Partance : le pouvoir d'achat des Baby-boomers pas (encore) émoussé par la crise

Club de bridge, amicale d'anciens salariés ou association de retraités : la génération des baby-boomers est la cible principale du groupiste Partance.

Créée en juin 1989 par Jacques Bénard (ancien président du SNAV) et Hérik Pouplet, l'agence est installée à Marly-le-Roi depuis 1996.

Partance fait voyager 140 groupes par an, soit 4 000 passagers dont le panier moyen reste stable à 1 100 euros. Le chiffre d'affaires s'établit à environ 4 millions d'euros. Son activité ne connaît pas encore la crise.

"Nos clients ont connu le plein emploi et bénéficient de retraites confortables" explique Hérik Pouplet.

Si les projets de réforme fiscale évoqués par le gouvernement inquiètent les retraités, ils n'ont pas encore impacté leur portefeuille.

Résultat, le chiffre d'affaires de Partance est en progression de 22% en 2012. Des belles performances qui vont certainement se poursuivre en 2013. "Nous avons déjà réalisé 2/3 de notre chiffre d'affaires nous sommes plutôt confiants" se réjouit Hérik Pouplet.

Avec 70% de repeaters, les clients de Partance sont dans leur grande majorité des fidèles.

D'ailleurs, la plupart des responsables invités au voyage d'étude travaillent avec lui depuis de nombreuses années. "Une fois qu'on a trouvé un bon partenaire, on ne le quitte plus" assure Jacques Hubert de l'Amicale Bourse à Paris.

Mais cette fidélité se mérite. Partance est aux petits soins avec ses voyageurs, s'adaptant à toutes leurs exigences.

"Nous avons parfois des demandes incroyables mais c'est le coté intéressant du métier. Nous effectuons un important travail de recherche pour construire nos programmes " précise Hérik Pouplet. S'il diffuse une brochure, plus 60% de son activité est réalisée en sur-mesure.

Travaillant avec des associations, des amicales et des comités d'entreprises, Hérik Pouplet se sent particulièrement concerné par le débat sur la concurrence déloyale dont sont accusés ses clients. Des critiques qu'il ne comprend pas.

"Il y a 20 ans, il y avait encore plus de mutuelles qui organisaient des voyages mais beaucoup ont arrêté" assure-t-il.

"Pour moi, c'est un faux débat. Les agences veulent juste trouver un bouc émissaire dans une période de crise".

Au contraire, Hérik Pouplet se verrait presque comme un apporteur d'affaires. "Beaucoup de jeunes retraités font avec nous leur première expérience du voyage. Ils attrapent le virus et s'ouvrent ensuite au marché traditionnel".

Une vision originale d'une problématique qui n'en finit pas de secouer le monde du tourisme.