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SN Brussels Airlines : vers un réseau planétaire court-courriers

la compagnie a mis en place une ''Alliance'' originale


SN Brussels Airlines qui vient de conclure un noveau partenariat avec la RAM, est en train de devenir un cas unique dans l’histoire de l’aviation commerciale. En moins de deux années, elle est parvenue à mettre en place un réseau de destination sous son code quasi équivalent à celui de feu la Sabena, tout en ayant une flotte essentiellement composée d’Avro et de quelques moyens et long-courriers.


Rédigé par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be le Mardi 24 Février 2004

SN Brussels Airlines : vers un réseau planétaire court-courriers
L’étude de l’accord passé dernièrement entre les compagnies marocaine et belge est symptomatique de la manière de procéder de la SNBA. En fait les deux airlines sont équivalentes en taille et parfaitement complémentaire. La Ram dispose d’un réseau de connexion au départ de son hub de Casablanca qui couvre l’ensemble du Maroc, plusieurs villes importantes de l’Europe du Sud et quelques destinations en Afrique.

La SNBA elle, dispose, au départ de Bruxelles et hors accords de code share passés avec d’autres compagnies, d'un réseau bien étoffé sur toute l’Europe (particulièrement l’Europe du nord). Elle couvre également de nombreuses destinations en Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est. Si la RAM dessert quotidiennement la ligne entre Casablanca et Bruxelles, ce n’est que tout dernièrement que la SNBA a ouvert cette ligne et encore seulement trois fois par semaine.

Petit descriptif des marchés

- Importante communauté d’origine marocaine en Belgique de 300.000 personnes qui réalisent en moyenne deux voyages par an.
- 2.500 Belges vivent au Maroc dont un millier pour des raisons professionnelles. Ces personnes génèrent en moyenne 3 voyages par an.
- En ce qui concerne le tourisme pur, 90.000 Belges se rendent pour leurs vacances au Maroc (Agadir, les circuits et les séjours culturels)
- En 2003, selon les statistiques des réservations aériennes, 102.600 passagers (+/- 280 par jour) ont été transportés entre le Maroc et la Belgique. De plus, 48 passagers par jour ont voyagé entre Bruxelles et Casablanca via un autre aéroport.
- Pour les vols de la SNBA à destination de l’Afrique, il faut savoir que sur les 331.000 passagers transportés en 2003, seuls 21 % d’entre eux proviennent directement du marché belge

Après la signature des accords…

C’est à un véritable win-win que l’on assiste. Tout d’abord, il faut noter un accroissement sensible du nombre des vols entre Bruxelles et Casablanca avec 3 vols quotidiens (2 opérés par la RAM et un par la SNBA) . Deuxième élément, un certain nombre de vols seront interconnecté avec les autres destinations des deux compagnies.

Ainsi, la RAM va permettre aux passagers de la SNBA et sous le code de celle-ci d’atteindre au départ de Bruxelles, via Casablanca, Libreville, Niamey, Nouakchott et, à une date ultérieure, Bamako. Ce qui portera donc le nombre total des destinations africaines proposées par la compagnie belge à 18. De plus des possibilités de rerouting via Casablanca sont également prévues vers Conakry, Abidjan et Dakar.

Du côté de la RAM, celle-ci pourra offrir à ses clients des vols sous son code, via Bruxelles, vers 9 destinations européennes opérées au départ de Bruxelles par la SNBA (Hambourg, Munich, Vienne, Copenhague, Oslo, Stockholm, Goteborg, Prague et …Dakar). En fait, comme nous l’a expliqué Hamid Benbrahim el Andalousi, le directeur général adjoint de la RAM : « Bruxelles devient en quelque sorte notre hub pour nos liaisons avec l’Europe du Nord ».

Un bémol quant même...

Tout n’est pas aussi rose pour les deux compagnies. Ainsi, les horaires des vols opérés par la SNBA vers Casablanca n’offrent aucune garantie de succès. Ils quitteront Bruxelles à 20h05 (arrivée à Casa à 21h25) et quitteront l’aéroport chérifien à 01h00 (arrivée à Bruxelles à 06h20).

Quant à la RAM, ces accords de code share ne concernent que les opérations effectuées par la compagnie elle-même, les futurs vols de la filiale STT en low fare ne sont pas concernés.
Comme il nous l’a été expliqué, « notre accord ne vaut que pour des services qualitatifs équivalents et non pour des produits rabotés. »

Retour à la case départ

Si nous avons développé aussi longuement ce contrat, c’est pour montrer la manière avec laquelle la SNBA opère avec ses opérations de code share. Grâce à ceux-ci elle parvient à se constituer un réseau de plus en plus conséquent sans trop d’investissements en avions. En fait, il ne lui manque plus que de trouver des partenariats vers l’Amérique latine et l’Extrême Orient pour couvrir le globe.

Quant aux alliances, comme nous l’a expliqué Rob Kuijpers, executive chairman : « Pourquoi entrer dans une alliance ? Grâce aux code share qui nous lient avec de multiples compagnies, nous sommes en train de mettre en place une forme d’alliance nouvelle qui aurait pour nom SNBA. »

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