TourMaG.com - Comment rassurer les futurs clients et les agents de voyages sur un éventuel retour à la normale après les difficultés du premier jour d’opération le 29 avril dernier ?
Mohamed Frikha : "Le 29 avril fut un jour terrible avec le refus des employés de Tunisair Handling d’assurer le travail, alors que les contrats en bonne et due forme avaient été signés.
Résultat, trois heures de retard pour un vol à Djerba et six heures de retard à Tunis.
Une pagaille monstrueuse qui m’a conduit à stopper le programme de vols des jours suivants pour mettre cartes sur table avec les autorités de tutelle tunisiennes et Tunisair.
Paradoxalement, nos difficultés ont soulevé un mouvement de sympathie dans l’opinion puisque Syphax Airlines est le premier projet aérien de l’après révolution et les soutiens sur Facebook ont été massifs.
Nos réunions de travail ont permis de clarifier la situation et je peux dire que nos avions vont désormais pouvoir opérer normalement. Mais le préjudice est là. Il nous faut regagner la confiance du public."
TM.com - A qui faites-vous le plus peur, aux syndicats de Tunisair ou à la compagnie elle-même?
Mohamed Frikha : "Aux deux. Et pourtant, j’ai plutôt l’habitude de rechercher les partenariats au lieu d’appliquer une concurrence sauvage.
C’est ainsi que j’ai agi avec mon entreprise de télécommunications Telnet et c’est ainsi que j’aimerais agir avec Syphax Airlines aussi.
Mohamed Frikha : "Le 29 avril fut un jour terrible avec le refus des employés de Tunisair Handling d’assurer le travail, alors que les contrats en bonne et due forme avaient été signés.
Résultat, trois heures de retard pour un vol à Djerba et six heures de retard à Tunis.
Une pagaille monstrueuse qui m’a conduit à stopper le programme de vols des jours suivants pour mettre cartes sur table avec les autorités de tutelle tunisiennes et Tunisair.
Paradoxalement, nos difficultés ont soulevé un mouvement de sympathie dans l’opinion puisque Syphax Airlines est le premier projet aérien de l’après révolution et les soutiens sur Facebook ont été massifs.
Nos réunions de travail ont permis de clarifier la situation et je peux dire que nos avions vont désormais pouvoir opérer normalement. Mais le préjudice est là. Il nous faut regagner la confiance du public."
TM.com - A qui faites-vous le plus peur, aux syndicats de Tunisair ou à la compagnie elle-même?
Mohamed Frikha : "Aux deux. Et pourtant, j’ai plutôt l’habitude de rechercher les partenariats au lieu d’appliquer une concurrence sauvage.
C’est ainsi que j’ai agi avec mon entreprise de télécommunications Telnet et c’est ainsi que j’aimerais agir avec Syphax Airlines aussi.
D’autant que Tunisair n’a rien à craindre de la concurrence de Syphax Airlines.
Notre business plan prévoit de prendre 5% du trafic franco-tunisien que disputent aussi les compagnies françaises Transavia, Aigle Azur, Air Méditerranée.
Quant au seul trafic de Tunisair, nous avons calculé que nous lui prendrons 1% de sa part de marché. Ce n’est pas la peine de nous craindre !"
TM.com - Vos projets vont-ils se concentrer sur la France ?
Mohamed Frikha : "Nous avons l’autorisation de desservir tous les aéroports français depuis Sfax, Tunis et Djerba dans un premier temps.
La ligne Tunis-Paris est opérée trois fois par semaine mais nous allons la passer en quotidien dès la fin de ce mois.
Nous avons choisi d’opérer à CDG afin de passer des accords commerciaux avec Air France et Lufthansa. Nos discussions avec Lufthansa sont plus avancées.
C’est Lufthansa Technik qui va assurer la maintenance de nos avions et qui nous fournit le système de divertissement à bord des avions.
Notre calendrier prévoit l’ouverture des vols de Djerba le 20 mai, puis, assez vite, nous irons à Lyon et Marseille et , côté tunisien, nous opérerons aussi depuis d’autres aéroports comme Monastir ou encore Enfidha.
Notre business plan prévoit de prendre 5% du trafic franco-tunisien que disputent aussi les compagnies françaises Transavia, Aigle Azur, Air Méditerranée.
Quant au seul trafic de Tunisair, nous avons calculé que nous lui prendrons 1% de sa part de marché. Ce n’est pas la peine de nous craindre !"
TM.com - Vos projets vont-ils se concentrer sur la France ?
Mohamed Frikha : "Nous avons l’autorisation de desservir tous les aéroports français depuis Sfax, Tunis et Djerba dans un premier temps.
La ligne Tunis-Paris est opérée trois fois par semaine mais nous allons la passer en quotidien dès la fin de ce mois.
Nous avons choisi d’opérer à CDG afin de passer des accords commerciaux avec Air France et Lufthansa. Nos discussions avec Lufthansa sont plus avancées.
C’est Lufthansa Technik qui va assurer la maintenance de nos avions et qui nous fournit le système de divertissement à bord des avions.
Notre calendrier prévoit l’ouverture des vols de Djerba le 20 mai, puis, assez vite, nous irons à Lyon et Marseille et , côté tunisien, nous opérerons aussi depuis d’autres aéroports comme Monastir ou encore Enfidha.
Le trafic franco-tunisien sera une part importante de notre activité mais nous voulons aussi aller en Libye, au Maroc, en Turquie."
TM.com - De quelle assise financière disposez-vous pour lancer ces programmes ?
Mohamed Frikha : "L’introduction en bourse de ma société Telnet m’a permis de lever des fonds importants que j’ai réinvesti dans la compagnie aérienne et d’autres investisseurs m’accompagnent.
Le capital de départ de Syphax Airlines était de 10 millions de dinars il y a neuf mois.
Aujourd’hui, il a doublé et je prévois assez rapidement de passer en bourse afin de lever encore 30 millions de dinars - ce qui permettra d’investir dans la flotte.
De deux appareils actuellement, nous allons progressivement aller jusqu’à dix appareils pour atteindre la vitesse de croisière."
TM.com - Vous situez-vous plutôt dans un modèle low cost ou plutôt un modèle traditionnel ?
Mohamed Frikha : "Nous adoptons un modèle hybride. Nos opérations sont low cost ce qui nous permet de proposer des tarifs compétitifs, mais le service à bord est plutôt traditionnel et il n’est pas question de faire payer des services additionnels comme peuvent le faire les compagnies low cost."
TM.com - Quand pensez-vous pouvoir décrocher votre adhésion au BSP ?
Mohamed Frikha : "Pour l’instant, les émissions de billets se font via Hahn Air car nous devons apporter des améliorations à notre système informatique interne avant de pouvoir passer BSP. C’est une question de semaines, voire de jours…"
TM.com - De quelle assise financière disposez-vous pour lancer ces programmes ?
Mohamed Frikha : "L’introduction en bourse de ma société Telnet m’a permis de lever des fonds importants que j’ai réinvesti dans la compagnie aérienne et d’autres investisseurs m’accompagnent.
Le capital de départ de Syphax Airlines était de 10 millions de dinars il y a neuf mois.
Aujourd’hui, il a doublé et je prévois assez rapidement de passer en bourse afin de lever encore 30 millions de dinars - ce qui permettra d’investir dans la flotte.
De deux appareils actuellement, nous allons progressivement aller jusqu’à dix appareils pour atteindre la vitesse de croisière."
TM.com - Vous situez-vous plutôt dans un modèle low cost ou plutôt un modèle traditionnel ?
Mohamed Frikha : "Nous adoptons un modèle hybride. Nos opérations sont low cost ce qui nous permet de proposer des tarifs compétitifs, mais le service à bord est plutôt traditionnel et il n’est pas question de faire payer des services additionnels comme peuvent le faire les compagnies low cost."
TM.com - Quand pensez-vous pouvoir décrocher votre adhésion au BSP ?
Mohamed Frikha : "Pour l’instant, les émissions de billets se font via Hahn Air car nous devons apporter des améliorations à notre système informatique interne avant de pouvoir passer BSP. C’est une question de semaines, voire de jours…"