Aujourd’hui il est quasiment impossible de voyager faute de pouvoir obtenir le résultat du test dans les 72 heures sauf si vous avez un peu de chance ou si vous vous appelez Jean Castex - Depositphotos.com nikesidoroff
Mieux qu’un visa ou un passeport, le test PCR est devenu le document essentiel pour voyager.
Seulement voilà, le précieux bout de papier est aussi, sinon plus compliqué, à obtenir qu’un visa de journaliste pour la Corée du Nord.
Pourtant à écouter le bon docteur Véran, lors de ses multiples interventions à la télévision, le PCR : cela devait être simple comme un coup d’écouvillon.
Mieux encore, le ministre-médecin n’arrêtait pas ces derniers mois de nous annoncer la multiplication des tests pour répondre à la demande. Seulement voilà, le système a planté.
Aujourd’hui, il est quasiment impossible de voyager faute de pouvoir obtenir le résultat du test dans les 72 heures, sauf si vous avez un peu de chance ou si vous vous appelez Jean Castex qui, après son court séjour dans la voiture du positif directeur du Tour de France, a obtenu le premier résultat en moins de huit heures (ça a du bon le pouvoir…).
Reste à savoir pourquoi le système s’est grippé et a entrainé dans son naufrage les professionnels du tourisme et de l’aérien qui franchement n’avaient pas besoin de cela.
Seulement voilà, le précieux bout de papier est aussi, sinon plus compliqué, à obtenir qu’un visa de journaliste pour la Corée du Nord.
Pourtant à écouter le bon docteur Véran, lors de ses multiples interventions à la télévision, le PCR : cela devait être simple comme un coup d’écouvillon.
Mieux encore, le ministre-médecin n’arrêtait pas ces derniers mois de nous annoncer la multiplication des tests pour répondre à la demande. Seulement voilà, le système a planté.
Aujourd’hui, il est quasiment impossible de voyager faute de pouvoir obtenir le résultat du test dans les 72 heures, sauf si vous avez un peu de chance ou si vous vous appelez Jean Castex qui, après son court séjour dans la voiture du positif directeur du Tour de France, a obtenu le premier résultat en moins de huit heures (ça a du bon le pouvoir…).
Reste à savoir pourquoi le système s’est grippé et a entrainé dans son naufrage les professionnels du tourisme et de l’aérien qui franchement n’avaient pas besoin de cela.
Les laboratoires de médecine vétérinaire ont proposé leurs services et pourtant...
Pour comprendre, il faut revenir quelques mois en arrière, quand la nécessité de faire des tests PCR sur une grande échelle s’est fait sentir.
A ce moment-là, les labos d’analyses médicales se sont mis en ordre de marche, ont commandé de belles machines toutes neuves et convoqué la presse pour les montrer.
Mais sentant qu’ils ne pourraient pas s’en sortir tous seuls, les laboratoires de médecine vétérinaire ont proposé leurs services. Après tout c’est logique.
Ces laboratoires ont l’habitude de faire de la chasse au virus sur les animaux, de faire des prélèvements en grand nombre avec les mêmes écouvillons à l’échelle d’un troupeau et surtout de faire vite. En plus, devinez quoi ? Ces laboratoires disposaient, depuis longtemps déjà, des machines pour réaliser les tests.
Alors franchement cela aurait été dommage de s’en passer.
Seulement voilà, dans le monde merveilleux de la médecine, on ne mélange pas les torchons et les serviettes, en clair les médecins et les vétérinaires.
Alors quoi ? Le coronavirus est-il un virus fourbe que seuls nos bons vieux laboratoires d’analyses de quartier peuvent débusquer ?
J’ai bien entendu posé la question à des professionnels de la profession comme on dit, et la réponse est clairement "Non ! C’est le même système pour les humains et pour les animaux, les réactifs qui permettent d’identifier le virus s’utilisent de la même façon", m’a confirmé la directrice d’un laboratoire vétérinaire public, financé par le conseil départemental d’un département d’élevage.
A ce moment-là, les labos d’analyses médicales se sont mis en ordre de marche, ont commandé de belles machines toutes neuves et convoqué la presse pour les montrer.
Mais sentant qu’ils ne pourraient pas s’en sortir tous seuls, les laboratoires de médecine vétérinaire ont proposé leurs services. Après tout c’est logique.
Ces laboratoires ont l’habitude de faire de la chasse au virus sur les animaux, de faire des prélèvements en grand nombre avec les mêmes écouvillons à l’échelle d’un troupeau et surtout de faire vite. En plus, devinez quoi ? Ces laboratoires disposaient, depuis longtemps déjà, des machines pour réaliser les tests.
Alors franchement cela aurait été dommage de s’en passer.
Seulement voilà, dans le monde merveilleux de la médecine, on ne mélange pas les torchons et les serviettes, en clair les médecins et les vétérinaires.
Alors quoi ? Le coronavirus est-il un virus fourbe que seuls nos bons vieux laboratoires d’analyses de quartier peuvent débusquer ?
J’ai bien entendu posé la question à des professionnels de la profession comme on dit, et la réponse est clairement "Non ! C’est le même système pour les humains et pour les animaux, les réactifs qui permettent d’identifier le virus s’utilisent de la même façon", m’a confirmé la directrice d’un laboratoire vétérinaire public, financé par le conseil départemental d’un département d’élevage.
Une histoire de gros sous ?
Mais il y a tout de même un problème et c’est un problème… d’argent.
En effet, le test PCR pratiqué dans le laboratoire de quartier est facturé 74 euros à la Sécu (54 euros pour le test, 9,60€ pour le prélèvement et 10,40€ de frais divers) et là tout devient lumineux.
On comprend vite le côté juteux de l’opération, une manne qu’ils n’ont pas envie de partager avec leurs collègues vétérinaires souvent fonctionnaires d’ailleurs, qui facturent les tests jusqu’à 4 fois moins cher…
Donc pendant de très longs mois, les labos ont préféré prendre le risque de ne plus pouvoir répondre à la demande mais de garder tous les profits, plutôt que de partager le travail pour gagner en efficacité et éviter de bloquer le système.
Heureusement les labos vétérinaires, après de longues tractations, ont été très récemment autorisés à pratiquer les tests. Mais sous contrôle. Ainsi, s’ils peuvent pratiquer les prélèvements et les analyses, ils ne peuvent pas interpréter les résultats. En clair vous fournir un certificat valable pour prendre l’avion, par exemple.
En effet, le test PCR pratiqué dans le laboratoire de quartier est facturé 74 euros à la Sécu (54 euros pour le test, 9,60€ pour le prélèvement et 10,40€ de frais divers) et là tout devient lumineux.
On comprend vite le côté juteux de l’opération, une manne qu’ils n’ont pas envie de partager avec leurs collègues vétérinaires souvent fonctionnaires d’ailleurs, qui facturent les tests jusqu’à 4 fois moins cher…
Donc pendant de très longs mois, les labos ont préféré prendre le risque de ne plus pouvoir répondre à la demande mais de garder tous les profits, plutôt que de partager le travail pour gagner en efficacité et éviter de bloquer le système.
Heureusement les labos vétérinaires, après de longues tractations, ont été très récemment autorisés à pratiquer les tests. Mais sous contrôle. Ainsi, s’ils peuvent pratiquer les prélèvements et les analyses, ils ne peuvent pas interpréter les résultats. En clair vous fournir un certificat valable pour prendre l’avion, par exemple.
Alors que faire ?
Bref, le système n’a pas forcement gagné en efficacité. Alors que faire ?
Alors le bon docteur Véran nous annonce que de nouveaux tests plus rapides (30 minutes sur un coin de table et aussi facile à lire qu’un test de grossesse) vont arriver très vite.
Joie et Bonheur me direz-vous ? Et bien là encore, histoire d’en rajouter un peu à la morosité ambiante, cela ne changera rien pour les professionnels du voyage et pour leurs clients car ces tests ne seront utilisés que dans les hôpitaux pour les patients qui ont déjà développé les signes extérieurs de la maladie.
Donc rien de nouveau sous le discret soleil d’automne pour les candidats au voyage, à moins de prier pour avoir le précieux papier à temps pour s’envoler loin de ce pays où, pour des questions de gros sous, on plombe la chasse au virus et dans le même temps les économies du tourisme et de l’aérien.
Alors le bon docteur Véran nous annonce que de nouveaux tests plus rapides (30 minutes sur un coin de table et aussi facile à lire qu’un test de grossesse) vont arriver très vite.
Joie et Bonheur me direz-vous ? Et bien là encore, histoire d’en rajouter un peu à la morosité ambiante, cela ne changera rien pour les professionnels du voyage et pour leurs clients car ces tests ne seront utilisés que dans les hôpitaux pour les patients qui ont déjà développé les signes extérieurs de la maladie.
Donc rien de nouveau sous le discret soleil d’automne pour les candidats au voyage, à moins de prier pour avoir le précieux papier à temps pour s’envoler loin de ce pays où, pour des questions de gros sous, on plombe la chasse au virus et dans le même temps les économies du tourisme et de l’aérien.