Les sessions "D'accord / Pas d'accord" de la dernière Masterclass de GBTA France, toujours courtoises, ont été particulièrement appréciées par l'assistance - DR : L.G.
Animée par notre confrère David Keller, la toute nouvelle session "D’accord, pas d’accord" de la dernière Masterclass de GBTA France, a tenu toutes ses promesses.
Sur le "ring", deux professionnels qui devaient défendre leurs idées - normalement diamétralement opposées - sur un sujet donné.
A ce petit jeu-là, Laurent La Rocca, fondateur du SBT The Treep, autour du thème "RSE - Fin des budgets financiers, tout sur le CO2", a défendu l’idée que le bilan carbone des entreprises finirait par prendre le pas sur le bilan financier.
"Déjà, pour agir, il faut mesurer son bilan carbone, c’est le premier constat, et il faut le faire avec une méthodologie qui soit bonne et là aussi il y a beaucoup à dire. Celles qui y sont obligées ne sont que 35% à le faire, les autres préfèrent payer une pénalité de 10 à 20 000 euros", moins cher que les honoraires d’un cabinet.
Sur le "ring", deux professionnels qui devaient défendre leurs idées - normalement diamétralement opposées - sur un sujet donné.
A ce petit jeu-là, Laurent La Rocca, fondateur du SBT The Treep, autour du thème "RSE - Fin des budgets financiers, tout sur le CO2", a défendu l’idée que le bilan carbone des entreprises finirait par prendre le pas sur le bilan financier.
"Déjà, pour agir, il faut mesurer son bilan carbone, c’est le premier constat, et il faut le faire avec une méthodologie qui soit bonne et là aussi il y a beaucoup à dire. Celles qui y sont obligées ne sont que 35% à le faire, les autres préfèrent payer une pénalité de 10 à 20 000 euros", moins cher que les honoraires d’un cabinet.
Amélie Berruex : "Illusoire de penser que le financier va disparaître"
Pour sa contradictrice, la consultante Amélie Berruex (Axys Odyssey) "mesurer c'est bien, mais se focaliser uniquement sur le bilan carbone en temps et en énergie, c'est aussi une façon de ne pas agir et quelque part s’acheter une conscience".
Et de souligner : "Le modèle est basé sur le financier depuis des siècles, les changements culturels ne se font pas en l'espace de quelques années malgré l'urgence, c’est un peu illusoire de penser que le financier va disparaître au profit du bilan carbone" .
Pour Laurent La Rocca, "les jeunes générations vont s'occuper du changement culturel", même "si elles ne sont pas homogènes".
Et d’insister : "une entreprise devrait pouvoir se doter d'une simple méthodologie que l’on peut s'appliquer à la maison. Il faut d’abord éviter avant de chercher à réduire, les voyages superflus, comme aller faire un meeting de deux heures à New York et revenir quasiment dans la même journée.
Le meilleur voyage, c'est celui que l’on ne fait pas. L’évitement apporte un double bénéfice sur le budget économique et sur le budget carbone".
Et de souligner : "Le modèle est basé sur le financier depuis des siècles, les changements culturels ne se font pas en l'espace de quelques années malgré l'urgence, c’est un peu illusoire de penser que le financier va disparaître au profit du bilan carbone" .
Pour Laurent La Rocca, "les jeunes générations vont s'occuper du changement culturel", même "si elles ne sont pas homogènes".
Et d’insister : "une entreprise devrait pouvoir se doter d'une simple méthodologie que l’on peut s'appliquer à la maison. Il faut d’abord éviter avant de chercher à réduire, les voyages superflus, comme aller faire un meeting de deux heures à New York et revenir quasiment dans la même journée.
Le meilleur voyage, c'est celui que l’on ne fait pas. L’évitement apporte un double bénéfice sur le budget économique et sur le budget carbone".
Laurent La Rocca : "Supprimer les cartes de fidélité qui ont un double effet pervers"
Ensuite, "effectivement, quand on doit se déplacer, on doit privilégier les voyages les plus décarbonés. Plutôt que se déplacer en avion pour un rendez-vous, pourquoi les deux interlocuteurs ne prendraient pas le train pour se trouver à mi-chemin".
Une fois épuisées toutes les possibilités, "on voyage en éco" et on choisit "les compagnies avec des flottes récentes".
Amélie Berruex, plutôt que "mettre la pression", fait plutôt confiance à l’entreprise qui doit prendre le tournant de la décarbonation pour "attirer des talents, des clients et des investisseurs".
Mais "sans un changement de modèle sur les incentives des acheteurs", elles n'arriveront pas, "à changer le système .
"Aujourd’hui, l’acheteur est motivé sur du financier. Les efforts sur la décarbonation ne sont pas pris en compte par les organisations".
Une fois épuisées toutes les possibilités, "on voyage en éco" et on choisit "les compagnies avec des flottes récentes".
Amélie Berruex, plutôt que "mettre la pression", fait plutôt confiance à l’entreprise qui doit prendre le tournant de la décarbonation pour "attirer des talents, des clients et des investisseurs".
Mais "sans un changement de modèle sur les incentives des acheteurs", elles n'arriveront pas, "à changer le système .
"Aujourd’hui, l’acheteur est motivé sur du financier. Les efforts sur la décarbonation ne sont pas pris en compte par les organisations".
Technologie, MICE, NDC : les punchlines des autres débats "D"accord / Pas d’accord"
"Une offre de service Travel Tout en un"
Grégory Baumann (Havas Voyages) : "A chacun son métier. Les outils technologiques (SBT) sont une force parce que cela nous permet de nous concentrer sur notre savoir-faire et notre expertise. Notre ADN, c'est le service et nous avons la chance d’être accompagnés par des éditeurs qui ont des équipes brillantissimes. Red Bull gagne en Formule 1 avec un moteur qui n’est pas le sien."
Anne-Sophie Wuthrich (Naval) : "Nous sommes très fiers de notre technologie mais, en parallèle, Navan c’est à peu près 800 agents de voyages dans le monde qui sont là pour répondre aux demandes de nos clients offline qui ont besoin de l’humain. Alors, oui, nous sommes une TMC, nos levées de fonds nous ont d’ailleurs permis d’acheter des TMC. Nous essayons d’être les meilleurs sur tous les volets."
Grégory Baumann (Havas Voyages) : "A chacun son métier. Les outils technologiques (SBT) sont une force parce que cela nous permet de nous concentrer sur notre savoir-faire et notre expertise. Notre ADN, c'est le service et nous avons la chance d’être accompagnés par des éditeurs qui ont des équipes brillantissimes. Red Bull gagne en Formule 1 avec un moteur qui n’est pas le sien."
Anne-Sophie Wuthrich (Naval) : "Nous sommes très fiers de notre technologie mais, en parallèle, Navan c’est à peu près 800 agents de voyages dans le monde qui sont là pour répondre aux demandes de nos clients offline qui ont besoin de l’humain. Alors, oui, nous sommes une TMC, nos levées de fonds nous ont d’ailleurs permis d’acheter des TMC. Nous essayons d’être les meilleurs sur tous les volets."
"Le MICE, substitut à la vie de bureau"
Arnaud Katz (Kactus) : "Le MICE joue un rôle beaucoup plus important qu’il ne l’a été mais il ne va pas régler tous les problèmes. Le bureau est fondamental dans la culture des entreprises, il faut donner envie aux collaborateurs d’y retourner et cela passe par le ré-enchantement des lieux. On ne peut pas partir à l’extérieur dès que l’on a une réunion, on le fera peut-être une fois par mois."
Faiz Mimita (BCD Events meetings & Events) : "Le MICE reste le canal le plus important pour passer des messages clés. Il peut se substituer au bureau parce que l’on a besoin de reconnecter les collaborateurs entre eux, qui sont dispatchés dans diverses régions, et à leur hiérarchie. Être à l’extérieur est favorable à tous les échanges informels."
Arnaud Katz (Kactus) : "Le MICE joue un rôle beaucoup plus important qu’il ne l’a été mais il ne va pas régler tous les problèmes. Le bureau est fondamental dans la culture des entreprises, il faut donner envie aux collaborateurs d’y retourner et cela passe par le ré-enchantement des lieux. On ne peut pas partir à l’extérieur dès que l’on a une réunion, on le fera peut-être une fois par mois."
Faiz Mimita (BCD Events meetings & Events) : "Le MICE reste le canal le plus important pour passer des messages clés. Il peut se substituer au bureau parce que l’on a besoin de reconnecter les collaborateurs entre eux, qui sont dispatchés dans diverses régions, et à leur hiérarchie. Être à l’extérieur est favorable à tous les échanges informels."
"NDC : Tout est prêt !"
Stéphane Ormand (Air France) : "NDC est une évolution technique majeure. On ne peut pas construire le voyage de demain sur Editfact tel qu'on le connaît depuis 30 ans. On veut pouvoir aller vers des offres qui sont un peu plus personnalisées, plus adaptées aux besoins de chaque type de client, qui sont quand même assez divers. NDC est une nécessité et c’est une affaire de transition, 20% de nos ventes indirectes se font via cette norme qui offre des prix plus intéressants."
Katharina Navarro (Cap Gemini) : "Notre métier, côté acheteurs et travel managers, est de comprendre comment fonctionne toute la chaîne de valeurs entre tous les fournisseurs, dont l’agence de voyages. Je ne veux jamais qu’un voyageur m’approche avec NDC. Certains commencent à me dire : "Je trouve moins cher ailleurs, il faut que l’on se parle tous les yeux dans les yeux, je me trouve mal accompagnée"."
Prochain rendez-vous le 4 octobre 2023, au sein de l’IFTM Top Resa, pour le Carrefour des Experts Travel et MICE.
Stéphane Ormand (Air France) : "NDC est une évolution technique majeure. On ne peut pas construire le voyage de demain sur Editfact tel qu'on le connaît depuis 30 ans. On veut pouvoir aller vers des offres qui sont un peu plus personnalisées, plus adaptées aux besoins de chaque type de client, qui sont quand même assez divers. NDC est une nécessité et c’est une affaire de transition, 20% de nos ventes indirectes se font via cette norme qui offre des prix plus intéressants."
Katharina Navarro (Cap Gemini) : "Notre métier, côté acheteurs et travel managers, est de comprendre comment fonctionne toute la chaîne de valeurs entre tous les fournisseurs, dont l’agence de voyages. Je ne veux jamais qu’un voyageur m’approche avec NDC. Certains commencent à me dire : "Je trouve moins cher ailleurs, il faut que l’on se parle tous les yeux dans les yeux, je me trouve mal accompagnée"."
Prochain rendez-vous le 4 octobre 2023, au sein de l’IFTM Top Resa, pour le Carrefour des Experts Travel et MICE.