Michael O'Leary a fait son show mardi 21 juin, dans le cadre d'une conférence organisée par le Paris Air Forum.
Arrivé avec des "gardes du corps", le PDG de Ryanair a pu s'exprimer sans contradicteur sur la coopération entre les low-cost et les compagnies classiques.
Il estime ainsi que le feeding de celles qu'il rebaptise "compagnies à haut coût" va être inévitable et que cela pourrait représenter à terme 50% de l'alimentation de leur hub long courrier.
"Air France n'aura pas les moyens d'opérer certaines lignes point à point et achètera des sièges ailleurs bien moins chers ".
Ryanair aura un rôle à jouer dans cette coopération, mais ne veut pas s'embêter dans l'acheminement des bagages ou dans l'harmonisation des horaires. Il pense que cette activité restera minoritaire, entre 5 à 10% de son trafic.
Cette collaboration marquera également une étape vers la consolidation inéluctable du transport aérien européen. Un mouvement inévitable, dès lors que le pétrole repassera la barre des 80$ le baril. Au passage, il considère qu'Air France pourrait prendre des parts dans le capital d'easyJet…
Arrivé avec des "gardes du corps", le PDG de Ryanair a pu s'exprimer sans contradicteur sur la coopération entre les low-cost et les compagnies classiques.
Il estime ainsi que le feeding de celles qu'il rebaptise "compagnies à haut coût" va être inévitable et que cela pourrait représenter à terme 50% de l'alimentation de leur hub long courrier.
"Air France n'aura pas les moyens d'opérer certaines lignes point à point et achètera des sièges ailleurs bien moins chers ".
Ryanair aura un rôle à jouer dans cette coopération, mais ne veut pas s'embêter dans l'acheminement des bagages ou dans l'harmonisation des horaires. Il pense que cette activité restera minoritaire, entre 5 à 10% de son trafic.
Cette collaboration marquera également une étape vers la consolidation inéluctable du transport aérien européen. Un mouvement inévitable, dès lors que le pétrole repassera la barre des 80$ le baril. Au passage, il considère qu'Air France pourrait prendre des parts dans le capital d'easyJet…
Michael O'Leary et son "french-bashing" habituel
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Bien entendu, son discours a largement dépassé le cadre du sujet qui lui était imposé.
Michael O'Leary a profité de cette tribune pour fustiger comme à son habitude, Bruxelles, les syndicats, et le système français.
Commençons par les syndicats, puisque qu'une nouvelle journée de grève est attendue pour jeudi 23 juin.
"En France, les partenaires sociaux détruisent l'économie. C'était pareil au Royaume-Uni avant l'arrivée au pouvoir de Thatcher. Chez Ryanair, nos 10 000 collaborateurs ne sont pas syndiqués, ils aiment travailler chez nous ", assure le PDG.
Il est vrai que la seule organisation salariale existante, le Ryanair Pilot Group (RPG) n'est pas reconnue par l'entreprise. Quant aux conditions de travail, la littérature à ce sujet est bien abondante.
L'homme a particulièrement la dent dure contre les contrôleurs aériens. " Il faut leur retirer leur capacité de nuisance car ils détruisent le plaisir des voyages à bas coût. On ne peut pas avoir un marché unique en Europe si les Français peuvent fermer le ciel ponctuellement".
Il n'en pense pas moins de Bruxelles qui va "rajouter des taxes qui feront augmenter le prix des billets d'avions et pénalisera une industrie du tourisme qui crée des emplois pour les jeunes". Il assure de son coté tout faire pour continuer à baisser ses tarifs, tout en étant toujours plus "gentil" avec ses clients. "Si j'avais su qu'être sympa rapportait autant, j'aurais commencé bien plus tôt".
Il s'est également exprimé sur l'échec de son rachat d'Air Lingus à trois reprises, alors que le groupe IAG a pris le contrôle de la compagnie en août 2015.
La faute là encore à l'Europe. "Les Irlandais ont préféré vendre aux Anglais honnis plutôt qu'à d'autres Irlandais, voilà une attitude bien étrange", souffle O'Leary.
Mais le PDG prie pour que ces mêmes Anglais résistent à la tentation du Brexit, dont le vote doit avoir lieu jeudi. " J'espère que les Britanniques vont voter pour économie. Sans quoi, nous courrons le risque d'un immense retournement qui va miner le projet européen".
Michael O'Leary a profité de cette tribune pour fustiger comme à son habitude, Bruxelles, les syndicats, et le système français.
Commençons par les syndicats, puisque qu'une nouvelle journée de grève est attendue pour jeudi 23 juin.
"En France, les partenaires sociaux détruisent l'économie. C'était pareil au Royaume-Uni avant l'arrivée au pouvoir de Thatcher. Chez Ryanair, nos 10 000 collaborateurs ne sont pas syndiqués, ils aiment travailler chez nous ", assure le PDG.
Il est vrai que la seule organisation salariale existante, le Ryanair Pilot Group (RPG) n'est pas reconnue par l'entreprise. Quant aux conditions de travail, la littérature à ce sujet est bien abondante.
L'homme a particulièrement la dent dure contre les contrôleurs aériens. " Il faut leur retirer leur capacité de nuisance car ils détruisent le plaisir des voyages à bas coût. On ne peut pas avoir un marché unique en Europe si les Français peuvent fermer le ciel ponctuellement".
Il n'en pense pas moins de Bruxelles qui va "rajouter des taxes qui feront augmenter le prix des billets d'avions et pénalisera une industrie du tourisme qui crée des emplois pour les jeunes". Il assure de son coté tout faire pour continuer à baisser ses tarifs, tout en étant toujours plus "gentil" avec ses clients. "Si j'avais su qu'être sympa rapportait autant, j'aurais commencé bien plus tôt".
Il s'est également exprimé sur l'échec de son rachat d'Air Lingus à trois reprises, alors que le groupe IAG a pris le contrôle de la compagnie en août 2015.
La faute là encore à l'Europe. "Les Irlandais ont préféré vendre aux Anglais honnis plutôt qu'à d'autres Irlandais, voilà une attitude bien étrange", souffle O'Leary.
Mais le PDG prie pour que ces mêmes Anglais résistent à la tentation du Brexit, dont le vote doit avoir lieu jeudi. " J'espère que les Britanniques vont voter pour économie. Sans quoi, nous courrons le risque d'un immense retournement qui va miner le projet européen".