Y a pas à dire, Michael O’Leary a le sens du spectacle. On le savait mais il en a de nouveau apporté la "brillante" démonstration. En effet, pendant la conférence de presse, juste au-dessus de sa tête, un panneau lumineux expliquait en permanence « L’UE (ndlr : L’Union européenne) interdit les bas prix » et « Ryanair se bat pour les bas prix » en français et en anglais.
Ce qui en quelque sorte lui a permis -même en cette occasion- de faire de la pub pour sa compagnie.
Quant à son discours, autant le dire de suite, a été un rappel des arguments déjà connus, tournant autours du thème : « nous sommes dans un ensemble économique prônant la libre concurrence et l’Europe empêche celle-ci de jouer ».
Par contre, il faut reconnaître que le vocabulaire de O’Leary est assez répétitif. Toutes les cinq à six minutes il ne cessait de clamer, de marteler diront certains : « It is un bad decision for low cost airlines, consumers and regional’s airoport » soit "C’est une décision désastreuse pour les clients, les compagnies low fare et les aéroports régionaux".
Michael O’Leary, showman low cost...
Autre développement qui va ne fera pas plaisir à ses pilotes : le boss n’a pas hésité à comparer sa compagnie à des marchands de petits-poids ou de hamburgers.: « Il est impossible d’envisager que la Commission limite les ristournes ou les soutiens de marketing que Tesco, Carrefour, Aldi ou Lidl négocient à la place de réduire les prix pour les consommateurs.
Il est impossible d’envisager que la Commission empêche Mc Donnalds de négocier des ristournes de ses fournisseurs au lieu de diminuer les prix de ses repas pour les consommateurs ».
Mais il n’y a pas que le patron de Ryanair qui ait fait des effets de manche. L’un de nos confrères français a voulu rappeler que la langue française était également de rigueur à Bruxelles.
Celui-ci ayant demandé poliment à O’Leary s’il parlait le français en expliquant quasiment que comme Ryanair vendait ses services en France, il était logique que son patron s’exprime en français.
En poussant le raisonnement, cela signifie donc que O’Leary devrait connaître outre l’anglais et le français, l’italien, l’espagnol, le néerlandais, l’allemand, le danois, le suédois qui sont toutes, sauf erreur, des idiomes officiels de et dans l’Union Européenne.
Même un extrémiste flamingant n’aurait pas osé…
Serge Kubla, ministre Régional Wallon, fera appel de la décision
Le ministre Régional Wallon en charge de Brussels South Charleroi Airport a été moins "grand guignol" que le patron de Ryanair sur ce dossier. Serge Kubla a rappelé :
1) Que contrairement à ce que certains disent, malgré les aides et ristournes accordées aux irlandais, l’aéroport est devenu rentable
2) Que Ryanair a, selon une étude universitaire indépendante, généré 700 emplois directs, 3.000 emplois indirects et qu’elle a apporté pour 110 millions euros de retombées en Wallonie et à Bruxelles
3) Que la base tarifaire en application avec Ryanair est la même que celle qui est proposée à n’importe quelle compagnie aérienne souhaitant s’implanter à Charleroi
4) Qu’au moment où les accords ont été passé entre la Région wallonne, l’aéroport de Charleroi et Ryanair, la Commission européenne n’y avait fait aucune objection.
5) Que la Commission européenne n’avait toujours pas émis de règles précises en ce qui concerne la gestion des aéroports régionaux. Même si ceux-ci sont privés, ils doivent appliquer les mêmes règles que les grands aéroports publics.
6) Enfin, il confirme que dès que le gouvernement régional aura marqué son accord, il ira, tout comme la compagnie low cost, en appel contre la décision
A noter que l’un de ses proches nous a confirmé que la Région wallonne et l’aéroport de Charleroi n’avaient eu qu’un soutient très léger de la part des autorités fédérales belges. « L’aéroport national de Bruxelles a fait des pressions en ce sens. »
Un Belge vivant au Maroc depuis plus de 30 ans et assisté aux conférences de presse est interloqué : « Je ne comprends pas très bien : d’un côté l’Union européenne pousse les régions à prendre plus de responsabilités et lorsqu’une d’entre elle le fait, elle en encourt les foudres…. Comprenne qui pourra !»
Nous savons cependant de source sure, que la décision de la Commission a été finalisée en dernière minute. Nous avons appris en effet qu’entre le texte de vendredi et celui de ce mardi, de nombreuses modifications ont été apportées. « Dont au moins la suppression d’une vingtaine de pages »
Ce qui en quelque sorte lui a permis -même en cette occasion- de faire de la pub pour sa compagnie.
Quant à son discours, autant le dire de suite, a été un rappel des arguments déjà connus, tournant autours du thème : « nous sommes dans un ensemble économique prônant la libre concurrence et l’Europe empêche celle-ci de jouer ».
Par contre, il faut reconnaître que le vocabulaire de O’Leary est assez répétitif. Toutes les cinq à six minutes il ne cessait de clamer, de marteler diront certains : « It is un bad decision for low cost airlines, consumers and regional’s airoport » soit "C’est une décision désastreuse pour les clients, les compagnies low fare et les aéroports régionaux".
Michael O’Leary, showman low cost...
Autre développement qui va ne fera pas plaisir à ses pilotes : le boss n’a pas hésité à comparer sa compagnie à des marchands de petits-poids ou de hamburgers.: « Il est impossible d’envisager que la Commission limite les ristournes ou les soutiens de marketing que Tesco, Carrefour, Aldi ou Lidl négocient à la place de réduire les prix pour les consommateurs.
Il est impossible d’envisager que la Commission empêche Mc Donnalds de négocier des ristournes de ses fournisseurs au lieu de diminuer les prix de ses repas pour les consommateurs ».
Mais il n’y a pas que le patron de Ryanair qui ait fait des effets de manche. L’un de nos confrères français a voulu rappeler que la langue française était également de rigueur à Bruxelles.
Celui-ci ayant demandé poliment à O’Leary s’il parlait le français en expliquant quasiment que comme Ryanair vendait ses services en France, il était logique que son patron s’exprime en français.
En poussant le raisonnement, cela signifie donc que O’Leary devrait connaître outre l’anglais et le français, l’italien, l’espagnol, le néerlandais, l’allemand, le danois, le suédois qui sont toutes, sauf erreur, des idiomes officiels de et dans l’Union Européenne.
Même un extrémiste flamingant n’aurait pas osé…
Serge Kubla, ministre Régional Wallon, fera appel de la décision
Le ministre Régional Wallon en charge de Brussels South Charleroi Airport a été moins "grand guignol" que le patron de Ryanair sur ce dossier. Serge Kubla a rappelé :
1) Que contrairement à ce que certains disent, malgré les aides et ristournes accordées aux irlandais, l’aéroport est devenu rentable
2) Que Ryanair a, selon une étude universitaire indépendante, généré 700 emplois directs, 3.000 emplois indirects et qu’elle a apporté pour 110 millions euros de retombées en Wallonie et à Bruxelles
3) Que la base tarifaire en application avec Ryanair est la même que celle qui est proposée à n’importe quelle compagnie aérienne souhaitant s’implanter à Charleroi
4) Qu’au moment où les accords ont été passé entre la Région wallonne, l’aéroport de Charleroi et Ryanair, la Commission européenne n’y avait fait aucune objection.
5) Que la Commission européenne n’avait toujours pas émis de règles précises en ce qui concerne la gestion des aéroports régionaux. Même si ceux-ci sont privés, ils doivent appliquer les mêmes règles que les grands aéroports publics.
6) Enfin, il confirme que dès que le gouvernement régional aura marqué son accord, il ira, tout comme la compagnie low cost, en appel contre la décision
A noter que l’un de ses proches nous a confirmé que la Région wallonne et l’aéroport de Charleroi n’avaient eu qu’un soutient très léger de la part des autorités fédérales belges. « L’aéroport national de Bruxelles a fait des pressions en ce sens. »
Un Belge vivant au Maroc depuis plus de 30 ans et assisté aux conférences de presse est interloqué : « Je ne comprends pas très bien : d’un côté l’Union européenne pousse les régions à prendre plus de responsabilités et lorsqu’une d’entre elle le fait, elle en encourt les foudres…. Comprenne qui pourra !»
Nous savons cependant de source sure, que la décision de la Commission a été finalisée en dernière minute. Nous avons appris en effet qu’entre le texte de vendredi et celui de ce mardi, de nombreuses modifications ont été apportées. « Dont au moins la suppression d’une vingtaine de pages »