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Qui veut rogner les ailes à Phénix Aviation ?

Cédric Pastour défend un projet européen et novateur


Cédric Pastour ne pouvait confirmer hier que Switch avait annulé ses vols affrétés auprès de Phénix Aviation. Revenant sur les menaces du SNPL, il a rappelé qu’il s’agissait d’un projet «européen» basé sur un modèle économique permettant d’éviter les problèmes de saisonnalité.
De quoi se demander si cette offre alternative n’était pas torpillée par des concurrents...


Rédigé par Vincent de Monicault - redaction@tourmag.com le Jeudi 31 Août 2006

Pour Cédric Pastour
Pour Cédric Pastour
Switch a, semble-t-il, décidé d’annuler ses vols avec Phénix, comme l’indiquait son patron Jean-Pascal Siméon dans une lettre adressée hier et publiée par TourMaG.com. Cédric Pastour nous indiquait hier n’être au courant de cette décision que par voie de presse.

«Nous avons un accord avec Switch en date du 29 juin 2006, nous a-t-il précisé. Les vols ont été re-confirmés le 7 août dernier, et nous avons même reçu une demande de Switch pour des vols additionnels le 17 août 2006». Switch a fait appel à Phénix pour des vols Orly-Punta Cana (du 10/11 au 27/04), Orly-Barcelone-Cancun (du 12/11 au 29/04) et Orly-Liberia/Costa Rica (du 18/12 au 30-04).

L’affrètement d’abord, la location ensuite

Avec les deux vols hebdomadaires opérés sur les Bahamas et Punta Cana pour le compte du Club Méditerranée, Cédric Pastour avait bouclé son plan de vol pour l’hiver. Le Club Med attend la position du ministre des Transports pour maintenir ou annuler ses vols.

Bref rappel des derniers événements en date : le risque de vice de forme (lié au quorum non atteint) ayant suivi une première réunion le 27 juillet, le dossier repasse devant le Csam le 11 septembre. Le ministère des Transports prendra ensuite la décision finale. Le SNPL menace désormais d’une grève nationale : Cédric Pastour estime ainsi que le syndicat fait pression sur le ministre.

«Il y a un vrai débat de concurrence européenne, poursuit-il. Notre projet est novateur car il s’agit d’échanger des avions entre deux compagnies, ceci afin d’exploiter un gros porteur en hiver et des petits porteurs en été. Le modèle économique associé à cette flotte à géométrie variable donne un avantage concurrentiel à ce type de compagnie. Je comprends la gêne de Star Airlines et Corsair».

«Tout le monde se focalise sur la phase 1 du projet, on oublie un peu vite la phase deux», poursuit Cédric Pastour. Sur la phase 1, Phenix Aviation affrète un avion à Iberworld - avec emploi de 12 pilotes espagnols – pendant six mois.

Engagement d’embaucher des pilotes français en 2007


L’appareil est placé 100% sous contrôle opérationnel de l’aviation civile espagnole. Des mécanos espagnols vont venir travailler en France. «Exploiter des appareils communautaires sur le marché français n’est pas une nouveauté», souligne Cédric Pastour faisant notamment référence à l’affrètement par Star d’un B767 à Air Excel.

La phase 2 commence à l’automne 2007. Le A330 sera loué à Phénix et le personnel naviguant – y compris les pilotes – sera français. Il rentrera sous le contrôle de la DGAC française. L’été 2008, les mêmes pilotes passeront aux commandes des deux A320. «Nous recruterons six équipages avant octobre 2007. Les capitaux propres, dans le cadre de la phase 2, passeraient (sous avis du Csam) à 4 M€. Les Espagnols ont pris des engagements écrits», insiste Cédric Pastour.

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Commentaires

1.Posté par Alain le 31/08/2006 09:34 | Alerter
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Le CSAM avait déjà refusé des dossiers à d'autres qui était monté sur la base d'affrètement. Il est donc normal que ce dossier ne reçoive pas d'avis favorable du CSAM.

2.Posté par Lotfi Rosenk le 31/08/2006 10:23 | Alerter
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Cela ressemble furieusement à du pavillon de complaisance. Sinon pourquoi une phase 1 sans passer directement à la phase 2. Cela revient à autoriser la création d'un pavillon avec 300 000 EUR de capital et sans contraintes techniques alors que d'autre pour un avion doivent mettre sur la table 28 millions d'Euros et embaucher 45 personnes. Si on veut garder un transport aérien français privé, il faut empecher ce genre de montage. Le risque est qu'il y aura toujours une compagnie aérienne en surcapacité à un moment donné qui sera capable de faire du dumping sur le marché français sur les pointes en enlevant aux charters locaux la bouffée d'oxygéne de l'année. Le résultat sera que dans quelques années il n'y aura que des charters etrangers.

3.Posté par Edo FRIART le 31/08/2006 11:58 | Alerter
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Un pavillon de complaisance qui sera créateur d'emploi FRANCAIS dans l'année. Ce qui n'est pas un luxe dans l'industrie du transport aérien français... Ce type de modèle permet de démarrer avec de la flexibilité. Les process sont déjà existants, et pour démarrer, avoir des coûts opérationnels d'une compagnie qui existe déjà n'est franchement pas de trop. Cela peut éviter de se planter dans les 6 mois par manque de compétitivité. Ce modèle est un modèle de DEMARRAGE, step by step et arriver à la phase 2 très coûteuse quand on est sûr de l'activité et qu'on a déjà eu quelques mois pour jauger celle-ci.
Il est préférable de quoi ? se planter au bout de 6 mois avec un vrai modèle de compagnie aérienne, avec 50 emplois faux espoirs qui auront rêver un peu, ou démarrer comme ca pendant 6 mois et développer de manière sereine et pérenniser 50 emplois un peu plus tard ?

4.Posté par pascal BONNET le 31/08/2006 12:02 | Alerter
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de toutes manières dans l'état des choses actuelles le transport aérien en france est en situation de monopole. Il est normal que Corsair et Star n'en veulent pas. Mais soyons intelliegent. C'est le consomateur qui va trainquer encore une fois. Il n'y a pas de choix dans ce pays et c'est une volonté

5.Posté par Peter Mittig le 31/08/2006 16:55 | Alerter
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Il est évidente que l'aérien en France n'est pas traité comme dans d'autres pays en Europe.On trouve systematiquement des raisons pour freiner ,casser,detruire -au lieu de construire,crée,avancer...
C'est LAMENTABLE ce pays ,ou il n y' a place que pour Air France et le TGV....

6.Posté par fabien BUNOL le 31/08/2006 22:27 | Alerter
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il est surprenant de voir qu'un projet tel que le présente Cédric Pastour amène une telle levée de boucliers de la part des pilotes.Mes chers collègues ne parlent pas des hôtesses et stewards français (une cinquantaine quand même) recrutés pour cette opération, payés en France et qui se retrouveront sans emploi. Certains le seront d'ailleurs en fin de saison d'été dans leurs compagnies respectives du fait de contrats saisonniers et ont apprécié de trouver une alternative pour la saison hiver
Que reste-t-il ? Un projet européen dont la novation inquiète mais dont le process de faire venir un avion de la communauté européenne dans une compagnie francaise au départ d'aéroports français a été,est, et sera encore appliqué. Voyez chez Air France, Star Airlines, Corsair, Blue Line, pour ne citer qu'eux.

7.Posté par rdo le 31/08/2006 22:49 | Alerter
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Mr PASTOUR bravo, il faut casser tous les monopoles du SNPL

8.Posté par jma le 31/08/2006 23:32 | Alerter
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Quels navigants voulez vous faire voler mr pastour?!!!Des saisonniers kleenex que vous jeterez dans deux a trois mois,pour en récuperer d'autres a qui vous pourrez faire des promessses s'ils sont bien sages et surtout silencieux.Bien sur ,pendant ce temps vous pourrez beneficier gracieusement de toutes les aides gouvernementales...Allez y cassez les monopoles,les professions,vive la flexibilité,vive les cdd mal payés,il est vrai que depuis quelques temps l'humain ne compte plus ,c'est la structure qui compte.."Projet européen" dites vous????

9.Posté par compte le 01/09/2006 12:28 | Alerter
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Le lobbying des syndicats de pilotes et les réactions partisanes de Compagnies aériennes en perte de vitesse stigmatisent une nouvelle fois les craintes françaises d’un projet novateur et abouti. Pour autant, ces joutes sont celles du passé ! La flexibilité introduite par ce projet correspond totalement au jeu économique des entreprises européennes et de la nécessaire et perpétuelle adaptation des structures… Les compagnies aériennes détractrices de ce projet ont déjà usées de montages analogues sans en faire une publicité excessive… En quoi, monter un projet sur ce modèle devrait il être impossible sur notre territoire ? Faisons confiance à M. PASTOUR et à son équipe qui a su créer avec succès Star Airlines en 1995.


10.Posté par Tristan le 01/09/2006 14:24 | Alerter
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Bravo à l'équipe de Phenix Aviation pour ce projet.
Il est un peu surprenant de voir que des combats d'arrière garde et corporatistes prenent le pas sur l'intérêt des clients français. N'est il pas de l'intéret commun que d'avoir le choix entre plusieurs compagnies et de voir battre un nouveau pavillon français ? Le projet semble sain et engendra à terme des emplois en France. Les deux phases semble montrer à quel point les iniateurs veulent assurer un developpement durable de leur entreprise. Enfin, c'est un projet européen avec un avion européen avec l'avantage que procure la cross qualification des A330 et des A320. Pour finir je rappellerai que des groupes etrangers sont actionnaires majoritaires de Star et Corsair. Il ne me semble pas que ceux ci soient des philanthropes... Alors laissons l'initiative et laissons la chance à des gens sérieux et pensons au développement durable du charter français.

11.Posté par MORAGUES Doume le 01/09/2006 14:32 | Alerter
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Le transport aérien doit savoir évoluer, je comprends le doute chez certains, mais M. PASTOUR a démontré sa capacité avec STAR AIRLINES alors pourquoi ne pas lui faire confiance

12.Posté par Alain le 03/09/2006 11:51 | Alerter
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Honneur en 1995 à Monsieur Pastour pour STAR, mais que dire de ce qu'il en a fait 10 ans plus tard. Son dernier ne sert qu'a détruire son premier. Alors ne parlons pas de création d'emploi en France.

Que le CSAM réfléchisse deux fois avant de donner un avis favorable à un tel montage innovant qui fera jurisprudence en la matière.

13.Posté par C FAUVEAU le 03/09/2006 18:55 | Alerter
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Les compagnies aériennes vont mal,alors pour améliorer la situation, les pilotes veulent faire grève pour empêcher une compagnier française de se développer, la logique m'échappe! Quelle est la compagnie qui peut se prévaloir d'avoir des capitaux entièrement français et de n'avoir jamais affreté un avion d'une compagnie étrangère? IBERWORLD est une compagnie européenne sérieuse jusqu'à preuve du contraire , et en quoi coopérer avec elle pour optimiser l'utilisation d'une flotte est un scandale? En quoi la présence de cinq équipages PNT pendant six mois remet-elle en cause l'avenir des pilotes français? Laissez donc vivre les sociètés et soutenez les gens qui investissent, inovent et font preuve de dynamisme commercial. Ce sont les clients satisfaits qui font vivre les compagnies et assurent leur pérénité, et les emplois, au contraire des pilotes grévistes.

14.Posté par Alain le 05/09/2006 11:18 | Alerter
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Lorsqu'il y des pilotes grévistes, c'est pour améliorer leurs conditions de travail. J'ai toujours entendu dire qu'il y avait une ambiance malsaine chez STAR entretenue par la direction.

Les compagnies françaises ont toujours annoncer des marges minimales voir négatives. Les bénéfices sont fait en amont. Ils est trop facile de demander en permanence au personnel (pn&ps) des efforts alors que la direction y trouve son compte. D'autres compagnies françaises ont trouvées le juste équilibre. Les accords au sein de ces dernières sont justes entraînant ainsi une paix sociale et une ambiance de bien-être.

L'aérien a un coût. Un pilote investit énomément d'argent avant de se retrouver dans un poste d'A320. Seul Air France finance la formation des cadets. Il est donc normal qu'il y ait un retour sur la rémunération à la hauteur des investissements individuels.

Savez-vous quel est le prix de revient par siège pour un CDB payé 10.000 Euros net, un Co-pilote payé 7000 Euros net et 4 PNC payés 2000 Euros net sur un airbus A320 ? Trois euros - toutes charges incluses -. Alors de grâce cherchons les économies ailleurs, s'il y en a à faire ou alors faites payer le juste prix aux clients.

15.Posté par Mercure le 06/09/2006 14:25 | Alerter
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Ce qui est triste, c'est qu'en vertu du caractère saisonnier d'une activité charter, cela implique une saisonnalité des contrats de travail. C'est tellement dur de devenir pilote de ligne, cela demande un travail et un financement énormes, que quand on finit enfin par y arriver, se voir proposer un boulot pour 6 mois, soit disant parce que les dirigeants ne savent pas si ca va marcher dans leur nouvelle cie, c'est un peu méprisant. Si on a le courage d'investir dans l'aérien qui est connu pour ne pas être lucratif, il faut au moins avoir le courage d'embaucher en CDI après une période d'approbation. On peut lorgner sur beaucoup de coups mais pas avec le facteur humain. Après, je ne vois pas pourquoi il faudrait à tout prix et uniquement prendre des pilotes français en France. easyJet à Orly a la chance d'avoir de nombreux CDB chevronnés ex-SABENA à plus de 10000 heures de vol. Depuis quand la sécurité aérienne en France passe par des pilotes 100% français ? Sont-ils au dessus de tout le monde ?

16.Posté par Alain le 08/09/2006 10:57 | Alerter
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Mon cher Mercure, il est, à mon avis, tout à fait normal que dès lors qu'une compagnie aérienne française voit le jour qu'elle embauche du pn français. Il existe sur le marché de l'emploi en France de nombreux pilotes qualifiés avec expérience capablent de démarrer une nouvelle exploitation en moins de 3 mois. Alors pourquoi aller chercher ailleurs ce que l'on a chez soi ? D'autre part, il a été écrit nulle part que la sécurité aérienne en France passe par des pilotes 100% français.


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