Je suis arrivé à 7h20 (5H20 GMT) pour un vol vers 8h00, il est 9h20, j'approche", déclare un passager dans la file d'attente en direction du seul poste de contrôle ouvert pour les vols intérieurs.
L'aéroport compte huit postes de sûreté où s'affairent d'habitude, par groupe de quatre, les salariés de Securitas, scrutant l'image au rayon X des bagages à mains ou palpant les passagers à la recherche d'une arme ou d'un explosif.
A chaque heure de pointe, la file des passagers s'allonge, la thrombose menace. "Il n'y a pas de mystère. La norme d'un poste de contrôle est de 150 passagers à l'heure, le personnel peut aller plus vite mais sans jamais sacrifier la sûreté.
Alors avec un ou deux postes ouverts seulement, le trafic est forcément très ralenti, on voit que c'est un corps de métier très bloquant", déclare le chef d'escale d'Air France, Claude Mazoyer.
"Leur boulot n'est pas facile, à voir le suivi de leur mouvement..."
Après deux heures d'attente un passager de la file d'attente, cadre anonyme d'une cinquantaine d'années, peste contre "cette vingtaine de gus qui peut tout bloquer".
La file d'attente reflète pourtant le kaléïdoscope des points de vue politiques et sociaux : son voisin préfère s'enquérir de l'existence du préavis de grève et ajoute "s'il y a préavis, c'est légal: on peut engager le débat si vous voulez..."
"Leur boulot n'est pas facile, à voir le suivi de leur mouvement, leurs raisons doivent être bonnes", ajoute une responsable d'Air France, qui veut rester anonyme.
La pagaille et la tension sont moindres que lundi : plus de blocage total à l'heure de pointe du matin, car Securitas a fait venir des non-grévistes d'autres escales, tandis qu'Air France a pris des dispositions pour empêcher que la file ne gonfle et devienne incontrôlable.
"Nous suspendons régulièrement les enregistrements pour réguler l'afflux au poste de contrôle", déclare une responsable clientèle, talkie-walkie à la main.
A la mi-journée, la grève continue : "Nous ne lâcherons pas..."
Les réservations initiales sont laissées de côté, chacun prend l'avion qu'il trouve disponible à la fin de son parcours du combattant, les avions respectent plus ou moins les horaires : "nous avons réussi à stabiliser la situation, à 11 heures tout le monde a réussi à partir", assure M. Mazoyer devant une file enfin réduite.
A la mi-journée, la grève continue. "Nous ne lâcherons pas. Après huit heures trente sous tension quand on nous demande de prolonger les vacations, plus question de le faire pour des cacahuètes", lance Patrick Boyadjian, chef instructeur non syndiqué chez Securitas et gréviste.
Cinq des 23 allers-retours quotidiens entre Toulouse-Blagnac et l'aéroport de Paris-Orly ont été annulés pour la journée, comme deux vols à l'arrivée et un au départ sur la liaison Toulouse Paris-Charles-de-Gaulle, un aller-retour entre Toulouse et Nice et un aller sur Rennes, a précisé à l'AFP le directeur de la communication de l'aéroport, Jean-Michel Sentenac.
Environ 85% des vols ont été maintenus
Environ 85% des vols habituels au départ de Toulouse ont été maintenus pour la journée de mardi mais "avec des retards importants dus à l'attente aux postes de contrôle", a précisé M. Sentenac.
"Deux des huit postes de contrôle sont aujourd'hui ouverts, contre un seul hier, la situation est donc un peu plus fluide", a ajouté M. Sentenac. "Nous conseillons aux passagers d'anticiper leur arrivée à l'aéroport".
Les salariés de Sécuritas ont mis en place vers 6H00 un barrage filtrant sur la rocade d'accès à l'aéroport, perturbant l'arrivée des premiers passagers à l'aérogare. Le barrage a été levé vers 7H45 sans incident, a-t-on appris auprès d'un délégué syndical CGT, Olivier Tamby.
Les négociations ouvertes lundi entre les agents de sécurité, qui réclament une revalorisation de leurs salaires et une augmentation de leurs effectifs, et leur direction "n'ont pour l'instant débouché sur rien de concret", a déclaré M. Tamby.
La Rédaction avec AFP - 16 septembre 2003
redaction@tourmag.com
L'aéroport compte huit postes de sûreté où s'affairent d'habitude, par groupe de quatre, les salariés de Securitas, scrutant l'image au rayon X des bagages à mains ou palpant les passagers à la recherche d'une arme ou d'un explosif.
A chaque heure de pointe, la file des passagers s'allonge, la thrombose menace. "Il n'y a pas de mystère. La norme d'un poste de contrôle est de 150 passagers à l'heure, le personnel peut aller plus vite mais sans jamais sacrifier la sûreté.
Alors avec un ou deux postes ouverts seulement, le trafic est forcément très ralenti, on voit que c'est un corps de métier très bloquant", déclare le chef d'escale d'Air France, Claude Mazoyer.
"Leur boulot n'est pas facile, à voir le suivi de leur mouvement..."
Après deux heures d'attente un passager de la file d'attente, cadre anonyme d'une cinquantaine d'années, peste contre "cette vingtaine de gus qui peut tout bloquer".
La file d'attente reflète pourtant le kaléïdoscope des points de vue politiques et sociaux : son voisin préfère s'enquérir de l'existence du préavis de grève et ajoute "s'il y a préavis, c'est légal: on peut engager le débat si vous voulez..."
"Leur boulot n'est pas facile, à voir le suivi de leur mouvement, leurs raisons doivent être bonnes", ajoute une responsable d'Air France, qui veut rester anonyme.
La pagaille et la tension sont moindres que lundi : plus de blocage total à l'heure de pointe du matin, car Securitas a fait venir des non-grévistes d'autres escales, tandis qu'Air France a pris des dispositions pour empêcher que la file ne gonfle et devienne incontrôlable.
"Nous suspendons régulièrement les enregistrements pour réguler l'afflux au poste de contrôle", déclare une responsable clientèle, talkie-walkie à la main.
A la mi-journée, la grève continue : "Nous ne lâcherons pas..."
Les réservations initiales sont laissées de côté, chacun prend l'avion qu'il trouve disponible à la fin de son parcours du combattant, les avions respectent plus ou moins les horaires : "nous avons réussi à stabiliser la situation, à 11 heures tout le monde a réussi à partir", assure M. Mazoyer devant une file enfin réduite.
A la mi-journée, la grève continue. "Nous ne lâcherons pas. Après huit heures trente sous tension quand on nous demande de prolonger les vacations, plus question de le faire pour des cacahuètes", lance Patrick Boyadjian, chef instructeur non syndiqué chez Securitas et gréviste.
Cinq des 23 allers-retours quotidiens entre Toulouse-Blagnac et l'aéroport de Paris-Orly ont été annulés pour la journée, comme deux vols à l'arrivée et un au départ sur la liaison Toulouse Paris-Charles-de-Gaulle, un aller-retour entre Toulouse et Nice et un aller sur Rennes, a précisé à l'AFP le directeur de la communication de l'aéroport, Jean-Michel Sentenac.
Environ 85% des vols ont été maintenus
Environ 85% des vols habituels au départ de Toulouse ont été maintenus pour la journée de mardi mais "avec des retards importants dus à l'attente aux postes de contrôle", a précisé M. Sentenac.
"Deux des huit postes de contrôle sont aujourd'hui ouverts, contre un seul hier, la situation est donc un peu plus fluide", a ajouté M. Sentenac. "Nous conseillons aux passagers d'anticiper leur arrivée à l'aéroport".
Les salariés de Sécuritas ont mis en place vers 6H00 un barrage filtrant sur la rocade d'accès à l'aéroport, perturbant l'arrivée des premiers passagers à l'aérogare. Le barrage a été levé vers 7H45 sans incident, a-t-on appris auprès d'un délégué syndical CGT, Olivier Tamby.
Les négociations ouvertes lundi entre les agents de sécurité, qui réclament une revalorisation de leurs salaires et une augmentation de leurs effectifs, et leur direction "n'ont pour l'instant débouché sur rien de concret", a déclaré M. Tamby.
La Rédaction avec AFP - 16 septembre 2003
redaction@tourmag.com