Chez Ryanair, comme chez Volotea, des préavis de grève ont été posés par les pilotes et les PNC ces prochaines semaines © Ryanair
Dans l’aérien, le monde d’avant Covid semble reprendre ses droits, pour le meilleur comme pour le pire.
D’un côté les trafics court et moyen courriers reprennent des couleurs, et pas une semaine ne passe sans l'annonce d’ouverture de nouvelles lignes, de recrutement, voir de nouvelles bases françaises de la part des compagnies low-cost.
De l’autre, chez ces dernières, le dialogue social, malgré la reprise, se tend nettement alors que débutent les vacances de Pacques dans le pays.
D’un côté les trafics court et moyen courriers reprennent des couleurs, et pas une semaine ne passe sans l'annonce d’ouverture de nouvelles lignes, de recrutement, voir de nouvelles bases françaises de la part des compagnies low-cost.
De l’autre, chez ces dernières, le dialogue social, malgré la reprise, se tend nettement alors que débutent les vacances de Pacques dans le pays.
Ryanair et le droit du travail français
A commencer chez Ryanair, compagnie chez laquelle le Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPC) avait appelé tous les PNC français à cesser le travail le 9 avril et affirme que d’autres dates seront annoncées. Le préavis de grève de la part du SNPNC-FO court pour l’instant jusqu’au lundi 18 avril.
Pour le syndicat représentatif des hôtesses et des stewards, qui en appelle aux autorités françaises pour faire respecter la loi du travail, les griefs sont nombreux : « rémunération toujours inférieure au Smic, non-paiement des heures supplémentaires, attribution et paiement des congés payés inférieurs au minimum légal, calcul des temps de repos insuffisants … ».
Sans parler des mises à pieds de deux hôtesses après avoir consommé une canette de soda pendant un vol.
Même son de cloche chez les pilotes de la compagnie ultra-low cost irlandaise. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a déposé un préavis de grève pour samedi 16 avril sur les quatre bases françaises (Marseille, Toulouse, Bordeaux et Beauvais).
« En plus de notre rêve d’un accord d’entreprise normalisant enfin les conditions de travail, les problèmes sont aussi dus aux salaires, toujours amputés de 20% depuis le début d’une crise sanitaire qui, vu notre charge de travail, a maintenant bon dos », glisse une source au sein de la section Malta Air (filiale de Ryanair) du SNPL.
« Nous avons repris nos activités, nous demandons à récupérer nos salaires initiaux, et nos droits à des congés. Mais cela fait 4 mois que la direction ne répond plus aux élus… », ajoute-on.
Pour le syndicat représentatif des hôtesses et des stewards, qui en appelle aux autorités françaises pour faire respecter la loi du travail, les griefs sont nombreux : « rémunération toujours inférieure au Smic, non-paiement des heures supplémentaires, attribution et paiement des congés payés inférieurs au minimum légal, calcul des temps de repos insuffisants … ».
Sans parler des mises à pieds de deux hôtesses après avoir consommé une canette de soda pendant un vol.
Même son de cloche chez les pilotes de la compagnie ultra-low cost irlandaise. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a déposé un préavis de grève pour samedi 16 avril sur les quatre bases françaises (Marseille, Toulouse, Bordeaux et Beauvais).
« En plus de notre rêve d’un accord d’entreprise normalisant enfin les conditions de travail, les problèmes sont aussi dus aux salaires, toujours amputés de 20% depuis le début d’une crise sanitaire qui, vu notre charge de travail, a maintenant bon dos », glisse une source au sein de la section Malta Air (filiale de Ryanair) du SNPL.
« Nous avons repris nos activités, nous demandons à récupérer nos salaires initiaux, et nos droits à des congés. Mais cela fait 4 mois que la direction ne répond plus aux élus… », ajoute-on.
« Pas de vie privée » chez Volotea
Ambiance étrangement similaire dans les rangs de Volotea, compagnie déjà épinglée pour ses libertés prises avec le droit du travail français.
Alors que la compagnie à bas coût espagnole vient d’inaugurer sa 7e base française à l’aéroport de Lille-Lesquin, un préavis de grève du SNPNC-FO court du vendredi 15 avril jusqu’au samedi 30 avril.
En cause, sans surprise : de « multiples dysfonctionnements dans les conditions d’emploi et de travail », et « des conditions salariales très basses ».
« La direction de la compagnie nous a même expliqué que si les hôtesses et stewards souhaitaient une vie privée, il ne fallait pas travailler chez Volotéa », fait savoir le syndicat.
Les pilotes, comme chez leurs confrères de chez Ryanair, mettent en avant le double discours de la direction : reprise forte et ouvertures de lignes tous azimuts en externe, demande d’efforts pour faire face à la crise en interne. Un préavis de grève est posé par le SNPL pour les week-ends du 15 au 18 avril puis du 23 au 24 avril 2022.
« Malgré deux dernières années compliquées (…) Volotea semble avoir tiré son épingle du jeu pour assurer sa croissance et renforcer encore un peu plus le dumping social pour lequel elle fait preuve d’un certain savoir-faire », peut-on lire dans l’appel à la grève du SNPL, qui parle d’épuisement physique et mental des employés.
« Les efforts acceptés depuis le Covid se poursuivent et les pilotes basés en France volent énormément. Le tout avec des congés systématiquement refusés », nous explique-t-on au sein du SNPL.
Alors que la compagnie à bas coût espagnole vient d’inaugurer sa 7e base française à l’aéroport de Lille-Lesquin, un préavis de grève du SNPNC-FO court du vendredi 15 avril jusqu’au samedi 30 avril.
En cause, sans surprise : de « multiples dysfonctionnements dans les conditions d’emploi et de travail », et « des conditions salariales très basses ».
« La direction de la compagnie nous a même expliqué que si les hôtesses et stewards souhaitaient une vie privée, il ne fallait pas travailler chez Volotéa », fait savoir le syndicat.
Les pilotes, comme chez leurs confrères de chez Ryanair, mettent en avant le double discours de la direction : reprise forte et ouvertures de lignes tous azimuts en externe, demande d’efforts pour faire face à la crise en interne. Un préavis de grève est posé par le SNPL pour les week-ends du 15 au 18 avril puis du 23 au 24 avril 2022.
« Malgré deux dernières années compliquées (…) Volotea semble avoir tiré son épingle du jeu pour assurer sa croissance et renforcer encore un peu plus le dumping social pour lequel elle fait preuve d’un certain savoir-faire », peut-on lire dans l’appel à la grève du SNPL, qui parle d’épuisement physique et mental des employés.
« Les efforts acceptés depuis le Covid se poursuivent et les pilotes basés en France volent énormément. Le tout avec des congés systématiquement refusés », nous explique-t-on au sein du SNPL.
Vols annulés chez easyJet
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A noter un autre préavis de grève, chez les PNC uniquement cette fois, du côté d’une autre compagnie low-cost espagnole : Vueling. Le SNPNC-FO appelle les hôtesses et stewards à se mettre en grève du 22 avril au 9 mai. Là aussi sont évoqués les conditions salariales, mais aussi la gestion RH.
Enfin, si aucun préavis de grève PNC ou PNT ne court chez easyJet, la situation semble tout aussi tendue, comme nous l’évoquions dans une enquête récente.
En cause, des hausses de productivité et des ratios d’équipages par avions toujours plus serrés. Une situation qui entraîne de nombreuses annulations de vols, fautes d’équipages disponibles et qui est due, de l’avis de plusieurs sources, à l’arrivée en 2020 de Peter Bellew, chez opérationnel d’easyJet.
Ce dernier opérait auparavant chez … Ryanair.
Enfin, si aucun préavis de grève PNC ou PNT ne court chez easyJet, la situation semble tout aussi tendue, comme nous l’évoquions dans une enquête récente.
En cause, des hausses de productivité et des ratios d’équipages par avions toujours plus serrés. Une situation qui entraîne de nombreuses annulations de vols, fautes d’équipages disponibles et qui est due, de l’avis de plusieurs sources, à l’arrivée en 2020 de Peter Bellew, chez opérationnel d’easyJet.
Ce dernier opérait auparavant chez … Ryanair.