Saint Vincent et les Grenadines se dotent d'un aéroport international

Cette monarchie constitutionnelle des Caraïbes anglophones dispose jusqu’à présent de cinq petits aérodromes ne pouvant recevoir que des vols court et moyen courrier.

En provenance de la France métropolitaine par exemple, il faut actuellement aller jusqu’à Fort de France puis prendre une continuation avec la compagnie Liat qui a tendance à multiplier les sauts de puce inter-îles pour atteindre enfin Saint Vincent.

Un vrai parcours du combattant qui fait que ce coin de « caraîbe préservée » qui s’étend sur un ensemble de 32 îles, seuls 1500 touristes français l'effectuent par an.

Au total, l’archipel reçoit d’ailleurs un nombre limité de visiteurs : 90 000 touristes de séjours et environ 210 000 navigants sur les yachts ou les petits bateaux de croisières, l’archipel n’étant pas équipé pour recevoir des unités de croisières plus importantes.

Ceci traduit une volonté politique affirmée de limiter le développement touristique. L’offre hôtelière des 25 établissements répartis sur plusieurs îles est de 1 500 chambres dont un seul propose de l’all inclusive, le Raffles Canouan.

Le projet de Harlequin Properties portant sur un établissement composé de 300 chambres et autant de villas prévoit la réalisation de la première phase en mars 2010 et l’achèvement de la seconde phase en 2012. Ce sera le plus grand complexe de l’archipel.

Juste à temps pour l’ouverture du nouvel aéroport international qui sera l’aboutissement d’efforts financiers (172 millions de dollars au total) et technologiques en provenance de divers pays.

Ainsi l’Iran apporte son aide financière et technologique pour la piste, le Mexique apporte le ciment, Cuba apporte les ingénieurs et une partie de l’équipement. Le Venezuela, Taiwan et la Turquie y seront également pour quelque chose.

« Nous ne sommes que 107 000 habitants. Seuls nous n’aurions jamais eu les ressources financières nécessaires », explique Glen Beache, le ministre du tourisme qui doit maintenant convaincre les compagnies et les tour-opérateurs de programmer la destination.

De passage à Paris, le ministre du tourisme espère motiver Air France de se poser à Saint Vincent lorsque l’Argyle International Airport sera terminé.

Une destination largement méconnue, avec des sites naturels préservés, un accueil chaleureux, des boutiques hôtels de qualité et la volonté politique affirmée de maintenir le développement touristique sous contrôle : autant d’arguments qui peuvent séduire…