Singapour : Keith Tan, le CEO du Singapore Tourism Board, lors de sa tournée européenne à Paris. ©David Savary
TourMag : En termes de fréquentation, où en est la destination Singapour aujourd’hui ?
Keith Tan : En 2022, nous devrions accueillir entre 4 et 6 millions de visiteurs internationaux. C’est bien sûr beaucoup moins que les 19 millions reçus en 2019. Ceci dit, à deux mois de la fin de l’année, nous sommes confiants sur le fait que nous atteindrons les 6 millions.
La reprise a été forte. L’an prochain nous tablons sur un total de 12 millions de visiteurs, soit à peu près le double d’aujourd’hui. Je pense que nous retrouverons les chiffres d’avant Covid en 2025.
J’ajoute qu’en 2019, Singapour était la troisième ville la plus visitée au monde. Nous espérons récupérer ce statut d’ici 2024.
TourMag : Quels sont les principaux marchés pour la destination ?
Keith Tan : Avant le Covid, nous avons dans l’ordre, le marché chinois, environ 20% des arrivées, devant l’Indonésie (16%), l’Inde (10%), suivi de la Malaisie et l’Australie. Après le Covid, l’ordre reste le même à l’exception du marché chinois qui s’est effondré.
Mais cela ne nous a pas trop affectés car nous avons su nous diversifier, appris à ne pas être trop dépendant de certains marchés comme le sont actuellement d’autres pays asiatiques.
En Europe, la Grande-Bretagne, devant l’Allemagne et la France, constituent nos principaux marchés.
TourMag : Justement, qu’en est-il du marché français ?
Keith Tan : En 2019, nous étions à 212 000 visiteurs français, un chiffre qui était déjà en croissance par rapport aux années précédentes. La France constitue pour nous un marché intéressant avec de belles opportunités de développement.
Cette année, à fin octobre, Singapour a déjà reçu 60 000 Français. Quand on étudie ce contexte de reprise, on constate que sur le seul mois de septembre, nous sommes déjà aux deux tiers de la fréquentation en 2019. Les arrivées françaises ont été bonnes cet été.
Autre indicateur, la durée moyenne de séjour a augmenté, passant de 3,3 jours à 4,4 jours. Cela s’explique par le fait que les voyages sont devenus beaucoup plus chers. Donc les gens restent plus longtemps pour pouvoir rentabiliser le fait d’être venu d’aussi loin.
S’il y a des restrictions sanitaires, ce qui n’est pas le cas à Singapour, les visiteurs prennent un peu plus de marge ce qui augmente la durée du séjour. Enfin dans cette émergence du slow tourisme, ils consacrent davantage de temps à la relaxation et veulent simplement prendre leur temps.
Beaucoup de Français viennent aussi à Singapour pour visiter leurs familles, leurs amis. Il y a 19 000 expatriés français qui vivent ici. Beaucoup de compagnies internationales et d’entreprises françaises ont en effet leur siège à Singapour.
Keith Tan : En 2022, nous devrions accueillir entre 4 et 6 millions de visiteurs internationaux. C’est bien sûr beaucoup moins que les 19 millions reçus en 2019. Ceci dit, à deux mois de la fin de l’année, nous sommes confiants sur le fait que nous atteindrons les 6 millions.
La reprise a été forte. L’an prochain nous tablons sur un total de 12 millions de visiteurs, soit à peu près le double d’aujourd’hui. Je pense que nous retrouverons les chiffres d’avant Covid en 2025.
J’ajoute qu’en 2019, Singapour était la troisième ville la plus visitée au monde. Nous espérons récupérer ce statut d’ici 2024.
TourMag : Quels sont les principaux marchés pour la destination ?
Keith Tan : Avant le Covid, nous avons dans l’ordre, le marché chinois, environ 20% des arrivées, devant l’Indonésie (16%), l’Inde (10%), suivi de la Malaisie et l’Australie. Après le Covid, l’ordre reste le même à l’exception du marché chinois qui s’est effondré.
Mais cela ne nous a pas trop affectés car nous avons su nous diversifier, appris à ne pas être trop dépendant de certains marchés comme le sont actuellement d’autres pays asiatiques.
En Europe, la Grande-Bretagne, devant l’Allemagne et la France, constituent nos principaux marchés.
TourMag : Justement, qu’en est-il du marché français ?
Keith Tan : En 2019, nous étions à 212 000 visiteurs français, un chiffre qui était déjà en croissance par rapport aux années précédentes. La France constitue pour nous un marché intéressant avec de belles opportunités de développement.
Cette année, à fin octobre, Singapour a déjà reçu 60 000 Français. Quand on étudie ce contexte de reprise, on constate que sur le seul mois de septembre, nous sommes déjà aux deux tiers de la fréquentation en 2019. Les arrivées françaises ont été bonnes cet été.
Autre indicateur, la durée moyenne de séjour a augmenté, passant de 3,3 jours à 4,4 jours. Cela s’explique par le fait que les voyages sont devenus beaucoup plus chers. Donc les gens restent plus longtemps pour pouvoir rentabiliser le fait d’être venu d’aussi loin.
S’il y a des restrictions sanitaires, ce qui n’est pas le cas à Singapour, les visiteurs prennent un peu plus de marge ce qui augmente la durée du séjour. Enfin dans cette émergence du slow tourisme, ils consacrent davantage de temps à la relaxation et veulent simplement prendre leur temps.
Beaucoup de Français viennent aussi à Singapour pour visiter leurs familles, leurs amis. Il y a 19 000 expatriés français qui vivent ici. Beaucoup de compagnies internationales et d’entreprises françaises ont en effet leur siège à Singapour.
« Les capacités au départ de Paris vont encore augmenter en décembre »
TourMag : Sur le volet des restrictions sanitaires, pouvez-vous nous faire un point précis aujourd’hui ?
Keith Tan : C’est simple, il n'y a plus aucune restriction. Aucune vaccination n’est exigée. Nous avons fait cela progressivement. En avril dernier, nous avons supprimé toute forme de test et de mise en quarantaine.
Et à fin août, nous avons levé l’interdiction du port du masque obligatoire. Désormais, pour venir à Singapour, il suffit de remplir un formulaire en ligne.
Cela prend à peine trois minutes. En bref, tout est revenu à la normale. Singapour is open. Nous accueillons avec plaisir les visiteurs européens et les visiteurs français.
TourMag : Alors que les arrivées françaises ont été bonnes cet été et qu’il n’y a plus de restrictions, où en est-on sur le plan aérien ?
Keith Tan : Avec 19 vols hebdomadaires opérés par Air France et Singapore Airlines au départ de Paris, nous sommes revenus au niveau de 2019.
La demande en provenance d’Europe est désormais très forte. D’ailleurs les capacités au départ de Paris vont encore augmenter en décembre, ce qui correspond chez nous à la haute saison. En effet, à compter du 3 décembre, Singapore Airlines passe à deux vols quotidiens. Au total avec Air France, nous aurons ainsi 23 vols par semaine.
A lire aussi : Singapore Airlines : dans les coulisses de la compagnie la plus récompensée au monde
La demande fonctionne dans les deux sens avec aussi beaucoup de Singapouriens qui veulent venir en Europe et en France à l’occasion des fêtes de fin d’année.
J’en profite aussi pour préciser qu’un nouveau terminal a ouvert ses portes juste avant la pandémie à l’aéroport de Changi. C’est un endroit spectaculaire avec beaucoup de verdure et même une cascade à l’intérieur. De nouveaux magasins, studios, restaurants ont ainsi vu le jour.
TourMag : Justement quels sont les principaux points d’attrait touristique de Singapour ?
Keith Tan : Dans la Région centrale de Singapour, « Gardens by the baie » est un incontournable. Ce parc naturel est le site le plus visité, un symbole de la ville. « Marina Bay Sands », ses trois tours et sa plate-forme panoramique, est également emblématique.
Tout comme « Orchard Road », une immense avenue qui peut être comparée aux Champs-Elysées à Paris. Tous ces endroits sont restés ouverts durant la pandémie.
Keith Tan : C’est simple, il n'y a plus aucune restriction. Aucune vaccination n’est exigée. Nous avons fait cela progressivement. En avril dernier, nous avons supprimé toute forme de test et de mise en quarantaine.
Et à fin août, nous avons levé l’interdiction du port du masque obligatoire. Désormais, pour venir à Singapour, il suffit de remplir un formulaire en ligne.
Cela prend à peine trois minutes. En bref, tout est revenu à la normale. Singapour is open. Nous accueillons avec plaisir les visiteurs européens et les visiteurs français.
TourMag : Alors que les arrivées françaises ont été bonnes cet été et qu’il n’y a plus de restrictions, où en est-on sur le plan aérien ?
Keith Tan : Avec 19 vols hebdomadaires opérés par Air France et Singapore Airlines au départ de Paris, nous sommes revenus au niveau de 2019.
La demande en provenance d’Europe est désormais très forte. D’ailleurs les capacités au départ de Paris vont encore augmenter en décembre, ce qui correspond chez nous à la haute saison. En effet, à compter du 3 décembre, Singapore Airlines passe à deux vols quotidiens. Au total avec Air France, nous aurons ainsi 23 vols par semaine.
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La demande fonctionne dans les deux sens avec aussi beaucoup de Singapouriens qui veulent venir en Europe et en France à l’occasion des fêtes de fin d’année.
J’en profite aussi pour préciser qu’un nouveau terminal a ouvert ses portes juste avant la pandémie à l’aéroport de Changi. C’est un endroit spectaculaire avec beaucoup de verdure et même une cascade à l’intérieur. De nouveaux magasins, studios, restaurants ont ainsi vu le jour.
TourMag : Justement quels sont les principaux points d’attrait touristique de Singapour ?
Keith Tan : Dans la Région centrale de Singapour, « Gardens by the baie » est un incontournable. Ce parc naturel est le site le plus visité, un symbole de la ville. « Marina Bay Sands », ses trois tours et sa plate-forme panoramique, est également emblématique.
Tout comme « Orchard Road », une immense avenue qui peut être comparée aux Champs-Elysées à Paris. Tous ces endroits sont restés ouverts durant la pandémie.
« La thématique bien-être urbain correspond à une nouvelle demande des voyageurs »
La nature est omniprésente à Singapour. ©STB
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Voyage : que faire, que voir à Singapour ?
TourMag : Des nouveautés également ?
Keith Tan : Oui, durant ces deux dernières années, il y a eu beaucoup d’ouvertures, des hôtels, des attractions, des musées… Même en période de crise sanitaire, les investissements touristiques n’ont jamais cessé. Je cite volontiers deux nouveaux musées, celui consacré aux crèmes glacées, et un autre ayant trait à la mort et l’au-delà. C’est une première au monde sur cette thématique.
J’aimerais aussi vous parler du Jardin Botanique, classé au patrimoine de l’Unesco, qui est très réputé chez nous. Nous avons inauguré une nouvelle serre permettant d’accueillir de nombreuses autres espèces d’orchidées. C’est magnifique.
TourMag : Et puis vous avez développé cette thématique liée au bien-être urbain, « l’urban wellness » ?
Keith Tan : Absolument. Cela correspond à une nouvelle demande des voyageurs. À la base, Singapour est une destination sûre avec de bons services médicaux, ce qui rassure les visiteurs. Mais en plus, nous voulons que celles et ceux qui habitent ici, qui viennent ici, puissent bien manger, bien dormir et bien voyager. Cela ne concerne pas que la santé physique mais aussi la santé mentale.
À Singapour, il y a énormément de parcs, de forêts qui sont devenus facilement accessibles pour le grand public, à l’image de Clementi Forest, une forêt luxuriante située le long d’anciennes voies de chemin de fer.
L’idée n’est pas de rivaliser avec Bali qui est une destination spa, mais de proposer autre chose comme cet accès très facile à la nature. C’est une vraie valeur ajoutée. Nous espérons ainsi que le voyageur repartira plus heureux que lorsqu’il est arrivé.
TourMag : Concernant vos visiteurs, quelle est la part consacrée au voyage loisir et celle relevant du business travel ?
Keith Tan : Environ 80% de nos visiteurs viennent pour du loisir. Ce chiffre grimpe à 85% pour la clientèle française. Mais nous faisons de moins en moins cette distinction car beaucoup d’hommes d’affaires restent ici pour visiter. Nous parlons alors de bleisure, un mix entre la partie business et la partie loisirs.
À Singapour, l’industrie du tourisme représente 3,5 à 4% du PIB du pays. Nous avons une économie très diversifiée avec de multiples piliers.
Mais oui c’est vrai le tourisme est important. Il ramène beaucoup de devises car nous sommes aussi un hub de connexions par rapport aux destinations voisines.
Le gouvernement a toujours la volonté d’investir dans le tourisme. Il a alloué un crédit 500 millions de dollars singapouriens (plus de 360 millions d’euros) pour la reprise du tourisme dans les années qui viennent.
D’ailleurs, l’Office de tourisme, le Singapour Tourism Board, est une agence économique qui dépend du ministère du Commerce et de l’Industrie.
Keith Tan : Oui, durant ces deux dernières années, il y a eu beaucoup d’ouvertures, des hôtels, des attractions, des musées… Même en période de crise sanitaire, les investissements touristiques n’ont jamais cessé. Je cite volontiers deux nouveaux musées, celui consacré aux crèmes glacées, et un autre ayant trait à la mort et l’au-delà. C’est une première au monde sur cette thématique.
J’aimerais aussi vous parler du Jardin Botanique, classé au patrimoine de l’Unesco, qui est très réputé chez nous. Nous avons inauguré une nouvelle serre permettant d’accueillir de nombreuses autres espèces d’orchidées. C’est magnifique.
TourMag : Et puis vous avez développé cette thématique liée au bien-être urbain, « l’urban wellness » ?
Keith Tan : Absolument. Cela correspond à une nouvelle demande des voyageurs. À la base, Singapour est une destination sûre avec de bons services médicaux, ce qui rassure les visiteurs. Mais en plus, nous voulons que celles et ceux qui habitent ici, qui viennent ici, puissent bien manger, bien dormir et bien voyager. Cela ne concerne pas que la santé physique mais aussi la santé mentale.
À Singapour, il y a énormément de parcs, de forêts qui sont devenus facilement accessibles pour le grand public, à l’image de Clementi Forest, une forêt luxuriante située le long d’anciennes voies de chemin de fer.
L’idée n’est pas de rivaliser avec Bali qui est une destination spa, mais de proposer autre chose comme cet accès très facile à la nature. C’est une vraie valeur ajoutée. Nous espérons ainsi que le voyageur repartira plus heureux que lorsqu’il est arrivé.
TourMag : Concernant vos visiteurs, quelle est la part consacrée au voyage loisir et celle relevant du business travel ?
Keith Tan : Environ 80% de nos visiteurs viennent pour du loisir. Ce chiffre grimpe à 85% pour la clientèle française. Mais nous faisons de moins en moins cette distinction car beaucoup d’hommes d’affaires restent ici pour visiter. Nous parlons alors de bleisure, un mix entre la partie business et la partie loisirs.
À Singapour, l’industrie du tourisme représente 3,5 à 4% du PIB du pays. Nous avons une économie très diversifiée avec de multiples piliers.
Mais oui c’est vrai le tourisme est important. Il ramène beaucoup de devises car nous sommes aussi un hub de connexions par rapport aux destinations voisines.
Le gouvernement a toujours la volonté d’investir dans le tourisme. Il a alloué un crédit 500 millions de dollars singapouriens (plus de 360 millions d’euros) pour la reprise du tourisme dans les années qui viennent.
D’ailleurs, l’Office de tourisme, le Singapour Tourism Board, est une agence économique qui dépend du ministère du Commerce et de l’Industrie.
« Nous voulons également développer le voyage d’affaires »
TourMag : Sur le marché français, quels sont les touristes que vous ciblez ?
Keith Tan : Comme c’est une destination long courrier, 13 heures de vol, les deux cibles principales que nous visons sont les familles qui vont passer quelques jours à Singapour dans le cadre d’un séjour couplé avec Bali par exemple, ainsi que les jeunes actifs, en couple ou entre amis, qui ont les moyens de partir sur des destinations lointaines.
Lire aussi : Voyage d’affaires : Singapore donne le ton de la réouverture de l’Asie
Mais nous voulons également développer le voyage d’affaires. Particulièrement en raison des nombreuses entreprises françaises basées ici. L’idée est de convaincre les décideurs d’organiser leur séminaire annuel ou leur congrès à Singapour.
TourMag : Pour conclure, que répondez-vous à celles et ceux qui stigmatisent la destination en disant qu’elle est onéreuse ?
Keith Tan : Il existe une grande diversité d’offres et de prix à Singapour. On peut très bien aller dans un restaurant étoilé, manger pour 500 dollars par personne, et le lendemain pour 5 dollars profiter d’un repas délicieux dans un street food, marché typique de Singapour.
De même, dans les expériences, il est possible de bénéficier d’une visite individuelle dans un musée avec guide privé, et le jour d’après faire un tour à sa guise dans Chinatown.
En résumé, nous avons une large gamme de prix dans les activités. C’est important de pouvoir répondre à tous les types de demandes. L’Office de tourisme n’est pas impliqué dans tous les projets touristiques du pays, mais ceux dans lesquels il est partie prenante, il donne pour consigne qu’une partie des activités soit bien sûr payante, mais aussi qu’une autre partie soit accessible de manière gratuite au public.
Enfin je n’omets pas de dire que Singapour constitue la porte d’entrée vers d’autres destinations d’Asie du Sud-Est. Si le vol peut paraitre cher, voyager depuis Singapour vers ces pays sera sûrement moins cher que de transiter par un autre hub aérien de l’Asie.
Keith Tan : Comme c’est une destination long courrier, 13 heures de vol, les deux cibles principales que nous visons sont les familles qui vont passer quelques jours à Singapour dans le cadre d’un séjour couplé avec Bali par exemple, ainsi que les jeunes actifs, en couple ou entre amis, qui ont les moyens de partir sur des destinations lointaines.
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Mais nous voulons également développer le voyage d’affaires. Particulièrement en raison des nombreuses entreprises françaises basées ici. L’idée est de convaincre les décideurs d’organiser leur séminaire annuel ou leur congrès à Singapour.
TourMag : Pour conclure, que répondez-vous à celles et ceux qui stigmatisent la destination en disant qu’elle est onéreuse ?
Keith Tan : Il existe une grande diversité d’offres et de prix à Singapour. On peut très bien aller dans un restaurant étoilé, manger pour 500 dollars par personne, et le lendemain pour 5 dollars profiter d’un repas délicieux dans un street food, marché typique de Singapour.
De même, dans les expériences, il est possible de bénéficier d’une visite individuelle dans un musée avec guide privé, et le jour d’après faire un tour à sa guise dans Chinatown.
En résumé, nous avons une large gamme de prix dans les activités. C’est important de pouvoir répondre à tous les types de demandes. L’Office de tourisme n’est pas impliqué dans tous les projets touristiques du pays, mais ceux dans lesquels il est partie prenante, il donne pour consigne qu’une partie des activités soit bien sûr payante, mais aussi qu’une autre partie soit accessible de manière gratuite au public.
Enfin je n’omets pas de dire que Singapour constitue la porte d’entrée vers d’autres destinations d’Asie du Sud-Est. Si le vol peut paraitre cher, voyager depuis Singapour vers ces pays sera sûrement moins cher que de transiter par un autre hub aérien de l’Asie.