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« Redonner une image propre à la CIT »

Approcher l’équilibre en 2006


Réduire les coûts fixes, apurer le passif de 12 M€ et se doter de fonds pour accompagner la relance, tel pourrait être le résumé du plan de relance de la marque auprès des opérateurs. Selon les dirigeants français, la restructuration et l’augmentation de capital de la maison mère seraient en cours et entraîneraient une augmentation de capital en France de l’ordre de 2,5 M€. Une somme qui viendrait s’ajouter aux 5 à 7 M€ de créances reprises par CIT Italie.


Rédigé par le Mardi 12 Avril 2005

La CIT va-t-elle convaincre le réseau de retravailler avec elle ? Le TO a jusqu'au 10 juillet pour prouver que oui.
La CIT va-t-elle convaincre le réseau de retravailler avec elle ? Le TO a jusqu'au 10 juillet pour prouver que oui.
Placée en redressement judiciaire depuis le 8 août 2004, la dernière comparution de la CIT auprès du Tribunal de Commerce de Paris (07 mars 2005) lui a donné jusqu’au 10 juillet pour relancer la machine. Pour y parvenir, l’équipe en place s’est lancée dans 3 grands chantiers pour accompagner la relance.

« Nous avons commencé par réduire nos charges fixes. De 450 000 € en moyenne par mois, nous n’en sommes plus qu’à 300 000 € désormais depuis le mois de novembre », précise Maurice Benzaquen, le directeur France du TO.

Depuis le début du redressement judiciaire, les charges sont assurées par la maison mère. Un maison mère qui, de l’aveu du directeur, serait actuellement en cours de restructuration et d’augmentation de capital. « La restructuration est confirmée. La direction italienne a eu l’accord de 9 banques pour une partie du tour de table. Pour le reste, il sera le produit de fonds d’origine publique ou privée. »

Entre 7,5 et 10 M€ pour la France

Selon Maurice Benzaquen, pour réduite le passif estimé à environ 12 M€, celle-ci serait prête à reprendre en 5 et 7,5 M€ de créances. Le solde serait remboursé selon un échéancier négocié avec les principaux débiteurs sous l’autorité du représentant des créancier, lui-même nommé par le Tribunal de Commerce.

La filiale France (qui pesait 20 % de l’activité du Groupe) devrait profiter de cette restructuration de sa maison mère puisque celle-ci entraînera une augmentation de capital de l’ordre de 2,5 M€ qui devrait intervenir dans les prochaines semaines.

Le plan de continuation sera déposé au Tribunal de Commerce de Paris avant la date fatidique du 10 juillet. Un quatrième sursis (une sorte de record en la matière) qui devra convaincre de sa crédibilité.

Cherche référencement à tout prix

Et pour être crédible, la CIT France dispose encore de son propre réseau de vente (11 agences à ce jour) même si l’activité est en retard. « Sur les TO 1/3, le recul d’activité est d’environ – 25 %. Mais si l’activité était faible, elle redémarre », précise Maurice Benzaquen.

Et elle pourra bénéficier de l’activité « Evasion » qui vient de recommencer (la seconde brochure est attendue dans une quinzaine de jours). « Avant, la procédure, nos agences représentaient 45 % de l’activité et ¼ de la vente du produit « Evasion ». Aujourd’hui, ce sera plus. Elles sont une grosse opportunité pour notre relance. »

Coté réseaux, la CIT qui occupait une place stratégique au sein de l’AllianceT n’a pu s’y faire référencer de nouveau. « Nous sommes arrivés tard dans la saison », plaide Maurice Benzaquen. Et concernant les réponses des autres réseaux, il ne sera pas possible d’en savoir plus.

Italie en baisse l’an dernier

Même si la CIT peut compter sur ses 11 points de vente, l’appui d’un réseau s’avère essentiel. Pour le moment, la confiance, la CIT semble l’avoir regagnée auprès de ses fournisseurs hôteliers. « 90 % ont joué le jeu et travaillent avec nous bien que nous leur devons de l’argent. Nous nous sommes engagés à rembourser nos dettes. »

Le système de pré-paiement comme garde-fou aux hôteliers suffira-t-il pour redonner la confiance aux réseau de distribution ? Car les handicaps ne manquent pas. Aujourd’hui, la CIT n’a toujours pas récupéré ses agréments et notamment celui du BSP.

Avec l’Italie en mono produit, la CIT ne profite pas non plus d’une demande importante sur la Péninsule italienne. « C’est vrai que l’année dernière a été difficile, mais la saison touristique cette année semble prometteuse » explique Maurice Benzaquen.

70 M€ en 2007 et retour à la profitabilité

Enfin, avec sa brochure « villes d’art » et son positionnement « à la carte », week end et courts séjours, elles se heurte de front à l’offre Internet, largement basée sur ces produits. Même si elle offre de bons tarifs et qu’un des chantiers sera spécialement porté sur le net, aura-t-elle le temps de convaincre en si peu de temps ?

Pour le patron de la CIT France, « l’objectif est de réduire la perte à environ 2 M€ pour approcher l’équilibre l’an prochain. Nous voulons redonner une image propre de la CIT. Si tout va bien, nous devrions retrouver un rythme de croisière l’an prochain. Et le retour à la profitabilité est prévu en 2007 avec comme objectif 70 M€ pour 70 000 clients. »

Plan réaliste ou fuite en avant ? Toujours est il qu’à ce jour, les salariés de CIT Belgique, n'avaient toujours pas reçu leurs salaires de mars normalement versés par la maison mère italienne.


Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com

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