
LâAPST vit aujourdâhui avec une grenade dĂ©goupillĂ©e susceptible de sauter Ă tout moment... /crĂ©dit DepositPhoto
Le manager de transition, CĂ©dric Dugardin, Ă©tait censĂ© remettre Ă plat les comptes, la mĂ©thode, renforcer les contre-garanties et faire repartir lâAPST sur de nouvelles bases.
Et comme la mariĂ©e nâest jamais trop belle, les Pouvoirs publics dans le cadre du Projet de loi de finances 2022, ont proposĂ© une rĂ©assurance publique pour l'ensemble des garants voyages et lâont aussi dotĂ©e dâun accĂšs Ă la Caisse de rĂ©assurance (CCR).
Bien entendu, ce nâest pas gratuit, puisquâau passage, la CCR (Caisse Centrale de RĂ©assurance) empocherait 48,75% du montant des cotisations et couvrirait 75% du risque. Pour rĂ©sumer : plus les adhĂ©rents seront nombreux et cotiseront et plus la protection sera Ă©levĂ©e.
Mais lâadhĂ©sion Ă la CCR supposait lâapprobation de la Commission europĂ©enne, afin dâĂȘtre mise en place dĂšs janvier 2022. Mais le dossier, pour des raisons que lâon ignore, a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© trop tard pour pouvoir ĂȘtre analysĂ© et acceptĂ©.
M. Dugardin avait promis une solution âopĂ©rationnelle au cours du 1er trimestre 2022.â Or, au moment oĂč jâĂ©cris ces lignes, et sauf erreur de ma part, nous sommes le 15 mai 2022, et la garantie de la CCR nâest toujours pas activĂ©e⊠S'achemine-t-on vers un enterrement de premiĂšre classe ?
Et comme la mariĂ©e nâest jamais trop belle, les Pouvoirs publics dans le cadre du Projet de loi de finances 2022, ont proposĂ© une rĂ©assurance publique pour l'ensemble des garants voyages et lâont aussi dotĂ©e dâun accĂšs Ă la Caisse de rĂ©assurance (CCR).
Bien entendu, ce nâest pas gratuit, puisquâau passage, la CCR (Caisse Centrale de RĂ©assurance) empocherait 48,75% du montant des cotisations et couvrirait 75% du risque. Pour rĂ©sumer : plus les adhĂ©rents seront nombreux et cotiseront et plus la protection sera Ă©levĂ©e.
Mais lâadhĂ©sion Ă la CCR supposait lâapprobation de la Commission europĂ©enne, afin dâĂȘtre mise en place dĂšs janvier 2022. Mais le dossier, pour des raisons que lâon ignore, a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© trop tard pour pouvoir ĂȘtre analysĂ© et acceptĂ©.
M. Dugardin avait promis une solution âopĂ©rationnelle au cours du 1er trimestre 2022.â Or, au moment oĂč jâĂ©cris ces lignes, et sauf erreur de ma part, nous sommes le 15 mai 2022, et la garantie de la CCR nâest toujours pas activĂ©e⊠S'achemine-t-on vers un enterrement de premiĂšre classe ?
CCR : vers un enterrement de premiĂšre classe ?

Lâurgence concerne la situation Ă©conomique et la solvabilitĂ© de nombreux tour-opĂ©rateurs, extrĂȘmement dĂ©licate, compte-tenu des remboursements des PGE et de la reprise du paiement des charges URSSAF.
Car si le voyage reprend des couleurs, il ne leur profite pas Ă fond pour les raisons que lâon connaĂźt. Par ailleurs, le contexte Ă©conomique, avec lâinflation galopante et la guerre en Ukraine, incite les Français aux voyages de proximitĂ©, plus sĂ»rs et moins chers.
Toutes ces raisons justifient les craintes des professionnels, qui cherchent des solutions pour minimiser les risques encourus et à consolider et perpétuer la garantie.
La derniÚre en date, proposée par Laurent Abitbol, patron de Marietton Développement, consiste à abolir l'obligation de garantir 100% des fonds déposés, mesure imposée par les autorités européennes depuis le 1er octobre 2015.
La protection du consommateur reste une notion intangible
Mais nâest-ce pas lĂ une vraie fausse bonne idĂ©e ?
Certes les voyagistes français nâont eu de cesse de subir lâinflation des responsabilitĂ©s. Mais cette situation a aussi permis Ă la Distribution de âgarder la mainâ (et les fonds) face aux tour-opĂ©rateurs.
DâĂȘtre le dernier maillon de la chaĂźne et de jouer pleinement leur rĂŽle de prescripteur auprĂšs des consommateurs.
Compte tenu de ces éléments, tout recul affaiblirait les agences de voyages face aux producteurs et reviendrait à se tirer une balle dans le pied.
Tout dâabord parce que la protection du consommateur reste une notion intangible pour les autoritĂ©s europĂ©ennes et une sorte dâavantage acquis. C'est un peu comme un systĂšme de cliquet qui ne fonctionne que dans un sens.
Enfin, en termes de communication, une garantie rĂ©duite pourrait sâavĂ©rer dĂ©sastreux pour un secteur dont lâimage de marque nâest guĂšre reluisante et que les âavoirsâ ont encore terniâŠ
Et si, plutĂŽt que des emplĂątres sur un jambe de bois, nous nous attaquions au cĆur du problĂšme ?
Certes les voyagistes français nâont eu de cesse de subir lâinflation des responsabilitĂ©s. Mais cette situation a aussi permis Ă la Distribution de âgarder la mainâ (et les fonds) face aux tour-opĂ©rateurs.
DâĂȘtre le dernier maillon de la chaĂźne et de jouer pleinement leur rĂŽle de prescripteur auprĂšs des consommateurs.
Compte tenu de ces éléments, tout recul affaiblirait les agences de voyages face aux producteurs et reviendrait à se tirer une balle dans le pied.
Tout dâabord parce que la protection du consommateur reste une notion intangible pour les autoritĂ©s europĂ©ennes et une sorte dâavantage acquis. C'est un peu comme un systĂšme de cliquet qui ne fonctionne que dans un sens.
Enfin, en termes de communication, une garantie rĂ©duite pourrait sâavĂ©rer dĂ©sastreux pour un secteur dont lâimage de marque nâest guĂšre reluisante et que les âavoirsâ ont encore terniâŠ
Et si, plutĂŽt que des emplĂątres sur un jambe de bois, nous nous attaquions au cĆur du problĂšme ?
Pourquoi bùtir des cathédrales pour la messe de Pùques ?
Autrement dit, non pas la garantie mais lâorganisation de sa mise en Ćuvre et ses modalitĂ©s d'application.
Le systĂšme participatif fonctionne. Avant la dĂ©bĂącle de Thomas Cook et malgrĂ© quelques âcouacsâ, lâAPST tenait le choc. Si les contre-garanties avaient Ă©tĂ© appliquĂ©es dans toute leur rigueur, il y a fort Ă parier que nous nâen serions pas lĂ aujourdâhui.
Bien entendu, ce genre d'assertion ne fait pas avancer le schmiblick, mais bùtir des cathédrales pour la messe de Pùques ou se battre contre des moulins à vents, non plus⊠PlutÎt que des combats d'arriÚre garde, pourquoi ne pas concentrer nos forces sur des objectifs réalistes ?
Par exemple, sĂ©curiser une fois pour toutes le systĂšme, en demandant au consommateur dây contribuer lui-mĂȘme. Ce nâest pas absurde, compte tenu des garanties dont il bĂ©nĂ©ficie. Dâautres pays lâont fait et ça marche.
Et si de surcroßt nous y ajoutons la garantie contre la faillite du transport aérien, pour corriger l'iniquité et le scandale du systÚme actuel, alors nous aurons coché toutes les cases et gagné la bataille de la communication !
Le systĂšme participatif fonctionne. Avant la dĂ©bĂącle de Thomas Cook et malgrĂ© quelques âcouacsâ, lâAPST tenait le choc. Si les contre-garanties avaient Ă©tĂ© appliquĂ©es dans toute leur rigueur, il y a fort Ă parier que nous nâen serions pas lĂ aujourdâhui.
Bien entendu, ce genre d'assertion ne fait pas avancer le schmiblick, mais bùtir des cathédrales pour la messe de Pùques ou se battre contre des moulins à vents, non plus⊠PlutÎt que des combats d'arriÚre garde, pourquoi ne pas concentrer nos forces sur des objectifs réalistes ?
Par exemple, sĂ©curiser une fois pour toutes le systĂšme, en demandant au consommateur dây contribuer lui-mĂȘme. Ce nâest pas absurde, compte tenu des garanties dont il bĂ©nĂ©ficie. Dâautres pays lâont fait et ça marche.
Et si de surcroßt nous y ajoutons la garantie contre la faillite du transport aérien, pour corriger l'iniquité et le scandale du systÚme actuel, alors nous aurons coché toutes les cases et gagné la bataille de la communication !

Voir tous les articles de Jean Da Luz
Autres articles
-
Avec lâarrivĂ©e de Marietton, AAA DMC (Akilanga) vise lâinternational [ABO]
-
Agences de voyages : le retour en force avant le retour en grĂące ? [ABO]
-
Franchises Havas Voyages : « Une vente sur cinq doit provenir dâun TO maison » [ABO]
-
Univairmer : qui reprendra les 51 agences de voyages ? [ABO]
-
CongrÚs Selectour : 34 M⏠de sur-commissions et 1,5 M⏠de super com' bonus