A Ouarzazate, par fierté, il remet sa présidence en jeu
Philippe Demonchy a durant de longues années été l'un des « puissants » du monde du tourisme. A ce titre il fut courtisé, jalousé aussi. Il a connu les coups bas. Il a fait l'objet de nombreuses attaques. Certains lui reprochaient son autorité, d'autres encore, cette « cour » qui l'entourait.
Il assume pleinement. «Je n'ai jamais cherché à cacher mon caractère autoritaire. Mais cette autorité me servait à animer un vrai projet, à faire passer des idées. La cour comme vous dîtes est sans doute liée à la fonction.
Dans ma vie privée, je suis un solitaire. J'ai beaucoup de bonnes relations mais peu d'amis. Dans ma vie professionnelle, j'ai toujours été un rassembleur. Mon métier est de rassembler ».
Il a sa fierté et le démontre avec la séquence d'un certain congrès.
« J'ai été calomnié par voie de presse professionnelle, une calomnie animée par un adhérent dissident. On m'a 'accusé de toucher des dessous de table, de faire du favoritisme. Je n'ai jamais fait de favoritisme.
J'ai toujours défendu des fournisseurs avec qui j'avais de bonnes relations et qui offraient de bons services. Des audits à charge ont été faits à mon encontre. Nos banquiers ont été interrogés. On n'a rien trouvé. J'ai connu la médisance, la méchanceté gratuite. Je n'aurais jamais eu durant 35 ans ce niveau de responsabilités avec de telles casseroles ! ».
En réponse aux attaques il remet sa présidence en jeu lors d'un congrès resté dans les mémoires, celui de Ouarzazate au Maroc. Après avoir expulsé de la salle de congrès fournisseurs, partenaires et journalistes, il demande un vote à huis clos. Sa présidence fut re-confirmée haut la main.
Il assume pleinement. «Je n'ai jamais cherché à cacher mon caractère autoritaire. Mais cette autorité me servait à animer un vrai projet, à faire passer des idées. La cour comme vous dîtes est sans doute liée à la fonction.
Dans ma vie privée, je suis un solitaire. J'ai beaucoup de bonnes relations mais peu d'amis. Dans ma vie professionnelle, j'ai toujours été un rassembleur. Mon métier est de rassembler ».
Il a sa fierté et le démontre avec la séquence d'un certain congrès.
« J'ai été calomnié par voie de presse professionnelle, une calomnie animée par un adhérent dissident. On m'a 'accusé de toucher des dessous de table, de faire du favoritisme. Je n'ai jamais fait de favoritisme.
J'ai toujours défendu des fournisseurs avec qui j'avais de bonnes relations et qui offraient de bons services. Des audits à charge ont été faits à mon encontre. Nos banquiers ont été interrogés. On n'a rien trouvé. J'ai connu la médisance, la méchanceté gratuite. Je n'aurais jamais eu durant 35 ans ce niveau de responsabilités avec de telles casseroles ! ».
En réponse aux attaques il remet sa présidence en jeu lors d'un congrès resté dans les mémoires, celui de Ouarzazate au Maroc. Après avoir expulsé de la salle de congrès fournisseurs, partenaires et journalistes, il demande un vote à huis clos. Sa présidence fut re-confirmée haut la main.
Après lui le déluge ?
Philippe Demonchy a préparé son départ de Selectour en avançant deux types de management.
Le réseau allait-il opter pour un président directeur général, comme lui, aux quasi pleins pouvoirs, ou pour un président du Conseil d'Administration ayant un rôle politique, assisté d'un directeur général opérationnel venu de l'extérieur et choisi par le Conseil ?
« Je n'ai jamais dit après moi le déluge ! Ma succession, je l'avais préparée avec Olivier Delaire et les autres administrateurs.
Nous estimions qu'il fallait séparer les pouvoirs entre un président élu par le conseil d'administration et un directeur général chargé de l'opérationnel ».
Martine Granier comme directrice générale et Gérard Letailleur prennent alors pour deux ans les rênes du réseau.
Sur l'élection de François-Xavier de Boüard à la présidence du réseau, il fait peu de commentaires. La fusion de Selectour avec Afat mettra alors en évidence une mise à l'écart. « On m'a fait comprendre qu'il valait mieux que je ne vienne pas ».
Président d'honneur éloigné des réunions et ne recevant plus de procès verbaux, invité comme n'importe quel quidam aux grands congrès, tout cela pesait à Philippe Demonchy.
Quant à la « fusion », elle le fait réagir plutôt vivement. « Cette fusion a été mal préparée. Certains préalables n'ont pas été arrêtés. Des questions de fond n'ont pas été réglées à commencer par l'identité même du futur réseau.
Quel sera son nom demain ? Cela aurait dû être fixé avant la fusion. Quel projet d'entreprise ? Quelle finalité ? S'ils réussissent, j'en serais heureux ».
Le réseau allait-il opter pour un président directeur général, comme lui, aux quasi pleins pouvoirs, ou pour un président du Conseil d'Administration ayant un rôle politique, assisté d'un directeur général opérationnel venu de l'extérieur et choisi par le Conseil ?
« Je n'ai jamais dit après moi le déluge ! Ma succession, je l'avais préparée avec Olivier Delaire et les autres administrateurs.
Nous estimions qu'il fallait séparer les pouvoirs entre un président élu par le conseil d'administration et un directeur général chargé de l'opérationnel ».
Martine Granier comme directrice générale et Gérard Letailleur prennent alors pour deux ans les rênes du réseau.
Sur l'élection de François-Xavier de Boüard à la présidence du réseau, il fait peu de commentaires. La fusion de Selectour avec Afat mettra alors en évidence une mise à l'écart. « On m'a fait comprendre qu'il valait mieux que je ne vienne pas ».
Président d'honneur éloigné des réunions et ne recevant plus de procès verbaux, invité comme n'importe quel quidam aux grands congrès, tout cela pesait à Philippe Demonchy.
Quant à la « fusion », elle le fait réagir plutôt vivement. « Cette fusion a été mal préparée. Certains préalables n'ont pas été arrêtés. Des questions de fond n'ont pas été réglées à commencer par l'identité même du futur réseau.
Quel sera son nom demain ? Cela aurait dû être fixé avant la fusion. Quel projet d'entreprise ? Quelle finalité ? S'ils réussissent, j'en serais heureux ».
Deux rapports CCIP qui font date
Aujourd'hui Philippe Demonchy semble avoir tourné la page Selectour. Il préside la section Tourisme de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris. A ce titre, il a réalisé deux rapports qui font date.
« L'objectif d'une telle étude est de maintenir le leadership mondial de la métropole parisienne en améliorant ses conditions d'accueil. Il convient aussi de créer l'instance de coordination et de gouvernance qui manque.
J'ai réuni toutes les fédérations des métiers du tourisme en dépassant les cloisonnements traditionnels et ça a marché ! » explique-t-il avec un plaisir évident.
Pour l'APST, à la demande de Raoul Nabet, il a mis en place la SCAV. Créée sous forme de coopérative, cette société doit venir en aide aux agences de voyages ayant des difficultés à trouver des garanties pour satisfaire les nouvelles exigences IATA.
Cette initiative qui pourrait concerner près de 300 agences de voyages connaît un blocage orchestré par IATA, blocage fait sur le « rating A » qui ne serait pas atteint par l'assureur sollicité Groupama.
«Nous regardons dans quelle mesure IATA peut nous imposer une batterie de contraintes alors que de son côté elle n'apporte aucune contre garantie vis à vis des compagnies aériennes ».
Toujours pour l'APST, il a lancé l'Observatoire de Prospective qui collecte chaque trimestre les perceptions des dirigeants du tourisme.
Il planche maintenant sur les cotisations de l'APST. Il s'agirait d'instaurer un système de bonus-malus. Cette nouvelle donne impliquerait davantage les agences à risque et allégerait les cotisations des agences sans problème.
Philippe Demonchy a lancé la logique de l'expertise, de la séparation des métiers « Affaires et Loisirs ». Il a oeuvré pour que les agents de voyages ne soient plus de simples preneurs d'ordre.
Dés débuts de Selectour il a gardé le goût de communiquer. Il a d'ailleurs été pendant 12 ans, aux côtés de César Balderacchi, le porte-parole du SNAV auprès des médias et des pouvoirs publics.
Rassembler reste son dada. Convaincre, aussi. Gageons qu'il nous réserve encore quelques une des ses quêtes prospectives...
« L'objectif d'une telle étude est de maintenir le leadership mondial de la métropole parisienne en améliorant ses conditions d'accueil. Il convient aussi de créer l'instance de coordination et de gouvernance qui manque.
J'ai réuni toutes les fédérations des métiers du tourisme en dépassant les cloisonnements traditionnels et ça a marché ! » explique-t-il avec un plaisir évident.
Pour l'APST, à la demande de Raoul Nabet, il a mis en place la SCAV. Créée sous forme de coopérative, cette société doit venir en aide aux agences de voyages ayant des difficultés à trouver des garanties pour satisfaire les nouvelles exigences IATA.
Cette initiative qui pourrait concerner près de 300 agences de voyages connaît un blocage orchestré par IATA, blocage fait sur le « rating A » qui ne serait pas atteint par l'assureur sollicité Groupama.
«Nous regardons dans quelle mesure IATA peut nous imposer une batterie de contraintes alors que de son côté elle n'apporte aucune contre garantie vis à vis des compagnies aériennes ».
Toujours pour l'APST, il a lancé l'Observatoire de Prospective qui collecte chaque trimestre les perceptions des dirigeants du tourisme.
Il planche maintenant sur les cotisations de l'APST. Il s'agirait d'instaurer un système de bonus-malus. Cette nouvelle donne impliquerait davantage les agences à risque et allégerait les cotisations des agences sans problème.
Philippe Demonchy a lancé la logique de l'expertise, de la séparation des métiers « Affaires et Loisirs ». Il a oeuvré pour que les agents de voyages ne soient plus de simples preneurs d'ordre.
Dés débuts de Selectour il a gardé le goût de communiquer. Il a d'ailleurs été pendant 12 ans, aux côtés de César Balderacchi, le porte-parole du SNAV auprès des médias et des pouvoirs publics.
Rassembler reste son dada. Convaincre, aussi. Gageons qu'il nous réserve encore quelques une des ses quêtes prospectives...