Si on en croit Michel Dutourné, délégué syndical central CFE-CGC, "On a dégagé des résultats positifs depuis deux ans mais il n'y a aucun retour pour les salariés", estime-t-il.
"Alors que nous sommes dans un contexte de salaires faibles où l'employeur pousse à l'extrême la rémunération variable".
Des augmentations de salaires. Voilà la principale revendication des salariés du voyagiste.
Des augmentations de salaires mais aussi des primes, face à l'amélioration notable des résultats du Groupe.
Faute d'avoir pu joindre la Direction et les représentants syndicaux (aux abonnés absents même pour la presse), nous avons fait une synthèse des doléances de plusieurs salariés qui ont pris la plume pour nous écrire cette semaine.
Verbatim.
"Nos conditions de travail se sont dégradées d'année en année, témoigne un salarié. La pression du chiffre est constante, les objectifs inatteignables donc pas d'intéressement sur les variables ce qui fait que l'on reste avec notre salaire de misère.
Les salaires sont gelés. Salarié depuis 13 ans chez Thomas Cook, je touche 1150 euros net et les variables j'ai de plus en plus de mal à les atteindre..."
"Alors que nous sommes dans un contexte de salaires faibles où l'employeur pousse à l'extrême la rémunération variable".
Des augmentations de salaires. Voilà la principale revendication des salariés du voyagiste.
Des augmentations de salaires mais aussi des primes, face à l'amélioration notable des résultats du Groupe.
Faute d'avoir pu joindre la Direction et les représentants syndicaux (aux abonnés absents même pour la presse), nous avons fait une synthèse des doléances de plusieurs salariés qui ont pris la plume pour nous écrire cette semaine.
Verbatim.
"Nos conditions de travail se sont dégradées d'année en année, témoigne un salarié. La pression du chiffre est constante, les objectifs inatteignables donc pas d'intéressement sur les variables ce qui fait que l'on reste avec notre salaire de misère.
Les salaires sont gelés. Salarié depuis 13 ans chez Thomas Cook, je touche 1150 euros net et les variables j'ai de plus en plus de mal à les atteindre..."
''Les conditions de travail ne cessent de se dégrader...''
"Le problème, écrit un autre, vient du fait que, malgré un résultat en hausse par rapport à l'an dernier, la Direction a choisi de réinvestir la totalité de ce résultat plutôt que d'en distribuer - ne serait ce que partiellement - le fruit aux salariés
Un résultat essentiellement grâce aux efforts de tous les salariés du Siège et du Réseau à qui on demande tous les jours de faire de plus en plus de choses, avec de moins en moins de personnel et une pression constante de la hiérarchie.
Et l'annonce de ce choix est arrivé en même temps que le lancement de la marque Jumbo, ce qui a encore ajouté à la colère d'un grand nombre puisque le budget alloué à ce coup-coût marketing vient également en déduction de ce que les salariés auraient pu toucher..."
"De toutes façons les conditions de travail ne cessent de se dégrader, et nos salaires sont minables au regard de ce que l'exige de nous. On nous rétorque que l'intéressement bénéficie aux meilleurs vendeurs, mais cet intéressement est devenu indispensable car le salaire de base est ridicule.
Je gagne 1200 euros (et je ne suis pas le moins bien payé) pour un bac +2 , avec une responsabilité commerciale, des compétences, une disponibilité, des objectifs sans cesse en hausse.
Pour l'exercice 2009-2010, on me demande 17% de plus à faire que ce que l'on exigé de moi pour l'exercice précédent, cette modalité de calcul vise à verser un minimum d'intéressement...), un travail du lundi au samedi, le stress accumulé.
Un simple manutentionnaire ou une caissière à 30 heures est mieux payée que nous. C'est honteux !"
Un résultat essentiellement grâce aux efforts de tous les salariés du Siège et du Réseau à qui on demande tous les jours de faire de plus en plus de choses, avec de moins en moins de personnel et une pression constante de la hiérarchie.
Et l'annonce de ce choix est arrivé en même temps que le lancement de la marque Jumbo, ce qui a encore ajouté à la colère d'un grand nombre puisque le budget alloué à ce coup-coût marketing vient également en déduction de ce que les salariés auraient pu toucher..."
"De toutes façons les conditions de travail ne cessent de se dégrader, et nos salaires sont minables au regard de ce que l'exige de nous. On nous rétorque que l'intéressement bénéficie aux meilleurs vendeurs, mais cet intéressement est devenu indispensable car le salaire de base est ridicule.
Je gagne 1200 euros (et je ne suis pas le moins bien payé) pour un bac +2 , avec une responsabilité commerciale, des compétences, une disponibilité, des objectifs sans cesse en hausse.
Pour l'exercice 2009-2010, on me demande 17% de plus à faire que ce que l'on exigé de moi pour l'exercice précédent, cette modalité de calcul vise à verser un minimum d'intéressement...), un travail du lundi au samedi, le stress accumulé.
Un simple manutentionnaire ou une caissière à 30 heures est mieux payée que nous. C'est honteux !"
Le compte rendu de la journée par l'Intersyndicale
Très tard dans la nuit de jeudi, nous avons reçu un compte rendu émanant de l'intersyndicale de relatant les moments forts de la journée de mobilisation. Nous citons entre guillemets et laissons à la Direction de l'entreprise la possibilité de nous donner sa version.
"A Clichy, les 150 collaborateurs présents en grève ont voulu parler à la Direction pour lui formuler une série de questions (en annexe) et ouvrir un dialogue qui se voulait constructif et ouvert. Pierre-Albert BILLAULT, DRH de Thomas Cook a refusé de les rencontrer. (...)"
Puis à son tour Denis WATHIER a refusé catégoriquement. Les collaborateurs « grévistes » ont alors accepté, à la demande des Syndicats, de rencontrer Denis WATHIER en une petite délégation de 7 ou 8 salariés sans les Organisations Syndicales. Mais, Denis WATHIER a refusé de rencontrer qui que ce soit !
(...) Finalement, il a été décidé par tous de « forcer le blocus » et de se présenter à sa porte au 14ème étage et de lui remettre la liste de questions qu’avaient élaborées les collaborateurs et ceci en silence.
Les Syndicats ont préféré ne pas être présents lors de cet échange et attendu les collaborateurs dans la salle de réunion qu’ils avaient louée dans l’immeuble de Clichy. (...)
Denis WATHIER a regretté que les salariés soient manipulés par les Syndicats. Et qu’ils avaient monté en épingle le manque de participation. Nos collègues ont été choqués et ont répondu qu’il n’y avait pas que la participation, mais, qu’il y avait aussi un manque d’augmentation générale des salaires depuis deux ans et plus pour certaines catégories.
Une disparité entre les salaires dans un même service, et que les salaires n’étaient pas augmentés quand il y avait eu, par exemple en 4 ans, 4 responsables différents, que les salariés voulaient un réel dialogue avec la Direction et qu’il ne communiquait pas avec les collaborateurs.
Denis WATHIER a fait comprendre qu’il n’était là pas pour ça. Pour lui, ce sont les managers qui doivent communiquer avec les salariés et pas lui. (...)
Denis WATHIER est conscient du malaise qu’il y a. Il le reconnaît. Il entend le manque de reconnaissance générale et financier de la Direction envers les salariés.(...)
"A Clichy, les 150 collaborateurs présents en grève ont voulu parler à la Direction pour lui formuler une série de questions (en annexe) et ouvrir un dialogue qui se voulait constructif et ouvert. Pierre-Albert BILLAULT, DRH de Thomas Cook a refusé de les rencontrer. (...)"
Puis à son tour Denis WATHIER a refusé catégoriquement. Les collaborateurs « grévistes » ont alors accepté, à la demande des Syndicats, de rencontrer Denis WATHIER en une petite délégation de 7 ou 8 salariés sans les Organisations Syndicales. Mais, Denis WATHIER a refusé de rencontrer qui que ce soit !
(...) Finalement, il a été décidé par tous de « forcer le blocus » et de se présenter à sa porte au 14ème étage et de lui remettre la liste de questions qu’avaient élaborées les collaborateurs et ceci en silence.
Les Syndicats ont préféré ne pas être présents lors de cet échange et attendu les collaborateurs dans la salle de réunion qu’ils avaient louée dans l’immeuble de Clichy. (...)
Denis WATHIER a regretté que les salariés soient manipulés par les Syndicats. Et qu’ils avaient monté en épingle le manque de participation. Nos collègues ont été choqués et ont répondu qu’il n’y avait pas que la participation, mais, qu’il y avait aussi un manque d’augmentation générale des salaires depuis deux ans et plus pour certaines catégories.
Une disparité entre les salaires dans un même service, et que les salaires n’étaient pas augmentés quand il y avait eu, par exemple en 4 ans, 4 responsables différents, que les salariés voulaient un réel dialogue avec la Direction et qu’il ne communiquait pas avec les collaborateurs.
Denis WATHIER a fait comprendre qu’il n’était là pas pour ça. Pour lui, ce sont les managers qui doivent communiquer avec les salariés et pas lui. (...)
Denis WATHIER est conscient du malaise qu’il y a. Il le reconnaît. Il entend le manque de reconnaissance générale et financier de la Direction envers les salariés.(...)
Réunion extraordinaire du C.C.E. le 21 janvier 2010
Les délégués syndicaux annoncent pour le 21 janvier 2010 une réunion extraordinaire du C.C.E. pour l’étude du rapport du cabinet Ethix (mandaté par la C.C.E.) pour l’analyse des comptes de résultats et l’impact négatif sur la participation (un compte rendu en expliquera les motifs) et le déclenchement éventuel d’un droit d’alerte en fonction des réponses qu’apportera la Direction.
Ils demandent dès maintenant "4, 5 % d’augmentation générale et la mise en place d’une vraie politique sociale qui ouvre des perspectives d’avenir à tous les salariés et qu’elle leur donne enfin réellement l’envie et la fierté d’être de Thomas Cook."
Ils demandent dès maintenant "4, 5 % d’augmentation générale et la mise en place d’une vraie politique sociale qui ouvre des perspectives d’avenir à tous les salariés et qu’elle leur donne enfin réellement l’envie et la fierté d’être de Thomas Cook."