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MKG : l’hôtellerie européenne confirme ses bons résultats

au 3ème trimestre 2005


Le troisième trimestre 2005 s’achève par de bons résultats pour l’hôtellerie européenne dont le RevPAR progresse de 2,4% en dépit des attentats de Londres et du contexte international toujours incertain. On enregistre notamment le retour des clientèles long courrier. Les pays scandinaves et les pays nouveaux entrants, Hongrie et Pologne en tête, ont le vent en poupe et affichent les meilleurs résultats. En France, l’hôtellerie haut de gamme parisienne tirent les résultats nationaux.


Rédigé par La Rédaction (CE) - redaction@tourmag.com le Mercredi 23 Novembre 2005

MKG : l’hôtellerie européenne confirme ses bons résultats
Après une année 2004 de transition pour l’hôtellerie européenne, 2005 confirme le rebond de l’activité hôtelière en Europe. A fin septembre la progression du RevPAR sur 9 mois s’établit à 2,4%, tirée par l’amélioration des taux d’occupation de 1,1 point. Cette amélioration est semblable à celle du premier semestre qui enregistrait une progression de 2,6% du RevPAR sur 6 mois à fin juin.

Le contexte estival aurait pourtant pu se révéler plus délicat après les attentats de Londres ou les alertes concernant la propagation à prévoir de la grippe aviaire. De plus, 2005 fût une année sans Jeux Olympiques ce qui a logiquement pénalisé l’hôtellerie en Grèce et à Athènes en particulier.

Les résultats du mois de septembre confirment clairement l’orientation positive de la tendance : le RevPAR affiche une progression de 3,6% à l’échelle de l’Union européenne. Désormais, les touristes d’affaires comme de loisirs se sont adaptés au contexte incertain. Les voyageurs sont de moins en moins enclins aux réactions, parfois excessives, qui par le passé, les ont détourné des grandes destinations européennes.

Clientèle internationale long courrier se montre ainsi plus dynamique

Depuis le début de l’année, la clientèle internationale long courrier se montre ainsi plus dynamique. C’est notamment le cas de la clientèle américaine dont les professionnels de l’hébergement ont constaté avec intérêt le retour. Les nuitées générées par cette clientèle sont en effet particulièrement contributrices au prix moyen en raison d’une capacité à dépenser supérieure. Bénéficiant d’un assainissement de leur situation économique par rapport à 2004, les japonais ont aussi fait leur retour cette année.

Concernant les clientèles européennes, les conditions économiques demeurent en retrait par rapport aux autres zones de la planète, en particulier par rapport aux Etats Unis. Cependant, le troisième trimestre confirme la reprise économique, notamment en France et en Allemagne, alors que l'économie du Royaume-Uni "rentre dans le rang" après avoir connu une embellie significative ces dernières années.

En Espagne, en dépit d'une croissance économique toujours vigoureuse, la rapidité du développement de l'offre hôtelière continue de peser sur les performances. Mais globalement, à travers l'Europe, ce contexte plus propice aux échanges économiques assure la progression des volumes de nuitées affaires, ce que confirme le redressement des taux d'occupation et des RevPAR enregistré depuis le début de l'année.

Avec l’organisation et le succès d’événements importants, comme par exemple le salon aéronautique du Bourget au mois de juin, le segment affaires s’est montré plus présent. Dans le même temps, la clientèle Loisirs internationale, américaine en particulier, effectue son retour en France cette année.

Dans ce contexte le marché de l’hôtellerie parisienne haut de gamme figurent parmi les grands bénéficiaires de cette année 2005. Ce sont principalement les taux d’occupation qui tirent la croissance du RevPAR de l’hôtellerie 4*. L’augmentation des volumes de clientèles internationales impacte aussi positivement les résultats de l’hôtellerie du littoral de la Côte d’Azur, renouant avec un dynamisme qui avait été altéré les saisons précédentes.

Les autres catégories hôtelières affichent également des évolutions positives

Les autres catégories hôtelières affichent également des évolutions positives du RevPAR. L’hôtellerie économique continue de montrer sa capacité de résistance en dépit d’une croissance importante de l’offre. Ces cinq dernières années n’auront ainsi vu qu’un seul mois de baisse du RevPAR pour les catégories économiques ! Les segments 2* et 3* sont également orientés à la hausse grâce à la progression des prix moyens.

Après un début d’année encourageant, la rentrée revêt un caractère stratégique pour confirmer la tendance à la reprise dans le secteur. A Paris notamment, où septembre 2005 succède à un excellent exercice 2004 (+7% de croissance du RevPAR), on pouvait craindre une rentrée plus timide d’autant que cette année, les hôteliers ne bénéficiaient pas de la tenue du Mondiale de l’Automobile sur la dernière semaine du mois.

Pourtant, les résultats dans la capitale sont stables (+0,9% de progression du RevPAR) confirmant la solidité de la reprise. La détente sur le marché des changes avec un recul de l’euro face au dollar favorisent le retour des clientèles dont le pouvoir d’achat est libellé en dollar. Dans le même temps, la croissance économique donne des gages d’amélioration.

Les récents évènements qui se sont produits dans les banlieues ne paraissent pas avoir eu d’impact sur les performances des hôtels des communes concernées. Situés aux sorties d’autoroutes, aux carrefours des axes de communication, les hôtels de périphérie ne sont en effet que rarement au cœur des banlieues.

Il semble donc que l’on s’oriente pour 2005 vers des résultats conformes aux prévisions établies par MKG Consulting fin 2004 (+3% à +5% de croissance du RevPAR), confirmant le scénario, prévu par MKG Consulting, d’une accélération de la croissance des prix moyens sur l’exercice 2005 faisant suite au redressement des taux d’occupation enregistré l’an dernier.

Tendance à l’amélioration sur les principaux marchés

Sur les trois premiers semestre de 2005, les établissements hôteliers du Royaume-Uni affichent une progression moyenne du RevPAR de 3,4%. A fin juin, l’acquis de croissance du RevPAR s’élevait à 5,9%.

Le troisième trimestre de l’année a donc marqué un ralentissement de l’activité dans le secteur hôtelier du Royaume-Uni. Les attentats de Londres peuvent être directement incriminés dans ce résultat. Le taux d’occupation de l’hôtellerie britannique recule de 2,3 points en juillet et de 4,0 points en août.

A Londres, le recul est net : -3,1 points en juillet et –9,1 points en août. Si les niveaux de remplissage sont encore en baisse en septembre 2005, la situation paraît cependant s’améliorer dans la capitale britannique où le RevPAR, grâce à des évolutions significatives des prix moyens, est pratiquement stable. De plus, les taux d’occupation restent très élevés à plus de 80% en septembre et les résultats cumulés depuis le début de l’année toujours positifs.

Les actes terroristes qui ont touchés la ville début juillet ne semblent pas devoir laisser des traces trop durables sur l’activité touristique londonienne. Reste que l’on peut probablement s’attendre à un ralentissement de la dynamique dans le pays. En effet, le Royaume-Uni a connu plus tôt que la plupart des autres pays européens une phase de reprise marquée de la croissance des indicateurs de performances hôtelières. Avant les attentats déjà, les niveaux atteints en termes de prix moyens ne laissaient que des marges réduites pour de nouvelles progressions.

De plus, la croissance économique, parmi les plus dynamiques en Europe ces dernières années, montre des signes de ralentissement. Au cours du troisième trimestre, la progression du PIB y est en effet, d’après les instituts de conjonctures officiels, moins soutenue qu’en France ou en Allemagne. Si des villes comme Manchester sont encore inscrites sur un trend de croissance du RevPAR, les perspectives paraissent ailleurs déjà moins favorables, comme par exemple à Birmingham (-0,3% d’évolution du RevPAR à fin septembre 2005).

En Allemagne, l‘hôtellerie de chaînes intégrées est très orientée vers l’hébergement de la clientèle affaires et de la clientèle des foires et salons commerciaux. L’activité affaires connaît un premier semestre 2005 pour le moins irrégulier. Avril 2005 marque une augmentation record depuis 5 ans : +22,5% d’augmentation du RevPAR. Le mois de mai se révèle nettement moins bon (-17,1%). Juillet et août sont des mois creux assez peu contributeurs aux résultats annuels car la clientèle affaires est alors peu présente dans les établissements hôteliers. En septembre l’activité est beaucoup plus importante.

Le troisième trimestre est à l’image du reste de l’année. Les situations sont très variables d’un mois à l’autre et d’un marché à l’autre. Düsseldorf dont l’activité avait été tirée en 2004 par des manifestations majeurs (la Drupa, consacrée à l’imprimerie avait dopé les résultats du moi de mai) connaît un exercice 2005 plus difficile avec un RevPAR en recul de 4,8% sur les 9 premiers mois de l’année. A l’inverse, Francfort a connu un regain d’activité cette année, en particulier en septembre avec le succès rencontré par le salon de l’Automobile : +15,3% mensuel.

Au delà de ces spécificité locales et de ces poussées d’activité ponctuelles, l’hôtellerie allemande se caractérise par des taux d’occupation parmi les plus faibles en Europe. Le développement de l’offre hôtelière ces dernières années pèse sur les niveaux de remplissage. Ce contexte contraint les prix moyens qui sont en retrait sur les trois premiers trimestres de l’année 2005, impliquant une croissance très modérées des RevPAR (+1,9%).

L’Espagne se caractérise encore plus fortement que l’Allemagne par un développement important de l’offre hôtelière et les performances avaient été significativement orientée à la baisse en 2004 (-7,3% du RevPAR) en dépit d’une phase dynamique de croissance économique. Le premier semestre 2005 était encore orienté à la baisse.

Mais, la stabilisation des taux d’occupation semblait néanmoins révéler les prémisses d’un retournement de tendance : à la fin du premier semestre le repli du RevPAR n’était en effet plus que de 4,5% et le recul des taux d’occupation était endigué (+0,2 point).

Comme annoncé par MKG Consulting alors, la saison estivale a confirmé l’amélioration de la situation. Les mois d’août et de septembre en particulier ont vu les RevPAR de l’hôtellerie espagnole progresser respectivement de 4,1% et 2,3%. Si la situation semble encore problématique à Barcelone ou à Valence par exemple où les RevPAR sont tirés à la baisse par des prix moyens en recul, Madrid enregistre une croissance des RevPAR soutenue par l’augmentation des taux d’occupation, signe du dynamisme de la demande.

A l’instar de la situation en Espagne, b[l’Italie )b enregistre encore à fin septembre un RevPAR cumulé en baisse mais le pays se situe dans une phase d’amélioration : les RevPAR sont désormais orientés positivement grâce en particulier à un très bon mois d’août. Les situations demeurent variables entre les différents marchés de la péninsule.

Les hôteliers milanais affichent encore des baisses d’occupation et de RevPAR cumulés sur neuf mois à fin septembre, mais depuis juin les performances sont à nouveau globalement positives dans la capitale lombarde. La situation est encore meilleure à Rome où la ville bénéficie du développement de l’hôtellerie d’affaires et affichent des taux d’occupation en forte progression.

b[Le Bénélux], où l’hôtellerie est très liée à l’activité affaires internationale en raison de l’étroitesse des marchés domestiques et de l’ouverture à l’internationale des économies de ces pays, bénéficie de la dynamique constatée sur les échanges internationaux. Les taux d’occupation et les prix moyens sont orientés à la hausse pour assurer une renforcement de la progression des RevPAR. Sur les trois premiers trimestres le RevPAR augmente de 3,4% en Belgique et de 4,1% aux Pays-Bas (contre respectivement 3,1% et 2,2% à la fin du premier semestre).

Ainsi, à la fin du troisième trimestre 2005, le secteur hôtelier européen confirme dans sa globalité la persistance de la reprise initiée en 2004. Les évènements de l’actualité sont peu favorables mais la reprise est bien là. Il avait ainsi fallu attendre 15 mois après le déclenchement de la guerre du Golfe pour renouer avec la croissance des RevPAR en France. Après les attentats du 11 septembre, 11 mois ont été nécessaires pour retrouver une situation de croissance. A Madrid, la situation a mis également 11 mois pour se régulariser en dépit d’un contexte de croissance de l’offre très défavorable.

A Londres, trois mois auront suffit pour que le RevPAR soit quasiment stabilisé ! De plus en plus réactive, l’hôtellerie s’adapte de plus en plus vite aux évènements internationaux et en particulier l’hôtellerie économique, qui quel que soit le contexte, continue d’améliorer ses performances.

Source MKG Consulting - www.mkg-consulting.com

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