D’après le journal télévisé et radio de la chaîne privée RTL, dans son édition de dimanche soir, il s’agirait même d’une escroquerie. Créée au début de l’année, la aérienne privée sénégalaise Sénégal Airways avait parmi ses objectifs assurer une liaison hebdomadaire entre Charleroi (aéroport low cost de Bruxelles) et Dakar. Le 9 juillet 2004, elle a reçu un agrément directement accordé par le ministre sénégalais du transport et du tourisme.
Par contre pour différentes raisons, les autorités belges ont refusé d’accorder les droits de vols pour cette compagnie aussi bien en vols charters qu’en vols réguliers. Aussi, les vols au départ théoriques de Charleroi se font en réalité de Paris CDG. Quant à sa représentation en Belgique, Sénégal Airways a passé accord avec le TO belge ATEX, celui-ci devenant son GSA pour la Belgique.
Une escroquerie ? pas si sûr...
A noter que ce contrat a été réalisé en juillet et avec l’accord du ministre sénégalais du transport et du tourisme. Selon nos informations, le ministre était d’ailleurs personnellement présent lors de la signature du contrat. Vu les embarras causés par le refus des autorités belges, il semble que l’ensemble de l’opération a capoté aussi bien au niveau de sa rentabilité que de son intérêt commercial.
Selon nos informations, les accords liant ATEX et la compagnie auraient été rompus jeudi dernier. Conséquence : les passagers ayant réservé leur vol au départ de Charleroi, on pu s’envoler samedi, via Paris, mais la compagnie aurait refusé d’assurer leur rapatriement. Rapatriement qui a, malgré, tout pu être assuré grâce à l’entregent et à la connaissance du marché sénégalais d’ATEX qui est, rappelons le, le TO de référence pour la destination.
Dernier petit point à retenir, mais qui a son importance : cette compagnie aérienne n’aurait tout simplement pas d’avions et ne serait donc qu’une paper airlines. Les appareils, d’après nos sources seraient quasiment affrétés au coup par coup. Mais il est vrai qu’un capital limité à 15.000 euros s’est très, très faible pour une compagnie aérienne. Or, c’est ce montant qui nous a été communiqué…
Et les rumeurs vont bon train !
Lorsque la chaîne de télévision belge évoque une tentative d’escroquerie, nous restons néanmoins quelque peu dubitatif. Sénégal Airways a vu le jour lors du deuxième trimestre 2004. Ses actionnaires, 51 % capitaux sénégalais et 49 % belgo français.
L’animateur de nationalité française de la société, Jacques Zghinou, nous avait expliqué en septembre que les actionnaires européens se regroupaient dans une société commerciale du nom de Credit Union Holding. Cette dernière ayant pour mission de représenter les intérêts de plusieurs investisseurs belges et français.
A plusieurs reprises, aussi bien le directeur de Sénégal Airways que le directeur de son GSA en Belgique, nous avaient expliqué que la position des autorités belges était incompréhensible et qu’elle allait tuer dans l’œuf l’initiative.
Très rapidement, d’ailleurs, des rumeurs ont accusé directement SN Brussels Airlines d’avoir fait pression sur les autorités belges pour qu’elles n’autorisent pas la compagnie sénégalaise. Interrogé, Rob Kuypers, l’un des patrons de la SNBA nous avait déclaré que cette compagnie ne le gênait pas du tout. « En fait, son plan de vol est complémentaire au nôtre. »
Actuellement, il nous a été dit que la compagnie semble avoir fermé ses portes à Dakar: ses bureaux seraient désertés et le personnel n’aurait pas été payé depuis trois mois. Mais nous n’avons pas pu recouper cette information auprès de sources fiables.
Quant à son directeur dont on a dit qu’il aurait disparu, d’après l’une de nos sources, il serait en fait hospitalisé dans une clinique bruxelloise.
Reste l’accusation d’escroquerie. Il nous semble que celle-ci est peut-être exagérée. Nous avons retourné dans tous les sens les différentes pièces du dossier en notre possession et n’avons pas trouvé un élément probant à ce sujet.
Une leçon à retenir pour les amateurs de ventes directes
Sauf erreur, les seuls revenus et entrées de fonds de cette compagnie ne proviennent que de la vente des billets, soit au maximum cinq cents. Et en plus ces achats se sont effectués via le réseau des AGV. La compagnie n’ayant pas d’activités de ventes directes.
Il faut également signaler que cette compagnie n’aurait, sous toutes réserves, pas touché le moindre subside des autorités sénégalaises. Or pour qu’il y ait tentative d’escroquerie, il faut bien qu’il y ait une possibilité d’enrichissement. Possibilité que nous ne trouvons pas…
Par contre, cette expérience montre encore une fois, l’intérêt d’une AGV ou d’un TO dans l’achat d’un billet d’avion. En effet, les clients ayant réservés leurs billets par ATEX, ont eu la garantie d’avoir leurs vols effectués. Mieux : ceux qui étaient en rade à Dakar ont été rapatriés grâce à l’intervention directe de ce TO.
Et si ces mêmes clients avaient achetés leurs billets en direct... à votre avis que leur serait-il arrivé ?
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@tourmag.com
Par contre pour différentes raisons, les autorités belges ont refusé d’accorder les droits de vols pour cette compagnie aussi bien en vols charters qu’en vols réguliers. Aussi, les vols au départ théoriques de Charleroi se font en réalité de Paris CDG. Quant à sa représentation en Belgique, Sénégal Airways a passé accord avec le TO belge ATEX, celui-ci devenant son GSA pour la Belgique.
Une escroquerie ? pas si sûr...
A noter que ce contrat a été réalisé en juillet et avec l’accord du ministre sénégalais du transport et du tourisme. Selon nos informations, le ministre était d’ailleurs personnellement présent lors de la signature du contrat. Vu les embarras causés par le refus des autorités belges, il semble que l’ensemble de l’opération a capoté aussi bien au niveau de sa rentabilité que de son intérêt commercial.
Selon nos informations, les accords liant ATEX et la compagnie auraient été rompus jeudi dernier. Conséquence : les passagers ayant réservé leur vol au départ de Charleroi, on pu s’envoler samedi, via Paris, mais la compagnie aurait refusé d’assurer leur rapatriement. Rapatriement qui a, malgré, tout pu être assuré grâce à l’entregent et à la connaissance du marché sénégalais d’ATEX qui est, rappelons le, le TO de référence pour la destination.
Dernier petit point à retenir, mais qui a son importance : cette compagnie aérienne n’aurait tout simplement pas d’avions et ne serait donc qu’une paper airlines. Les appareils, d’après nos sources seraient quasiment affrétés au coup par coup. Mais il est vrai qu’un capital limité à 15.000 euros s’est très, très faible pour une compagnie aérienne. Or, c’est ce montant qui nous a été communiqué…
Et les rumeurs vont bon train !
Lorsque la chaîne de télévision belge évoque une tentative d’escroquerie, nous restons néanmoins quelque peu dubitatif. Sénégal Airways a vu le jour lors du deuxième trimestre 2004. Ses actionnaires, 51 % capitaux sénégalais et 49 % belgo français.
L’animateur de nationalité française de la société, Jacques Zghinou, nous avait expliqué en septembre que les actionnaires européens se regroupaient dans une société commerciale du nom de Credit Union Holding. Cette dernière ayant pour mission de représenter les intérêts de plusieurs investisseurs belges et français.
A plusieurs reprises, aussi bien le directeur de Sénégal Airways que le directeur de son GSA en Belgique, nous avaient expliqué que la position des autorités belges était incompréhensible et qu’elle allait tuer dans l’œuf l’initiative.
Très rapidement, d’ailleurs, des rumeurs ont accusé directement SN Brussels Airlines d’avoir fait pression sur les autorités belges pour qu’elles n’autorisent pas la compagnie sénégalaise. Interrogé, Rob Kuypers, l’un des patrons de la SNBA nous avait déclaré que cette compagnie ne le gênait pas du tout. « En fait, son plan de vol est complémentaire au nôtre. »
Actuellement, il nous a été dit que la compagnie semble avoir fermé ses portes à Dakar: ses bureaux seraient désertés et le personnel n’aurait pas été payé depuis trois mois. Mais nous n’avons pas pu recouper cette information auprès de sources fiables.
Quant à son directeur dont on a dit qu’il aurait disparu, d’après l’une de nos sources, il serait en fait hospitalisé dans une clinique bruxelloise.
Reste l’accusation d’escroquerie. Il nous semble que celle-ci est peut-être exagérée. Nous avons retourné dans tous les sens les différentes pièces du dossier en notre possession et n’avons pas trouvé un élément probant à ce sujet.
Une leçon à retenir pour les amateurs de ventes directes
Sauf erreur, les seuls revenus et entrées de fonds de cette compagnie ne proviennent que de la vente des billets, soit au maximum cinq cents. Et en plus ces achats se sont effectués via le réseau des AGV. La compagnie n’ayant pas d’activités de ventes directes.
Il faut également signaler que cette compagnie n’aurait, sous toutes réserves, pas touché le moindre subside des autorités sénégalaises. Or pour qu’il y ait tentative d’escroquerie, il faut bien qu’il y ait une possibilité d’enrichissement. Possibilité que nous ne trouvons pas…
Par contre, cette expérience montre encore une fois, l’intérêt d’une AGV ou d’un TO dans l’achat d’un billet d’avion. En effet, les clients ayant réservés leurs billets par ATEX, ont eu la garantie d’avoir leurs vols effectués. Mieux : ceux qui étaient en rade à Dakar ont été rapatriés grâce à l’intervention directe de ce TO.
Et si ces mêmes clients avaient achetés leurs billets en direct... à votre avis que leur serait-il arrivé ?
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@tourmag.com