4 Réceptifs bien déterminés à vendre la France en AGV
Armelle Floch, responsable production du CRT Bretagne, Jean-Pierre Martinetti, directeur du CDT des Alpes de Haute Provence, et Christian Mercurol, directeur marketing du CDT des Pyrénées atlantiques, ont amorcé depuis peu une collaboration visant à "formater" leur production en direction du réseau des agences de voyages. Une démarche qui, rappelons-le, a été initiée depuis longtemps déjà par le CDT du Var.
"Pourquoi nous passerions-nous d'un canal de vente supplémentaire ? rappelle intelligemment Christian Mercurol. Bien entendu, nous vendons aussi directement au grand public mais sans pour autant abandonner le B2B. Nous avons besoin de formater nos produits, mais la qualification de l'offre coûte de l'argent..."
Les 3 partenaires étudient désormais la possibilité de mettre en commun l'ensemble de leurs produits, ce qui pourrait déboucher un jour sur un site internet B2B spécifique. Nous avons dans ce cadre dépassé le stade des vœux pieux puisque Leclerc Voyages est d'ores et déjà le plus grand vendeur des produits Bretagne en France.
DE son côté, Afat Voyages lancera prochainement une nouvelle brochure en ligne intitulée "Art de Vivre en Provence", avec du stock également en ligne. Nous y reviendrons.
Bref, l'intérêt pour le produit France va grandissant dans les réseaux, comme l'a remarqué Philippe Demonchy (Selectour) qui édite depuis longtemps des brochures "Partir en France".
Le président de Resinfrance veut également mettre le produit France à la disposition de toutes les agences dans le site Resinfrance.fr. Celles-ci bénéficient d'ores et déjà d'un accès pro opérationnel (Cliquer ici)
La grande majorité des Français part en France, c'est bien connu. Par ailleurs, le fractionnement des congés et les 35 h, donne lieu à des séjours toujours plus fragmentés. Vendre la France, n'en déplaise aux sceptiques, c'est rentable. La grande Distribution en fait ses choux gras, et les CDT et autres SLA proposent parfois des commissions pouvant aller jusqu'à 13%, voire davantage.
La France perd de son attractivité
Si les Français plébiscitent l'Hexagone, ce n'est plus tout à fait le cas de Allemands. Pour cette clientèle, les constats des spécialistes confirment les tendances lourdes : la clientèle d'outre-Rhin fond littéralement d'année en année. Entre 2001 et 2003 on a perdu 700 000 autos, soit 2 à 2,3 millions de visiteurs sur 3 ans, rappelle Alain de Montferrand, directeur de l'Observatoire national du tourisme.
Même évolution pour la clientèle néerlandaise, et pour celle britannique. Seule la clientèle belge affiche une remarquable stabilité. Mais jusqu'à quand ? Bonne nouvelle, tout de même : les outils de tracking sont de plus en plus sophistiqués.
On pourra bientôt, explique-t-il, suivre semaine par semaine les flux autoroutiers aux péages sur 700 points de contrôle. Côté trafic aérien, un accord conclu avec la DGAC permettra également de confronter et de comparer les 2 flux.
"Pourquoi nous passerions-nous d'un canal de vente supplémentaire ? rappelle intelligemment Christian Mercurol. Bien entendu, nous vendons aussi directement au grand public mais sans pour autant abandonner le B2B. Nous avons besoin de formater nos produits, mais la qualification de l'offre coûte de l'argent..."
Les 3 partenaires étudient désormais la possibilité de mettre en commun l'ensemble de leurs produits, ce qui pourrait déboucher un jour sur un site internet B2B spécifique. Nous avons dans ce cadre dépassé le stade des vœux pieux puisque Leclerc Voyages est d'ores et déjà le plus grand vendeur des produits Bretagne en France.
DE son côté, Afat Voyages lancera prochainement une nouvelle brochure en ligne intitulée "Art de Vivre en Provence", avec du stock également en ligne. Nous y reviendrons.
Bref, l'intérêt pour le produit France va grandissant dans les réseaux, comme l'a remarqué Philippe Demonchy (Selectour) qui édite depuis longtemps des brochures "Partir en France".
Le président de Resinfrance veut également mettre le produit France à la disposition de toutes les agences dans le site Resinfrance.fr. Celles-ci bénéficient d'ores et déjà d'un accès pro opérationnel (Cliquer ici)
La grande majorité des Français part en France, c'est bien connu. Par ailleurs, le fractionnement des congés et les 35 h, donne lieu à des séjours toujours plus fragmentés. Vendre la France, n'en déplaise aux sceptiques, c'est rentable. La grande Distribution en fait ses choux gras, et les CDT et autres SLA proposent parfois des commissions pouvant aller jusqu'à 13%, voire davantage.
La France perd de son attractivité
Si les Français plébiscitent l'Hexagone, ce n'est plus tout à fait le cas de Allemands. Pour cette clientèle, les constats des spécialistes confirment les tendances lourdes : la clientèle d'outre-Rhin fond littéralement d'année en année. Entre 2001 et 2003 on a perdu 700 000 autos, soit 2 à 2,3 millions de visiteurs sur 3 ans, rappelle Alain de Montferrand, directeur de l'Observatoire national du tourisme.
Même évolution pour la clientèle néerlandaise, et pour celle britannique. Seule la clientèle belge affiche une remarquable stabilité. Mais jusqu'à quand ? Bonne nouvelle, tout de même : les outils de tracking sont de plus en plus sophistiqués.
On pourra bientôt, explique-t-il, suivre semaine par semaine les flux autoroutiers aux péages sur 700 points de contrôle. Côté trafic aérien, un accord conclu avec la DGAC permettra également de confronter et de comparer les 2 flux.
Bruno Faréniaux : du pain sur la planche...
Comment rattraper les touristes perdus ?
Bruno Faréniaux, directeur national du tourisme, demeure optimiste : "Tous ces touristes ne sont par forcément perdus, démontre-t-il, car certains n'ont fait que changer de moyen de transport. C'est par exemple ceux qui désormais empruntent les low cost.
Il y a aussi un phénomène croissant de la clientèle "enracinée", celle qui a acheté une maison secondaire et qui échappe aux mailles de la statistique. Accollée à celle-ci on trouve la clientèle affinitaire (parents et amis), grandissante et qu'il est, statistiquement, difficile de quantifier.
Les raisons on les connaît : au cours des 3 dernières années la France n'a pas été épargnée. Canicule, passage à l'euro, concurrence acharnée des destinations émergeantes et... problèmes tout de même quant à la qualité du produit France et à son rapport-qualité-prix.
Le produit France est-il adapté aux demandes des TO étrangers ?
Les Pays-Bas, clientèle traditionnelle française, suivent l'exemple allemand et filent à l'anglaise vers d'autres horizons. Qu'est qui ne colle plus, se demandaient les intervenants de la table ronde sur la question de savoir si le produit français est adapté aux attentes des TO étrangers.
Voilà une question fondamentale sur laquelle a planché avec beaucoup de pertinence, une connaissance approfondie du marché et dans un français impeccable Mme Greet Marthe Locquet, DG de Pahros Reisen, TO néerlandais spécialiste de la France.
"La qualité du produit n'est pas en cause, estime-t-elle, ce sont plutôt les tarifs qui coincent. Comme dans d'autres pays, les néerlandais sont aujourd'hui très sollicités par les producteurs.
"Avec 450 euros, nos concitoyens peuvent aujourd'hui se payer un voyage au Brésil, note-t-elle ajoutant que le sourire manque trop souvent dans l'accueil et que malgré sa volonté de développer le tourisme hors saison, beaucoup de structures d'hébergement sont fermées ou en sommeil jusqu'à... mi-juillet !
Prix d'hébergement compétitifs mais extras exorbitants
"Pourquoi la France qui avait inventé la formule all inclusive avec le Club Méditerranée s'est-elle faite voler la vedette par des pays comme la Turquie qui l'ont reprise à leur compte ? Pourquoi n'est-il pas possible administrativement de faire venir des nounou néerlandais dans les clubs de vacances en France ? Pourquoi alors que le prix d'hébergement est compétitif, les extras sont-ils exhorbitants ?
Beaucoup de questions auxquelles se sont efforcé de répondre, Thierry Baudier et Pascal Visintainer, respectivement directeur et directeur marketing de Maison de la France. Cet organisme a mis au point avec des spécialistes un Plan de reconquête avec de donner une meilleure lisibilité à l'offre touristique.
Celle-ci vise principalement à élargir et conforter les parts de marché sur les pays de proximité mais également à capter les nouvelles clientèles des pays qui rejoignent l'Union européenne.
Un beau plan marketing sur 5 ans mais dont on ne peut s'empêcher de penser qu'il a un peu de retard à l'allumage...
Bruno Faréniaux, directeur national du tourisme, demeure optimiste : "Tous ces touristes ne sont par forcément perdus, démontre-t-il, car certains n'ont fait que changer de moyen de transport. C'est par exemple ceux qui désormais empruntent les low cost.
Il y a aussi un phénomène croissant de la clientèle "enracinée", celle qui a acheté une maison secondaire et qui échappe aux mailles de la statistique. Accollée à celle-ci on trouve la clientèle affinitaire (parents et amis), grandissante et qu'il est, statistiquement, difficile de quantifier.
Les raisons on les connaît : au cours des 3 dernières années la France n'a pas été épargnée. Canicule, passage à l'euro, concurrence acharnée des destinations émergeantes et... problèmes tout de même quant à la qualité du produit France et à son rapport-qualité-prix.
Le produit France est-il adapté aux demandes des TO étrangers ?
Les Pays-Bas, clientèle traditionnelle française, suivent l'exemple allemand et filent à l'anglaise vers d'autres horizons. Qu'est qui ne colle plus, se demandaient les intervenants de la table ronde sur la question de savoir si le produit français est adapté aux attentes des TO étrangers.
Voilà une question fondamentale sur laquelle a planché avec beaucoup de pertinence, une connaissance approfondie du marché et dans un français impeccable Mme Greet Marthe Locquet, DG de Pahros Reisen, TO néerlandais spécialiste de la France.
"La qualité du produit n'est pas en cause, estime-t-elle, ce sont plutôt les tarifs qui coincent. Comme dans d'autres pays, les néerlandais sont aujourd'hui très sollicités par les producteurs.
"Avec 450 euros, nos concitoyens peuvent aujourd'hui se payer un voyage au Brésil, note-t-elle ajoutant que le sourire manque trop souvent dans l'accueil et que malgré sa volonté de développer le tourisme hors saison, beaucoup de structures d'hébergement sont fermées ou en sommeil jusqu'à... mi-juillet !
Prix d'hébergement compétitifs mais extras exorbitants
"Pourquoi la France qui avait inventé la formule all inclusive avec le Club Méditerranée s'est-elle faite voler la vedette par des pays comme la Turquie qui l'ont reprise à leur compte ? Pourquoi n'est-il pas possible administrativement de faire venir des nounou néerlandais dans les clubs de vacances en France ? Pourquoi alors que le prix d'hébergement est compétitif, les extras sont-ils exhorbitants ?
Beaucoup de questions auxquelles se sont efforcé de répondre, Thierry Baudier et Pascal Visintainer, respectivement directeur et directeur marketing de Maison de la France. Cet organisme a mis au point avec des spécialistes un Plan de reconquête avec de donner une meilleure lisibilité à l'offre touristique.
Celle-ci vise principalement à élargir et conforter les parts de marché sur les pays de proximité mais également à capter les nouvelles clientèles des pays qui rejoignent l'Union européenne.
Un beau plan marketing sur 5 ans mais dont on ne peut s'empêcher de penser qu'il a un peu de retard à l'allumage...
Greet Marthe Locquet : c'est le rapport-qualité-prix du produit France qui pêche...
Parmi les autres Tables rondes
Les "Initiatives tarifaires des transporteurs nationaux permettent-elles une meilleure irrigation du territoire français",avec des représentants d'Air France, de la Sncf et J.P. Mas, président d'Afat Voyages en Grand témoin.
"Imaginons le tourisme du futur", exposé de Michel Messager (APS)
Missions et orientations de l'AFIT par Christian Mantéi, directeur
Les "Initiatives tarifaires des transporteurs nationaux permettent-elles une meilleure irrigation du territoire français",avec des représentants d'Air France, de la Sncf et J.P. Mas, président d'Afat Voyages en Grand témoin.
"Imaginons le tourisme du futur", exposé de Michel Messager (APS)
Missions et orientations de l'AFIT par Christian Mantéi, directeur
"Comment s'adapter aux exigences du tourime de luxe", avec la participation de Gerald Hardy, président de Var Prestige et Nadine Pavlak, directeur d'American Express Loisirs et présidente du Snav Provence
"Les évolutions souhaitables de l’hébergement en France" avec la participation de Martine Balouka, directrice générale de Pierre et Vacances Loisirs, M. Maréchal, O'Hara Vacances et Pierre-Olivier Toumieux, Pdg de Lagrange Vacances.