Michel Monvoisin : "e fait de détenir un titre de transport pour un vol à destination de Papeete est un motif dérogatoire de déplacement pour se rendre à CDG" - Photo JDL
TourMaG.com - Selon vous les Français de métropole ont tout à fait le droit de se rendre dans un aéroport pour partir en Polynésie pour motif de tourisme malgré le confinement ?
Michel Monvoisin : Oui !
TourMaG.com - Il semble que les autres opérateurs touristiques ne soient pas exactement sur la même ligne que vous. Les attestations dérogatoires de déplacement ne mentionnent pas (ou pas encore) ce motif...
Michel Monvoisin : : Les opérateurs et les réceptifs polynésiens sont sur la même ligne que moi. D'ailleurs ce n'est pas ma ligne. Je ne fais que décrire les règles en vigueur. Le problème des attestations dérogatoires c'est qu'elles ont été pensées et établies pour la métropole dans une certaine urgence.
Je conçois qu'avec la situation sanitaire et le terrorisme en métropole, l'Etat a de nombreux sujets à traiter et nous ne sommes pas une priorité.
Néanmoins , le fait de détenir un titre de transport pour un vol à destination de Papeete est un motif dérogatoire de déplacement pour se rendre à CDG. En fait, l'attestation n'est qu'un modèle fourni. C'est bien au passager de compléter et signer. Il peut rajouter sur son attestation qu'il a un vol à prendre pour la Polynésie. Nous n'excluons d'ailleurs pas de fournir un modèle d'attestation à nos passagers.
TourMaG.com - Pourtant le décret du 29 octobre précise clairement qu'il est interdit de se déplacer hors de son domicile sauf motif impérieux. Aller à l'aéroport pour tourisme n'est pas un motif impérieux. Que répondez-vous ?
Michel Monvoisin : Le décret du 29 octobre, concernant la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française laisse pouvoir au représentant de l'Etat (en l'occurrence le Haut-Commissaire) de compléter les motifs impérieux.
C'est bien ce qu'a fait le Haut-Commissaire en Polynésie en déclarant, dans son arrêté HC 3099 CAB du 20 octobre Chap 4 art 11, le tourisme comme motif valable de déplacement, en continuité du Décret du Premier Ministre.
Je comprends que vu de métropole déclarer, dans le contexte actuel, le tourisme comme motif impérieux peut choquer. Néanmoins, il faut bien comprendre qu'en Polynésie, contrairement aux DOM, il n'existe pas d'amortisseurs sociaux tel que le chômage partiel.
Michel Monvoisin : Oui !
TourMaG.com - Il semble que les autres opérateurs touristiques ne soient pas exactement sur la même ligne que vous. Les attestations dérogatoires de déplacement ne mentionnent pas (ou pas encore) ce motif...
Michel Monvoisin : : Les opérateurs et les réceptifs polynésiens sont sur la même ligne que moi. D'ailleurs ce n'est pas ma ligne. Je ne fais que décrire les règles en vigueur. Le problème des attestations dérogatoires c'est qu'elles ont été pensées et établies pour la métropole dans une certaine urgence.
Je conçois qu'avec la situation sanitaire et le terrorisme en métropole, l'Etat a de nombreux sujets à traiter et nous ne sommes pas une priorité.
Néanmoins , le fait de détenir un titre de transport pour un vol à destination de Papeete est un motif dérogatoire de déplacement pour se rendre à CDG. En fait, l'attestation n'est qu'un modèle fourni. C'est bien au passager de compléter et signer. Il peut rajouter sur son attestation qu'il a un vol à prendre pour la Polynésie. Nous n'excluons d'ailleurs pas de fournir un modèle d'attestation à nos passagers.
TourMaG.com - Pourtant le décret du 29 octobre précise clairement qu'il est interdit de se déplacer hors de son domicile sauf motif impérieux. Aller à l'aéroport pour tourisme n'est pas un motif impérieux. Que répondez-vous ?
Michel Monvoisin : Le décret du 29 octobre, concernant la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française laisse pouvoir au représentant de l'Etat (en l'occurrence le Haut-Commissaire) de compléter les motifs impérieux.
C'est bien ce qu'a fait le Haut-Commissaire en Polynésie en déclarant, dans son arrêté HC 3099 CAB du 20 octobre Chap 4 art 11, le tourisme comme motif valable de déplacement, en continuité du Décret du Premier Ministre.
Je comprends que vu de métropole déclarer, dans le contexte actuel, le tourisme comme motif impérieux peut choquer. Néanmoins, il faut bien comprendre qu'en Polynésie, contrairement aux DOM, il n'existe pas d'amortisseurs sociaux tel que le chômage partiel.
Un salarié qui perd son emploi, se retrouve sans revenus du jour au lendemain. Le tourisme représente 15% du PIB et 12% des emplois privés en Polynésie, voire même le double si on tient compte des effets indirects. Si le tourisme s'arrête, la crise sociale sera bien plus grave que la crise sanitaire.
La précarité sociale qu'entraînerait cette crise se répercuterait de toute façon sur une crise sanitaire. C'est pourquoi le tourisme est un motif économique impérieux pour la Polynésie.
TourMaG.com - L'arrêté du Haut-Commissariat dont vous faites mention est antérieur au confinement instauré en France... Cela sème le trouble ?
Michel Monvoisin : Le décret date du 16 octobre et l'arrêté du Haut-Commissariat du 20 octobre. Quoi qu'il en soit, ce décret est la reconduction d'un décret de l'ancien Premier Ministre qui datait du mois de juillet 2020 pour une période définie. Le Haut-Commissariat avait, à l'époque, et pour autoriser la reprise des vols commerciaux en provenance de Paris, publié un premier arrêté similaire qui avait aussi une échéance. Il a donc reconduit son arrêté précédent dans les mêmes circonstances.
La précarité sociale qu'entraînerait cette crise se répercuterait de toute façon sur une crise sanitaire. C'est pourquoi le tourisme est un motif économique impérieux pour la Polynésie.
TourMaG.com - L'arrêté du Haut-Commissariat dont vous faites mention est antérieur au confinement instauré en France... Cela sème le trouble ?
Michel Monvoisin : Le décret date du 16 octobre et l'arrêté du Haut-Commissariat du 20 octobre. Quoi qu'il en soit, ce décret est la reconduction d'un décret de l'ancien Premier Ministre qui datait du mois de juillet 2020 pour une période définie. Le Haut-Commissariat avait, à l'époque, et pour autoriser la reprise des vols commerciaux en provenance de Paris, publié un premier arrêté similaire qui avait aussi une échéance. Il a donc reconduit son arrêté précédent dans les mêmes circonstances.
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TourMaG.com - Si selon vous les voyages en Polynésie sont autorisés quelle politique d'annulation pratiquez-vous pour les voyageurs qui ne se présenteraient pas au départ ? Avez-vous adapté votre programme de vols ?
Michel Monvoisin : Depuis le début de la crise, nous pratiquons une politique d'annulation assez souple. Nous proposons des modifications sans frais ou des remboursements. A noter, qu'une très grande majorité des réceptifs polynésiens et des compagnies desservant la Polynésie ont signé une charte de remboursement si le séjour ne peut pas s'effectuer pour motif de COVID 19.
Notre programme de vol est maintenu pour le mois de décembre sauf si évidemment nos passagers qui avaient déjà réservé venaient à annuler en masse. Ce n'est pas le cas actuellement et les engagements tiennent.
Michel Monvoisin : Depuis le début de la crise, nous pratiquons une politique d'annulation assez souple. Nous proposons des modifications sans frais ou des remboursements. A noter, qu'une très grande majorité des réceptifs polynésiens et des compagnies desservant la Polynésie ont signé une charte de remboursement si le séjour ne peut pas s'effectuer pour motif de COVID 19.
Notre programme de vol est maintenu pour le mois de décembre sauf si évidemment nos passagers qui avaient déjà réservé venaient à annuler en masse. Ce n'est pas le cas actuellement et les engagements tiennent.