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South African et Kenya Airways : vers un mariage-sauvetage ?

La fusion ou la faillite


Les deux compagnies aériennes, bien connues du marché français et anciens fleurons du continent africain, parient, pour survivre, sur une alliance. Elles connaissent, en attendant, d’importantes défaillances. Décryptage.


Rédigé par le Mardi 8 Mars 2022

South African Airways n'utilise plus qu'un seul A330 pour le long-courrier... © SAA
South African Airways n'utilise plus qu'un seul A330 pour le long-courrier... © SAA
Les compagnies nationales du Kenya et de l’Afrique du Sud avancent dans leur projet de fonder ensemble une nouvelle grande compagnie aérienne panafricaine.

Le but est double pour les deux anciens fleurons africains : se sauver d’une faillite qui les menace toutes deux d’une part, et, de l’autre, se remettre au niveau de la plus grande et de la plus rentable des compagnies du continent, Ethiopian.

Après les signatures d’un protocole de coopération, d’une feuille de route commune, puis une rencontre entre les présidents des deux nations, la fusion semble avancer.

Lire aussi : Air Sénégal, Cabo Verde, Tunisair… ça s’agite dans le ciel africain

Son but : associer toutes les opérations, mutualiser les coûts, augmenter les trafics passagers, obtenir plus d’opportunités sur le cargo, proposer des prix plus compétitifs pour les passagers.

Mais les difficultés financières des deux compagnies ne risquent-elles pas d’entraver le projet prévu initialement pour 2023 ? D’après certains médias africains, Kenya Airways aurait déjà demandé plus de temps.

Plus que 6 avions actifs pour South African

Car il s’agit en fait d’une opération de survie pour les deux transporteurs bien connus des professionnels du tourisme français (les deux compagnies volant en France, Kenya étant même associé à Air France). Ces deux dernières années ont achevé les deux transporteurs déjà en grande difficulté avant la crise sanitaire mondiale.

Déficitaires, elles dépendent uniquement des injections de fonds de leurs Etats.

South African, qui a repris ses vols en septembre 2021 après une interruption totale de un an, a accumulé près d’un milliard de dollars de pertes depuis 2018. Depuis la reprise des vols en septembre, la compagnie affiche déjà une perte proche des 180 millions de dollars.

Ces derniers jours, le gouvernement sud-africain a finalisé la vente de 51% de son capital au consortium Takatso, qui a prévu d’y investir 200 millions de dollars. Pour éponger une partie des dettes, le gouvernement prévoit d’y ajouter 120 millions de dollars supplémentaires.

La compagnie de la Star Alliance ne dispose plus que de six avions actifs, dont un seul pour le long-courrier (secteur qui n’a toujours pas repris), un A330-300. Avant la pandémie, South African exploitait une flotte de 46 appareils.

Kenya Airways se rétrécit encore

De son côté, aux dernières nouvelles, Kenya Airways prévoirait dans l’immédiat de réduire sa flotte à 30 avions, une décision qui impliquerait plus de licenciements de personnel que le plan de redressement de 2021 prévoyait initialement.

Le nombre de Boeing 787-8 devrait passer à 5, et le nombre d’ERJ 190 à 10. Actuellement, la compagnie n’exploite plus que 36 appareils, dont 19 sont actuellement loués.

Un temps évoqué, la possibilité d’un sauvetage par privatisation de la compagnie nationale kenyane a été complètement abandonné par son gouvernement. A la place, ce dernier prévoit en dernier recours d’injecter 234 millions de dollars dans sa compagnie, après une autre aide de 470 millions de dollars pour l’exercice se terminant en juin 2022. Sans parler de la promesse d’absorber les 814 millions de dollars de dettes accumulés par la compagnie jusqu’à la fin 2020.

Au delà des énièmes injections de capitaux et plans de relance, les syndicats de la compagnie pointes d’autres causes de dysfonctionnement. « Kenya Airways doit s’attaquer à la corruption et aux pertes du système si elle veut rester compétitive. La réduction des effectifs n’est pas une solution aux problèmes financiers et à la croissance », lance ainsi dans la presse kenyane un porte parole de la Kenya Aviation Workers Union (KAWU).

A noter que Kenya Airways a terminé 2020 avec un effectif de 3652 salariés, soit une perte d’environ 1120 employés.

A lire aussi : Transport aérien : la reprise s'accélère selon IATA

Pierre Georges Publié par Pierre Georges Journaliste - TourMaG.com
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