Selon Abdelhamid Abbou, directeur général de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et Saad Bezzate, directeur de l'ONMT France, "Vision 2020 est plus que jamais d'actualité"
TourMaG.com - Saad Bezzate, vous avez été nommé à la tête de l'ONMT France, le 1er octobre dernier, quel est votre parcours professionnel ?
Saad Bezzate - J'ai vécu 15 ans à Paris, où j'ai étudié aux Arts et Métiers, puis tout récemment à HEC. Entre-temps, j'ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur des nouvelles technologies, chez Thomson et chez Philips, où je me suis rodé aux relations internationales.
Mon expérience dans le tourisme remonte à 2007, où j'ai pris la direction l'ONMT à Bruxelles, pendant plus de 4 ans.
TM.com - Abdelhamid Addou, vous êtes directeur général de l'ONMT à Rabat. Pouvez-vous nous donner la tendance générale du tourisme au Maroc ?
Abdelhamid Addou - Entre janvier et septembre 2011, le nombre global des arrivées au Maroc a progressé de 1 %, par rapport à la même période en 2010, avec un panier moyen stable de 850 $.
En fait, on distingue deux phases en 2011. De janvier à avril, la fréquentation touristique était en augmentation de 10 à 11 % par rapport à la même période en 2010.
Le Printemps arabe n'a donc pas eu de répercussions négatives. En revanche, l'attentat de Marrakech du 28 avril a fait chuter la fréquentation, qui a ensuite stagné jusqu'en juillet.
Mais nous restons optimistes, car le Maroc fait preuve d'une bonne résilience.
La France représente notre marché le plus dynamique.
Pour ne plus dépendre exclusivement des marchés traditionnels d'Europe, nous créons des relais de croissance dans les pays de l'Est, en Russie, par exemple, auxquels nous proposons la même gamme étendue de produits.
Saad Bezzate - J'ai vécu 15 ans à Paris, où j'ai étudié aux Arts et Métiers, puis tout récemment à HEC. Entre-temps, j'ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur des nouvelles technologies, chez Thomson et chez Philips, où je me suis rodé aux relations internationales.
Mon expérience dans le tourisme remonte à 2007, où j'ai pris la direction l'ONMT à Bruxelles, pendant plus de 4 ans.
TM.com - Abdelhamid Addou, vous êtes directeur général de l'ONMT à Rabat. Pouvez-vous nous donner la tendance générale du tourisme au Maroc ?
Abdelhamid Addou - Entre janvier et septembre 2011, le nombre global des arrivées au Maroc a progressé de 1 %, par rapport à la même période en 2010, avec un panier moyen stable de 850 $.
En fait, on distingue deux phases en 2011. De janvier à avril, la fréquentation touristique était en augmentation de 10 à 11 % par rapport à la même période en 2010.
Le Printemps arabe n'a donc pas eu de répercussions négatives. En revanche, l'attentat de Marrakech du 28 avril a fait chuter la fréquentation, qui a ensuite stagné jusqu'en juillet.
Mais nous restons optimistes, car le Maroc fait preuve d'une bonne résilience.
La France représente notre marché le plus dynamique.
Pour ne plus dépendre exclusivement des marchés traditionnels d'Europe, nous créons des relais de croissance dans les pays de l'Est, en Russie, par exemple, auxquels nous proposons la même gamme étendue de produits.
La volonté royale reste intacte
TM.com - Comment voyez-vous l'avenir du tourisme au Maroc ?
A.A - Les élections du 25 novembre dernier ont donné 25 % des sièges du nouveau parlement au Parti de la justice et du développement (PJD).
Le PJD est un parti islamiste, rigoureux et démocrate à forte vocation sociale. Quel que soit le pouvoir, le Maroc ne pourra pas se passer des 6 milliards $ de recettes annuelles engendrées par le tourisme.
S.B - C'est pourquoi, indépendamment du changement de gouvernement, la volonté royale reste intacte : faire du tourisme le secteur prioritaire du Maroc.
La feuille de route est tracée et les objectifs déterminés dans "Vision 2020".
TM.com - Parlez-nous justement de Vision 2020
A.A - Le Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT) investit, sur le long terme, dans une grande diversité de projets touristiques.
Il a permis, par exemple, la reconversion d'anciennes Kasbah en boutiques-hôtels de 10 à 15 chambres.
L'émir du Qatar s'est déplacé lui-même pour allouer 4 milliards $ au FMDT. Avec l'ensemble des contributions nationales et internationales, le FMDT devrait atteindre 15 milliards $.
TM.com - Quelles sont les nouvelles de la RAM ?
A.A - Ces deux derniers exercices ponctués de crises ont affecté les comptes de la RAM.
Son conseil d'administration, dont l'ONMT fait partie, a mis en place un plan de restructuration, comportant la rationalisation des routes aériennes et une réduction d'effectif de 1 500 personnes.
TM.com - Quelle est votre politique de promotion ?
S.B - En dehors de la période sinistrée par l'attentat, nous avons toujours maintenu notre communication grand-public et nous continuerons en délivrant un message rassurant par voie d'affichage et la télévision.
Nous allons aussi lancer des campagnes radio pour promouvoir les nouvelles destinations, comme Essaouira Mogador, la troisième station balnéaire du plan Azur.
Pour les professionnels, nous resterons fidèles à nos petits-déjeuners mensuels à Paris et bientôt en province. Leurs thèmes axés sur la gastronomie, par exemple, nous permettent de nous démarquer des autres destinations.
A.A - Les élections du 25 novembre dernier ont donné 25 % des sièges du nouveau parlement au Parti de la justice et du développement (PJD).
Le PJD est un parti islamiste, rigoureux et démocrate à forte vocation sociale. Quel que soit le pouvoir, le Maroc ne pourra pas se passer des 6 milliards $ de recettes annuelles engendrées par le tourisme.
S.B - C'est pourquoi, indépendamment du changement de gouvernement, la volonté royale reste intacte : faire du tourisme le secteur prioritaire du Maroc.
La feuille de route est tracée et les objectifs déterminés dans "Vision 2020".
TM.com - Parlez-nous justement de Vision 2020
A.A - Le Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT) investit, sur le long terme, dans une grande diversité de projets touristiques.
Il a permis, par exemple, la reconversion d'anciennes Kasbah en boutiques-hôtels de 10 à 15 chambres.
L'émir du Qatar s'est déplacé lui-même pour allouer 4 milliards $ au FMDT. Avec l'ensemble des contributions nationales et internationales, le FMDT devrait atteindre 15 milliards $.
TM.com - Quelles sont les nouvelles de la RAM ?
A.A - Ces deux derniers exercices ponctués de crises ont affecté les comptes de la RAM.
Son conseil d'administration, dont l'ONMT fait partie, a mis en place un plan de restructuration, comportant la rationalisation des routes aériennes et une réduction d'effectif de 1 500 personnes.
TM.com - Quelle est votre politique de promotion ?
S.B - En dehors de la période sinistrée par l'attentat, nous avons toujours maintenu notre communication grand-public et nous continuerons en délivrant un message rassurant par voie d'affichage et la télévision.
Nous allons aussi lancer des campagnes radio pour promouvoir les nouvelles destinations, comme Essaouira Mogador, la troisième station balnéaire du plan Azur.
Pour les professionnels, nous resterons fidèles à nos petits-déjeuners mensuels à Paris et bientôt en province. Leurs thèmes axés sur la gastronomie, par exemple, nous permettent de nous démarquer des autres destinations.
"Les agences et le TO représentent 30% de notre clientèle"
TM.com - Comment appréciez-vous les professionnels français ?
S.B - Les agences de voyages et les TO représentent 30 % de notre clientèle. Ils nous sont précieux et nous allons leur dédier une personne à part entière.
Par ailleurs, nous allons intensifier nos opérations "Les experts du Maroc". Nous allons aussi démarcher les agences qui ne nous vendent pas encore.
Enfin, nous mettrons l'accent sur une dizaine d'établissements atypiques, comme l'hôtel Michlifen Ifrane Suites & Spa, dans la "petite Suisse du Maroc".
Je découvre tous les jours les professionnels français. Ils cherchent à s'adapter au comportement de leurs clients.
Ils nous considèrent comme de vrais partenaires et nous nous consultons mutuellement pour conjuguer nos actions. Le Maroc fait partie de leurs priorités.
C'est pourquoi nous sommes sur la même longueur d'ondes.
S.B - Les agences de voyages et les TO représentent 30 % de notre clientèle. Ils nous sont précieux et nous allons leur dédier une personne à part entière.
Par ailleurs, nous allons intensifier nos opérations "Les experts du Maroc". Nous allons aussi démarcher les agences qui ne nous vendent pas encore.
Enfin, nous mettrons l'accent sur une dizaine d'établissements atypiques, comme l'hôtel Michlifen Ifrane Suites & Spa, dans la "petite Suisse du Maroc".
Je découvre tous les jours les professionnels français. Ils cherchent à s'adapter au comportement de leurs clients.
Ils nous considèrent comme de vrais partenaires et nous nous consultons mutuellement pour conjuguer nos actions. Le Maroc fait partie de leurs priorités.
C'est pourquoi nous sommes sur la même longueur d'ondes.
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