TourMaG.com. Comment avez-vous été amené à faire une étude pour la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris ?
Philippe Demonchy. Le tourisme, secteur en très forte croissance, va concerner de plus en plus de monde.
Le fait que la CCIP crée une filière tourisme en est un exemple car les filières par métiers y sont très peu nombreuses.
Je me suis présenté à la CCIP avec l'étiquette du SNAV. Nous sommes 80 élus représentant 350 000 entreprises. Issus de fédérations, de syndicats ou d'organismes professionnels nous sommes soutenus par le MEDEF et la CGPME (Confédération Générale du Patronat des Petites et Moyennes Entreprises ndlr) avec des missions à remplir.
Il s'avère que le tourisme fait l'objet de nombreuses demandes des entreprises franciliennes. Il était important qu'un homme issu des métiers du tourisme prenne la responsabilité de cette filière. Je suis à la fois l'initiateur et le rapporteur de cette étude.
T.M.c. Paris et l'Ile-de-France sont reconnues comme première destination touristique mondiale et font l'objet de nombreux rapports. Qu'apportez-vous de nouveau avec cette étude ?
Ph.D. D'après l'OMT, la destination Paris Ile-de-France doit s'attendre à recevoir environ 10 millions de touristes supplémentaires horizon 2020.
Le tourisme représente d'ores et déjà 10 % du PIB régional et génère une moyenne de 10 000 emplois nouveaux non délocalisables par an. L'ensemble de la filière - les commerce, les transports, la restauration, l'hébergement, la culture - en sera impactée.
Nous avons identifié des faiblesses structurelles qui fragilisent l'attractivité de Paris et sa région et constituent un frein pour un développement futur au vu des autres grandes destinations touristiques mondiales.
Philippe Demonchy. Le tourisme, secteur en très forte croissance, va concerner de plus en plus de monde.
Le fait que la CCIP crée une filière tourisme en est un exemple car les filières par métiers y sont très peu nombreuses.
Je me suis présenté à la CCIP avec l'étiquette du SNAV. Nous sommes 80 élus représentant 350 000 entreprises. Issus de fédérations, de syndicats ou d'organismes professionnels nous sommes soutenus par le MEDEF et la CGPME (Confédération Générale du Patronat des Petites et Moyennes Entreprises ndlr) avec des missions à remplir.
Il s'avère que le tourisme fait l'objet de nombreuses demandes des entreprises franciliennes. Il était important qu'un homme issu des métiers du tourisme prenne la responsabilité de cette filière. Je suis à la fois l'initiateur et le rapporteur de cette étude.
T.M.c. Paris et l'Ile-de-France sont reconnues comme première destination touristique mondiale et font l'objet de nombreux rapports. Qu'apportez-vous de nouveau avec cette étude ?
Ph.D. D'après l'OMT, la destination Paris Ile-de-France doit s'attendre à recevoir environ 10 millions de touristes supplémentaires horizon 2020.
Le tourisme représente d'ores et déjà 10 % du PIB régional et génère une moyenne de 10 000 emplois nouveaux non délocalisables par an. L'ensemble de la filière - les commerce, les transports, la restauration, l'hébergement, la culture - en sera impactée.
Nous avons identifié des faiblesses structurelles qui fragilisent l'attractivité de Paris et sa région et constituent un frein pour un développement futur au vu des autres grandes destinations touristiques mondiales.
T.M.com - Quelles sont les principales faiblesses identifiées dans cette étude ?
Ph.D. Il y a un véritable déficit de coordination entre les professionnels du tourisme, les acteurs du transport et les décideurs politiques. Ce déficit ne permet pas une fluidité des déplacements des visiteurs qui viennent pour affaires ou pour agrément.
Les liaisons entre les aéroports, le centre de l'agglomération, les pôles touristiques périphériques et les sites d'exposition sont insuffisants et pas du tout à la hauteur d'une métropole mondiale comme la nôtre dans un contexte de concurrence mondiale de plus en plus exacerbée.
T.M.com - Quelles seront, selon vous, les attentes des touristes des années 2020 ?
Ph.D. Dès maintenant ils attendent des offres variées, personnalisées et de qualité. La richesse patrimoniale et culturelle, la diversité commerciale et la capacité d'innovation de nos entreprises nous permettent de répondre à ces nouveaux besoins.
Encore faut-il que les acteurs privés et publics proposent une offre capable de capter la part de la croissance qui revient potentiellement à l'Ile-de-France et que cette offre soit orientée pour des publics ciblés à faible et fort pouvoir d'achat.
Ce rapport servira de base à la mise en place d'un schéma tourisme pour les dix ans qui viennent.
T.M.com - Quel type d'action menez-vous à l'APS auprès de son président Raoul Nabet ?
Ph.D. Après approbation du Conseil d'Administration et de la Commission Communication, je participe à la modernisation de l'image de l'APS.
Nos métiers continuent à évoluer avec le déploiement des nouvelles technologies et l'arrivée de nouveaux immatriculés. Les classements par types d'activités, production, distribution, accueil sont de moins en moins significatifs.
L'APS doit réaffirmer ses valeurs et mettre en avant les avantages exclusifs qu'elle apporte aux clients de ses adhérents.
Ph.D. Il y a un véritable déficit de coordination entre les professionnels du tourisme, les acteurs du transport et les décideurs politiques. Ce déficit ne permet pas une fluidité des déplacements des visiteurs qui viennent pour affaires ou pour agrément.
Les liaisons entre les aéroports, le centre de l'agglomération, les pôles touristiques périphériques et les sites d'exposition sont insuffisants et pas du tout à la hauteur d'une métropole mondiale comme la nôtre dans un contexte de concurrence mondiale de plus en plus exacerbée.
T.M.com - Quelles seront, selon vous, les attentes des touristes des années 2020 ?
Ph.D. Dès maintenant ils attendent des offres variées, personnalisées et de qualité. La richesse patrimoniale et culturelle, la diversité commerciale et la capacité d'innovation de nos entreprises nous permettent de répondre à ces nouveaux besoins.
Encore faut-il que les acteurs privés et publics proposent une offre capable de capter la part de la croissance qui revient potentiellement à l'Ile-de-France et que cette offre soit orientée pour des publics ciblés à faible et fort pouvoir d'achat.
Ce rapport servira de base à la mise en place d'un schéma tourisme pour les dix ans qui viennent.
T.M.com - Quel type d'action menez-vous à l'APS auprès de son président Raoul Nabet ?
Ph.D. Après approbation du Conseil d'Administration et de la Commission Communication, je participe à la modernisation de l'image de l'APS.
Nos métiers continuent à évoluer avec le déploiement des nouvelles technologies et l'arrivée de nouveaux immatriculés. Les classements par types d'activités, production, distribution, accueil sont de moins en moins significatifs.
L'APS doit réaffirmer ses valeurs et mettre en avant les avantages exclusifs qu'elle apporte aux clients de ses adhérents.
T.M.com - Comment cela se traduit-il dans les faits ?
Ph.D. … avec un nouveau logo qui fut présenté à Top Resa, APS devient APST, comme Tourisme. Nous engageons une nouvelle approche marketing avec l'engagement coccinelle qui annonce la garantie des fonds déposés.
Nous développons aussi une nouvelle PLV... L'APST va se doter d'outils de communications offrant plus de visibilité au public et valorisant l'appartenance de ses adhérents à l'association.
Nous réfléchissons aussi à la mise en place d'une vraie relation sur internet avec les consommateurs. Mais ceci est une autre histoire...
T.M.com - Dans quelques jours à Malte AS Voyages fêtera les 40 ans de Selectour. Vous êtes invité et vous déclarez ne pas vouloir répondre à cette invitation. Pourquoi ?
Ph.D. Cela demande en effet une explication. Permettez moi d'abord de constater que la structure coopérative a fait la preuve de son efficacité durant ces quatre décennies. Elle a fait face aux bouleversements subis par notre profession.
Elle a même souvent montrer le chemin. Quel avenir lui sera-t-il réservé ? Je l'espère plein de promesses mais, n'étant plus convié par les présidents d'AS à participer aux Conseils d'Administration depuis la fusion, je n'ai plus d'informations sur ses orientations stratégiques.
Je ne connais pas le projet d'entreprise de cette nouvelle entité. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, trop éloigné du pouvoir décisionnaire actuel, je ne participerai pas au congrès.
T.M.com - Doit-on voir de l'amertume dans cette décision ?
Ph.D. Ni amertume ni frustration, ni même arrière-pensée. J'ai dépassé ce stade. Il Il faut savoir tourner les pages. J'ai trouvé d'autres terrains de réflexion où mon vécu et mon expérience sont reconnus...
Ph.D. … avec un nouveau logo qui fut présenté à Top Resa, APS devient APST, comme Tourisme. Nous engageons une nouvelle approche marketing avec l'engagement coccinelle qui annonce la garantie des fonds déposés.
Nous développons aussi une nouvelle PLV... L'APST va se doter d'outils de communications offrant plus de visibilité au public et valorisant l'appartenance de ses adhérents à l'association.
Nous réfléchissons aussi à la mise en place d'une vraie relation sur internet avec les consommateurs. Mais ceci est une autre histoire...
T.M.com - Dans quelques jours à Malte AS Voyages fêtera les 40 ans de Selectour. Vous êtes invité et vous déclarez ne pas vouloir répondre à cette invitation. Pourquoi ?
Ph.D. Cela demande en effet une explication. Permettez moi d'abord de constater que la structure coopérative a fait la preuve de son efficacité durant ces quatre décennies. Elle a fait face aux bouleversements subis par notre profession.
Elle a même souvent montrer le chemin. Quel avenir lui sera-t-il réservé ? Je l'espère plein de promesses mais, n'étant plus convié par les présidents d'AS à participer aux Conseils d'Administration depuis la fusion, je n'ai plus d'informations sur ses orientations stratégiques.
Je ne connais pas le projet d'entreprise de cette nouvelle entité. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, trop éloigné du pouvoir décisionnaire actuel, je ne participerai pas au congrès.
T.M.com - Doit-on voir de l'amertume dans cette décision ?
Ph.D. Ni amertume ni frustration, ni même arrière-pensée. J'ai dépassé ce stade. Il Il faut savoir tourner les pages. J'ai trouvé d'autres terrains de réflexion où mon vécu et mon expérience sont reconnus...