Manifestations en Grèce : « arrêtons de dramatiser la situation »

Depuis plusieurs semaines, les évènements politiques grecs font presque quotidiennement la une des journaux.

L’image de l’Acropole, envahie par les manifestants protestant contre les mesures d’austérité, a fait le tour du monde.

Mais pour les professionnels, ces gros titres ont porté un grave préjudice à la destination. L’image d’un pays paralysé par les grèves qui tournerait au ralenti s’avère galvaudée.

Jeudi dernier, près de 20 000 manifestants ont défilé dans le calme, un chiffre à relativiser.

« Si demain l’état français supprimait tous les avantages des fonctionnaires et imposait de telles réductions de salaires, je vous assure que nous aurions bien plus que 20 000 personnes dans les rues de notre pays » s’exclame Jean Brajon le directeur d’Héliades.

Les manifestations sont limitées à certains quartiers de la capitale grecque. Il y a peu de chance que les touristes croisent leur route. D’autant plus que le reste du pays est totalement calme. Pas d’inquiétudes non plus du coté des aéroports, où les aiguilleurs du ciel ont promis de ne pas faire grève.

Malgré cela, le rythme de réservation est en baisse, parfois jusqu’à 20%. « Un retard que nous allons combler en réanimant le marché » espère Patrice Caradec directeur de Look Voyages.

Le groupe compte en effet lancer d’ici quelques jours une grande opération, notamment envers les familles.

« La Grèce aura besoin de séduire à nouveau son public avec des tarifs et une qualité de service inégalés. C’est le moment de partir» assure Patrice Caradec.

Chez Fram, la Grèce est une grosse destination de l’été, avec 7% des clients. Mais faire des promotions n’est pas forcément la réponse à apporter.

« Il faut d’abord que la situation s’arrange avant que les voyageurs songent à y retourner » explique Serge Laurens, directeur marketing et communication.

Les grecs ne doivent pas s’imposer de « double punition », à savoir les mesures d’austérités doublé d'une chute du tourisme. Rappelons que ce secteur représente 18% de son PIB.

Du coté de l’office du tourisme de Paris, Mme Tylianaki se veut rassurante. « D’ici cet été, on aura défilé suffisamment, il fera trop chaud et les grecs partiront en vacances ». Espérons que ses prévisions se réalisont rapidement.