Les députés de l'assemblée nationale ont voté jeudi 12 septembre un nouvel amendement afin d'encadrer la location de meublés de tourisme. Certains l'appellent déjà "l'amendement anti-Airbnb"... (capture écran)
Certains l'appellent déjà "l'amendement anti-Airbnb".
Les députés de l'assemblée nationale ont voté jeudi 12 septembre un nouvel amendement afin d'encadrer la location de meublés de tourisme.
Dans leur viseur, les plateformes internet qui mettent en relation particuliers et propriétaires sans respecter les réglementations en vigueur.
" C'est un problème pour les territoires où la pression sur les loyers est déjà forte et où une partie du parc locatif peut s'échapper vers le tourisme" a déclaré la ministre du Logement, Cécile Duflot.
Le texte précise que tout intermédiaire rémunéré pour la mise en location d'un meublé de tourisme devra informer le loueur des obligations légales de déclaration ou d'autorisation préalables et obtenir de ce loueur, avant la location du bien, une déclaration sur l'honneur attestant du respect de ces obligations.
Mais le législateur a bien fait les choses. Car les propriétaires qui louent occasionnellement leur résidence principale durant les vacances sont exclus d'une telle obligation.
La ministre du logement n'a pas voulu toucher au "complément de revenu" généré par ces locations.
Une précision cruciale pour certains sites qui parient sur ce modèle d'hébergement chez l'habitant, comme par Bedycasa, pionnier français né avant Airbnb.
"Nous ne sommes pas concernés par cet amendement car toutes nos annonces portent sur résidences principales" explique Magali Boisseau Becerril, la fondatrice.
Les députés de l'assemblée nationale ont voté jeudi 12 septembre un nouvel amendement afin d'encadrer la location de meublés de tourisme.
Dans leur viseur, les plateformes internet qui mettent en relation particuliers et propriétaires sans respecter les réglementations en vigueur.
" C'est un problème pour les territoires où la pression sur les loyers est déjà forte et où une partie du parc locatif peut s'échapper vers le tourisme" a déclaré la ministre du Logement, Cécile Duflot.
Le texte précise que tout intermédiaire rémunéré pour la mise en location d'un meublé de tourisme devra informer le loueur des obligations légales de déclaration ou d'autorisation préalables et obtenir de ce loueur, avant la location du bien, une déclaration sur l'honneur attestant du respect de ces obligations.
Mais le législateur a bien fait les choses. Car les propriétaires qui louent occasionnellement leur résidence principale durant les vacances sont exclus d'une telle obligation.
La ministre du logement n'a pas voulu toucher au "complément de revenu" généré par ces locations.
Une précision cruciale pour certains sites qui parient sur ce modèle d'hébergement chez l'habitant, comme par Bedycasa, pionnier français né avant Airbnb.
"Nous ne sommes pas concernés par cet amendement car toutes nos annonces portent sur résidences principales" explique Magali Boisseau Becerril, la fondatrice.
Le syndicat hôtelier se réjouit de cette initiative
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D'ailleurs pour éviter les dérives dénoncées par le gouvernement, son site effectue un tri et ne publie que 55% des hébergements proposées.
Elle tient justement à se différencier des grands mastodontes du secteur.
"Nous sommes une startup familiale nous n'avons pas les mêmes contraintes financières que les grosses entreprises qui doivent faire du chiffre pour contenter leurs actionnaires".
François de Landes, le co-fondateur de la plateforme Séjourning partage son avis. "Sur Airbnb vous trouverez 30% d'annonces pour des résidences principales et 60% pour des meublés de tourisme.
Chez nous, cette part atteint à peine 10%. Et encore ils se louent mal car sont généralement plus chers ".
Si cette loi ne résout en rien le problème de la demande dans un marché hôtelier saturé, elle essaie toutefois de freiner la spéculation autour de la location de courte durée.
"Je reste persuadé que nous aurions tout intérêt à travailler en collaboration avec les hôteliers afin d'apporter une solution à leur manque de disponibilités dans certaines grandes villes".
Une idée qu'il faudrait glisser à l'UMIH, le syndicat hôtelier ferraille depuis plusieurs années contre les plateformes de location de meublée. Celui-ci est d'ailleurs ravi de cet amendement.
"C’est une avancée majeure et significative pour notre secteur. Il a l’avantage de ne pas stigmatiser l’économie collaborative et les propriétaires qui louent leur résidence principale pendant leur absence.
Au contraire, il va enfin permettre d’encadrer les pratiques et on l’espère de stopper les dérives" détaille un communiqué.
Quant à Airbnb, l'un des principaux concernés par ces nouvelles dispositions, il ne s'est pas encore exprimé, préférant attendre que tous les amendements soient votés avant de prendre une décision.
Elle tient justement à se différencier des grands mastodontes du secteur.
"Nous sommes une startup familiale nous n'avons pas les mêmes contraintes financières que les grosses entreprises qui doivent faire du chiffre pour contenter leurs actionnaires".
François de Landes, le co-fondateur de la plateforme Séjourning partage son avis. "Sur Airbnb vous trouverez 30% d'annonces pour des résidences principales et 60% pour des meublés de tourisme.
Chez nous, cette part atteint à peine 10%. Et encore ils se louent mal car sont généralement plus chers ".
Si cette loi ne résout en rien le problème de la demande dans un marché hôtelier saturé, elle essaie toutefois de freiner la spéculation autour de la location de courte durée.
"Je reste persuadé que nous aurions tout intérêt à travailler en collaboration avec les hôteliers afin d'apporter une solution à leur manque de disponibilités dans certaines grandes villes".
Une idée qu'il faudrait glisser à l'UMIH, le syndicat hôtelier ferraille depuis plusieurs années contre les plateformes de location de meublée. Celui-ci est d'ailleurs ravi de cet amendement.
"C’est une avancée majeure et significative pour notre secteur. Il a l’avantage de ne pas stigmatiser l’économie collaborative et les propriétaires qui louent leur résidence principale pendant leur absence.
Au contraire, il va enfin permettre d’encadrer les pratiques et on l’espère de stopper les dérives" détaille un communiqué.
Quant à Airbnb, l'un des principaux concernés par ces nouvelles dispositions, il ne s'est pas encore exprimé, préférant attendre que tous les amendements soient votés avant de prendre une décision.