On a quand même l’impression qu’il y a des grosses ficelles dans cette affaire, et que les pros se sont fait avoir comme des “bleus”... /crédit DepositPhoto
Je commence par me faire l'avocat du diable…
Compte tenu du "bricolage" de la loi et de la Directive européenne par une Ordonnance prise en urgence, ne fallait-il pas verrouiller dès le départ la chose par tous les moyens ?
A savoir : coucher par écrit le périmètre précis de la Commission d’urgence et les cas dans lesquels la condition sociale et la détresse des voyageurs exigeraient le remboursement sans barguigner ?
Mais bon. Facile à dire après coup, bien entendu…
On a quand même l'impression qu'il y a des grosses ficelles dans cette affaire, et que les professionnels (EdV et SETO) se sont fait avoir comme des "bleus" (c’est JF Rial qui le dit - LIRE) dans cette affaire ?
Qu’on se le dise : l’UFC-Que Choisir, qui a accepté du bout des lèvres le principe du non-remboursement avant 18 mois, a simplement joué la montre en attendant la mise en demeure de la Commission.
Après tout, elle ne s’est pas gênée pour poursuivre les compagnies européennes (plus coriaces) qui ne remboursaient pas.
Alors, pourquoi aurait-elle épargné les agences ?
La mauvaise foi des deux plaignantes semble évidente (LIRE). Faute d’avoir été entendues par le Gouvernement, elles ont attendu et tendu une véritable embuscade au secteur.
La mise en demeure de la Commission européenne aux pays membres leur a donné des ailes et du grain à moudre. Il reste à savoir ce que le Conseil d’Etat fera de leur recours ?
Compte tenu du "bricolage" de la loi et de la Directive européenne par une Ordonnance prise en urgence, ne fallait-il pas verrouiller dès le départ la chose par tous les moyens ?
A savoir : coucher par écrit le périmètre précis de la Commission d’urgence et les cas dans lesquels la condition sociale et la détresse des voyageurs exigeraient le remboursement sans barguigner ?
Mais bon. Facile à dire après coup, bien entendu…
On a quand même l'impression qu'il y a des grosses ficelles dans cette affaire, et que les professionnels (EdV et SETO) se sont fait avoir comme des "bleus" (c’est JF Rial qui le dit - LIRE) dans cette affaire ?
Qu’on se le dise : l’UFC-Que Choisir, qui a accepté du bout des lèvres le principe du non-remboursement avant 18 mois, a simplement joué la montre en attendant la mise en demeure de la Commission.
Après tout, elle ne s’est pas gênée pour poursuivre les compagnies européennes (plus coriaces) qui ne remboursaient pas.
Alors, pourquoi aurait-elle épargné les agences ?
La mauvaise foi des deux plaignantes semble évidente (LIRE). Faute d’avoir été entendues par le Gouvernement, elles ont attendu et tendu une véritable embuscade au secteur.
La mise en demeure de la Commission européenne aux pays membres leur a donné des ailes et du grain à moudre. Il reste à savoir ce que le Conseil d’Etat fera de leur recours ?
On n’est jamais à l’abri d’un revirement de jurisprudence...
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Suivra-t-il les arguments et se déjugera-t-il, arguant de la supériorité et de la supranationalité des Directives européennes sur la loi et les règlements français ?
Bien malin qui pourra le dire, même si la logique voudrait que la docte assemblée, qui a passé au crible l'Ordonnance 2020-315 avant sa promulgation, ne retoque pas le texte voulu par le Gouvernement, compte tenu des circonstances exceptionnelles nées de la pandémie.
Mais on n’est jamais à l’abri d’un revirement de jurisprudence.
Si tel était le cas, l'UFC-Que Choisir et CLCV porteraient une lourde responsabilité morale. Car les consommateurs, leurs adhérents, en seraient les premières victimes.
Et elles le savent parfaitement : les agences de voyages ne sont pas aujourd’hui en mesure, pour la plupart, de rembourser les consommateurs.
Et pour cause : elles sont, elles aussi, victimes du non-remboursement des avances effectuées pour la réservation des billets d’avion et des hôtels.
Qu’à cela ne tienne. Suivant le principe “après nous le déluge”, les deux associations espèrent probablement que les organismes de garantie (APST et banques) prendront le relais pour rembourser les consommateurs ?
Grave erreur là encore : la défaillance de Thomas Cook a mis sur la paille l’Association de solidarité. Les banques ? Bon courage !
Quant à une hypothétique prise en charge par l’Etat, n’en parlons pas. Même si la méthode Coué fonctionne à plein sur le sujet dans les chaumières, il y a fort à parier qu’il s’écoulera des années avant que les consommateurs perçoivent le moindre centime.
Croyez-moi, Messieurs les dignes représentants des consommateurs : ne vous tirez pas une balle dans le pied car "un tiens vaut mieux que deux tu l’auras".
Revenez à la table des négociations pour la paix des Braves. Vous avez plutôt intérêt à renflouer les agences de voyages qu’à couler leurs entreprises et leur réputation !
Bien malin qui pourra le dire, même si la logique voudrait que la docte assemblée, qui a passé au crible l'Ordonnance 2020-315 avant sa promulgation, ne retoque pas le texte voulu par le Gouvernement, compte tenu des circonstances exceptionnelles nées de la pandémie.
Mais on n’est jamais à l’abri d’un revirement de jurisprudence.
Si tel était le cas, l'UFC-Que Choisir et CLCV porteraient une lourde responsabilité morale. Car les consommateurs, leurs adhérents, en seraient les premières victimes.
Et elles le savent parfaitement : les agences de voyages ne sont pas aujourd’hui en mesure, pour la plupart, de rembourser les consommateurs.
Et pour cause : elles sont, elles aussi, victimes du non-remboursement des avances effectuées pour la réservation des billets d’avion et des hôtels.
Qu’à cela ne tienne. Suivant le principe “après nous le déluge”, les deux associations espèrent probablement que les organismes de garantie (APST et banques) prendront le relais pour rembourser les consommateurs ?
Grave erreur là encore : la défaillance de Thomas Cook a mis sur la paille l’Association de solidarité. Les banques ? Bon courage !
Quant à une hypothétique prise en charge par l’Etat, n’en parlons pas. Même si la méthode Coué fonctionne à plein sur le sujet dans les chaumières, il y a fort à parier qu’il s’écoulera des années avant que les consommateurs perçoivent le moindre centime.
Croyez-moi, Messieurs les dignes représentants des consommateurs : ne vous tirez pas une balle dans le pied car "un tiens vaut mieux que deux tu l’auras".
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Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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