Oasis et désert de pierre dans l'Adrar
L’hiver 2006/2007, la Mauritanie accueillait 14 000 touristes étrangers, majoritairement français.
En 2007/2008, suite à l’assassinat de touristes en décembre et à l’annulation du Paris-Dakar en janvier, la fréquentation est tombée à 4 000 visiteurs.
Quelques attentats et un coup d’État plus tard, la saison 2008/2009 a recensé 1 500 entrées touristiques seulement.
Des études menées récemment par le gouvernement ont mis en évidence l’apport économique incontournable du tourisme pour les populations locales.
D’après ces études, si les premiers revenus du pays viennent globalement du poisson et du fer avant la récente découverte du pétrole, la région de l’Adrar, qui ne possède rien de tout ça, est la zone où la pauvreté a le plus reculé ces dernières années, grâce au tourisme.
Un plan triennal en trois parties que détaille Guisset Dialel, directeur des Études et de la Coopération au ministère du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.
En 2007/2008, suite à l’assassinat de touristes en décembre et à l’annulation du Paris-Dakar en janvier, la fréquentation est tombée à 4 000 visiteurs.
Quelques attentats et un coup d’État plus tard, la saison 2008/2009 a recensé 1 500 entrées touristiques seulement.
Des études menées récemment par le gouvernement ont mis en évidence l’apport économique incontournable du tourisme pour les populations locales.
D’après ces études, si les premiers revenus du pays viennent globalement du poisson et du fer avant la récente découverte du pétrole, la région de l’Adrar, qui ne possède rien de tout ça, est la zone où la pauvreté a le plus reculé ces dernières années, grâce au tourisme.
Un plan triennal en trois parties que détaille Guisset Dialel, directeur des Études et de la Coopération au ministère du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.
Mise en place d’un plan de relance soutenu par l'AFD
Mohamed Aïdara, gérant du Maure Bleu à Chinguetti
« Nous avons d’abord dû renforcer le cadre institutionnel et décider d’un plan marketing. Aujourd’hui, nous en sommes au stade de la communication, salons et éductours.
En même temps, sont lancées des études pour la faisabilité d’écolodges dans les deux parcs que nous voulons promouvoir, le banc d’Arguin et le parc du Diawling.
Et nous venons d’achever, avec l’aide de l’Agence Française de Développement, la formation de 50 guides écotouristiques prêts à recevoir les voyageurs. »
Les objectifs sont de renforcer le marché français avant de prospecter les marchés belges et espagnols, notamment les Canaries, gros réservoir de clientèle nordique, et en même temps, de diversifier les produits en dehors de l’Adrar.
Compte tenu de la faiblesse du budget dont dispose le ministère (1,5 million d’euros), rien de tout cela ne pourra se faire sans l’aide de partenaires financiers.
Le coup d’État du mois d’août a retardé le planning et gelé les investissements prévus.
Deux hôtels 5 étoiles, financés par les Libyens et les Chinois, ont posé leur première pierre à Noukchott, mais attendent un peu pour élever les murs.
En même temps, sont lancées des études pour la faisabilité d’écolodges dans les deux parcs que nous voulons promouvoir, le banc d’Arguin et le parc du Diawling.
Et nous venons d’achever, avec l’aide de l’Agence Française de Développement, la formation de 50 guides écotouristiques prêts à recevoir les voyageurs. »
Les objectifs sont de renforcer le marché français avant de prospecter les marchés belges et espagnols, notamment les Canaries, gros réservoir de clientèle nordique, et en même temps, de diversifier les produits en dehors de l’Adrar.
Compte tenu de la faiblesse du budget dont dispose le ministère (1,5 million d’euros), rien de tout cela ne pourra se faire sans l’aide de partenaires financiers.
Le coup d’État du mois d’août a retardé le planning et gelé les investissements prévus.
Deux hôtels 5 étoiles, financés par les Libyens et les Chinois, ont posé leur première pierre à Noukchott, mais attendent un peu pour élever les murs.
Situation intérieure stressante pour les investisseurs
Aujourd’hui, après de nouvelles élections, la situation semble assainie. La démarche gouvernementale est au nettoyage, et le serrage de vis actuel vis-à-vis des trafics transfrontaliers est peut-être à l’origine des nouveaux modes d'action des mafieux locaux, comme les enlèvements, pour récupérer des devises.
Mais de nombreuses zones sont aussi sécurisées de facto par la présence américaine ou celle de Total, et le voyageur bien encadré par un TO responsable ne ressent aucune insécurité.
Des TO comme Allibert ou La Balaguère reviennent à bord du nouveau charter de Point Afrique, dont la première rotation, le 20 décembre 2009, a fait le plein et au-delà.
Cet avion hebdomadaire et dominical desservira en triangle Saint-Louis du Sénégal et Atar, et devrait donner des envies de combiné intéressantes aux voyageurs curieux.
Reste à convaincre le groupe VDM dont les TO spécialistes, Déserts ou Nomade Aventure, fournissaient un gros apport de clientèle sur l’Adrar, mais qui ne s’est toujours pas engagé sur la saison à venir.
Aujourd’hui déserté par les randonneurs, l'Adrar reste un décor exceptionnel. D’accès facile, habité et accueillant, métissé « erg » et « reg » en un espace relativement réduit, il est idéal pour une première expérience saharienne.
Mais de nombreuses zones sont aussi sécurisées de facto par la présence américaine ou celle de Total, et le voyageur bien encadré par un TO responsable ne ressent aucune insécurité.
Des TO comme Allibert ou La Balaguère reviennent à bord du nouveau charter de Point Afrique, dont la première rotation, le 20 décembre 2009, a fait le plein et au-delà.
Cet avion hebdomadaire et dominical desservira en triangle Saint-Louis du Sénégal et Atar, et devrait donner des envies de combiné intéressantes aux voyageurs curieux.
Reste à convaincre le groupe VDM dont les TO spécialistes, Déserts ou Nomade Aventure, fournissaient un gros apport de clientèle sur l’Adrar, mais qui ne s’est toujours pas engagé sur la saison à venir.
Aujourd’hui déserté par les randonneurs, l'Adrar reste un décor exceptionnel. D’accès facile, habité et accueillant, métissé « erg » et « reg » en un espace relativement réduit, il est idéal pour une première expérience saharienne.
De multiples trésors pour le voyageur averti
Saif Mahmoud, conservateur de bibliothèque à Chinguetti
Au cœur des randonnées, la ville de Chinguetti mérite son inscription à l’Unesco. Ses bibliothèques sont des monuments de savoir et d’histoire et certains conservateurs, comme Saïf Mahmoud, transmettent avec un talent infini les valeurs de leur métier ancestral.
Il est très dommage que les mécènes ne se bousculent pas pour aider ces passionnés à sauvegarder leurs trésors.
Le parc national du Banc d’Arguin, outre sa biodiversité marine et avicole, permet d’approcher une population aux traditions intactes, les Imraguen, et de voguer sur les fameuses « lanches » importées des Canaries.
La région du Fleuve au sud reste la plus méconnue mais profitera peut-être de l’arrivée aérienne sur Saint-Louis.
Et par-dessus tout, la population mauritanienne, nomades Maures venus d’Arabie ou agriculteurs Soninké descendants de l’empire du Ghana, rivalise de gentillesse et d’hospitalité face aux visiteurs.
Ce qu’ont bien compris quelques aventuriers-ères de la destination en créant des structures d’hébergement à taille humaine confiées aux habitants du désert, comme le lodge du Maure Bleu à Chinguetti.
Cette auberge de charme au pied des dunes recevait 600 visiteurs il y a trois ans et… 25 l’année dernière !
Il est très dommage que les mécènes ne se bousculent pas pour aider ces passionnés à sauvegarder leurs trésors.
Le parc national du Banc d’Arguin, outre sa biodiversité marine et avicole, permet d’approcher une population aux traditions intactes, les Imraguen, et de voguer sur les fameuses « lanches » importées des Canaries.
La région du Fleuve au sud reste la plus méconnue mais profitera peut-être de l’arrivée aérienne sur Saint-Louis.
Et par-dessus tout, la population mauritanienne, nomades Maures venus d’Arabie ou agriculteurs Soninké descendants de l’empire du Ghana, rivalise de gentillesse et d’hospitalité face aux visiteurs.
Ce qu’ont bien compris quelques aventuriers-ères de la destination en créant des structures d’hébergement à taille humaine confiées aux habitants du désert, comme le lodge du Maure Bleu à Chinguetti.
Cette auberge de charme au pied des dunes recevait 600 visiteurs il y a trois ans et… 25 l’année dernière !
Quel sera l'avenir touristique de la Mauritanie ?
Bien malin qui peut le dire aujourd’hui. Beaucoup d’impondérables peuvent encore contrarier les efforts de quelques passionnés d’Afrique, conscients de la valeur d’un pays où ont été conservées envers et contre tout les traditions d’accueil du désert. Théodore Monod ne s’y était pas trompé, qui a consacré une partie de sa vie à parcourir et aimer ce pays. On peut penser que les vrais voyageurs sauront suivre ses traces.