Le parc national Phang Nga et l'île Mu Ko Similan en Tahïlande est l'un des paradis de plongeurs - Photo KOSIN SUKHUM / wikicommons
En plein golfe d’Oman, un territoire en pleine mer est désormais sans vie, dépourvu d’oxygène.
Grande comme l’Écosse, cette « zone morte » n’est pas la seule : il en existerait en tout 450 environ.
Les changements climatiques et la pollution réchauffent des eaux déjà chaudes, ce qui a pour effet de réduire l’oxygène, et de faire suffoquer les océans.
La grande barrière de corail en Australie, considérée comme patrimoine mondial de l’humanité est, elle aussi, asphyxiée.
Les chercheurs estiment qu’environ 30% des coraux sont morts lors de la vague de chaleur de 2016, selon une étude publiée le 19 avril 2018 dans la revue Nature.
Le réchauffement des eaux (qui se porte à 1°c sur l’intégralité des eaux de la planète) impacte directement les coraux qui sont fragiles. On appelle cela le blanchissement des coraux... Des coraux qui pourraient bien disparaître.
Un désastre écologique qui pourrait devenir aussi un désastre touristique car les destinations des mers chaudes sont directement impactées.
Les coraux accueillent une grande diversité de faune et de flore qui disparaît et protègent la côte en réduisant l’énergie des vagues et l’impact de l’érosion. Certains territoires comme les Maldives n’existeraient plus sans les récifs coralliens.
Grande comme l’Écosse, cette « zone morte » n’est pas la seule : il en existerait en tout 450 environ.
Les changements climatiques et la pollution réchauffent des eaux déjà chaudes, ce qui a pour effet de réduire l’oxygène, et de faire suffoquer les océans.
La grande barrière de corail en Australie, considérée comme patrimoine mondial de l’humanité est, elle aussi, asphyxiée.
Les chercheurs estiment qu’environ 30% des coraux sont morts lors de la vague de chaleur de 2016, selon une étude publiée le 19 avril 2018 dans la revue Nature.
Le réchauffement des eaux (qui se porte à 1°c sur l’intégralité des eaux de la planète) impacte directement les coraux qui sont fragiles. On appelle cela le blanchissement des coraux... Des coraux qui pourraient bien disparaître.
Un désastre écologique qui pourrait devenir aussi un désastre touristique car les destinations des mers chaudes sont directement impactées.
Les coraux accueillent une grande diversité de faune et de flore qui disparaît et protègent la côte en réduisant l’énergie des vagues et l’impact de l’érosion. Certains territoires comme les Maldives n’existeraient plus sans les récifs coralliens.
Trop de touristes dans les mers chaudes
Les fonds marins des mers chaudes sont prisés par les plongeurs.
Et la pollution qu’ils génèrent n’aide pas les eaux à mieux se porter.
A Bali, un touriste a filmé une raie manta nageant parmi les déchets plastiques laissés notamment par les touristes attirés, paradoxalement, par la beauté des eaux.
Récemment, l’île de Borcay dans les Philippines s’est déclarée fermée aux touriste pour une période de 6 mois.
Et elle n’est pas la première : en Thaïlande, l’île de Phi Phi Leh abrite la plage Maya Beach que visitent les fans du film La Plage avec Leonardo di Caprio.
Située en plein parc national, l’île déserte est désormais elle aussi interdite aux touristes entre mai et octobre, pour préserver les fonds marins.
« L’écosystème des îles de la région est très fragile et ne supporte pas la pollution générée par la foule en bateau venue des hôtels voisins.
Parfois une fermeture totale est la meilleure solution pour laisser la nature respirer » assure le biologiste spécialiste de la région Thon Thamrongnawasawat à l’agence Reuters.
Selon lui, la majeure partie des récifs coralliens de la Thaïlande a été endommagée par le réchauffement des eaux et la méconnaissance des touristes.
Et la pollution qu’ils génèrent n’aide pas les eaux à mieux se porter.
A Bali, un touriste a filmé une raie manta nageant parmi les déchets plastiques laissés notamment par les touristes attirés, paradoxalement, par la beauté des eaux.
Récemment, l’île de Borcay dans les Philippines s’est déclarée fermée aux touriste pour une période de 6 mois.
Et elle n’est pas la première : en Thaïlande, l’île de Phi Phi Leh abrite la plage Maya Beach que visitent les fans du film La Plage avec Leonardo di Caprio.
Située en plein parc national, l’île déserte est désormais elle aussi interdite aux touristes entre mai et octobre, pour préserver les fonds marins.
« L’écosystème des îles de la région est très fragile et ne supporte pas la pollution générée par la foule en bateau venue des hôtels voisins.
Parfois une fermeture totale est la meilleure solution pour laisser la nature respirer » assure le biologiste spécialiste de la région Thon Thamrongnawasawat à l’agence Reuters.
Selon lui, la majeure partie des récifs coralliens de la Thaïlande a été endommagée par le réchauffement des eaux et la méconnaissance des touristes.
le snorkeling concerne souvent des personnes peu ou pas formées qui s'approchent trop près des récifs et les abiment volontairement ou pas - photo Masato Ikeda / wikicommons
La Thaïlande, "usine à plongeurs"
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La Thaïlande (et particulièrement le parc marin de Mu Ko Similan) est connue comme l’un des plus beaux « spots » de plongée. Des milliers de personnes s’y pressent chaque année .
« Les gens vont plonger comme ils iraient faire du parachute ascensionnel. Mais la plupart ne connaît pas la mer, et n'est pas vraiment formée » se désole Laure Leduc, directrice marketing et production du tour-opérateur Subocea.
Un regard partagé par de nombreux professionnels de la plongée, comme Isabelle Barbier, co-fondatrice de l’agence de voyage SeaCrush.
« Il y a d’énormes centres de plongées en Thaïlande. Le pays a démocratisé la pratique et a créé de véritables usines à plongeurs.
Les gens sont formés très vites et 90% d’entre eux touchent la vie marine, par méconnaissance ou simple maladresse, parce qu’il n’est pas facile de contrôler ses mouvements quand on n’est pas entraîné ».
Certains plongeurs inexpérimentés et peu conscients des dommages vont avoir une action invasive sur la vie marine, notamment en nourrissant, caressant ou en nageant avec certains gros poissons.
C'est le cas à Oslob dans les Philippines, où certains réceptifs proposent de nager à quelques mètres des requins-baleines (les plus grands requins au monde), les nourrissent pour les attirer et proposent aux visiteurs de les toucher.
Un acte à priori anodin mais dangereux car l'homme va déposer son odeur, et des bactéries qui peuvent avoir un impact important sur l’animal.
« Les gens vont plonger comme ils iraient faire du parachute ascensionnel. Mais la plupart ne connaît pas la mer, et n'est pas vraiment formée » se désole Laure Leduc, directrice marketing et production du tour-opérateur Subocea.
Un regard partagé par de nombreux professionnels de la plongée, comme Isabelle Barbier, co-fondatrice de l’agence de voyage SeaCrush.
« Il y a d’énormes centres de plongées en Thaïlande. Le pays a démocratisé la pratique et a créé de véritables usines à plongeurs.
Les gens sont formés très vites et 90% d’entre eux touchent la vie marine, par méconnaissance ou simple maladresse, parce qu’il n’est pas facile de contrôler ses mouvements quand on n’est pas entraîné ».
Certains plongeurs inexpérimentés et peu conscients des dommages vont avoir une action invasive sur la vie marine, notamment en nourrissant, caressant ou en nageant avec certains gros poissons.
C'est le cas à Oslob dans les Philippines, où certains réceptifs proposent de nager à quelques mètres des requins-baleines (les plus grands requins au monde), les nourrissent pour les attirer et proposent aux visiteurs de les toucher.
Un acte à priori anodin mais dangereux car l'homme va déposer son odeur, et des bactéries qui peuvent avoir un impact important sur l’animal.
L'engagement des pros de la plongée
Pour lutter contre l’asphyxie des océans, les tour-opérateurs et agences spécialisées dialoguent avec les populations locales.
Avec leurs partenaires sur place, ils cherchent à encourager une prise de conscience, « par exemple en proposant d’autres sources de revenus pour éviter que les pêcheurs dynamitent les fonds, montrer que ça fonctionne mieux à long terme » explique Isabelle Barbier, pour qui le travail avec les populations locales est central, « et permet aussi un échange entre les visiteurs et les habitants ».
L’agence veut montrer le potentiel économique que représente la sauvegarde des fonds marin, sur le long terme : moins de plongeurs tout de suite ou en une fois, mais plus de touristes sur la durée, pour des récifs plus beaux.
La formation des plongeurs est aussi l’une des manières de s’engager pour les pros. « Les personnes qui partent avec nous sont déjà sensibilisés.
Mais nous organisons tout de même des sessions de formation en amont et un debriefing où on explique, sans équivoque, l’importance du respect des espèces. On proposera un accompagnement et des exercices si la personne a besoin d’aide pour stabiliser sa nage » explique Laure Leduc.
La formation ne s’arrête pas à la plongée, mais s’intéresse aux dommages que les océans subissent à cause d’action sur terre, notamment autour des déchets plastiques.
Pour responsabiliser les touristes, l’agence SeaCrush propose aussi des rencontres avec des scientifiques et biologistes, et travaille main dans la main avec des ONG sur place.
« Les plongeurs peuvent par exemple participer à la végétalisation des océans en sélectionnant des morceaux de coraux vivant qu’ils récupèrent pour les replanter ensuite » raconte Isabelle Barbier.
Vous avez dit « expérience » ? « C’est par l’émerveillement qu’on va donner envie aux gens de préserver les océans » s’enthousiasme Laure Leduc. « Il y a de plus en plus de réserves protégées, même si ça veut dire plus de contraintes ce qu’on voit sous l’eau compense largement ! »
Avec leurs partenaires sur place, ils cherchent à encourager une prise de conscience, « par exemple en proposant d’autres sources de revenus pour éviter que les pêcheurs dynamitent les fonds, montrer que ça fonctionne mieux à long terme » explique Isabelle Barbier, pour qui le travail avec les populations locales est central, « et permet aussi un échange entre les visiteurs et les habitants ».
L’agence veut montrer le potentiel économique que représente la sauvegarde des fonds marin, sur le long terme : moins de plongeurs tout de suite ou en une fois, mais plus de touristes sur la durée, pour des récifs plus beaux.
La formation des plongeurs est aussi l’une des manières de s’engager pour les pros. « Les personnes qui partent avec nous sont déjà sensibilisés.
Mais nous organisons tout de même des sessions de formation en amont et un debriefing où on explique, sans équivoque, l’importance du respect des espèces. On proposera un accompagnement et des exercices si la personne a besoin d’aide pour stabiliser sa nage » explique Laure Leduc.
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Pour responsabiliser les touristes, l’agence SeaCrush propose aussi des rencontres avec des scientifiques et biologistes, et travaille main dans la main avec des ONG sur place.
« Les plongeurs peuvent par exemple participer à la végétalisation des océans en sélectionnant des morceaux de coraux vivant qu’ils récupèrent pour les replanter ensuite » raconte Isabelle Barbier.
Vous avez dit « expérience » ? « C’est par l’émerveillement qu’on va donner envie aux gens de préserver les océans » s’enthousiasme Laure Leduc. « Il y a de plus en plus de réserves protégées, même si ça veut dire plus de contraintes ce qu’on voit sous l’eau compense largement ! »