Nous ne reviendrons pas sur les conditions purement techniques de l’opération. Il suffit de parcourir la presse économique pour découvrir la méthodologie financière utilisée pour assurer le regroupement des deux compagnies sous une même tutelle. Jetons plutôt un œil sur les conséquences de cette association des deux principales compagnies Belge.
Avant tout quelques considérations générales
Vue de France, cette union a de quoi faire sourire. En effet, même, si la SNBA est considérée comme la première compagnie aérienne classique opérant en Belgique et Virgin comme la plus importante low cost du pays, on est loin des dizaines de millions de passagers transportés par des opérateurs comme Air France.
Quant aux réseaux de destinations, en dehors de l’Europe et de l’Afrique, ni la SNBA, ni Virgin ne sont présentes sur les grandes routes intercontinentales. Les seuls liens que la SNBA a pu développer pour connecter directement la capitale de l’Europe avec le reste du monde passent par une politique volontariste de signatures d’accords de code share tout azimut. (sauf l’Extrême-Orient et les destinations européennes secondaires)
Pourtant depuis la disparition de la Sabena, la petite SNBA a réussi le tour de force de s’imposer dans le paysage européen. Grâce à elle et à ses accords en série de code share, Bruxelles est reliée en vol direct à toutes les capitales de l’Union Européenne (sauf quelques exceptions comme Riga et Tallin) et les États-Unis.
Parmi les grandes capitales politiques ou économiques mondiales seules, les villes d’Extrême-Orient comme Tokyo, Pékin ou New Delhi ne sont pas connectées à Bruxelles. Il en est de même avec le continent sud américain.
Autre réussite remarquable de la compagnie belge, être parvenu dans un délai très court à devenir rentable et même à dégager des bénéfices. Un bémol cependant, la flotte des 30 Avro qui va devoir être renouvelée dans 6 ans risquent de plomber lmes résultats futurs.
Les chiffres de la nouvelle alliance belgo-belge
Passagers (hors accords de code share)
SNBA : 3,229 millions
Virgin Express : 2.051 millions
Total : 5,280 millions
Commentaire: Ensemble les deux sociétés restent très loin en arrière de ce qui était effectué par la seule Sabena (plus de 10 millions passagers).
Flotte actuelle
SNBA: 3 A 330-300 (long courrier)
3 A 319 (moyen courrier)
32 Avro RJ (moyen et court courrier)
Virgin Express 10 B 737-300/400 (moyen courrier)
Total 48 avions
Commentaire: il apparaît nettement qu’avec la fusion, la flotte globale de cette PME du secteur est très diversifiée avec trois fournisseurs différents. Ce qui implique, en dehors des problèmes d’entretien des appareils, un manque de mobilité pour les équipages entre les avions. Et puis il faut bien laisser quelques petits problèmes à la direction qui sera opérationnelle dans 6 ans…
Chiffre d’affaires en 2004
SNBA 656 millions euro
Virgin Express 179,8 millions euro
Total 835,8 millions euro
Commentaire : nous avons bien dit que la nouvelle compagnie est et reste une PME dans le secteur.
Nombre de destinations européennes (hors code share)
SNBA 40
Virgin Express 9
Communes 5 (Madrid, Milan, Rome, Genève, Nice)
Total 54
Commentaires: ces chiffres démontrent amplement que les deux réseaux sont parfaitement complémentaires. Rien que sur la France, les deux compagnies vont assurer les liaisons directes entre Bruxelles et Paris, Strasbourg, Lyon, Nice, Toulon, Marseille et Toulouse).
Et le futur?
La direction de la SN Air Holding qui va coiffer les deux compagnies a bien insisté: « Les deux compagnies garderont leurs stratégies propres. La SNBA proposera un full-service offrant des vols, avec les accords code share, vers l’Europe, l’Afrique et les USA. Virgin restant une low cost travaillant au départ de Bruxelles et Amsterdam) ».
Mais il a bien été précisé, que si les compagnies restent séparées, il n’en restera pas moins qu’elles vont collaborer en ce qui concerne les destinations. Ainsi, dès cet été, la SNBA a abandonné Barcelone au profit de Virgin (quoique les accords de code share passés avec Iberia restent valables)…
Un simple regard sur les nouvelles destinations démontre d’ailleurs cette politique de complémentarité. Virgin va lancer Catane, Murcie (Costa Blanca) et Toulon tandis que la SNBA va opérer vers Jersey, Glasgow, Cork (Irlande) Bari et Sofia.
Il apparaît donc que Virgin va se tourner de plus en plus vers la clientèle loisirs tandis que la SNBA restera accrochée au voyage d’affaires.
Enfin, il faut noter que le groupe pourra continuer à utiliser le nom de Virgin Express pendant encore deux années. En 2007, un nouveau nom devra donc être trouvé pour la compagnie low cost made in 100 % belge.
Michel Ghesquière
Avant tout quelques considérations générales
Vue de France, cette union a de quoi faire sourire. En effet, même, si la SNBA est considérée comme la première compagnie aérienne classique opérant en Belgique et Virgin comme la plus importante low cost du pays, on est loin des dizaines de millions de passagers transportés par des opérateurs comme Air France.
Quant aux réseaux de destinations, en dehors de l’Europe et de l’Afrique, ni la SNBA, ni Virgin ne sont présentes sur les grandes routes intercontinentales. Les seuls liens que la SNBA a pu développer pour connecter directement la capitale de l’Europe avec le reste du monde passent par une politique volontariste de signatures d’accords de code share tout azimut. (sauf l’Extrême-Orient et les destinations européennes secondaires)
Pourtant depuis la disparition de la Sabena, la petite SNBA a réussi le tour de force de s’imposer dans le paysage européen. Grâce à elle et à ses accords en série de code share, Bruxelles est reliée en vol direct à toutes les capitales de l’Union Européenne (sauf quelques exceptions comme Riga et Tallin) et les États-Unis.
Parmi les grandes capitales politiques ou économiques mondiales seules, les villes d’Extrême-Orient comme Tokyo, Pékin ou New Delhi ne sont pas connectées à Bruxelles. Il en est de même avec le continent sud américain.
Autre réussite remarquable de la compagnie belge, être parvenu dans un délai très court à devenir rentable et même à dégager des bénéfices. Un bémol cependant, la flotte des 30 Avro qui va devoir être renouvelée dans 6 ans risquent de plomber lmes résultats futurs.
Les chiffres de la nouvelle alliance belgo-belge
Passagers (hors accords de code share)
SNBA : 3,229 millions
Virgin Express : 2.051 millions
Total : 5,280 millions
Commentaire: Ensemble les deux sociétés restent très loin en arrière de ce qui était effectué par la seule Sabena (plus de 10 millions passagers).
Flotte actuelle
SNBA: 3 A 330-300 (long courrier)
3 A 319 (moyen courrier)
32 Avro RJ (moyen et court courrier)
Virgin Express 10 B 737-300/400 (moyen courrier)
Total 48 avions
Commentaire: il apparaît nettement qu’avec la fusion, la flotte globale de cette PME du secteur est très diversifiée avec trois fournisseurs différents. Ce qui implique, en dehors des problèmes d’entretien des appareils, un manque de mobilité pour les équipages entre les avions. Et puis il faut bien laisser quelques petits problèmes à la direction qui sera opérationnelle dans 6 ans…
Chiffre d’affaires en 2004
SNBA 656 millions euro
Virgin Express 179,8 millions euro
Total 835,8 millions euro
Commentaire : nous avons bien dit que la nouvelle compagnie est et reste une PME dans le secteur.
Nombre de destinations européennes (hors code share)
SNBA 40
Virgin Express 9
Communes 5 (Madrid, Milan, Rome, Genève, Nice)
Total 54
Commentaires: ces chiffres démontrent amplement que les deux réseaux sont parfaitement complémentaires. Rien que sur la France, les deux compagnies vont assurer les liaisons directes entre Bruxelles et Paris, Strasbourg, Lyon, Nice, Toulon, Marseille et Toulouse).
Et le futur?
La direction de la SN Air Holding qui va coiffer les deux compagnies a bien insisté: « Les deux compagnies garderont leurs stratégies propres. La SNBA proposera un full-service offrant des vols, avec les accords code share, vers l’Europe, l’Afrique et les USA. Virgin restant une low cost travaillant au départ de Bruxelles et Amsterdam) ».
Mais il a bien été précisé, que si les compagnies restent séparées, il n’en restera pas moins qu’elles vont collaborer en ce qui concerne les destinations. Ainsi, dès cet été, la SNBA a abandonné Barcelone au profit de Virgin (quoique les accords de code share passés avec Iberia restent valables)…
Un simple regard sur les nouvelles destinations démontre d’ailleurs cette politique de complémentarité. Virgin va lancer Catane, Murcie (Costa Blanca) et Toulon tandis que la SNBA va opérer vers Jersey, Glasgow, Cork (Irlande) Bari et Sofia.
Il apparaît donc que Virgin va se tourner de plus en plus vers la clientèle loisirs tandis que la SNBA restera accrochée au voyage d’affaires.
Enfin, il faut noter que le groupe pourra continuer à utiliser le nom de Virgin Express pendant encore deux années. En 2007, un nouveau nom devra donc être trouvé pour la compagnie low cost made in 100 % belge.
Michel Ghesquière