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Pour survivre, South African Airways recherche désespérément un investisseur

Elle pourrait fusionner avec ses low-costs


Le nouveau président de South African Airways, nommé le 1er novembre 2017 est clair : sans un investisseur providentiel prêt à remettre sa compagnie sur des bases financières saines, l'avenir de la SAA paraît bien sombre.


Rédigé par le Mardi 7 Novembre 2017

La SAA a déjà fait sortir 5 avions de sa flotte, et réduit ses vols d'un quart, dans un soucis d'économies © SAA FB
La SAA a déjà fait sortir 5 avions de sa flotte, et réduit ses vols d'un quart, dans un soucis d'économies © SAA FB
Ex-compagnie nationale et ex-ancienne première compagnie africaine cherche solution miracle.

En grande difficulté financière, sous perfusion gouvernementale, South African Airways (SAA) recherche un partenaire financier providentiel prêt à injecter des liquidités et à présenter un solide plan d'économies opérationnelles.

Dans le même temps, la SAA envisage pour sa survie une fusion avec ses deux filiales low-costs, Mango et SA Express.

"L'investisseur idéal viendrait de l'industrie de l'aviation", a expliqué le tout nouveau P-DG de la compagnie, Vuyani Jarana, à la branche sud-africaine du groupe financier Bloomberg, lundi 6 novembre 2017.

Ultimatum au 28 janvier

"Si nous voulons rivaliser un jour sérieusement avec d'autres grands acteurs en Afrique et les transporteurs du Moyen-Orient, nous avons besoin de rafraîchir notre société", explique-t-il.

Vuyani Jarana, ancien patron du secteur de la téléphonie, aurait entamé des entretiens avec plusieurs investisseurs et espère emprunter 6 milliards de rands (environ 360 millions d'euros), avant l'assemblée générale de la compagnie prévue pour le 28 janvier.

Incontournable dans la moitié sud de l'Afrique, et très présente en Europe notamment via des partages de codes, la compagnie est bien connue des agences de voyages française et son avenir inquiète.

"SAA recherche désespérément un investisseur et nous nous tenons au courant de l'évolution de leur situation", nous indique Jean-Marc Rozé aux Entreprises du voyage. "Sachant que tant qu'une compagnie opère des vols, aucune action n'est envisageable".

Le but évoqué par le P-DG nommé le 1er novembre : partager les coûts, améliorer le service et surtout, bénéficier d'une nouvelle injection de capitaux. En résumé, sauver une compagnie aérienne menacé par la faillite, en la remettant sur des bases financières plus saines.

Une compagnie en déclin

Après avoir plusieurs fois ces dernières années été secourue par l'Etat sud-africain, South African Airways avait annoncé, le 13 septembre dernier, le retrait de cinq avions de sa flotte ainsi qu'une réduction de 23% de ses vols pour redresser sa situation financière.

Le 20 octobre dernier, la compagnie se séparait ensuite de Dudu Myeni, sa présidente, limogée par le gouvernement sud africain.

Jusqu'en 2014, South African Airways, membre de Star Alliance aux côtés de Lufthansa et Singapore Airlines, était la première compagnie en Afrique en terme de pax.

Depuis, elle n'a cessé de perdre du terrain face à la concurrence des Kenya Airways, EgyptAir et surtout d'Ethiopian Airlines et des compagnies du Golfe, qui ont accru ces dernières années leur présence en Afrique.

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