Comme l’an dernier, le parc hôtelier enregistre une baisse, qui reste minime avec un recul de 0,1% en nombre de chambres.
Avec 661 779 chambres au 1er janvier 2005 contre 662 327 en 2004 et 20 140 établissements au 1er janvier 2005 contre 20 398 l’an passé, la différence entre les créations et les fermetures d’établissements se solde par une petite contraction : 258 hôtels de moins et un solde négatif de 548 chambres.
Cette relative stabilité de l’offre globale n’en cache pas moins un mouvement de fond. L’offre de chaînes intégrées est repartie à la hausse après une année de modération de la part des développeurs hôteliers.
L’offre hôtelière indépendante composait 61,3 % du parc hôtelier français en début d’année 2004 et n’en représente plus que 60,4 % à la fin de l’année. La part de marché des enseignes hôtelières intégrées progresse de 0,9 point en 2004 et fait suite à une progression de 0,5 point l’année précédente.
Le segment 0* perd près d’une centaine d’établissements
Avec un taux de pénétration de 64,4 %, l’hôtellerie de chaînes mène la danse sur le créneau super-économique du 0*. La chute de 6,9 % de l’hôtellerie indépendante, enregistrée au cours de l’année 2004, n’est pas compensée par la croissance de l’offre super-économique de chaînes, en progression de 2,1%. Au final, le 0* perd près d’une centaine d’établissements.
Le mouvement de balancier (baisse nette de l’hôtellerie indépendante face à la croissance du parc des hôtels de chaînes) est encore plus sensible dans le segment 1*.
Le développement dans son ensemble est stable (+0,1 %), avec une forte disparité interne : -5,3% pour les indépendants, +6,2% de croissance pour les chaînes intégrées. La part des enseignes intégrées se rapproche à grands pas de la barre des 50 %, avec 49,4% de parts de marché.
Conséquence : les hôteliers indépendants désertent petit à petit ce segment. Les propriétaires ont des difficultés à trouver des repreneurs et parfois à transmettre ce patrimoine familial à leurs enfants. Et certains ne résistent pas devant les offres alléchantes qui leur sont faites par les promoteurs immobiliers pour sortir du marché hôtelier.
Le segment 2* reste très largement dominé par l’hôtellerie indépendante
Le segment 2* reste très largement dominé par l’hôtellerie indépendante, qui représente les 3/4 du parc de la catégorie. Néanmoins, celle-ci, qui constitue la part majoritaire de l’hôtellerie française (45 % du parc global), enregistre aussi un recul de l’hôtellerie indépendante en 2004 (-1,8%).
Le phénomène entraîne une baisse générale de 1,2 % que n’a pas réussi à enrayer la croissance limitée de l’offre de chaînes (+0,7%).
Les catégories 3* et 4* échappent encore à ce mouvement de fond, avec une progression plus ou moins marquée à la fois de l’hôtellerie indépendante et de l’hôtellerie de chaînes. Dans le milieu de gamme, qui pèse plus du quart, du parc hôtelier français, indépendants et réseaux intégrés se développent de concert : +0,4% pour l’un et +1,9% pour l’autre.
La France ne peut plus se permettre de voir sa capacité hôtelière diminuer
Dans le haut de gamme, le développement de l’hôtellerie indépendante a été sensiblement équivalent à celui des chaînes intégrées : +3,7% contre 4,1% pour les marques hôtelières 4*.
Le développement des moyens de distribution mis à la disposition des hôteliers indépendants, via l’Internet notamment, facilite leur commercialisation vers les marchés internationaux les plus porteurs. Les hôteliers indépendants n’hésitent pas à adhérer aux chaînes volontaires, qui se font fort d’offrir des systèmes de réservation et de commercialisation de plus en plus efficaces.
Alors qu’on s’attend à une reprise de la demande hôtelière, liée à une relance économique qui doit se concrétiser en 2005 et davantage en 2006, la France ne peut plus se permettre de voir sa capacité hôtelière diminuer.
D’autant que de grands événements, comme la Coupe du monde de rugby et la possible tenue des Jeux Olympiques à Paris en 2012, impliquent d’améliorer l’offre d’hébergement en France. La facilitation du financement de ces nécessaires investissements, y compris pour les entrepreneurs indépendants, doit être rapidement abordée. De même, il convient de s’interroger sur le rôle effectif de régulateur joué par les CDEC dans le développement hôtelier.
Source MKG Consulting
Méthodologie
L’analyse du parc hôtelier homologué est le résultat d’une compilation exhaustive des données officielles collectées auprès de l’ensemble des préfectures, des CDT, Offices de tourismes, groupes hôteliers,…
MKG Consulting dispose de la première base de données mondiale hors USA, avec la meilleure représentativité sur tous les segments hôteliers.
La rédaction - redaction@tourmag.com
Avec 661 779 chambres au 1er janvier 2005 contre 662 327 en 2004 et 20 140 établissements au 1er janvier 2005 contre 20 398 l’an passé, la différence entre les créations et les fermetures d’établissements se solde par une petite contraction : 258 hôtels de moins et un solde négatif de 548 chambres.
Cette relative stabilité de l’offre globale n’en cache pas moins un mouvement de fond. L’offre de chaînes intégrées est repartie à la hausse après une année de modération de la part des développeurs hôteliers.
L’offre hôtelière indépendante composait 61,3 % du parc hôtelier français en début d’année 2004 et n’en représente plus que 60,4 % à la fin de l’année. La part de marché des enseignes hôtelières intégrées progresse de 0,9 point en 2004 et fait suite à une progression de 0,5 point l’année précédente.
Le segment 0* perd près d’une centaine d’établissements
Avec un taux de pénétration de 64,4 %, l’hôtellerie de chaînes mène la danse sur le créneau super-économique du 0*. La chute de 6,9 % de l’hôtellerie indépendante, enregistrée au cours de l’année 2004, n’est pas compensée par la croissance de l’offre super-économique de chaînes, en progression de 2,1%. Au final, le 0* perd près d’une centaine d’établissements.
Le mouvement de balancier (baisse nette de l’hôtellerie indépendante face à la croissance du parc des hôtels de chaînes) est encore plus sensible dans le segment 1*.
Le développement dans son ensemble est stable (+0,1 %), avec une forte disparité interne : -5,3% pour les indépendants, +6,2% de croissance pour les chaînes intégrées. La part des enseignes intégrées se rapproche à grands pas de la barre des 50 %, avec 49,4% de parts de marché.
Conséquence : les hôteliers indépendants désertent petit à petit ce segment. Les propriétaires ont des difficultés à trouver des repreneurs et parfois à transmettre ce patrimoine familial à leurs enfants. Et certains ne résistent pas devant les offres alléchantes qui leur sont faites par les promoteurs immobiliers pour sortir du marché hôtelier.
Le segment 2* reste très largement dominé par l’hôtellerie indépendante
Le segment 2* reste très largement dominé par l’hôtellerie indépendante, qui représente les 3/4 du parc de la catégorie. Néanmoins, celle-ci, qui constitue la part majoritaire de l’hôtellerie française (45 % du parc global), enregistre aussi un recul de l’hôtellerie indépendante en 2004 (-1,8%).
Le phénomène entraîne une baisse générale de 1,2 % que n’a pas réussi à enrayer la croissance limitée de l’offre de chaînes (+0,7%).
Les catégories 3* et 4* échappent encore à ce mouvement de fond, avec une progression plus ou moins marquée à la fois de l’hôtellerie indépendante et de l’hôtellerie de chaînes. Dans le milieu de gamme, qui pèse plus du quart, du parc hôtelier français, indépendants et réseaux intégrés se développent de concert : +0,4% pour l’un et +1,9% pour l’autre.
La France ne peut plus se permettre de voir sa capacité hôtelière diminuer
Dans le haut de gamme, le développement de l’hôtellerie indépendante a été sensiblement équivalent à celui des chaînes intégrées : +3,7% contre 4,1% pour les marques hôtelières 4*.
Le développement des moyens de distribution mis à la disposition des hôteliers indépendants, via l’Internet notamment, facilite leur commercialisation vers les marchés internationaux les plus porteurs. Les hôteliers indépendants n’hésitent pas à adhérer aux chaînes volontaires, qui se font fort d’offrir des systèmes de réservation et de commercialisation de plus en plus efficaces.
Alors qu’on s’attend à une reprise de la demande hôtelière, liée à une relance économique qui doit se concrétiser en 2005 et davantage en 2006, la France ne peut plus se permettre de voir sa capacité hôtelière diminuer.
D’autant que de grands événements, comme la Coupe du monde de rugby et la possible tenue des Jeux Olympiques à Paris en 2012, impliquent d’améliorer l’offre d’hébergement en France. La facilitation du financement de ces nécessaires investissements, y compris pour les entrepreneurs indépendants, doit être rapidement abordée. De même, il convient de s’interroger sur le rôle effectif de régulateur joué par les CDEC dans le développement hôtelier.
Source MKG Consulting
Méthodologie
L’analyse du parc hôtelier homologué est le résultat d’une compilation exhaustive des données officielles collectées auprès de l’ensemble des préfectures, des CDT, Offices de tourismes, groupes hôteliers,…
MKG Consulting dispose de la première base de données mondiale hors USA, avec la meilleure représentativité sur tous les segments hôteliers.
La rédaction - redaction@tourmag.com