L'un des Airbus A 350-900 d'Air Caraïbes, seule compagnie française à voler sur ces appareils ©Airbus S.A.S, photo P.PIGEYRE master film
TourMaG.com - Les résultats d'Air Caraïbes sur l'année 2017, dévoilés lundi 9 avril 2018, sont au beau fixe. Comment les expliquez-vous ?
Marc Rochet : Nous avions fait le choix en 2017 de privilégier la croissance pour mettre un grand coup d'accélérateur.
J'avancerais trois raisons qui nous ont permis de croître autant. La mise en ligne de nos Airbus A350 d'abord, un investissement lourd mais crucial. Les ouvertures de nouvelles routes ensuite : la reprise de notre liaison vers Cuba, celle vers Punta Cana, ou encore la densification de nos offres sur Cayenne.
Sans oublier la bonne santé de nos activités cargo, qui comptent sur certaines routes pour 10% de notre chiffre d'affaires.
En termes de trafic, nous atteignons, en 2017, la barre des 1 500 000 passagers, ce qui représente une croissance de 8%.
Tout cela va évidemment dans le bon sens. Je suis personnellement fier de pouvoir reverser 4 369 euros d'intéressement à chacun de nos 1 020 employés, mais aussi de pouvoir dire que nous sommes rentables pour la 13e fois en 14 années de présence sur le long-courrier.
TourMaG.com - Comment se porte French Bee (la filiale low-cost long-courrier du groupe Dubreuil, ndlr) ? Comment s'orientent les réservations sur Tahiti et San Francisco ?
Marc Rochet : Nous ne mélangeons pas les deux compagnies, et communiquerons des éléments financiers plus tard.
Je peux cependant vous révéler deux choses. D'abord French Bee s'est stabilisée sur la Réunion, avec des résultats très positifs. Le marché sur Paris-Saint Denis s'est accru de 18%, et nous en avons pris 15%. Nous ne pouvons qu'être très satisfaits de ces résultats.
Sur Tahiti, l'engagement est déjà très fort, en particulier sur les vols Paris-Papeete, un peu moins sur la commercialisation des segments vers San Francisco où nous devons redoubler d'efforts. Mais le lancement se présente bien, l'attractivité de nos avions et de nos prix pèsent déjà sur le marché.
Lire aussi : Paris-Tahiti : French Bee fait son miel avec des ventes qui démarrent "très bien"...
Marc Rochet : Nous avions fait le choix en 2017 de privilégier la croissance pour mettre un grand coup d'accélérateur.
J'avancerais trois raisons qui nous ont permis de croître autant. La mise en ligne de nos Airbus A350 d'abord, un investissement lourd mais crucial. Les ouvertures de nouvelles routes ensuite : la reprise de notre liaison vers Cuba, celle vers Punta Cana, ou encore la densification de nos offres sur Cayenne.
Sans oublier la bonne santé de nos activités cargo, qui comptent sur certaines routes pour 10% de notre chiffre d'affaires.
En termes de trafic, nous atteignons, en 2017, la barre des 1 500 000 passagers, ce qui représente une croissance de 8%.
Tout cela va évidemment dans le bon sens. Je suis personnellement fier de pouvoir reverser 4 369 euros d'intéressement à chacun de nos 1 020 employés, mais aussi de pouvoir dire que nous sommes rentables pour la 13e fois en 14 années de présence sur le long-courrier.
TourMaG.com - Comment se porte French Bee (la filiale low-cost long-courrier du groupe Dubreuil, ndlr) ? Comment s'orientent les réservations sur Tahiti et San Francisco ?
Marc Rochet : Nous ne mélangeons pas les deux compagnies, et communiquerons des éléments financiers plus tard.
Je peux cependant vous révéler deux choses. D'abord French Bee s'est stabilisée sur la Réunion, avec des résultats très positifs. Le marché sur Paris-Saint Denis s'est accru de 18%, et nous en avons pris 15%. Nous ne pouvons qu'être très satisfaits de ces résultats.
Sur Tahiti, l'engagement est déjà très fort, en particulier sur les vols Paris-Papeete, un peu moins sur la commercialisation des segments vers San Francisco où nous devons redoubler d'efforts. Mais le lancement se présente bien, l'attractivité de nos avions et de nos prix pèsent déjà sur le marché.
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Air France ? Un mouvement social "d'un autre temps"
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TourMaG.com - Quel est le programme d'Air Caraïbes cette année ?
Marc Rochet : Améliorer encore la qualité de nos opérations et notre ponctualité. Nous visons une nouvelle croissance, mais plus opérationnelle que financière.
2018 sera, je l'espère, une nouvelle année de rentabilité, après une année 2017 agitée et marquée par les événements aux Antilles, les cyclones, ou encore la saturation d'Orly.
TourMaG.com - Orly, où arrivera dans quelques semaines Level, votre nouveau concurrent direct. Vous inquiète-t-il ?
Marc Rochet : Level ne m'inquiète pas, car en tant que libéral, je crois à la concurrence et à ses effets positifs sur les entreprises, mais aussi pour le consommateur.
Air Caraïbes va réagir et ne pas rester statique. S'il le faut, nous reverrons notre pricing. C'est une bonne opportunité qui va clairement changer la donne à Orly et nous obliger à être encore meilleurs. L'aérien est une lutte permanente.
TourMaG.com - En ces semaines agitées socialement, où en sont vos relations avec vos salariés ?
Marc Rochet : Sur 2017, l'ensemble de nos personnels a fait de gros efforts et je tiens à les remercier. Notre compagnie a toujours été axée sur le dialogue social franc et sur la redistribution des bénéfices. Clairement, le climat social ne se passe pas trop mal.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur les mouvements en cours chez Air France ?
Marc Rochet : Mon regard c'est d'abord celui d'une énorme tristesse. Nous ne pouvons pas nous réjouir de cette situation. Il faut comprendre que ces mouvements sociaux, Air France comme SNCF, sont très perturbateurs pour l'ensemble du marché. Cela freine les engagements et met en sursis toute la période estivale.
J'ajouterai que ces mouvements sont d'un autre temps et ne respectent pas les clients. La priorité doit toujours être donnée au dialogue, même dans de tels cas de désaccord.
A lire aussi : Marc Rochet (Air Caraïbes/French Blue) : "Nous avons besoin d'une Air France forte"
Marc Rochet : Améliorer encore la qualité de nos opérations et notre ponctualité. Nous visons une nouvelle croissance, mais plus opérationnelle que financière.
2018 sera, je l'espère, une nouvelle année de rentabilité, après une année 2017 agitée et marquée par les événements aux Antilles, les cyclones, ou encore la saturation d'Orly.
TourMaG.com - Orly, où arrivera dans quelques semaines Level, votre nouveau concurrent direct. Vous inquiète-t-il ?
Marc Rochet : Level ne m'inquiète pas, car en tant que libéral, je crois à la concurrence et à ses effets positifs sur les entreprises, mais aussi pour le consommateur.
Air Caraïbes va réagir et ne pas rester statique. S'il le faut, nous reverrons notre pricing. C'est une bonne opportunité qui va clairement changer la donne à Orly et nous obliger à être encore meilleurs. L'aérien est une lutte permanente.
TourMaG.com - En ces semaines agitées socialement, où en sont vos relations avec vos salariés ?
Marc Rochet : Sur 2017, l'ensemble de nos personnels a fait de gros efforts et je tiens à les remercier. Notre compagnie a toujours été axée sur le dialogue social franc et sur la redistribution des bénéfices. Clairement, le climat social ne se passe pas trop mal.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur les mouvements en cours chez Air France ?
Marc Rochet : Mon regard c'est d'abord celui d'une énorme tristesse. Nous ne pouvons pas nous réjouir de cette situation. Il faut comprendre que ces mouvements sociaux, Air France comme SNCF, sont très perturbateurs pour l'ensemble du marché. Cela freine les engagements et met en sursis toute la période estivale.
J'ajouterai que ces mouvements sont d'un autre temps et ne respectent pas les clients. La priorité doit toujours être donnée au dialogue, même dans de tels cas de désaccord.
A lire aussi : Marc Rochet (Air Caraïbes/French Blue) : "Nous avons besoin d'une Air France forte"
Aigle Azur et Air Caraïbes voleront ensemble
TourMaG.com - Chez Aigle Azur, votre camarade Frantz Yvelin a récemment évoqué un partenariat "commercial et stratégique" entre vos deux compagnies. Les noms de destinations comme les Antilles ou l'Italie circulent. Pouvez-vous en dire plus ?
Marc Rochet : Le monde change et nous devons nous adapter. Air Caraïbes va en effet se mettre aux partenariats et aux partages de codes.
Je peux déjà vous confirmer quelques destinations que nous partagerons avec Aigle Azur, avec une vraie possibilité de correspondance à Paris-Orly. D'abord entre Moscou, Paris et Cayenne.
Nous nous apprêtons à mettre en place cet accord commercial, puis à vendre cette route dans les jours qui viennent.
De la même façon, relier Milan (qu'Aigle Azur ouvrira au second semestre, ndlr) aux Antilles aurait du sens.
A lire aussi : Long-courrier, classe affaires et accords commerciaux : la réinvention d'Aigle Azur
TourMaG.com - Plus globalement, quel est votre avis sur un éventuel phénomène de consolidation du ciel français ? Air Caraïbes est-elle impliquée dans des discussions à ce sujet ?
Marc Rochet : Disons que je surveille en permanence ce qu'il se passe sur le marché. Nous écoutons, nous rencontrons des gens, nous nous tenons au courant. Mais nous restons très discrets.
La consolidation n'est pas une évidence à mes yeux.
Déjà car il n'y a pas de volonté hégémonique d'un opérateur en particulier. Ensuite parce que l'on sait qu'en France, un tel mouvement est toujours très compliqué sur les plans réglementaires et sociaux. Pour résumer, non, ce n'est pas vraiment notre tasse de thé.
Marc Rochet : Le monde change et nous devons nous adapter. Air Caraïbes va en effet se mettre aux partenariats et aux partages de codes.
Je peux déjà vous confirmer quelques destinations que nous partagerons avec Aigle Azur, avec une vraie possibilité de correspondance à Paris-Orly. D'abord entre Moscou, Paris et Cayenne.
Nous nous apprêtons à mettre en place cet accord commercial, puis à vendre cette route dans les jours qui viennent.
De la même façon, relier Milan (qu'Aigle Azur ouvrira au second semestre, ndlr) aux Antilles aurait du sens.
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Marc Rochet : Disons que je surveille en permanence ce qu'il se passe sur le marché. Nous écoutons, nous rencontrons des gens, nous nous tenons au courant. Mais nous restons très discrets.
La consolidation n'est pas une évidence à mes yeux.
Déjà car il n'y a pas de volonté hégémonique d'un opérateur en particulier. Ensuite parce que l'on sait qu'en France, un tel mouvement est toujours très compliqué sur les plans réglementaires et sociaux. Pour résumer, non, ce n'est pas vraiment notre tasse de thé.