Et la deuxième, un mois avant mai 68 !
Les affaires reprennent. Lucien Klat lance les marques KLAT Travem et Tour Orient. puis En avril 1968 la petite équipe finalise ses brochures et s'engage dans une tournée de promotion à travers la France.
La suite se traduira par les barricades dans Paris et la plus longue grève générale que la France n’ait jamais connue. Le désastre total.
Ils ont 21 ans et rien ne les arrête. L'épopée Klat Travel et de ses marques durera une bonne dizaine d'années. Epoque de défricheurs et de pionniers, elle restera dans les annales de la profession.
Avec les américains et un voyage organisé pour le deuxième vol Apollo auquel il participe, Lucien Klat prend conscience du potentiel charter : un avion mis en place pour un motif précis, pour seul client.
Il crée alors Tour West consacrée aux Etats-Unis. Panam souhaite développer une production sur les Etats-Unis à partir d'un schéma si complexe que personne n'en veut.
Il l'accepte et met en place une production de forfaits sur les Etats-Unis qu'il revendra notamment à Voyage Conseil (dirigé par Pierre Amalou) pour des clients du Crédit Agricole.
"Des gens qui n'étaient jamais venus à Paris passaient leur week-end à New York". Avec le recul, il s'en amuse.
Sans même connaître les pays il met en place des circuits qui connaissent un vrai succès. "Il a un vrai sens de l'itinéraire. Il sent le pays, il sait ce qui va marcher", reconnaissent ses amis.
Avec un autre pionnier sur les Etats-Unis, Gilbert Massé patron de Camino, il lance les VARA (Vols avec Réservation à l'Avance).
De là à proposer aux aériens de racheter à bas prix leurs invendus il y a un pas qu'il franchira assez vite. Aux TO il apportera le Fly and drive avec un succès jamais démenti.
La suite se traduira par les barricades dans Paris et la plus longue grève générale que la France n’ait jamais connue. Le désastre total.
Ils ont 21 ans et rien ne les arrête. L'épopée Klat Travel et de ses marques durera une bonne dizaine d'années. Epoque de défricheurs et de pionniers, elle restera dans les annales de la profession.
Avec les américains et un voyage organisé pour le deuxième vol Apollo auquel il participe, Lucien Klat prend conscience du potentiel charter : un avion mis en place pour un motif précis, pour seul client.
Il crée alors Tour West consacrée aux Etats-Unis. Panam souhaite développer une production sur les Etats-Unis à partir d'un schéma si complexe que personne n'en veut.
Il l'accepte et met en place une production de forfaits sur les Etats-Unis qu'il revendra notamment à Voyage Conseil (dirigé par Pierre Amalou) pour des clients du Crédit Agricole.
"Des gens qui n'étaient jamais venus à Paris passaient leur week-end à New York". Avec le recul, il s'en amuse.
Sans même connaître les pays il met en place des circuits qui connaissent un vrai succès. "Il a un vrai sens de l'itinéraire. Il sent le pays, il sait ce qui va marcher", reconnaissent ses amis.
Avec un autre pionnier sur les Etats-Unis, Gilbert Massé patron de Camino, il lance les VARA (Vols avec Réservation à l'Avance).
De là à proposer aux aériens de racheter à bas prix leurs invendus il y a un pas qu'il franchira assez vite. Aux TO il apportera le Fly and drive avec un succès jamais démenti.
Le premier à affréter Concorde et c'est pour le Shah d'Iran
Il mettra en place les premiers charters sur New York , sur les Antilles, sur Tel Aviv aussi avec le spécialiste Isy Tordjman. Pour une importante entreprise, il sera le premier à affréter un B747 d'Alitalia sur New York.
Il affrétera même Concorde pour le Shah d'Iran qui voulait inaugurer en grande pompe son île-resort de Kish, paradis vite perdu pour vacances de milliardaires. Concorde aussi pour RTL qui invitait ses annonceurs au Caire. Sur place il retrouvera son job de réceptif.
Avec la compagnie Minerve il multipliera les affrètements sur Nice, chasse gardée d'Air France, à des prix qui commenceront à agacer la compagnie nationale.
Il est l'un des plus importants TO français des années 70. Il emploie une centaine de salariés. Tous les réseaux de l'époque travaillent avec lui, Havas, Touring Vacances, les Wagons Lits. Il brasse beaucoup d'argent. On lui en doit beaucoup.
Les réseaux demandent trois mois de délai alors que l'avion se paie sur le tarmac. Il a un défaut de trésorerie. Air France profite de la situation de ce concurrent dérangeant pour retirer brutalement sa plaque (le BSP n'était pas encore né) et informer par télégramme les autres compagnies aériennes qui suivront.
Il a 32 ans. Il dépose. "Nous étions un géant aux pieds d'argile."
Une traversée du désert s'annonce. L'expérience américaine l'attire, Il part pour Los Angeles. La réalité le déçoit. "J'ai fait un aller et retour rapide. Prendre deux heures pour aller voir ses amis, trop pour moi. La solitude des habitants des grandes villes américaines est assez dramatique."
Lucien Klat sait rebondir.
Un Alsacien producteur de vin a développé une affaire de représentation de transport aérien, Transair. Lucien Klat entre dans la maison où travaille déjà un certain Jean-Louis Baroux. Ce dernier quittera l'entreprise assez vite pour lancer sa propre entreprise APG.
Il affrétera même Concorde pour le Shah d'Iran qui voulait inaugurer en grande pompe son île-resort de Kish, paradis vite perdu pour vacances de milliardaires. Concorde aussi pour RTL qui invitait ses annonceurs au Caire. Sur place il retrouvera son job de réceptif.
Avec la compagnie Minerve il multipliera les affrètements sur Nice, chasse gardée d'Air France, à des prix qui commenceront à agacer la compagnie nationale.
Il est l'un des plus importants TO français des années 70. Il emploie une centaine de salariés. Tous les réseaux de l'époque travaillent avec lui, Havas, Touring Vacances, les Wagons Lits. Il brasse beaucoup d'argent. On lui en doit beaucoup.
Les réseaux demandent trois mois de délai alors que l'avion se paie sur le tarmac. Il a un défaut de trésorerie. Air France profite de la situation de ce concurrent dérangeant pour retirer brutalement sa plaque (le BSP n'était pas encore né) et informer par télégramme les autres compagnies aériennes qui suivront.
Il a 32 ans. Il dépose. "Nous étions un géant aux pieds d'argile."
Une traversée du désert s'annonce. L'expérience américaine l'attire, Il part pour Los Angeles. La réalité le déçoit. "J'ai fait un aller et retour rapide. Prendre deux heures pour aller voir ses amis, trop pour moi. La solitude des habitants des grandes villes américaines est assez dramatique."
Lucien Klat sait rebondir.
Un Alsacien producteur de vin a développé une affaire de représentation de transport aérien, Transair. Lucien Klat entre dans la maison où travaille déjà un certain Jean-Louis Baroux. Ce dernier quittera l'entreprise assez vite pour lancer sa propre entreprise APG.
New-York avec Pakistan Airways via Bruxelles
Lucien Klat se lance dans le vol discounté et en simplifie l'accès aux agents de voyages. Ces derniers sont très demandeurs. Les aériens traînent les pieds.
Ils acceptent mal de solder leurs sièges invendus. British Airways sera la première compagnie à répondre favorablement. Les unes après les autres, elles suivront.
"A l'époque nous n'avions pas les outils et la technologie d'aujourd'hui. J'ai lancé une brochure uniquement consacrée aux vols discountés en mettant au point une méthodologie ordonnée et simple.
Je n'aime pas la discipline mais j'aime la méthode. Tout le monde doit travailler de la même façon et présenter les dossiers et les cotations sous une même forme. Cela facilite le travail de tous."
La brochure se présente sous forme de tableaux, villes par ordre alphabétique à côté des prix. Elle amène ainsi à l'agent de voyages l'outil et le stock.
C'est l'époque folle des Paris-Bangkok avec Bengladesh Airlines, des New-York avec Pakistan Airlines via Bruxelles reliée à Paris par des cars affrétés ou encore de Cuba en 5 escales (en 24 heures) avec Aeroflot etc.
La différence de prix est telle que tout le marché est preneur. Une clientèle de nouveaux voyageurs émerge sur le marché. "On ouvrait un vol le matin il était rempli le soir. Cela s'est vendu comme des petits pains !"
Transair Charter prend du poids. Brasse de l'argent. Sur la place l'entreprise est une grosse agence émettrice de billetterie.
Pour alimenter son affaire de vins d'Alsace ce bon Monsieur Dopff utilise la caisse de Transair Charters. Il s'en suivra une défaillance de trésorerie et une mise en liquidation.
Ils acceptent mal de solder leurs sièges invendus. British Airways sera la première compagnie à répondre favorablement. Les unes après les autres, elles suivront.
"A l'époque nous n'avions pas les outils et la technologie d'aujourd'hui. J'ai lancé une brochure uniquement consacrée aux vols discountés en mettant au point une méthodologie ordonnée et simple.
Je n'aime pas la discipline mais j'aime la méthode. Tout le monde doit travailler de la même façon et présenter les dossiers et les cotations sous une même forme. Cela facilite le travail de tous."
La brochure se présente sous forme de tableaux, villes par ordre alphabétique à côté des prix. Elle amène ainsi à l'agent de voyages l'outil et le stock.
C'est l'époque folle des Paris-Bangkok avec Bengladesh Airlines, des New-York avec Pakistan Airlines via Bruxelles reliée à Paris par des cars affrétés ou encore de Cuba en 5 escales (en 24 heures) avec Aeroflot etc.
La différence de prix est telle que tout le marché est preneur. Une clientèle de nouveaux voyageurs émerge sur le marché. "On ouvrait un vol le matin il était rempli le soir. Cela s'est vendu comme des petits pains !"
Transair Charter prend du poids. Brasse de l'argent. Sur la place l'entreprise est une grosse agence émettrice de billetterie.
Pour alimenter son affaire de vins d'Alsace ce bon Monsieur Dopff utilise la caisse de Transair Charters. Il s'en suivra une défaillance de trésorerie et une mise en liquidation.