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Pilotes de ligne : la grève de Noël reportée en début d'année ?

la situation des pilotes chez Hop! pose problème


Le conseil national du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), qui avait acté il y a peu le principe d'un préavis de grève pour les fêtes de fin d'année, n'en fera finalement rien. Mais un tel mouvement national reste envisagé pour le début de l'année 2018, toujours motivé par la situation des pilotes de Hop!, la filiale domestique d'Air France.


Rédigé par le Jeudi 21 Décembre 2017

D'après le SNPL, il faut s'attendre à une grève de ses pilotes, toutes sections confondues, pour le début d'année 2018© DR Hop!
D'après le SNPL, il faut s'attendre à une grève de ses pilotes, toutes sections confondues, pour le début d'année 2018© DR Hop!
Pour quand sera la prochaine grève générale des pilotes de lignes français ?

D'après nos informations, ce ne sera ni pour Noël, ni pour le Nouvel an. Contrairement à ce qu'il avait laissé entendre, le bureau national du Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), qui avait voté, fin novembre, le principe d'un préavis de grève applicable n'importe quand, n'en fera finalement pas usage pour les fêtes de fin d'année.

"Ce serait dommage de gâcher le Noël des enfants", nous glisse-t-on au sein du syndicat majoritaire chez les pilotes de ligne français. Mais d'après ces mêmes sources internes, ce ne serait que partie remise.

La prochaine mobilisation d'envergure nationale, suivie par les pilotes de toutes les compagnies dans lesquelles le SNPL a une section, devrait sans doute intervenir "entre fin janvier et fin février", nous explique-t-on.

"Nous n'allons à la grève que lorsqu'il n'y a plus d'autres solutions", précise-t-on au sein du bureau national du SNPL.

Chez Hop!, la colère gronde

Toujours au cœur des préoccupations du bureau national du SNPL : la situation des pilotes chez Hop!, la filiale régionale d'Air France, qui pose problème depuis la création de la compagnie, en 2016, suite à la fusion de Britair, Regional et Airlinair.

La convention d'entreprise unique, déjà paraphée par les navigants commerciaux, le personnel au sol, et un syndicat de pilotes minoritaire, est à l'heure actuelle toujours en négociations entre la direction de la compagnie et les pilotes du SNPL et du FUC, une situation qui dure depuis maintenant une vingtaine de mois.

Les pilotes mettent toujours en avant les problèmes de sous-effectif, d'instabilité des plannings de vols, et de productivité accrue. "Nous sommes les pilotes les moins chers et les plus productifs du groupe", avance Armand Simon, président du SNPL Hop!. "L'entreprise n'a jamais été aussi désorganisée, c'est une véritable catastrophe", estime-t-il.

D'autant plus que cette fameuse convention est, grâce à un récent décret ministériel de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), entrée malgré tout en vigueur au 1er décembre 2017. "Ce n'est donc pas une convention valide et équitable", d'après Armand Simon.

Un recours en référé le 8 janvier

Une situation qui pousse le SNPL a porter l'affaire devant la justice et a déposer une demande en référé pour contester les actes de la DGAC. "La raison : l'interventionnisme de la DGAC dans l'affaire", explique Armand Simon. Après avoir été une première fois rejeté par le tribunal administratif de Melun, le recours sera jugé le 8 janvier 2018.

Ces tensions entre pilotes et direction avaient déjà donné lieu, chez Hop!, à une première grève de 6 jours survenue pendant le week-end du 14 juillet 2017 et entrainant l'annulation de 745 vols.

Lire aussi : Hop! Air France : le SNPL menace d'une nouvelle grève

Depuis, les membres du SNPL expliquent essayer de "re-négocier l'accord de A à Z". Problème : à en croire les pilotes, la direction serait trop peu présente lors des négociations. "Nous avons en face de nous des intermittents", lance Armand Simon.

Toutefois, les pilotes gardent espoir d'arriver à un accord "équitable" d'ici deux mois. En n'hésitant pas, donc, à s'appuyer sur une grève.

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