TourMaG.com - Commençons par un peu d’actualité : les campagnes de vaccination seront-elles le levier de la reprise des trafics aériens ?
Thierry de Bailleul : Je l’espère. Nous sommes dans un moment d’expérimentation, d’initiative, de recherche de nouveaux standards. Le secteur essaie de s’adapter à la nouvelle donne.
TourMaG.com - Pouvez-vous nous raconter votre parcours depuis votre départ d’Emirates ?
Thierry de Bailleul : En quittant Emirates à la fin 2018, j’avais décidé de bifurquer vers le monde du vin, dans le Sud-Ouest d’où je suis originaire. Mais j’ai été rattrapé par mon passé, l’aérien m’a retrouvé plus vite que prévu.
J’ai été approché par d’anciens collègues pour rejoindre Qatar Airways. La décision a été murement réfléchie.
TourMaG.com - Vous avez donc rejoint Qatar en juin, dans un contexte bien particulier. Comment s’est déroulée votre prise de position ?
Thierry de Bailleul : Je m’attendais à quelques semaines de télétravail, mais certainement pas à six mois. Démarrer le leadership de nouvelles équipes, créer des relations de confiance, se faire connaître… Tout ça est difficile en étant à l’isolement et derrière son ordinateur.
J’ai trouvé face à moi des équipes dirigeantes soudées comme jamais je n’ai pu le voir dans ma carrière. Nous n’avons pas abandonné le terrain, nous avons toujours maintenu nos missions et continué de voler vers 30 destinations même au plus fort de la crise.
Il y a chez Qatar Airways une énergie frappante, une émulation interne, un appétit de développement et de succès extrêmement stimulant.
Thierry de Bailleul : Je l’espère. Nous sommes dans un moment d’expérimentation, d’initiative, de recherche de nouveaux standards. Le secteur essaie de s’adapter à la nouvelle donne.
TourMaG.com - Pouvez-vous nous raconter votre parcours depuis votre départ d’Emirates ?
Thierry de Bailleul : En quittant Emirates à la fin 2018, j’avais décidé de bifurquer vers le monde du vin, dans le Sud-Ouest d’où je suis originaire. Mais j’ai été rattrapé par mon passé, l’aérien m’a retrouvé plus vite que prévu.
J’ai été approché par d’anciens collègues pour rejoindre Qatar Airways. La décision a été murement réfléchie.
TourMaG.com - Vous avez donc rejoint Qatar en juin, dans un contexte bien particulier. Comment s’est déroulée votre prise de position ?
Thierry de Bailleul : Je m’attendais à quelques semaines de télétravail, mais certainement pas à six mois. Démarrer le leadership de nouvelles équipes, créer des relations de confiance, se faire connaître… Tout ça est difficile en étant à l’isolement et derrière son ordinateur.
J’ai trouvé face à moi des équipes dirigeantes soudées comme jamais je n’ai pu le voir dans ma carrière. Nous n’avons pas abandonné le terrain, nous avons toujours maintenu nos missions et continué de voler vers 30 destinations même au plus fort de la crise.
Il y a chez Qatar Airways une énergie frappante, une émulation interne, un appétit de développement et de succès extrêmement stimulant.
Nice et Lyon en suspension
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TourMaG.com - Quelles ont été les priorités de vos premiers mois ?
Thierry de Bailleul : Le parti pris a été de se mettre du côté du client et de la demande, des agents de voyages qui essaient de survivre, par des politiques de remboursement très rapides, des tarifs extrêmement flexibles et adaptés à la crise, des adaptations incessantes de nos programmes de vols ou de nos avions.
La priorité est d’être agile et d’anticiper les tendances.
TourMaG.com - Pouvez-vous nous faire un point sur les activités de la compagnie en France et en Europe à l’heure actuelle ? Avez-vous profité de la crise de 2020 pour faire le ménage et abandonner certaines lignes ?
Thierry de Bailleul : Nous avons aujourd’hui le plus grand réseau de destinations au monde : 110, dont 34 en Europe représentant 250 vols par semaine.
Evidemment, beaucoup de lignes sont suspendues, mais nous n’en fermerons aucune. Tout reprendra dès que possible. Paris reste desservie à raison de 2 vols par jour au lieu de 3, toujours en A350 et en 777.
Les taux de remplissage sont évidemment faibles, mais nous voulons maintenir cet effort pour faire connaître notre produit.
Nice et Lyon sont suspendues pour le moment, mais nous reconsidérerons ces lignes dès que la demande sera de retour. Dans la situation actuelle, impossible de dire quelles lignes reprendront en premier, certaines resteront fermées plus longtemps, d'autres peuvent repartir dès les prochains mois.
TourMaG.com - Quelles mesures sociales ont été prises ? A combien de licenciements faut-il s’attendre ?
Thierry de Bailleul : Nous avons déjà annoncé 20% de licenciements. Lorsque le secteur s’effondre de 90% en une année, ce sont des décisions inévitables. Nous avons limité les départs grâce à des réductions de salaires temporaires.
Thierry de Bailleul : Le parti pris a été de se mettre du côté du client et de la demande, des agents de voyages qui essaient de survivre, par des politiques de remboursement très rapides, des tarifs extrêmement flexibles et adaptés à la crise, des adaptations incessantes de nos programmes de vols ou de nos avions.
La priorité est d’être agile et d’anticiper les tendances.
TourMaG.com - Pouvez-vous nous faire un point sur les activités de la compagnie en France et en Europe à l’heure actuelle ? Avez-vous profité de la crise de 2020 pour faire le ménage et abandonner certaines lignes ?
Thierry de Bailleul : Nous avons aujourd’hui le plus grand réseau de destinations au monde : 110, dont 34 en Europe représentant 250 vols par semaine.
Evidemment, beaucoup de lignes sont suspendues, mais nous n’en fermerons aucune. Tout reprendra dès que possible. Paris reste desservie à raison de 2 vols par jour au lieu de 3, toujours en A350 et en 777.
Les taux de remplissage sont évidemment faibles, mais nous voulons maintenir cet effort pour faire connaître notre produit.
Nice et Lyon sont suspendues pour le moment, mais nous reconsidérerons ces lignes dès que la demande sera de retour. Dans la situation actuelle, impossible de dire quelles lignes reprendront en premier, certaines resteront fermées plus longtemps, d'autres peuvent repartir dès les prochains mois.
TourMaG.com - Quelles mesures sociales ont été prises ? A combien de licenciements faut-il s’attendre ?
Thierry de Bailleul : Nous avons déjà annoncé 20% de licenciements. Lorsque le secteur s’effondre de 90% en une année, ce sont des décisions inévitables. Nous avons limité les départs grâce à des réductions de salaires temporaires.
"Nous en ressortirons plus forts et mieux adaptés"
TourMaG.com - Est-ce que l’Etat du Qatar a soutenu sa compagnie en ces temps troublés ?
Thierry de Bailleul : Nous avons reçu une injection en fonds propres d’environ 1,4 milliard d’euros de notre actionnaire. Cela nous permet de continuer à afficher de solides fondamentaux, avec un produit fort, une flotte jeune et une agilité à toute épreuve.
TourMaG.com - Pensez-vous que les compagnies du Golfe sont les plus à même de survivre à la crise mondiale du transport, plus que les majors européennes ou les compagnies low-cost par exemple ?
Thierry de Bailleul : Il est certain que Qatar Airways a des atouts pour surmonter cette crise, grâce à notre excellence opérationnelle, notre hub, notre flotte…
Sans arrogance, Qatar Airways est bien placée pour survivre. Je pense que le voyage est dans l’ADN de l’être humain, les gens n’ont jamais eu autant envie de voyager et le transport aérien va survivre à tout ça. Nous allons en ressortir avec des compagnies plus fortes et mieux adaptées.
TourMaG.com - La distribution sera-t-elle le levier de la reprise pour Qatar Airways ?
Thierry de Bailleul : C’est certain, nous ne pouvons pas nous en passer.
Nous avons déjà renforcé nos équipes pour le service aux agences de voyages, en Europe comme à Doha. Nous avons même formé des équipages qui étaient normalement en vol pour s’occuper des relations distribution.
80% de notre chiffre d’affaires est fait par la distribution et nous ne l’oublions pas.
TourMaG.com - Comment voyez-vous le futur proche pour le monde du voyage ?
Thierry de Bailleul : Ma conviction personnelle est que le désir de voyager a été amplifié cette année. Et dès qu’il y a un interstice qui s’ouvre sur une destination, la réaction du marché est immédiate.
Je prends l’exemple des Seychelles, de l’Afrique du Sud, des Maldives… La demande explose !
Destination après destination, les marchés vont repartir. Mais est-ce qu’un retour global à la normale sera pour janvier, pour juin, pour 2023 ? Personne ne peut encore le dire.
Thierry de Bailleul : Nous avons reçu une injection en fonds propres d’environ 1,4 milliard d’euros de notre actionnaire. Cela nous permet de continuer à afficher de solides fondamentaux, avec un produit fort, une flotte jeune et une agilité à toute épreuve.
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Thierry de Bailleul : Il est certain que Qatar Airways a des atouts pour surmonter cette crise, grâce à notre excellence opérationnelle, notre hub, notre flotte…
Sans arrogance, Qatar Airways est bien placée pour survivre. Je pense que le voyage est dans l’ADN de l’être humain, les gens n’ont jamais eu autant envie de voyager et le transport aérien va survivre à tout ça. Nous allons en ressortir avec des compagnies plus fortes et mieux adaptées.
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Thierry de Bailleul : C’est certain, nous ne pouvons pas nous en passer.
Nous avons déjà renforcé nos équipes pour le service aux agences de voyages, en Europe comme à Doha. Nous avons même formé des équipages qui étaient normalement en vol pour s’occuper des relations distribution.
80% de notre chiffre d’affaires est fait par la distribution et nous ne l’oublions pas.
TourMaG.com - Comment voyez-vous le futur proche pour le monde du voyage ?
Thierry de Bailleul : Ma conviction personnelle est que le désir de voyager a été amplifié cette année. Et dès qu’il y a un interstice qui s’ouvre sur une destination, la réaction du marché est immédiate.
Je prends l’exemple des Seychelles, de l’Afrique du Sud, des Maldives… La demande explose !
Destination après destination, les marchés vont repartir. Mais est-ce qu’un retour global à la normale sera pour janvier, pour juin, pour 2023 ? Personne ne peut encore le dire.