Présidentielle : le prochain ministre des Transports bénéficiera d'un slot très étroit...

Bruno Le Roux sera-t-il le prochain ministre des Transports, comme il se murmure chez les spécialistes de l’aéronautique ?

De par l’implantation de l’aéroport CDG sur son territoire, le député du Val d’Oise connaît bien les problématiques du transport aérien, créateur d’emplois mais aussi de nuisances…

Réponse après le 15 mai 2012, date à laquelle François Hollande sera dans les faits Président de la République et constituera un gouvernement que l’on dit resserré avec 15 « pôles ministériels ».

La charge des transports sera-t-elle alors rattachée à l’écologie, le développement durable et le logement comme ce fut le cas dans l‘équipe Fillon, ou bien reviendra-t-on à un ministère de l’Equipement et des Transports, tel qu’on l’a connu lors des gouvernements de gauche précédents ?

Toujours est-il que la marge de manœuvre d’un ministre des transports sera relativement étroite.

La tâche la plus facile sera probablement de nommer un nouveau Pdg pour Aéroports de Paris, Pierre Graff étant rattrapé par la limite d’âge.

Autre tâche facile, vérifier, bien avant l’heure, que les dispositifs de dégagements des routes et des aéroports soient bien en place pour l‘hiver prochain…

Mais que pourra faire le ministre des Transports dans les dossiers chauds bouillants d’Air France/KLM ?

Ou dans une moindre mesure, d’Air Austral, qui doivent se restructurer et s’apprêtent toutes deux à supprimer un nombre conséquent d’emplois ?

Si aide il y a, les décisions se prendront à un niveau supérieur, celui du premier ministre, voire du Président de la République…

Pendant la campagne électorale, la FNAM (Fédération nationale de l’aviation marchande) a envoyé une série de dix propositions au candidat François Hollande pour l’encourager à baisser le coût du travail dans les compagnies.

« Un navigant est 20% plus cher en France que dans d’autres pays à cause des charges sociales », explique Lionel Guérin, le président de la FNAM, rappelant que le pavillon français représente 132 000 emplois directs et 600 000 emplois indirects.

Autre point de controverse : l’augmentation en dix ans de plus de 90% de la taxe de sûreté et plus globalement, la FNAM réclame une clarification sur l’utilisation des charges aéronautiques.

L’association met également l’accent sur le maintien obligatoire d’une capacité de croissance des aéroports.

Mais, on voit la réticence du public local avec le projet nantais de Notre Dame des Landes dont la construction semble une nouvelle fois repoussée par un calendrier rallongé des expropriations.

Le futur ministre trouvera également dans son maroquin le dossier de la libéralisation du rail, celui du gouffre de la SNCM, celui de la réorganisation du contrôle aérien, etc.