TourMaG.com - Nous n'avons pas eu de nouvelles de Parfums du Monde depuis un petit moment. Que devient le tour-opérateur ?
Valentine Jean-Richard : Il y a eu pas mal de nouveautés en 2022, nous concernant.
Nous avons recruté toute une nouvelle équipe commerciale, avec Natacha Demoux (ex-Amslav) qui prend sous son aile tout l'Est de la France. Mathilde Guyon, (ex Travel-Team) se chargera de tout l'Ouest de la France, Bruno Didovksy (ex Travel-Team) reprendra le sud.
Il n'a jamais été autant facile de trouver de nouveaux collaborateurs que cette année. C'est la période du mercato.
La gestion de la reprise et de la crise sanitaire a été extrêmement lourde, pour toutes les entreprises du tourisme, c’est aussi propice au changement.
TourMaG.com - Vous avez profité de cette opportunité pour renouveler vos équipes ?
Valentine Jean-Richard : Exactement, nous avons redémarré avec un 1/3 du staff renouvelé.
Nous avons la chance d'avoir recruté des professionnels connus sur le segment des voyages de groupe ce qui vient renforcer notre position sur le marché. A ce jour nous sommes presque le seul TO BtoB étant exclusivement groupiste.
C'est notre base de travail, puis j'aimerais que nous développions des voyages à thème, en petit groupe voire en GIR.
Valentine Jean-Richard : Il y a eu pas mal de nouveautés en 2022, nous concernant.
Nous avons recruté toute une nouvelle équipe commerciale, avec Natacha Demoux (ex-Amslav) qui prend sous son aile tout l'Est de la France. Mathilde Guyon, (ex Travel-Team) se chargera de tout l'Ouest de la France, Bruno Didovksy (ex Travel-Team) reprendra le sud.
Il n'a jamais été autant facile de trouver de nouveaux collaborateurs que cette année. C'est la période du mercato.
La gestion de la reprise et de la crise sanitaire a été extrêmement lourde, pour toutes les entreprises du tourisme, c’est aussi propice au changement.
TourMaG.com - Vous avez profité de cette opportunité pour renouveler vos équipes ?
Valentine Jean-Richard : Exactement, nous avons redémarré avec un 1/3 du staff renouvelé.
Nous avons la chance d'avoir recruté des professionnels connus sur le segment des voyages de groupe ce qui vient renforcer notre position sur le marché. A ce jour nous sommes presque le seul TO BtoB étant exclusivement groupiste.
C'est notre base de travail, puis j'aimerais que nous développions des voyages à thème, en petit groupe voire en GIR.
Parfums du monde : "Cette marque sera axée sur les voyages bien-être"
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Valentine Jean-Richard (Parfums du Monde) : "L’enjeu à venir est de redonner confiance aux Français pour voyager..."
TourMaG.com - Ce développement va-t-il s'appuyer sur une nouvelle marque ?
Valentine Jean-Richard : C'est le projet en effet.
Nous sommes en cours de finalisation. La sortie se fera début octobre. Cette marque sera axée sur les voyages bien-être, avec l'intervention de professeurs de Yoga, de coachs de développement personnel, etc.
Nous voulons aller vers un tourisme plus responsable.
De par mes expériences personnelles, lors de mes voyages, je me suis rendue compte qu'il y avait beaucoup à faire dans ce secteur. Autant les organisateurs maitrisent très bien la thématique, autant la partie voyage, ce n'est pas le cas. Il y a une place à prendre sur ce marché.
TourMaG.com - Pour re-situer Parfums du Monde, quels étaient les contours de Parfums du Monde avant la crise ?
Valentine Jean-Richard : Nous faisions 30 millions d'euros de chiffre d'affaires, pour une vingtaine de collaborateurs.
Notre force étant les long-courriers, avec une prédilection pour la Thaïlande. L'Asie était vraiment une destination très importante. Deux ans plus tard, nous nous sommes beaucoup recentrés sur l'Europe.
L'engouement est tel que nous avons dû étoffer les équipes, où 4 personnes y sont exclusivement dédiées, contre une seule par le passé.
TourMaG.com - D'ailleurs que donnent les ventes Europe de votre TO ?
Valentine Jean-Richard : Rendez-vous compte que l'Italie est devenue notre N°1 des ventes !
L'Europe n'a pas été une révolution pour Parfums du Monde. Nous avions déjà quelqu'un, pour développer le Bassin méditerranéen, mais la demande était telle que nous avons dû recruter pour l'épauler.
Nous avons pris des parts de marché naturellement.
L'Europe reste rassurante pour les voyageurs puis nous avons travaillé des voyages différenciant, avec des thématiques et nous avons répondu à une clientèle que nous ne faisions assez peu : l'incentive.
La Thaïlande est bien repartie, c'est l'une des destinations long-courriers les plus dynamiques, elle reste dans le Top 3.
Valentine Jean-Richard : C'est le projet en effet.
Nous sommes en cours de finalisation. La sortie se fera début octobre. Cette marque sera axée sur les voyages bien-être, avec l'intervention de professeurs de Yoga, de coachs de développement personnel, etc.
Nous voulons aller vers un tourisme plus responsable.
De par mes expériences personnelles, lors de mes voyages, je me suis rendue compte qu'il y avait beaucoup à faire dans ce secteur. Autant les organisateurs maitrisent très bien la thématique, autant la partie voyage, ce n'est pas le cas. Il y a une place à prendre sur ce marché.
TourMaG.com - Pour re-situer Parfums du Monde, quels étaient les contours de Parfums du Monde avant la crise ?
Valentine Jean-Richard : Nous faisions 30 millions d'euros de chiffre d'affaires, pour une vingtaine de collaborateurs.
Notre force étant les long-courriers, avec une prédilection pour la Thaïlande. L'Asie était vraiment une destination très importante. Deux ans plus tard, nous nous sommes beaucoup recentrés sur l'Europe.
L'engouement est tel que nous avons dû étoffer les équipes, où 4 personnes y sont exclusivement dédiées, contre une seule par le passé.
TourMaG.com - D'ailleurs que donnent les ventes Europe de votre TO ?
Valentine Jean-Richard : Rendez-vous compte que l'Italie est devenue notre N°1 des ventes !
L'Europe n'a pas été une révolution pour Parfums du Monde. Nous avions déjà quelqu'un, pour développer le Bassin méditerranéen, mais la demande était telle que nous avons dû recruter pour l'épauler.
Nous avons pris des parts de marché naturellement.
L'Europe reste rassurante pour les voyageurs puis nous avons travaillé des voyages différenciant, avec des thématiques et nous avons répondu à une clientèle que nous ne faisions assez peu : l'incentive.
La Thaïlande est bien repartie, c'est l'une des destinations long-courriers les plus dynamiques, elle reste dans le Top 3.
Parfums du monde : "Le phénomène du Revenge Travel ne sera pas éternel"
TourMaG.com - Comment expliquez-vous cette hausse de la clientèle ?
Valentine Jean-Richard : Je pense que les entreprises n'ont pas dépensé leurs budgets alloués durant le covid et qu'elles se rattrapent un peu. C'est plutôt pas mal pour nous.
Nous constatons que le panier moyen a considérablement augmenté.
Globalement, nous sommes confiants, car juin et juillet ont été de très bons mois au niveau de la prise de commandes. En septembre et octobre, nous sommes très chargés en termes de départs.
Après mes propos seront plus modérés pour la suite, entre l'inflation, la parité euro-dollar entrainant une hausse importante des prix, l'aérien qui n'a pas pleinement repris... Il y a des points d'interrogation sur la suite des évènements.
Le phénomène du Revenge Travel ne sera pas éternel, je ne suis pas sûre qu'en 2023 ou 2024, ce sera encore le cas.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur la reprise de l'Asie ?
Valentine Jean-Richard : Nous sentons que le continent a du mal à repartir, si ce n'est la Thaïlande. Pour le Japon nous avons beaucoup de demandes, mais les confirmations sont encore faibles, ça va revenir.
Après sur les autres destinations, nous avons un problème d'offres aériennes. Les plans de vol ne sont pas revenus à la normale.
TourMaG.com - Quand vous attendez-vous à retrouver les volumes de 2019 ?
Valentine Jean-Richard : Ce ne sera pas cette année, car le voyage de groupe met du temps à redémarrer. Je discute avec des confrères, la tendance est pareille chez eux.
Nous pensons que le retour à la normale se fera plus tardivement.
Valentine Jean-Richard : Je pense que les entreprises n'ont pas dépensé leurs budgets alloués durant le covid et qu'elles se rattrapent un peu. C'est plutôt pas mal pour nous.
Nous constatons que le panier moyen a considérablement augmenté.
Globalement, nous sommes confiants, car juin et juillet ont été de très bons mois au niveau de la prise de commandes. En septembre et octobre, nous sommes très chargés en termes de départs.
Après mes propos seront plus modérés pour la suite, entre l'inflation, la parité euro-dollar entrainant une hausse importante des prix, l'aérien qui n'a pas pleinement repris... Il y a des points d'interrogation sur la suite des évènements.
Le phénomène du Revenge Travel ne sera pas éternel, je ne suis pas sûre qu'en 2023 ou 2024, ce sera encore le cas.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur la reprise de l'Asie ?
Valentine Jean-Richard : Nous sentons que le continent a du mal à repartir, si ce n'est la Thaïlande. Pour le Japon nous avons beaucoup de demandes, mais les confirmations sont encore faibles, ça va revenir.
Après sur les autres destinations, nous avons un problème d'offres aériennes. Les plans de vol ne sont pas revenus à la normale.
TourMaG.com - Quand vous attendez-vous à retrouver les volumes de 2019 ?
Valentine Jean-Richard : Ce ne sera pas cette année, car le voyage de groupe met du temps à redémarrer. Je discute avec des confrères, la tendance est pareille chez eux.
Nous pensons que le retour à la normale se fera plus tardivement.
"Ne parler que des problèmes de notre profession ne fait pas rêver"
TourMaG.com - Les nouvelles sont plutôt à une reprise dynamique de Parfums du Monde, avec de nombreux projets, mais qu'en est-il en agences de voyages ?
Valentine Jean-Richard : Il y a beaucoup de demandes, nous sentons que ça repart, mais les agences font face à un problème de recrutement. Sur les éductours, nous avons du mal à faire le plein.
Il y a un vrai sujet sur l'attractivité de nos métiers, il faut vraiment faire quelque chose.
TourMaG.com - Vous avez pas mal recruté cette année, quel est le problème ?
Valentine Jean-Richard : Premièrement, le niveau de rémunération pèche un peu, même si chez Parfums du Monde nous sommes sur une fourchette haute.
Il y a aussi un problème d’image et de valorisation. Les attentes des clients sont de plus en plus importantes.
Le monde du tourisme a beaucoup évolué depuis 2019 et nous ne pouvons plus avoir les mêmes niveaux d’exigence qu’avant Covid. Nous devons en informer nos clients, pour éviter les crispations.
TourMaG.com - Donc que faire ?
Valentine Jean-Richard : Il faut changer de positionnement et de récit.
Durant la crise, nous avons trop parlé des personnes du tourisme comme des héros ayant supporté énormément de contraintes et de surcharge de travail.
C'est vrai, mais cela nous dessert en faisant peur aux personnes qui postulent. Ne parler que des problèmes de notre profession ne fait pas rêver et nous vendons tout de même du rêve !
Nous devons aussi apprendre à nous adapter pour jongler avec les nouvelles contraintes rencontrées : problème de personnel à destination, moins de réactivité des différents acteurs, hausse des tarifs, modifications ou annulations perpétuelles de la part des compagnies aériennes.
Nous avons redémarré la machine à plein régime, mais avec moins de personnel soit par peur que la reprise ne dure pas ou en raison des difficultés de recrutement. Chez Parfums du Monde la stratégie a été de remettre tout le monde au travail et à 100%, depuis novembre 2021.
Valentine Jean-Richard : Il y a beaucoup de demandes, nous sentons que ça repart, mais les agences font face à un problème de recrutement. Sur les éductours, nous avons du mal à faire le plein.
Il y a un vrai sujet sur l'attractivité de nos métiers, il faut vraiment faire quelque chose.
TourMaG.com - Vous avez pas mal recruté cette année, quel est le problème ?
Valentine Jean-Richard : Premièrement, le niveau de rémunération pèche un peu, même si chez Parfums du Monde nous sommes sur une fourchette haute.
Il y a aussi un problème d’image et de valorisation. Les attentes des clients sont de plus en plus importantes.
Le monde du tourisme a beaucoup évolué depuis 2019 et nous ne pouvons plus avoir les mêmes niveaux d’exigence qu’avant Covid. Nous devons en informer nos clients, pour éviter les crispations.
TourMaG.com - Donc que faire ?
Valentine Jean-Richard : Il faut changer de positionnement et de récit.
Durant la crise, nous avons trop parlé des personnes du tourisme comme des héros ayant supporté énormément de contraintes et de surcharge de travail.
C'est vrai, mais cela nous dessert en faisant peur aux personnes qui postulent. Ne parler que des problèmes de notre profession ne fait pas rêver et nous vendons tout de même du rêve !
Nous devons aussi apprendre à nous adapter pour jongler avec les nouvelles contraintes rencontrées : problème de personnel à destination, moins de réactivité des différents acteurs, hausse des tarifs, modifications ou annulations perpétuelles de la part des compagnies aériennes.
Nous avons redémarré la machine à plein régime, mais avec moins de personnel soit par peur que la reprise ne dure pas ou en raison des difficultés de recrutement. Chez Parfums du Monde la stratégie a été de remettre tout le monde au travail et à 100%, depuis novembre 2021.
"Nous lançons un nouveau site internet, pour leur faciliter leur travail"
TourMaG.com - Vous êtes souvent la plus jeune représentante de la classe dirigeante du tourisme lors des congrès et séminaires. Est-ce que la vision du tourisme de vos confrères plus anciens, vous inquiète ?
Valentine Jean-Richard : Non, car il est intéressant d'apprendre avec de grands professionnels du tourisme ayant connu l'âge d'or d'un secteur que je ne connaîtrais peut-être jamais.
Il ne faut pas tout effacer et repartir de 0, par contre la vision de la profession et de l'avenir n'est pas forcément la même.
Je ne veux pas faire de généralité, car il y des personnes visionnaires, mais nous avons une génération de self made men qui sont moins sensibles à l'écologie et l'attractivité des métiers.
Je souhaite que notre secteur soit bienveillant, que nous facilitions la vie de nos collaborateurs, afin de donner envie aux nouvelles générations de s’y investir.
TourMaG.com - Avez-vous d'autres sujets de développement chez Parfums du Monde ?
Valentine Jean-Richard : Nous lançons un nouveau site internet que nous allons présenter lors du salon IFTM Top Resa.
La plateforme conserve la même philosophie, en étant uniquement accessible aux agences, par un code individuel. Il sera possible de consulter entièrement notre offre, nos stocks, nos GIR. Rappelons que nous vendons en marque blanche, donc le professionnel appose son logo et ses informations sur le devis.
C’est pourquoi les agences auront toutes un espace dédié, en effet en ajoutant un module de personnalisation instantanée, elles pourront avoir programmes et affiches à leur image de façon quasi immédiate.
L'enjeu étant de faire gagner du temps à nos clients.
Valentine Jean-Richard : Non, car il est intéressant d'apprendre avec de grands professionnels du tourisme ayant connu l'âge d'or d'un secteur que je ne connaîtrais peut-être jamais.
Il ne faut pas tout effacer et repartir de 0, par contre la vision de la profession et de l'avenir n'est pas forcément la même.
Je ne veux pas faire de généralité, car il y des personnes visionnaires, mais nous avons une génération de self made men qui sont moins sensibles à l'écologie et l'attractivité des métiers.
Je souhaite que notre secteur soit bienveillant, que nous facilitions la vie de nos collaborateurs, afin de donner envie aux nouvelles générations de s’y investir.
TourMaG.com - Avez-vous d'autres sujets de développement chez Parfums du Monde ?
Valentine Jean-Richard : Nous lançons un nouveau site internet que nous allons présenter lors du salon IFTM Top Resa.
La plateforme conserve la même philosophie, en étant uniquement accessible aux agences, par un code individuel. Il sera possible de consulter entièrement notre offre, nos stocks, nos GIR. Rappelons que nous vendons en marque blanche, donc le professionnel appose son logo et ses informations sur le devis.
C’est pourquoi les agences auront toutes un espace dédié, en effet en ajoutant un module de personnalisation instantanée, elles pourront avoir programmes et affiches à leur image de façon quasi immédiate.
L'enjeu étant de faire gagner du temps à nos clients.