Ce qui motive et occupe Philippe Demonchy, c'est le futur, la prospective, imaginer de quoi demain sera fait, anticiper. "Tout en jouissant du présent, j'ai toujours vécu dans le futur" - DR
Philippe Demonchy est un Parisien pure souche. Il en a l'accent, la gouaille parfois.
Il est né et a toujours habité dans le quinzième arrondissement. Dans son quartier, populaire et tranquille, gamin, il a connu l'Occupation.
Il a toujours le souvenir de voisins qui, partis brutalement, ne sont jamais revenus. Et les privations, la peur de manquer, les tickets de rationnement, les sirènes et les abris, les Allemands qui partent, les Américains qui arrivent.
De cette enfance, il a aussi retenu le fameux « système D ». Il avait 5, 6, 7 ans... « Les premières années sont à jamais indélébiles ».
Robinson Crusoé fut durant des années son roman préféré. Un homme qui, pour survivre, puis vivre, doit tout inventer et apprendre à s'adapter à un monde inconnu avait tout pour le séduire.
Ce livre, il l'a dans tous les formats et toutes les collections.
De ses premières années, Philippe Demonchy a gardé l'appétit de vivre l'instant présent. Il aime consommer et ne s'en cache pas. Les bonnes et les belles choses.
Mais son esprit s'ennuie dans le quotidien. Il insiste : ce qui le motive et l'occupe, c'est le futur, la prospective, imaginer de quoi demain sera fait, anticiper. « Tout en jouissant du présent, j'ai toujours vécu dans le futur ».
Il est né et a toujours habité dans le quinzième arrondissement. Dans son quartier, populaire et tranquille, gamin, il a connu l'Occupation.
Il a toujours le souvenir de voisins qui, partis brutalement, ne sont jamais revenus. Et les privations, la peur de manquer, les tickets de rationnement, les sirènes et les abris, les Allemands qui partent, les Américains qui arrivent.
De cette enfance, il a aussi retenu le fameux « système D ». Il avait 5, 6, 7 ans... « Les premières années sont à jamais indélébiles ».
Robinson Crusoé fut durant des années son roman préféré. Un homme qui, pour survivre, puis vivre, doit tout inventer et apprendre à s'adapter à un monde inconnu avait tout pour le séduire.
Ce livre, il l'a dans tous les formats et toutes les collections.
De ses premières années, Philippe Demonchy a gardé l'appétit de vivre l'instant présent. Il aime consommer et ne s'en cache pas. Les bonnes et les belles choses.
Mais son esprit s'ennuie dans le quotidien. Il insiste : ce qui le motive et l'occupe, c'est le futur, la prospective, imaginer de quoi demain sera fait, anticiper. « Tout en jouissant du présent, j'ai toujours vécu dans le futur ».
Un père, agent de voyages intelligent et naïf à la fois
Dans un flash back, Philippe Demonchy évoque son père avec une émotion mal cachée. « Il avait fait HEC... Un homme intelligent, honnête mais chef d'entreprise un peu naïf en affaires, trop confiant, mauvais gestionnaire. Il avait monté une affaire de tourisme. Je le voyais très peu. »
Lui, diplôme « Sup de Co » en poche, il « fait » l'Algérie, sous-lieutenant. De retour il rêve de théâtre, de spectacle. Il se sait doué pour la comédie. Il s'y lance.
« Trop long, trop compliqué. Mon père avait des problèmes financiers avec des créanciers quasiment usuriers. Je n'ai pas voulu rester à la charge de la famille. Je devais gagner ma vie ».
A l'époque, trouver du travail est chose aisée. Il rentre dans l'industrie. « J'avais un bon poste, un bel avenir mais aller à l'usine tous les jours c'était pas mon truc ».
Il décide alors de venir aider son père qui dirige l'agence de voyages située rue de la Chaussée d'Antin, au cœur de Paris.
L'agence qui bat de l'aile ne le motive pas. « Je savais que ce travail ne me convenait pas. L'activité était statique. On faisait peu de choses, on grattait des billets, on attendait le client derrière un comptoir ».
Il a 34 ans à la mort de son père. Bien des années plus tard, comme une revanche, il déposera sa Légion d'Honneur sur sa tombe.
Lui, diplôme « Sup de Co » en poche, il « fait » l'Algérie, sous-lieutenant. De retour il rêve de théâtre, de spectacle. Il se sait doué pour la comédie. Il s'y lance.
« Trop long, trop compliqué. Mon père avait des problèmes financiers avec des créanciers quasiment usuriers. Je n'ai pas voulu rester à la charge de la famille. Je devais gagner ma vie ».
A l'époque, trouver du travail est chose aisée. Il rentre dans l'industrie. « J'avais un bon poste, un bel avenir mais aller à l'usine tous les jours c'était pas mon truc ».
Il décide alors de venir aider son père qui dirige l'agence de voyages située rue de la Chaussée d'Antin, au cœur de Paris.
L'agence qui bat de l'aile ne le motive pas. « Je savais que ce travail ne me convenait pas. L'activité était statique. On faisait peu de choses, on grattait des billets, on attendait le client derrière un comptoir ».
Il a 34 ans à la mort de son père. Bien des années plus tard, comme une revanche, il déposera sa Légion d'Honneur sur sa tombe.