Plantée dans un village de 900 habitants, Savignac-les-Eglises (Dordogne), l'école ressemble à une "high school" anglaise avec son campus et ses photos d'anciens élèves accrochées aux murs.
L'établissement reçoit chaque année une centaine d'étudiants, français et étrangers, qui déboursent près de 20.000 euros dans l'espoir de devenir des dirigeants de grands hôtels internationaux ou de restaurants de luxe. Pour concurrencer les grandes écoles de management américaines, britanniques ou suisses, l'école de Savignac, qui dispense ses cours en français, dit posséder un atout de taille: l'image culturelle de la France.
Quand les élèves étrangers choisissent de venir ici, c'est en grande partie pour la "notoriété du pays France", explique le directeur pédagogique de l'école, Georges Gravé.
Mais pas seulement. "Ces quinze dernières années, le secteur est devenu une véritable industrie lourde et le besoin de formation est énorme. C'est un secteur inépuisable et très vaste", continue le responsable. Conscient du potentiel de développement économique de son pays, Pei Hong Chen, un Chinois de 27 ans, a choisi de venir se former ici, parce qu'il se dit attiré par la "culture française".
"La France est un des grands pays touristiques", la "formation en management y est très bonne" et, "avec le développement de l'amitié France-Chine, il y a un grand marché qui se profile", dit-il.
''On apprend à gérer des hommes''
Certains, comme Inga Mikelstone, une lettone de 21 ans, disent aimer le "côté campagne" de Savignac. "Ca motive pour travailler car, de toute façon, il n'y a rien d'autre à faire", sourit-elle. "Ca rassure les parents que l'école soit paumée dans un lieu où on peut travailler 15 heures par jour", insiste Georges Gravé.
Pour certains, cependant l'acclimatation a été difficile. "Ca manque de monde et on est toujours ensemble. La première année, je n'ai jamais pleuré autant, c'était l'horreur", raconte Miho Fukutume, une Japonaise de 27 ans de Tokyo, qui dit avoir subi un "choc culturel" à son arrivée à Savignac.
Tiina Jaakola, une Finlandaise de 35 ans, est elle venue pour apprendre le "management à la française" qui est "plus relationnel, plus humain". Mais, avoue-t-elle, à force de côtoyer et de vivre ensemble, le quotidien à l'école est souvent fait "de larmes et de coups de gueule".
"C'est dur de vivre ici mais c'est voulu. On apprend à gérer des hommes", poursuit Omar El Helou, 25 ans, originaire de Beyrouth. "Savignac, c'est un laboratoire fermé", continue-t-il. Et un compatriote d'Omar, Elie El Hayek, 23 ans, d'ajouter: "personne ne sort d'ici indemne, on en repart changé".
Internet : www.ecole-de-savignac.com
Mehdi LEBOUACHERA (AFP) - redaction@tourmag.com
L'établissement reçoit chaque année une centaine d'étudiants, français et étrangers, qui déboursent près de 20.000 euros dans l'espoir de devenir des dirigeants de grands hôtels internationaux ou de restaurants de luxe. Pour concurrencer les grandes écoles de management américaines, britanniques ou suisses, l'école de Savignac, qui dispense ses cours en français, dit posséder un atout de taille: l'image culturelle de la France.
Quand les élèves étrangers choisissent de venir ici, c'est en grande partie pour la "notoriété du pays France", explique le directeur pédagogique de l'école, Georges Gravé.
Mais pas seulement. "Ces quinze dernières années, le secteur est devenu une véritable industrie lourde et le besoin de formation est énorme. C'est un secteur inépuisable et très vaste", continue le responsable. Conscient du potentiel de développement économique de son pays, Pei Hong Chen, un Chinois de 27 ans, a choisi de venir se former ici, parce qu'il se dit attiré par la "culture française".
"La France est un des grands pays touristiques", la "formation en management y est très bonne" et, "avec le développement de l'amitié France-Chine, il y a un grand marché qui se profile", dit-il.
''On apprend à gérer des hommes''
Certains, comme Inga Mikelstone, une lettone de 21 ans, disent aimer le "côté campagne" de Savignac. "Ca motive pour travailler car, de toute façon, il n'y a rien d'autre à faire", sourit-elle. "Ca rassure les parents que l'école soit paumée dans un lieu où on peut travailler 15 heures par jour", insiste Georges Gravé.
Pour certains, cependant l'acclimatation a été difficile. "Ca manque de monde et on est toujours ensemble. La première année, je n'ai jamais pleuré autant, c'était l'horreur", raconte Miho Fukutume, une Japonaise de 27 ans de Tokyo, qui dit avoir subi un "choc culturel" à son arrivée à Savignac.
Tiina Jaakola, une Finlandaise de 35 ans, est elle venue pour apprendre le "management à la française" qui est "plus relationnel, plus humain". Mais, avoue-t-elle, à force de côtoyer et de vivre ensemble, le quotidien à l'école est souvent fait "de larmes et de coups de gueule".
"C'est dur de vivre ici mais c'est voulu. On apprend à gérer des hommes", poursuit Omar El Helou, 25 ans, originaire de Beyrouth. "Savignac, c'est un laboratoire fermé", continue-t-il. Et un compatriote d'Omar, Elie El Hayek, 23 ans, d'ajouter: "personne ne sort d'ici indemne, on en repart changé".
Internet : www.ecole-de-savignac.com
Mehdi LEBOUACHERA (AFP) - redaction@tourmag.com