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S. Elloumi Rekik, ministre du tourisme de Tunisie : "La sécurité est notre priorité"

L'interview de Salma Elloumi Rekik Ministre du Tourisme de Tunisie


Paris fut durant deux jours aux couleurs de la Tunisie en l’honneur du voyage d’État du président tunisien Béji Caïd Essebsi venu renforcer la coopération sécuritaire et économique entre les deux pays. A cette occasion nombreux furent les politiques français, toutes tendances confondues, à déclarer leur amitié à la Tunisie, leur solidarité au peuple tunisien.


Rédigé par le Jeudi 9 Avril 2015

Photo Ministère du Tourisme - Tunisie
Photo Ministère du Tourisme - Tunisie
François Hollande, Gérard Larcher président du Sénat, Claude Bartolone pour l’Assemblée Nationale, Laurent Fabius pour le Quai d’Orsay et le Tourisme, d’autres encore ont promis de réaliser, à titre personnel un voyage en Tunisie.

L’exemple venant d’en haut sera-t-il suivi par le marché français ?

De part et d’autre de la Méditerranée les professionnels du tourisme l’espèrent.

Les réunions certainement « constructives » furent organisées dans un grand hôtel parisien.

A l’issue de deux journées à l’emploi du temps très chargé, trois semaines après l’attentat du Bardo, nous avons rencontré Madame Salma Elloumi Rekik, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat depuis tout juste deux mois.

TourMaG.com - Trois semaines après l’attentat du musée du Bardo qu’elle est la réalité du tourisme tunisien ?

Salma E. Rekik :
La chute des réservations est antérieure à l’attentat du Bardo.

Elle a commencé de façon quasi immédiate après Charlie Hebdo et l’attentat du Danemark…

Pour répondre à votre question je dirais que, en dépit de la crise et des événements, certains hôteliers font le plein.

Tout le monde l’avait constaté : l’année 2014 connaissait une embellie par rapport à 2013.

Sans retrouver les chiffres de 2010 nous pouvions espérer une bonne année 2015 pour le tourisme tunisien.

TourMaG.com - La question incontournable concerne la sécurité. Comment la Tunisie va-t-elle rassurer les marchés émetteurs de tourisme.

Salma E. Rekik :
La sécurité est la priorité du nouveau gouvernement. Elle est essentielle pour redonner confiance aux marchés émetteurs, aux entrepreneurs et aux investisseurs.

Ce fut le premier dossier sur lequel j’ai travaillé en arrivant au ministère c’est-à-dire avant l’attentat du Bardo. Nous n’étions pas préparés.

Dans l’urgence nous avons créé une commission avec les ministères de l’Intérieur, de la Culture et les responsables des régions.

Cette sécurité nous l’assumerons de façon claire et visible comme vous le faites en France avec les forces de l’ordre en uniforme en poste sur les sites touristiques et culturels.

Tous les hôteliers ont reçu une lettre-circulaire à ce sujet. Ils ont obligation de mettre en place une sécurité intérieure avec portiques, détecteurs de métaux, gardiennage des plages et ce, sous le contrôle des autorités locales.

Toutes ces mesures ainsi que les contrôles aux frontières, les transmissions d’informations sont un travail de fond que nous menons en collaboration avec les États européens et les États-Unis. La guerre contre le terrorisme nous concerne tous.

TourMaG.com - Les forces de l’ordre avaient semble-t-il un peu baissé les bras ?

Salma E. Rekik :
Depuis 4 ans la Tunisie a connu 6 gouvernements de transition. Nous avons en effet assisté à une perte de l’autorité de l’État dans les régions. Les municipalités étaient déstabilisées. Elles n’assuraient plus leurs missions. Ce n’est plus le cas.

TourMaG.com - La Tunisie donnait aussi une image regrettable en matière de propreté, de respect de l’environnement. Je pense notamment à l’île de Djerba qui est une destination majeure pour le marché français.

Salma E. Rekik :
Des solutions d’urgence ont été mises en place.

Vous savez, en arrivant au Ministère, je connaissais les faiblesses du secteur touristique, le non respect de l’environnement, le besoin de mise à niveau de l’hôtellerie balnéaire mais aussi le bradage des prix au dépend de la qualité, les difficultés financières des hôteliers, le besoin de diversification de l’offre et de restructuration du ministère et de la direction du tourisme…

Des études ont été faites par mes prédécesseurs et nous allons les garder pour le moyen et le long terme.

Je suis par ailleurs convaincue qu’on ne peut isoler le tourisme car il fait un tout avec l’environnement, la culture, l’artisanat (Mme Rekik est aussi ministre de l’Artisanat ndlr), la gastronomie, le transport, la sécurité.

Sous le contrôle du Ministère de l’Intérieur, je le répète : la sécurité est prioritaire. Tous ensemble nous devons prendre des décisions.

La stabilité de l’actuel gouvernement où sont représentées différentes sensibilités politiques va nous permettre d’entreprendre des réformes importantes.

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Tags : bardo, tunisie
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Commentaires

1.Posté par rbenslimane le 09/04/2015 09:02 (depuis mobile) | Alerter
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Quelle fierté d etre franco tunisien,après charlie, d''etre tunsie aussi ! Après le mauvais, il y a du très bon_ à nos amis hôteliers, nous disons que nous allons de notre côté soutenir concrètement la destination...inchallah

2.Posté par Alyssa le 10/04/2015 08:25 | Alerter
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Ce qui est préoccupant en Tunisie, c'est l'absence de vision à long terme pour le tourisme. La situation sécuritaire défavorable doit être mise à profit pour restructurer le secteur et apporter des concepts novateurs, non pas servir d'excuse pour expliquer les mauvais résultats. Cessez vos campagnes à coup de millions parfaitement inutiles, et investissez dans la qualité! Qualité dans la construction des hôtels appelés à durer plusieurs centaines d'années et non quelques décennies, qualité dans l'hygiène, qualité dans la formation du personnel, qualité dans l'accueil, le service et l'offre culturelle. Le tourisme doit évoluer du pur balnéaire vers celui des congrès, business et week-ends, et pour cela il faut cesser ce monopole de la Tunisair et accélérer l'open sky. Entre-temps, laissez le problème sécuritaire à ceux qui en ont la charge, le MI et l'Armée.

3.Posté par Georges MANCHO le 19/08/2017 13:00 | Alerter
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Bonjour,
Trop de saleté dans votre pays. Des montagnes d'ordures jonchent les trottoires, les immeubles et les rues et les quartiers sentent très mauvais à cause des odeurs. Et les rats qui pullulent, n'en parlons pas. Savez-vous que les rats sont vecteur du Choléras, de la peste et autres maladies. Quelle honte !
Quand allez-vous vous attaquer à ce fléau et au manque de civisme. La pourriture y est partout y compris dans les esprits ! "La Tunisie Terre d'accueil" elle devrait s'appeler plutôt "Tunisie Terre de saleté et du manque d'yhgiène" Une véritable déchetterie à ciel ouvert. Etes-vous conscient ?!

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