TourMaG.com - Pouvez-vous nous présenter Asset Voyages d’Affaires ?
Said El Hamdania : Nous fêterons nos 20 ans l’an prochain. J’ai cofondé Asset Voyages d'Affaires, membre du réseau Selectour, en 2003.
Nous sommes une petite équipe de 5 personnes. Notre portefeuille compte une centaine de clients : des grands comptes, PME et TPE.
TourMaG.com - Comment se porte votre activité ?
S.E.H. : Le business travel est reparti timidement en mars dernier, l’activité s’est amplifiée au fil des semaines. En mai dernier, nous avons quasiment retrouvé les niveaux de 2019.
Les déplacements se concentrent sur la zone Euro, encore aujourd’hui, il y a très peu de long-courriers.
Said El Hamdania : Nous fêterons nos 20 ans l’an prochain. J’ai cofondé Asset Voyages d'Affaires, membre du réseau Selectour, en 2003.
Nous sommes une petite équipe de 5 personnes. Notre portefeuille compte une centaine de clients : des grands comptes, PME et TPE.
TourMaG.com - Comment se porte votre activité ?
S.E.H. : Le business travel est reparti timidement en mars dernier, l’activité s’est amplifiée au fil des semaines. En mai dernier, nous avons quasiment retrouvé les niveaux de 2019.
Les déplacements se concentrent sur la zone Euro, encore aujourd’hui, il y a très peu de long-courriers.
TourMaG.com - La période estivale est généralement calme pour le voyage d’affaires. Comment abordez-vous la rentrée ? Avez-vous peur d’un rebond de la pandémie de covid-19 ?
S.E.H. : Nous n’avons toujours pas de visibilité sur les mois à venir. Tout le monde craint cette nouvelle vague, on sent une inquiétude chez nos clients et partenaires : aériens, loueurs…
Après ce que l’on a vécu, les confinements, le port du masque… il y a toujours une angoisse. Mais je pense qu’il faut rester optimiste. La situation n’est pas aussi catastrophique que celle que l’on a connue en 2020, nous sommes vaccinés, les gens font attention.
Le problème, désormais, c’est l’annulation des vols.
TourMaG.com - La pagaille est annoncée dans les aéroports européens cet été. Avez-vous été concernés par ces vols annulés ?
S.E.H. : La semaine dernière un groupe de 70 personnes parti en séminaire au Maroc a vu ses vols annulés pour la simple raison que l’aéroport ne pouvait pas absorber le flux de voyageurs. C’est très compliqué à gérer.
Je suis inquiet pour les mois à venir. Cette situation dure depuis plusieurs semaines. C’est pour nous, comme pour nos clients, une source d’angoisse.
Les messages relayés par les partenaires, incitant les clients à se présenter très tôt à l’aéroport, plus de 5 heures avant un vol pour se rendre à Barcelone, ce n’est pas normal.
S.E.H. : Nous n’avons toujours pas de visibilité sur les mois à venir. Tout le monde craint cette nouvelle vague, on sent une inquiétude chez nos clients et partenaires : aériens, loueurs…
Après ce que l’on a vécu, les confinements, le port du masque… il y a toujours une angoisse. Mais je pense qu’il faut rester optimiste. La situation n’est pas aussi catastrophique que celle que l’on a connue en 2020, nous sommes vaccinés, les gens font attention.
Le problème, désormais, c’est l’annulation des vols.
TourMaG.com - La pagaille est annoncée dans les aéroports européens cet été. Avez-vous été concernés par ces vols annulés ?
S.E.H. : La semaine dernière un groupe de 70 personnes parti en séminaire au Maroc a vu ses vols annulés pour la simple raison que l’aéroport ne pouvait pas absorber le flux de voyageurs. C’est très compliqué à gérer.
Je suis inquiet pour les mois à venir. Cette situation dure depuis plusieurs semaines. C’est pour nous, comme pour nos clients, une source d’angoisse.
Les messages relayés par les partenaires, incitant les clients à se présenter très tôt à l’aéroport, plus de 5 heures avant un vol pour se rendre à Barcelone, ce n’est pas normal.
"Abandonner les transactions fees pour adopter un système d’abonnement au voyageur actif "
TourMaG.com - Quelles tendances se dégagent après deux années de pandémie ?
S.E.H. : La crise sanitaire a fortement impacté le business travel. Il y a un changement de comportement. On ne voyage plus aujourd’hui de la même manière qu’il y a 20 ans.
Le client aujourd’hui est à la recherche d’économies, il vole avec des compagnies low cost, privilégie le train.
Nous observons également le déploiement d’outils technologiques. Les voyageurs sont très habiles sur les outils et veulent des informations pertinentes.
TourMaG.com - CWT a sauté le pas en lançant un nouveau modèle de rémunération basé sur l'abonnement. Qu’en pensez-vous ?
S.E.H. : Nous réfléchissons au sein du réseau à abandonner les transactions fees pour adopter un système d’abonnement au voyageur actif.
Je trouve l’idée pertinente, car elle nous permettrait d’avoir un revenu mensuel. Il ne faut pas avoir peur de le proposer aux clients, mais avec des services : du conseil, de l’account management, la négociation de contrat, l’étude du volume ou encore un accompagnement sur la politique de voyages. Là, ça devient intéressant pour le client.
C’est ce que nous avons fait auprès de nos clients les plus importants. Ils sont ouverts, c’est à l’étude. D’autres sont beaucoup plus réticents.
S.E.H. : La crise sanitaire a fortement impacté le business travel. Il y a un changement de comportement. On ne voyage plus aujourd’hui de la même manière qu’il y a 20 ans.
Le client aujourd’hui est à la recherche d’économies, il vole avec des compagnies low cost, privilégie le train.
Nous observons également le déploiement d’outils technologiques. Les voyageurs sont très habiles sur les outils et veulent des informations pertinentes.
TourMaG.com - CWT a sauté le pas en lançant un nouveau modèle de rémunération basé sur l'abonnement. Qu’en pensez-vous ?
S.E.H. : Nous réfléchissons au sein du réseau à abandonner les transactions fees pour adopter un système d’abonnement au voyageur actif.
Je trouve l’idée pertinente, car elle nous permettrait d’avoir un revenu mensuel. Il ne faut pas avoir peur de le proposer aux clients, mais avec des services : du conseil, de l’account management, la négociation de contrat, l’étude du volume ou encore un accompagnement sur la politique de voyages. Là, ça devient intéressant pour le client.
C’est ce que nous avons fait auprès de nos clients les plus importants. Ils sont ouverts, c’est à l’étude. D’autres sont beaucoup plus réticents.
NDC : "C’est le bazar total ! Je suis très inquiet par rapport à ce sujet"
TourMaG.com - La RSE est-elle une tendance durable ?
S.E.H. : Nous avons travaillé sur l’automatisation de nos process en y intégrant cette notion de RSE. Aujourd’hui, à partir de reporting, nous sommes capables de répondre à leurs besoins avec précision, de les accompagner dans cette voie.
Les grands comptes sont très demandeurs de ces données.
TourMaG.com - Que pensez-vous de NDC ?
S.E.H. : C’est le bazar total ! Je suis très inquiet par rapport à ce sujet. Il y a très peu de contenu.
Les compagnies aériennes auraient dû donner plus de temps aux agences et travailler le projet, plutôt que de leur imposer. Comme d’habitude, ce sont les agences de voyages qui vont payer, et de facto le client.
TourMaG.com - Quelles sont vos ambitions pour les mois à venir ?
S.E.H. : Nous souhaitons renforcer nos outils technos, notamment notre portail de réservation.
Aujourd’hui, nous avons beaucoup de contrats en cours de signature, ils représentent environ 300 000 euros. Ce qui est vraiment pas mal par les temps qui courent.
Nous espérons, sauf catastrophe, retrouver les chiffres de 2019. C’est compliqué, nous n’avons pas de visibilité. Des indices nous conduisent à y croire, même s’il y a une 7e vague.
S.E.H. : Nous avons travaillé sur l’automatisation de nos process en y intégrant cette notion de RSE. Aujourd’hui, à partir de reporting, nous sommes capables de répondre à leurs besoins avec précision, de les accompagner dans cette voie.
Les grands comptes sont très demandeurs de ces données.
TourMaG.com - Que pensez-vous de NDC ?
S.E.H. : C’est le bazar total ! Je suis très inquiet par rapport à ce sujet. Il y a très peu de contenu.
Les compagnies aériennes auraient dû donner plus de temps aux agences et travailler le projet, plutôt que de leur imposer. Comme d’habitude, ce sont les agences de voyages qui vont payer, et de facto le client.
TourMaG.com - Quelles sont vos ambitions pour les mois à venir ?
S.E.H. : Nous souhaitons renforcer nos outils technos, notamment notre portail de réservation.
Aujourd’hui, nous avons beaucoup de contrats en cours de signature, ils représentent environ 300 000 euros. Ce qui est vraiment pas mal par les temps qui courent.
Nous espérons, sauf catastrophe, retrouver les chiffres de 2019. C’est compliqué, nous n’avons pas de visibilité. Des indices nous conduisent à y croire, même s’il y a une 7e vague.