"D'ici 3 mois nous proposerons aux entreprises de calculer leur bilan carbone lié à leurs déplacements et nous pourrons leur proposer de compenser pour celles qui le souhaitent directement en ligne leurs émissions." - Photo Supertripper
TourMaG.com - Comment s'est déroulée l'année 2019 pour Supertripper ?
Maxime Pialat : En 2019 nous avons multiplié notre chiffre d'affaires par 2,8.
La plateforme vient de dépasser les 25 000 utilisateurs, compte plus de 350 entreprises clientes et nous sommes déjà rentables.
Aujourd'hui nous accompagnons des clients français. Toutefois peu à peu nous nous ouvrons à l'international par l'intermédiaire d'entreprises françaises qui ont des filiales à l'étranger notamment au Royaume-Uni, en Allemagne, ou au Portugal.
TourMaG.com - Le déploiement à l'international fait-il partie de vos priorités ?
Maxime Pialat : Oui. Nous avons de belles ambitions sur le Royaume-Uni. Pour le moment c'est le seul déploiement prévu, même si la France reste notre focus principal. Nous avons encore d'énormes parts de marché à gagner.
Dans un deuxième temps nous réfléchirons à d'autres pays. Nous avons réalisé une levée de fonds d'un million d'euros en juin dernier. Nous pourrions en envisager une autre à la rentrée prochaine, toujours dans cet objectif de se développer à l'international.
Maxime Pialat : En 2019 nous avons multiplié notre chiffre d'affaires par 2,8.
La plateforme vient de dépasser les 25 000 utilisateurs, compte plus de 350 entreprises clientes et nous sommes déjà rentables.
Aujourd'hui nous accompagnons des clients français. Toutefois peu à peu nous nous ouvrons à l'international par l'intermédiaire d'entreprises françaises qui ont des filiales à l'étranger notamment au Royaume-Uni, en Allemagne, ou au Portugal.
TourMaG.com - Le déploiement à l'international fait-il partie de vos priorités ?
Maxime Pialat : Oui. Nous avons de belles ambitions sur le Royaume-Uni. Pour le moment c'est le seul déploiement prévu, même si la France reste notre focus principal. Nous avons encore d'énormes parts de marché à gagner.
Dans un deuxième temps nous réfléchirons à d'autres pays. Nous avons réalisé une levée de fonds d'un million d'euros en juin dernier. Nous pourrions en envisager une autre à la rentrée prochaine, toujours dans cet objectif de se développer à l'international.
1/3 des effectifs travaillent dans la techno
TourMaG.com - Les acteurs traditionnels du voyage d'affaires disent miser davantage sur l'humain que les nouvelles plateformes plus technos, que répondez-vous ?
Maxime Pialat : Effectivement, Supertripper est une entreprise très axée sur la technologie. Sur nos 28 collaborateurs 1/3 travaillent dans la techno, 1/3 aux fonctions commerciales, et 1/3 concernent les fonctions supports ou les Account Managers. Mais les solutions que nous développons sont au service du client.
Je trouve d'ailleurs très étrange d'opposer technologie et services. Nous délivrons le même service qu'une agence de voyages avec la technologie en plus. Nous proposons un service H24 et 7/7. Un Account manager est dédié à chaque entreprise cliente.
Et tous nos collaborateurs sont basés en France. En tant qu'agence et solution digitale globale nous avons la mission d'aider nos clients. Dans ce cadre, nous analysons leur consommation en terme de voyages, et nous pouvons par exemple leur conseiller de s'orienter potentiellement vers des tarifs négociés.
Notre objectif est d'aider nos clients à optimiser leurs voyages d'affaires. Nous avons intérêt à ce que nos clients réalisent des économies.
Maxime Pialat : Effectivement, Supertripper est une entreprise très axée sur la technologie. Sur nos 28 collaborateurs 1/3 travaillent dans la techno, 1/3 aux fonctions commerciales, et 1/3 concernent les fonctions supports ou les Account Managers. Mais les solutions que nous développons sont au service du client.
Je trouve d'ailleurs très étrange d'opposer technologie et services. Nous délivrons le même service qu'une agence de voyages avec la technologie en plus. Nous proposons un service H24 et 7/7. Un Account manager est dédié à chaque entreprise cliente.
Et tous nos collaborateurs sont basés en France. En tant qu'agence et solution digitale globale nous avons la mission d'aider nos clients. Dans ce cadre, nous analysons leur consommation en terme de voyages, et nous pouvons par exemple leur conseiller de s'orienter potentiellement vers des tarifs négociés.
Notre objectif est d'aider nos clients à optimiser leurs voyages d'affaires. Nous avons intérêt à ce que nos clients réalisent des économies.
"Nous travaillons le plus possible en direct connect"
TourMaG.com - Vous n'êtes donc pas incentivé sur le volume auprès de vos fournisseurs ?
Maxime Pialat : Non. Nous sommes indépendants vis à vis de nos fournisseurs. Nous touchons une commission fixe qui n'est pas incentivée sur le volume.
Notre modèle économique repose sur un abonnement SAAS (Software as a Service) par voyageur d'affaires à partir du premier voyage dans le mois. Et le mois où le collaborateur ne voyage pas, il n'y a pas d'abonnement.
Ce système évite les frais variables. L'entreprise peut exactement prévoir ses dépenses.
TourMaG.com - Concernant les fournisseurs, comment travaillez-vous avec eux ?
Maxime Pialat : Nous travaillons le plus possible en direct connect. C'est le cas avec Booking et Expedia, mais aussi avec les compagnies aériennes. Nous sommes très avancés avec Air France. Cette année 90% des grandes "majors" seront en direct connect.
Nous sommes live avec la SNCF, nous sommes d'ailleurs les premiers à proposer la modification et l'annulation des billets de train 100% en ligne. Il est possible de le faire en B2C, et il était aberrant de pas pouvoir le faire en B2B.
Sur la location de voitures nous avons un mix GDS, direct connect. Enfin nous travaillons aussi avec les GDS pour intégrer les tarifs négociés sur l'aérien. Et puis, ils développent aussi leur solution autour de NDC.
Maxime Pialat : Non. Nous sommes indépendants vis à vis de nos fournisseurs. Nous touchons une commission fixe qui n'est pas incentivée sur le volume.
Notre modèle économique repose sur un abonnement SAAS (Software as a Service) par voyageur d'affaires à partir du premier voyage dans le mois. Et le mois où le collaborateur ne voyage pas, il n'y a pas d'abonnement.
Ce système évite les frais variables. L'entreprise peut exactement prévoir ses dépenses.
TourMaG.com - Concernant les fournisseurs, comment travaillez-vous avec eux ?
Maxime Pialat : Nous travaillons le plus possible en direct connect. C'est le cas avec Booking et Expedia, mais aussi avec les compagnies aériennes. Nous sommes très avancés avec Air France. Cette année 90% des grandes "majors" seront en direct connect.
Nous sommes live avec la SNCF, nous sommes d'ailleurs les premiers à proposer la modification et l'annulation des billets de train 100% en ligne. Il est possible de le faire en B2C, et il était aberrant de pas pouvoir le faire en B2B.
Sur la location de voitures nous avons un mix GDS, direct connect. Enfin nous travaillons aussi avec les GDS pour intégrer les tarifs négociés sur l'aérien. Et puis, ils développent aussi leur solution autour de NDC.
De nouvelles briques en 2020
TourMaG.com - Travaillez-vous avec Airbnb ? Et quid de Ouigo pour le train ?
Maxime Pialat : Nous proposons Airbnb en off line tout simplement car la plateforme n'a pas ouvert les API qui permettraient de se connecter en direct. Sur le train, comme toutes les agences, nous n'accédons pas à l'offre Ouigo en direct, mais nous sommes en train de travailler avec plusieurs acteurs B2C pour le proposer.
TourMaG.com - Vous suivez de près les évolutions sur NDC, mais en même temps rien n'est vraiment abouti...
Maxime Pialat : Pour développer toute la partie NDC, nous travaillons avec un agrégateur. Tout n'est pas abouti effectivement mais il ne faut pas attendre que tout soit prêt non plus...
TourMaG.com - Pour 2020, quelles seront les nouveautés produits ?
Maxime Pialat : Première nouveauté : nous venons de lancer notre application mobile qui permet notamment de garder le contact avec le support clients par chat, téléphone ou email.
Ensuite, nous allons étoffer nos offres produits. Sur la location de voiture nous travaillons avec Sixt, Avis Budget, Enterprise et d'ici quelques jours avec Europcar. Sur le train nous allons intégrer de nouveaux pays à l'international à côté de Thalys, Eurostar et Renfe. Sur cette partie nous allons travailler avec Trainline.
Enfin, nous allons ajouter de nouvelles briques à celles déjà existantes qui sont le vol, le train, l' hôtel et la voiture de location. Très rapidement nous allons intégrer tout ce qui a trait aux transferts, notamment les taxis. Et puis nous allons couvrir des parties qui ne sont pas encore couvertes dans le voyage d'affaires. Mais il est trop tôt encore pour en parler.
Dans un an, Supertripper proposera une solution qui permettra de voyager sans note de frais.
Maxime Pialat : Nous proposons Airbnb en off line tout simplement car la plateforme n'a pas ouvert les API qui permettraient de se connecter en direct. Sur le train, comme toutes les agences, nous n'accédons pas à l'offre Ouigo en direct, mais nous sommes en train de travailler avec plusieurs acteurs B2C pour le proposer.
TourMaG.com - Vous suivez de près les évolutions sur NDC, mais en même temps rien n'est vraiment abouti...
Maxime Pialat : Pour développer toute la partie NDC, nous travaillons avec un agrégateur. Tout n'est pas abouti effectivement mais il ne faut pas attendre que tout soit prêt non plus...
TourMaG.com - Pour 2020, quelles seront les nouveautés produits ?
Maxime Pialat : Première nouveauté : nous venons de lancer notre application mobile qui permet notamment de garder le contact avec le support clients par chat, téléphone ou email.
Ensuite, nous allons étoffer nos offres produits. Sur la location de voiture nous travaillons avec Sixt, Avis Budget, Enterprise et d'ici quelques jours avec Europcar. Sur le train nous allons intégrer de nouveaux pays à l'international à côté de Thalys, Eurostar et Renfe. Sur cette partie nous allons travailler avec Trainline.
Enfin, nous allons ajouter de nouvelles briques à celles déjà existantes qui sont le vol, le train, l' hôtel et la voiture de location. Très rapidement nous allons intégrer tout ce qui a trait aux transferts, notamment les taxis. Et puis nous allons couvrir des parties qui ne sont pas encore couvertes dans le voyage d'affaires. Mais il est trop tôt encore pour en parler.
Dans un an, Supertripper proposera une solution qui permettra de voyager sans note de frais.
Calcul du bilan carbone et compensation des émissions
TourMaG.com - Quelles seront vos innovations "phare" en 2020 ?
Maxime Pialat : Nous allons nous positionner sur le développement durable très rapidement. D'ici 3 mois nous proposerons aux entreprises de calculer leur bilan carbone lié aux déplacements. Nous pourrons leur proposer de compenser directement en ligne leurs émissions, pour celles qui le souhaitent.
Autre grand chantier : nous allons continuer à travailler sur l'optimisation des voyages d'affaires en terme de coûts pour nos clients. Nous sommes en train de développer un module d'automatisation de la politique voyage.
Les clients auront le choix de paramétrer leur politique voyage ou de choisir une politique voyage dynamique qui fera des recommandations basées sur les taux d'occupation et les prix en prenant en compte le "standing" attendu par le client.
Grâce à l'analyse des données, nous pourrons proposer la meilleure politique voyage à un instant "T". Nous le savons : les politiques voyages ne sont pas toujours optimales en fonction des mois, des événements ou des saisons...
TourMaG.com - Votre cible prioritaire sont les PME (Petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprise de taille intermédiaire), quid des grands comptes ?
Maxime Pialat : Tout dépend ce que l'on appelle grands comptes. Les entreprises du CAC 40 n'entrent pas dans nos cibles. Toutefois nous avons déjà de grandes entreprises clientes telles que Naf Naf ou Newrest Wagons-Lits.
Nos cibles prioritaires restent les PME jusqu'aux grandes ETI.
Maxime Pialat : Nous allons nous positionner sur le développement durable très rapidement. D'ici 3 mois nous proposerons aux entreprises de calculer leur bilan carbone lié aux déplacements. Nous pourrons leur proposer de compenser directement en ligne leurs émissions, pour celles qui le souhaitent.
Autre grand chantier : nous allons continuer à travailler sur l'optimisation des voyages d'affaires en terme de coûts pour nos clients. Nous sommes en train de développer un module d'automatisation de la politique voyage.
Les clients auront le choix de paramétrer leur politique voyage ou de choisir une politique voyage dynamique qui fera des recommandations basées sur les taux d'occupation et les prix en prenant en compte le "standing" attendu par le client.
Grâce à l'analyse des données, nous pourrons proposer la meilleure politique voyage à un instant "T". Nous le savons : les politiques voyages ne sont pas toujours optimales en fonction des mois, des événements ou des saisons...
TourMaG.com - Votre cible prioritaire sont les PME (Petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprise de taille intermédiaire), quid des grands comptes ?
Maxime Pialat : Tout dépend ce que l'on appelle grands comptes. Les entreprises du CAC 40 n'entrent pas dans nos cibles. Toutefois nous avons déjà de grandes entreprises clientes telles que Naf Naf ou Newrest Wagons-Lits.
Nos cibles prioritaires restent les PME jusqu'aux grandes ETI.
Quid des partenariats avec des agences
TourMaG.com - Pourriez-vous proposer votre solution en B2B à des agences de voyages dites traditionnelles qui n'ont pas forcément toute la technologie ?
Maxime Pialat : Ce n'est pas un objectif à court terme mais nous y pensons. Si demain nous avons une grosse agence de voyages avec un service optimal qui venait à être intéressée, nous serions ouverts.
Nous pensons aussi à déployer ce schéma dans certains pays étrangers, en commençant par nous développer en tant que Self Booking Tools (SBT) en B2B et en nous appuyant sur une agence locale, avant de s'aventurer en B2C directement.
TourMaG.com - Le marché du voyage d'affaires attise les convoitises, de nombreux acteurs émergent d'autres plus anciens semblent décliner. Quel regard portez-vous sur le secteur ?
Maxime Pialat : C'est effectivement un marché qui est en train de changer et qui était très en retard sur la technologie. Nous sommes dans un moment-clé et pour nous c'est plutôt plaisant et bénéfique.
De nombreux nouveaux acteurs émergent, des challengers américains ou espagnols vont débarquer. Il faut dire que le marché est énorme.
Les agences de voyages classiques auront intérêt à s'associer à des acteurs techno. La technologie peut les aider à avoir un meilleur service client. J'aime à répéter que la technologie est au service du service.
Quant aux grandes TMC (Travel Management Company), elles n'arrivent pas se mobiliser sur leur business model. Elles ont encore une force de frappe très importante mais elles seront amenées à réfléchir à beaucoup de paramètres. La satisfaction baisse et elles perdent des clients.
Leur modèle ne correspond plus au standard et aux demandes des voyageurs affaires aujourd'hui.
Maxime Pialat : Ce n'est pas un objectif à court terme mais nous y pensons. Si demain nous avons une grosse agence de voyages avec un service optimal qui venait à être intéressée, nous serions ouverts.
Nous pensons aussi à déployer ce schéma dans certains pays étrangers, en commençant par nous développer en tant que Self Booking Tools (SBT) en B2B et en nous appuyant sur une agence locale, avant de s'aventurer en B2C directement.
TourMaG.com - Le marché du voyage d'affaires attise les convoitises, de nombreux acteurs émergent d'autres plus anciens semblent décliner. Quel regard portez-vous sur le secteur ?
Maxime Pialat : C'est effectivement un marché qui est en train de changer et qui était très en retard sur la technologie. Nous sommes dans un moment-clé et pour nous c'est plutôt plaisant et bénéfique.
De nombreux nouveaux acteurs émergent, des challengers américains ou espagnols vont débarquer. Il faut dire que le marché est énorme.
Les agences de voyages classiques auront intérêt à s'associer à des acteurs techno. La technologie peut les aider à avoir un meilleur service client. J'aime à répéter que la technologie est au service du service.
Quant aux grandes TMC (Travel Management Company), elles n'arrivent pas se mobiliser sur leur business model. Elles ont encore une force de frappe très importante mais elles seront amenées à réfléchir à beaucoup de paramètres. La satisfaction baisse et elles perdent des clients.
Leur modèle ne correspond plus au standard et aux demandes des voyageurs affaires aujourd'hui.