"Tout le monde en a ras-le-bol", assure René-Marc Chikli, président de l'Association de tours opérateurs-Ceto. "C'est un scandale", renchérit Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde. "C'est une aberration", estime aussi Emmanuel Foiry, pdg de Kuoni France.
"C'est la première fois qu'une hausse des matières premières est imputée aux consommateurs. Et c'est à nous d'expliquer cela aux clients", s'indigne M. Chikli. "Pourquoi pas une surtaxe acier sur la vente des voitures?", relève-t-il.
"Les taxes atteignent jusqu'à 100% du prix du billet, et cela casse toute la hiérarchie des prix", souligne pour sa part M. Rial.
Forfait impossibles à augmenter
Interrogée, Air France répond que "s'il n'y avait pas de surcharges pétrole la compagnie serait en perte". "Sur l'exercice passé, l'impact de la hausse du pétrole a été de 663 M EUR, soit +33%", relève un porte-parole de la compagnie.
Les "problématiques aériennes sont trop complexes, et le tourisme n'intéresse pas les compagnies", qui privilégient les voyageurs à "haute contribution", et poussent trop loin leur gestion des sièges, assure M. Rial.
Président de la commission Air du Syndicat national des agents de voyages (SNAV), Jean-Pierre Mas souligne que les compagnies aériennes préviennent d'une surtaxe au mieux 30 jours avant, alors que les agences ne peuvent modifier les prix à moins de trente jours du départ.
L'occasion fait le larron...
Il admet au passage que "certains voyagistes, gros et moins gros, profitent de la surtaxe pour améliorer leur trésorerie, la surtaxe pouvant aller de 15 € à 80 € sur les vols long courrier." Le président d'Afat prône pour une plus grand e&quité et réclame une instance paritaire de régulation.
La Fédération nationale des associations d'usagers des tranports réclame pour sa part "plus de transparence, c'est à dire des prix TTC, y compris la surcharge pétrole", indique Yves Egal, son porte-parole. "Les compagnies préférent annoncer des prix d'appel bas, puis ajouter les taxes. C'est de la publicité mensongère".
Mais d'autres travers sont dénoncés, comme les changements de tarifs sans préavis, l'obligation d'émettre les billets de plus en plus tôt avant le départ...: manque de souplesse et de flexibilité, accusent les professionnels.
La surréservation montrée du doigt
Enfin les tarifs des voyagistes sont parfois plus élevés que les prix publics, sans compter les promotions "sauvages" des transporteurs aériens, dont, s'indigne le pdg de Donatelo, Antonio d'Apote, "nous ne sommes même pas informés".
"Nous avons fait de nombreux courriers (aux compagnies aériennes), mais sans réponse ou (débouchant sur) des promesses de réunions qui n'ont jamais lieu. Ou alors on nous dit que l'on ne peut faire autrement", fustige Jean-François Rial. "Nous sommes pieds et poings liés, nous avons besoin des transporteurs. Les compagnies font la loi", constate M. Foiry.
La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com
"C'est la première fois qu'une hausse des matières premières est imputée aux consommateurs. Et c'est à nous d'expliquer cela aux clients", s'indigne M. Chikli. "Pourquoi pas une surtaxe acier sur la vente des voitures?", relève-t-il.
"Les taxes atteignent jusqu'à 100% du prix du billet, et cela casse toute la hiérarchie des prix", souligne pour sa part M. Rial.
Forfait impossibles à augmenter
Interrogée, Air France répond que "s'il n'y avait pas de surcharges pétrole la compagnie serait en perte". "Sur l'exercice passé, l'impact de la hausse du pétrole a été de 663 M EUR, soit +33%", relève un porte-parole de la compagnie.
Les "problématiques aériennes sont trop complexes, et le tourisme n'intéresse pas les compagnies", qui privilégient les voyageurs à "haute contribution", et poussent trop loin leur gestion des sièges, assure M. Rial.
Président de la commission Air du Syndicat national des agents de voyages (SNAV), Jean-Pierre Mas souligne que les compagnies aériennes préviennent d'une surtaxe au mieux 30 jours avant, alors que les agences ne peuvent modifier les prix à moins de trente jours du départ.
L'occasion fait le larron...
Il admet au passage que "certains voyagistes, gros et moins gros, profitent de la surtaxe pour améliorer leur trésorerie, la surtaxe pouvant aller de 15 € à 80 € sur les vols long courrier." Le président d'Afat prône pour une plus grand e&quité et réclame une instance paritaire de régulation.
La Fédération nationale des associations d'usagers des tranports réclame pour sa part "plus de transparence, c'est à dire des prix TTC, y compris la surcharge pétrole", indique Yves Egal, son porte-parole. "Les compagnies préférent annoncer des prix d'appel bas, puis ajouter les taxes. C'est de la publicité mensongère".
Mais d'autres travers sont dénoncés, comme les changements de tarifs sans préavis, l'obligation d'émettre les billets de plus en plus tôt avant le départ...: manque de souplesse et de flexibilité, accusent les professionnels.
La surréservation montrée du doigt
Enfin les tarifs des voyagistes sont parfois plus élevés que les prix publics, sans compter les promotions "sauvages" des transporteurs aériens, dont, s'indigne le pdg de Donatelo, Antonio d'Apote, "nous ne sommes même pas informés".
"Nous avons fait de nombreux courriers (aux compagnies aériennes), mais sans réponse ou (débouchant sur) des promesses de réunions qui n'ont jamais lieu. Ou alors on nous dit que l'on ne peut faire autrement", fustige Jean-François Rial. "Nous sommes pieds et poings liés, nous avons besoin des transporteurs. Les compagnies font la loi", constate M. Foiry.
La Rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com