Oman a bien souffert cette année.
Le Sultanat a pâti de la désaffection envers les pays musulmans et d’un amalgame avec ses voisins, notamment le Yémen.
Il avait séduit 50 570 Français en 2014, en progression de 6%, mais peine à atteindre les 26 973 visiteurs entre janvier et juillet dernier. Soit un recul de 11%.
Des tendances bien différentes des Anglais, qui restent stables (79 365 pax de janvier à juillet) et des Allemands, en très léger recul (34766 pax)
Comme d'habitude, nos compatriotes s'illustrent par leur couardise, malgré les recommandations rassurantes du quai d’Orsay. Sur le site, l’ensemble du pays est en vert, excepté sa frontière avec le Yémen.
« Les Français sont des gens émotifs et peu rationnels. Les agences de voyages ne font qu’encourager ce comportement moutonnier », remarque Jean-Paul Chantraine, PDG d’Asia.
« Il faut travailler sur l'axe sécurité pour rompre l’amalgame avec les pays alentours. Il faut également multiplier les voyages d’études sur place », poursuit-il.
Le Sultanat a pâti de la désaffection envers les pays musulmans et d’un amalgame avec ses voisins, notamment le Yémen.
Il avait séduit 50 570 Français en 2014, en progression de 6%, mais peine à atteindre les 26 973 visiteurs entre janvier et juillet dernier. Soit un recul de 11%.
Des tendances bien différentes des Anglais, qui restent stables (79 365 pax de janvier à juillet) et des Allemands, en très léger recul (34766 pax)
Comme d'habitude, nos compatriotes s'illustrent par leur couardise, malgré les recommandations rassurantes du quai d’Orsay. Sur le site, l’ensemble du pays est en vert, excepté sa frontière avec le Yémen.
« Les Français sont des gens émotifs et peu rationnels. Les agences de voyages ne font qu’encourager ce comportement moutonnier », remarque Jean-Paul Chantraine, PDG d’Asia.
« Il faut travailler sur l'axe sécurité pour rompre l’amalgame avec les pays alentours. Il faut également multiplier les voyages d’études sur place », poursuit-il.
Des pistes pour relancer la destination
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Pourtant, l’office du tourisme ne ménage pas sa peine pour communiquer sur la destination.
Il a invité des professionnels français à visiter son pavillon à l’exposition universelle de Milan.. Et multiplie les éductours.
« Beaucoup d’agents de voyages reviennent enchantés. Mais une fois devant le client, ils hésitent à proposer Oman, préférant vendre des pays plus faciles. J’ai fait moi-même le test en boutique », se désole Rania Khodr, la directrice de l’Office de Tourisme à Paris.
C'est pourquoi elle tente aujourd'hui de promouvoir la destination directement auprès des clients. Car seulement un voyage sur quatre est vendu par un tour-opérateur.
Mais Rania Khodr a quand même profité de la venue de la secrétaire d’état au tourisme S.E Maitha Al Mahrouqi pour convier les professionnels du secteur à une table ronde, afin de trouver des pistes de relance sur la destination.
Tous ont unanimement reconnu les qualités du Sultanat, mais certains estiment qu'il souffre d'un déficit d'image dans l’Hexagone.
« Oman mériterait d'avoir des images plus ancrées dans l'esprit des consommateurs qui les rassureraient. On pourrait par exemple communiquer sur la religion, car ses habitants ne sont ni Sunnites ni Chiites mais pratiquent une troisième voie : l'Islam ibadite », précise Alain Capestan, le Dg adjoint de Voyageurs du Monde.
Il vante également les beautés naturelles du pays, notamment le désert, où il envoie entre 2000 et 3000 personnes chaque année. Oman possède aussi un patrimoine historique et culturel qui fait le bonheur des visiteurs français.
Il a invité des professionnels français à visiter son pavillon à l’exposition universelle de Milan.. Et multiplie les éductours.
« Beaucoup d’agents de voyages reviennent enchantés. Mais une fois devant le client, ils hésitent à proposer Oman, préférant vendre des pays plus faciles. J’ai fait moi-même le test en boutique », se désole Rania Khodr, la directrice de l’Office de Tourisme à Paris.
C'est pourquoi elle tente aujourd'hui de promouvoir la destination directement auprès des clients. Car seulement un voyage sur quatre est vendu par un tour-opérateur.
Mais Rania Khodr a quand même profité de la venue de la secrétaire d’état au tourisme S.E Maitha Al Mahrouqi pour convier les professionnels du secteur à une table ronde, afin de trouver des pistes de relance sur la destination.
Tous ont unanimement reconnu les qualités du Sultanat, mais certains estiment qu'il souffre d'un déficit d'image dans l’Hexagone.
« Oman mériterait d'avoir des images plus ancrées dans l'esprit des consommateurs qui les rassureraient. On pourrait par exemple communiquer sur la religion, car ses habitants ne sont ni Sunnites ni Chiites mais pratiquent une troisième voie : l'Islam ibadite », précise Alain Capestan, le Dg adjoint de Voyageurs du Monde.
Il vante également les beautés naturelles du pays, notamment le désert, où il envoie entre 2000 et 3000 personnes chaque année. Oman possède aussi un patrimoine historique et culturel qui fait le bonheur des visiteurs français.
Le gouvernement investit dans le tourisme.
Mais la destination reste onéreuse (2000 euros de panier moyen) et n'a pas la moindre ambition d'accueillir un tourisme de masse. « Nous sommes une destination cinq étoiles et voulons accueillir des visiteurs responsables et de qualité », a assuré la secrétaire d’état.
Le secteur est désormais l’une des priorités du gouvernement, qui investit en conséquence pour toucher toutes les niches, du loisir au MICE en passant par la croisière.
Le port de Mascate a vu accoster 214 croisières l'an passé et s’attend à une progression de 20% l’an prochain. Le pays parie également sur le tourisme d’affaires, avec l’ouverture l’année prochaine de son nouveau centre de conventions, qui a coûté un milliard de dollars.
Il veut en parallèle étendre sa saisonnalité en développant la ville de Salalah dans le sud, dont le climat est plus frais en été. Un nouveau terminal devrait être construit là bas pour augmenter les capacités jusqu’à 1 million de passagers.
L’aéroport de la capitale Mascate n’est pas en reste et devrait bientôt pouvoir accueillir 12 millions de passagers par an. Coté hébergement, les projets hôteliers ne manquent pas : 1500 nouvelles chambres l’an passé et 1200 chambres prévues pour l’an prochain.
La destination a toutefois encore des efforts à faire sur ses réceptifs, dont la plupart sont basés à Dubaï. « Il est important d’avoir un bureau local pour sécuriser les fonds », remarque Carole Ange, la directrice de Tapis Rouge.
« J’ai changé plusieurs fois de partenaire car je n’étais pas vraiment satisfaite de leurs prestations », renchérit Martine Santos, la directrice de Secrets de Voyages.
Car lorsqu'on vise un tourisme haut de gamme, tout doit être parfait. Et la secrétaire d’état au tourisme semble l'avoir bien compris.
Le secteur est désormais l’une des priorités du gouvernement, qui investit en conséquence pour toucher toutes les niches, du loisir au MICE en passant par la croisière.
Le port de Mascate a vu accoster 214 croisières l'an passé et s’attend à une progression de 20% l’an prochain. Le pays parie également sur le tourisme d’affaires, avec l’ouverture l’année prochaine de son nouveau centre de conventions, qui a coûté un milliard de dollars.
Il veut en parallèle étendre sa saisonnalité en développant la ville de Salalah dans le sud, dont le climat est plus frais en été. Un nouveau terminal devrait être construit là bas pour augmenter les capacités jusqu’à 1 million de passagers.
L’aéroport de la capitale Mascate n’est pas en reste et devrait bientôt pouvoir accueillir 12 millions de passagers par an. Coté hébergement, les projets hôteliers ne manquent pas : 1500 nouvelles chambres l’an passé et 1200 chambres prévues pour l’an prochain.
La destination a toutefois encore des efforts à faire sur ses réceptifs, dont la plupart sont basés à Dubaï. « Il est important d’avoir un bureau local pour sécuriser les fonds », remarque Carole Ange, la directrice de Tapis Rouge.
« J’ai changé plusieurs fois de partenaire car je n’étais pas vraiment satisfaite de leurs prestations », renchérit Martine Santos, la directrice de Secrets de Voyages.
Car lorsqu'on vise un tourisme haut de gamme, tout doit être parfait. Et la secrétaire d’état au tourisme semble l'avoir bien compris.