Alors que les trois principaux transporteurs du Golfe étaient « accusés » d’avoir reçu un peu plus de 40 milliards de dollars d’aides de la part de leurs Etats respectifs, l’étude pointe plus de 70 milliards de dollars composés pour l’essentiel des facilités accordées par le « Chapter 11 » aux compagnies américaines © Štěpán Kápl - Fotolia.com
Et voilà donc un premier élément de réponse qui arrive d’ailleurs très rapidement alors que les transporteurs incriminés avaient demandé 2 ans pour pouvoir faire une réponse circonstanciée.
Etihad Airways est la première à dégainer. Pour cela elle a fait appel à un cabinet anglo-saxon : le Risk Advisory Group.
Ce dernier a étudié les avantages financiers dont ont pu bénéficier les compagnies américaines depuis 2000. Et le résultat est édifiant.
Alors que les trois principaux transporteurs du Golfe étaient « accusés » d’avoir reçu un peu plus de 40 milliards de dollars d’aides de la part de leurs Etats respectifs, l’étude pointe plus de 70 milliards de dollars composés pour l’essentiel des facilités accordées par le « Chapter 11 »,
Il s'agit du système avantageux qui gouverne les faillites américaines et du renflouement par le Gouvernement américain des systèmes de pension qui auraient normalement dû être liquidés lors des successifs dépôts de bilan dont, faut-il le rappeler, tous les grands transporteurs américains ont bénéficié à la notable exception d’Alaska Airlines.
En grandes masses, il s’agit de 35,6 milliards de dollars attribués aux facilités du Chapter 11 et de 29,4 milliards de dollars de renflouement des fonds de pension.
Le reste, disons 5 à 6 milliards de dollars, n’est pas détaillé dans les communiqués de presse.
Etihad Airways est la première à dégainer. Pour cela elle a fait appel à un cabinet anglo-saxon : le Risk Advisory Group.
Ce dernier a étudié les avantages financiers dont ont pu bénéficier les compagnies américaines depuis 2000. Et le résultat est édifiant.
Alors que les trois principaux transporteurs du Golfe étaient « accusés » d’avoir reçu un peu plus de 40 milliards de dollars d’aides de la part de leurs Etats respectifs, l’étude pointe plus de 70 milliards de dollars composés pour l’essentiel des facilités accordées par le « Chapter 11 »,
Il s'agit du système avantageux qui gouverne les faillites américaines et du renflouement par le Gouvernement américain des systèmes de pension qui auraient normalement dû être liquidés lors des successifs dépôts de bilan dont, faut-il le rappeler, tous les grands transporteurs américains ont bénéficié à la notable exception d’Alaska Airlines.
En grandes masses, il s’agit de 35,6 milliards de dollars attribués aux facilités du Chapter 11 et de 29,4 milliards de dollars de renflouement des fonds de pension.
Le reste, disons 5 à 6 milliards de dollars, n’est pas détaillé dans les communiqués de presse.
Toutes les compagnies américaines ont touché
Et tout le monde a touché...
United Airlines s’inscrit en tête avec 44,4 milliards de dollars suivie par Delta Air Lines avec un modeste montant de 15,02 milliards de dollars et American Airlines avec 12,05 milliards de dollars.
Bon, on pourra faire dire ce que l’on veut à ces chiffres d’autant plus qu’il s’agit d’estimations et que les montants sont astronomiques, comme d’ailleurs l’étaient les données pointées par les transporteurs américains envers les compagnies du Golfe.
Les uns et les autres se défendront sans doute en arguant qu’il ne s’agit pas d’aides, mais d’applications de règles administratives de chaque Etat. La belle affaire !
Au fond, le seul véritable arbitre de cette bataille qui n’a à mon sens aucun intérêt, est le client. C’est lui qui décide d’apporter son argent à tel ou tel prestataire de services.
Et il le fait non pas pour des raisons administratives ou réglementaires, mais parce qu’il pense avant tout à son intérêt et qu’il veut avoir « value for money ».
Or, pendant des années, les compagnies occidentales ont fait supporter à leurs clients les baisses de charges qu’elles étaient incapables de faire à l’intérieur de leurs entreprises.
Et comme lesdits clients n’avaient pas le choix, les transporteurs ont pris leur absence de réaction pour un acquiescement à leur politique néfaste qui consistait finalement à protéger leurs salariés au détriment de leurs passagers.
United Airlines s’inscrit en tête avec 44,4 milliards de dollars suivie par Delta Air Lines avec un modeste montant de 15,02 milliards de dollars et American Airlines avec 12,05 milliards de dollars.
Bon, on pourra faire dire ce que l’on veut à ces chiffres d’autant plus qu’il s’agit d’estimations et que les montants sont astronomiques, comme d’ailleurs l’étaient les données pointées par les transporteurs américains envers les compagnies du Golfe.
Les uns et les autres se défendront sans doute en arguant qu’il ne s’agit pas d’aides, mais d’applications de règles administratives de chaque Etat. La belle affaire !
Au fond, le seul véritable arbitre de cette bataille qui n’a à mon sens aucun intérêt, est le client. C’est lui qui décide d’apporter son argent à tel ou tel prestataire de services.
Et il le fait non pas pour des raisons administratives ou réglementaires, mais parce qu’il pense avant tout à son intérêt et qu’il veut avoir « value for money ».
Or, pendant des années, les compagnies occidentales ont fait supporter à leurs clients les baisses de charges qu’elles étaient incapables de faire à l’intérieur de leurs entreprises.
Et comme lesdits clients n’avaient pas le choix, les transporteurs ont pris leur absence de réaction pour un acquiescement à leur politique néfaste qui consistait finalement à protéger leurs salariés au détriment de leurs passagers.
Vers un Open Sky généralisé ?
Oui, mais voilà, la pression des passagers conduit immanquablement à une politique de libre concurrence.
Tous les efforts des compagnies traditionnelles occidentales ne pourront avoir pour effet que de retarder l’inéluctable : un « open sky » généralisé.
N’oublions pas que les clients du transport aérien sont aussi des électeurs et souvent influents. Et un jour ou l’autre, les transporteurs traditionnels seront confrontés à la dure réalité : certains concurrents venus d’ailleurs sont meilleurs qu’eux.
Non pas seulement pour ce qui concerne les prix de revient, mais également les méthodes de management et bien entendu le soin apporté à leurs clients.
Si les transporteurs américains se voient un jour ou l’autre confrontés à la concurrence des « low costs » et des compagnies du Golfe sur l’axe majeur qu’est le Transatlantique, et cela viendra certainement, ils auront un vrai souci à se faire.
Et comme ils en sont bien conscients, ils crient avant d’avoir mal, car pour le moment leurs comptes sont plutôt très bons. Mais la peur n’enlève pas le danger.
Tous les efforts des compagnies traditionnelles occidentales ne pourront avoir pour effet que de retarder l’inéluctable : un « open sky » généralisé.
N’oublions pas que les clients du transport aérien sont aussi des électeurs et souvent influents. Et un jour ou l’autre, les transporteurs traditionnels seront confrontés à la dure réalité : certains concurrents venus d’ailleurs sont meilleurs qu’eux.
Non pas seulement pour ce qui concerne les prix de revient, mais également les méthodes de management et bien entendu le soin apporté à leurs clients.
Si les transporteurs américains se voient un jour ou l’autre confrontés à la concurrence des « low costs » et des compagnies du Golfe sur l’axe majeur qu’est le Transatlantique, et cela viendra certainement, ils auront un vrai souci à se faire.
Et comme ils en sont bien conscients, ils crient avant d’avoir mal, car pour le moment leurs comptes sont plutôt très bons. Mais la peur n’enlève pas le danger.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.