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Tourisme d'affaires : la Bourgogne pousse ses pions

des nouveautés aussi à venir


Dans le paysage bouleversé de l’après-Covid, la région Bourgogne-Franche-Comté classe parmi ses priorités le tourisme d’affaires et veut mieux faire connaître son offre.


Rédigé par le Jeudi 16 Novembre 2023

Bourgogne - Photo : Depositphotos.com
Bourgogne - Photo : Depositphotos.com
Si, désormais, les entreprises consacrent des budgets plus serrés à l’organisation de leurs comités de direction, séminaires, événements, elles sont aussi plus réticentes à prendre l’avion.

Pour la région Bourgogne-Franche-Comté qui est proche – en train comme en voiture - de Paris, de Lyon, de Strasbourg et de la Suisse, il y a là une opportunité à cultiver.

«Nous ciblons d’abord la clientèle régionale », insiste Sophie Ollier-Daumas, la directrice générale du CRT Bourgogne-Franche Comté.

Une intuition gagnante. Non seulement la région Bourgogne-Franche-Comté dispose d‘une offre MICE de plus en plus étoffée, mais le tourisme d’affaires représente déjà 50 % de la fréquentation touristique régionale, si on inclut dans son périmètre les déplacements professionnels individuels.

Bourgogne : une région, trois destinations

Sophie Ollier-Daumas (© Alain Doire/ BFC Tourisme)
Sophie Ollier-Daumas (© Alain Doire/ BFC Tourisme)
Depuis sa création en 2016, la région Bourgogne-Franche-Comté (huit départements) va des confins du Bassin parisien à la frontière suisse. Sur son vaste territoire, « trois destinations » différentes - la Bourgogne, le Massif des Vosges et les Montagnes du Jura - sont donc proposées aux organisateurs de voyages d’affaires.

LIRE AUSSI : Voyages d'affaires, ce qu'il faut retenir de 2022

De fait, la « destination Bourgogne » correspond mieux aux attentes des entreprises de Paris ou de Lyon, tandis que les offres des Vosges ou du Jura intéressent davantage les entreprises de l’Est de la France ou de la Suisse.

Ces « spécificités qui font la différence » ont d’autant plus contribué à la création d’une « dynamique » profitable aux organisateurs de séminaires et aux agences réceptives locales qu’un Club du tourisme d’affaires de la région –140 adhérents- existe depuis trois ans.

A son actif, une plate-forme en ligne sur laquelle il est possible de demander des devis chiffrés à des prestataires de la région. Réponse garantie sous 48 heures.

« Globalement, les prestataires jouent le jeu », assure Sophie Ollier-Daumas.

La directrice générale du CRT convient volontiers que, du printemps au milieu de l’automne, lorsque la demande de la clientèle de loisirs est forte, le coût d’un séminaire peut être élevé, surtout pour les petites entreprises. Mais, promet-elle, de novembre à mars, les tarifs sont « plus accessibles ». Ils varient, bien sûr, selon les prestations demandées et les lieux, plus ou moins prestigieux, visés.

Dans la seule Bourgogne, une gamme très large

Au circuit Prénois, une séance  karting en guise de teambuilding (DR Circuit Prénois)
Au circuit Prénois, une séance karting en guise de teambuilding (DR Circuit Prénois)
A titre d'exemple, prenons la seule Bourgogne et commençons par la Côte d'Or qui ne manque pas de lieux de séminaires en tous genres.

Dijon, son chef-lieu, reste auréolé de son prestige d’ancienne capitale des ducs de Bourgogne, auquel le musée des Beaux-Arts superbement rénové il y a quelques années rend un hommage bien mérité. Pour renforcer son attractivité, cette ville d’aujourd’hui 162000 habitants a inauguré il y a un an la Cité internationale de la gastronomie et du vin.

Située à une heure et demie de Paris en TGV, Dijon dispose depuis longtemps d’un Palais des congrès très facile d’accès. Equipé d’un amphithéâtre de 610 places, de 20 salles modulables de 20 à 600 places et 5 halls d'exposition de 800 à 12 000 m², ce lieu a pour vocation d’accueillir toutes sortes de manifestations, expositions, foires, salons ou congrès.

Ce Palais semble, en revanche, surdimensionné pour des formats de réunions plus « intimes » que le Circuit Prénois, lui, cherche à attirer, au sud de Dijon, sur le territoire du minuscule bourg bourguignon dont il porte le nom.

Créé en 1972 par François Chambelland, le circuit Prénois (3,8 km) est célèbre dans le milieu des courses automobiles et des compétitions de motos. Il a été racheté en 1995 par un groupe d‘actionnaires bourguignons dont Yannick Morizot. Celui-ci a pris, par la suite, le volant de la société d’exploitation.

« Notre objectif, c’est de continuer à nous développer. Nous voulons créer une vraie activité incentive et réception», explique Yannick Morizot qui s’enorgueillit d’être un gros « apporteur d’affaires » dans la région : les activités sur le Circuit Prénois, utilisé 230 jours par an en moyenne, génèrent déjà, assure-t-il, « 320 000 repas et 80 000 nuitées par an ».

Dans les locaux rénovés et réorganisés du Circuit Prénois, les entreprises ont désormais à leur disposition 1000 m2 d‘espaces entièrement modulables, de 30 jusqu’à 600 m², pour organiser réunions, séminaires, conventions, conférences, lancements de produits, réceptions, déjeuners… Son restaurant sert aussi bien petits-déjeuners que déjeuners, dîners, cocktails ou dégustations.

A Beaune, l'élégante Hostellerie de Levernois

L'Hostellerie de Levernois (© Hostellerie de Levernois)
L'Hostellerie de Levernois (© Hostellerie de Levernois)
Après Dijon, prenons la route de Beaune, la capitale des vins de Bourgogne. Située sur la célèbre « route des grands crus », Beaune dispose d’un Palais des congrès et de nombreux hôtels et restaurants, mais son nom rayonne dans le monde entier grâce à un événement devenu très mondain : la Vente aux enchères, sous les Halles, chaque troisième dimanche de novembre, des vins du Domaine de ces Hospices de Beaune.

Enchassés dans les rues du centre-ville, ces magnifiques hospices aux toits de tuiles vernissées datent du XVe siècle. C’est Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, et son épouse Guigone de Salins qui, persuadés que l’homme est sauvé « par la foi et les œuvres », les ont créés, les dotant de vignes leur assurer des revenus perennes, pour qu'après eux, les pauvres puissent continuer à y être soignés.

Dans cet environnement prestigieux, mais à 5 minutes du centre historique de Beaune et de sa gare, à 2 h 30 de Paris et de Genève et à 1 h 30 de Lyon en voiture, l’hostellerie de Levernois se positionne, évidemment, sur un registre assez chic.

Ce 5 étoiles luxe (34 chambres) entouré d’un élégant jardin à la française et d’un parc de 6 hectares aux arbres centenaires, se niche au coeur du vignoble bourguignon. Il a été racheté il y a trois ans, par Séverine Pétilaire-Bellet, en même temps que le château Sainte-Sabine (23 chambres), un 4 étoiles situé plus au nord de Beaune, près de Pouilly-en-Auxois.

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Depuis, l’hostellerie de Levernois a bénéficié d’un sérieux lifting. Les 13 chambres, en rez-de-chaussée, viennent d’être refaites dans la partie moderne où sont désormais juchées, à l’étage, sept somptueuses villas de 90 m2.

Les tarifs pratiqués (de 390 à 620 € pour une chambre, autour de 1000 € pour une suite et de 1600 € pour une « villa sur le toit ») sont en phase avec les prestations raffinées de cet établissement qui s’enrichira, l’an prochain, d’un Spa.

Bien que 85 % de sa clientèle soit composée de particuliers, l’hostellerie de Levernois cherche aussi à attirer les réunions de comités directeur (CODIR) et de professions libérales : ses trois élégantes salles de séminaires peuvent accueillir jusqu’à 100 personnes en format cocktail dînatoire.

Le château de Saint-Aubin, lieu emblématique du « triangle d’or » des vins bourguignons

La maison de vins Prosper Maufoux a pris ses quartiers dans le château de Saint-Aubin (© Château de Saint-Aubin)
La maison de vins Prosper Maufoux a pris ses quartiers dans le château de Saint-Aubin (© Château de Saint-Aubin)
Egalement situé non loin de Beaune, dans le village dont il porte le nom, le château de Saint-Aubin est un lieu emblématique du « triangle d’or » entre Meursault, Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet.

Racheté par une maison de vin emblématique, Prosper Maufoux, qui y a pris ses quartiers il y a trois ans, le château de Saint-Aubin mise lui aussi sur le MICE. Développer cette activité est l'objectif 2024 de Léopold Half, un ancien de l'école hotellière de Lausanne devenu son responsable de l'œnotourisme.

A cet effet, le château s’est équipé de belles salles capables d’accueillir de 8 à 250 personnes. Et, s’il dispose de seulement 4 chambres d’hôtes (290 € la nuit), le pittoresque village viticole de Meursault, à 5 minutes en voiture, offre des hébergements à tous les prix, parmi lesquels un beau 4 étoiles de 19 chambres, l’Hôtel-Restaurant & Spa La Cueillette aménagé dans un château XIXe.


Loiseau, prestigieuse institution de l'art de vivre à la française

Toujours en Côte d’Or, une autre adresse prestigieuse cherche aussi à attirer les entreprises. Elle se trouve à Saulieu, aux portes du Parc Naturel Régional du Morvan. Cette pittoresque bourgade qui abrite la Basilique Saint Andoche et le musée dédié au sculpteur Pompon, a vu sa renommée décuplée grâce au « Relais » qui porte le nom de Bernard Loiseau, le célèbre cuisinier qui l’avait repris en 1975.

Connu d’abord pour son restaurant gastronomique doublement étoilé au Guide Michelin, le Relais Loiseau n’a rien perdu de son prestige malgré la disparition brutale de Bernard Loiseau, en 2003. Grâce à son énergique veuve, Dominique, et, désormais, à sa fille Bérangère, ce 5 étoiles qui a su s’agrandir et se développer, compte aujourd’hui 35 chambres et un beau Spa.

Bien qu’il soit très majoritairement fréquenté par des particuliers esthètes qui cherchent à se faire plaisir, la clientèle d’affaires n’en est pas absente, tant s’en faut. Si, au besoin, une partie de l’établissement peut être privatisée à condition de s’y prendre à l’avance, une salle de séminaires peut accueillir à tout moment la clientèle MICE.

Le nombre de chambre de cet établissement n'est pas adapté pour des groupes importants. Mais, observe Cassandra Oppin, chargée du marketing, « les 30 chambres de la Tour d’Auxois, l’hôtel 3 étoiles de charme racheté, à Saulieu, en 2022, par le Relais Bernard Loiseau, permettent aussi de loger la clientèle MICE tout en la faisant profiter des avantages du 5 étoiles ».

Dépaysement garanti sur la colline de Vézelay,

L'hôtel de la Poste et du Lion d'or, à Vézelay (© Paula Boyer)
L'hôtel de la Poste et du Lion d'or, à Vézelay (© Paula Boyer)
Dans l’Yonne voisine, plusieurs établissements font également les yeux doux à la clientèle d’affaires. Au sud de ce département, mais à moins de 3 heures de Paris, Vezelay offre un dépaysement très profond.

Non seulement ce petit bourg aux belles maisons en pierre calcaire juché sur sa « colline éternelle », est l’un « des plus beaux villages de France », mais il est exceptionnel par son histoire.

Sa somptueuse basilique, véritable chef-d'œuvre de l'art roman bourguignon, est réputée abriter les reliques de Sainte Marie-Madeleine. Et, c’est sur une colline tout proche que, le jour de Pâques 1146, Bernard, abbé de Clairvaux et fondateur de l’ordre cistercien, a, à l’appel du roi de France, prêché la seconde croisade. C’est à Vézelay aussi qu’en 1187, le roi de France Philippe Auguste et le roi d’Angleterre Richard Coeur de Lion se sont retrouvés pour partir à la troisième croisade. Enfin, ce site classé par l’Unesco se trouve sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Sur la place du Champ de Foire, l’hôtel de la Poste & du Lion d’Or, propriété de la famille Livry-Level, propose 38 chambres décorées avec goût. Cet établissement de charme récemment rénové, a décroché sa quatrième étoile en 2020. Il dispose également d'une salle de séminaire pour 80 personnes.

A la belle saison, les cocktails organisés sur terrasses et jardins permettent de profiter de vues imprenables sur le village ou sur la campagne du Morvan.

A Reigny, des séminaires sous des voûtes gothiques

L'abbaye de Reigny, un cadre exceptionnel pour des séminaires (© Paula Boyer)
L'abbaye de Reigny, un cadre exceptionnel pour des séminaires (© Paula Boyer)
Un peu plus au nord, toujours dans l’Yonne, mais à seulement deux heures de Paris - et trois de Lyon -, se dresse l’ancienne abbaye cistercienne de Reigny.

Fondée en 1134, dans les méandres de la Cure, près de Vermenton, par l’abbé Etienne de Toucy, sous l’autorité de saint Bernard, elle a été très prospère jusqu’au XVe siècle et est devenue propriété privée après la Révolution.

Aujourd’hui classée monument historique, cette somptueuse abbaye est la propriété de Louis-Marie et Béatrice Mauvais qui en ont fait leur demeure familiale. Tous deux se sont beaucoup battus pour restaurer ce lieu d’exception, idéal pour réceptions et mariages.

Les banquets ont lieu sous les admirables voûtes de l’exceptionnel réfectoire gothique à six travées (430 m2) qui se prêtent également à l’organisation de séminaires d’entreprises.

Le cellier (250 m2), les salons XVIIIe (120 m2), la bibliothèque (80 m2) et l’Orangerie (50 m2) peuvent aussi accueillir la clientèle d’affaires. Si l’abbaye compte seulement 14 chambres, réparties entre les gîtes et les chambres d’hôtes, le Logis Saint-François, aménagé à Vermenton même par Louis-Marie et Béatrice Mauvais, compte, lui, 44 chambres. Il peut également accueillir des groupes dans ses salles et salons et, si besoin, être privatisé.


« La clientèle d’affaires régionale vient pour des séminaires à la journée, la clientèle parisienne pour des séminaires résidentiels », observe, par expérience, Louis-Marie Mauvais. A l’heure où, dans le cadre de leur démarche RSE, les entreprises recherchent davantage des lieux éco-responsables, le Logis Saint-François qui a décroché le très recherché Ecolabel européen, est un atout incontestable.

Atout charme, la gastronomie bourguignonne

La gastronomie, un atout indéniable de la Bourgogne (© Hostellerie de Levernois)
La gastronomie, un atout indéniable de la Bourgogne (© Hostellerie de Levernois)
Outre ses beaux hôtels, ses salles de séminaires et de réunions, la Bourgogne a un autre atout charme à faire valoir : sa gastronomie.

A Saulieu, le Relais Loiseau fait désormais figure de véritable institution de l’art de vivre à la française. D’ailleurs, comme le reconnaît Cassandra Oppin, chargée du marketing « 90 % de la clientèle y vient pour la gastronomie ». Gageons que la clientèle d’affaires plutôt huppée y est également sensible.

Si elle n’a pas (encore ?) la même notoriété malgré l'entregent de son tout jeune directeur, Axel Nérin, l’hostellerie de Levernois, à Beaune, n’a pas grand-chose à lui envier. A côté de son restaurant gastronomique (une étoile au Michelin) réputé pour sa cuisine traditionnelle remise au goût du jour par son chef Philippe Augé, cet établissement a installé un bistrot dont la table exécutée par le Chef Alexis Valton, est raffinée, comme nous l’avons constaté. Les deux tables bénéficient du renfort du chef pâtissier Lucas Chambfort.

Selon le temps et le « budget repas » dont elles disposent, les entreprises ont, sur place, l’avantage de pouvoir choisir.

De son côté, au château de Saint-Aubin, le restaurant « Prosper » cherche à séduire grâce à son « expérience oenotouristique complète ». Non seulement la cuisine gourmande du chef étoilé Edouard Mignot revisite les grands classiques de la gastronomie bourguignonne, mais elle accompagne et sublime les excellents vins de la Maison Prosper Maufoux.

Enfin, à Vezelay, l’hôtel de la Poste et du Lion d’Or dispose d’un restaurant gastronomique, nommé L’Éternel. La cuisine française raffinée -et colorée- assez audacieuse de son chef, Eric Balan, est présentée dans de belles assiettes et réserve de savoureuses émotions gustatives.

Les dégustations, un "must" en Bourgogne

Leopold Half  anime avec faconde des dégustations de vins au Château de Saint Aubin ( © DR/Château de Saint-Aubin)
Leopold Half anime avec faconde des dégustations de vins au Château de Saint Aubin ( © DR/Château de Saint-Aubin)
Aujourd'hui, pas de séminaires ou de comités de direction dans un peu de teambuilding, histoire de stimuler les équipes et de resserrer les liens.

En Bourgogne, il n'y a pas forcément besoin de chercher de midi à quatorze : les dégustations de vins sont un "must" qui fait très bien l'affaire.


Celles qu’anime, au château de Saint-Aubin, Leopold Half –en charge de l’oenotourisme- et son équipe sont un véritable régal.

Non seulement les vins de l’emblématique maison Prosper Maufoux, créée en 1860, sont de qualité, mais Léopold Half ne manque ni d’érudition ni de faconde. Et les caves voûtées en pierre de Bourgogne sont si belles.

Comme la famille Piffaut, propriétaire de la maison Prosper Maufoux, l’est aussi de la maison Veuve Ambal, la première marque de Crémant de Bourgogne, les amateurs de vins à bulle peuvent aussi opter pour la visite de ses installations de Montagny-lès-Beaune. Et la conclure par une dégustation.

Si les maisons de vin accueillent volontiers ces rendez-vous, quelques-unes n’hésitent pas à venir, à la demande, sur les lieux des séminaires. Ainsi, début novembre, a-t-on profité, un soir, à l’abbaye de Reigny, d’une dégustation commentée de plusieurs vins du Domaine de Céline et Frédéric Gueguen. Installé au cœur de Chablis, ce Domaine s'est doté d'une salle de réunion (12 personnes) et peut accueillir jusqu'à 50 personnes dans son caveau de dégustation, mais ce soit-là, Fanny Henry, sa responsable oenotourisme, s'était déplacée.

Une occasion exceptionnelle de goûter plusieurs nectars, d’en apprendre plus sur les vins de chablis et leurs grands crus mais aussi sur le cépage César déjà utilisé par les Romains et de nouveau apprécié par quelques esthètes.

Plus original, l'art de la tonnellerie ou... la bière !

Après avoir rencontré Frédéric Gillet, l'art de la tonnellerie n'a plus aucun secret (©Paula Boyer)
Après avoir rencontré Frédéric Gillet, l'art de la tonnellerie n'a plus aucun secret (©Paula Boyer)
A ceux qui jugent une dégustation de vins trop « classique », Active tours, installé à Vignoles (Côte d’Or), propose de faire un pas de côté pour s’initier à … l’art de la tonnellerie.

Une invention gauloise, le tonneau ! Il a failli disparaître au profit des cuves en inox jusqu’à ce qu’on réalise que rien ne remplacera jamais le bois pour faire vieillir un grand vin. Et pas n’importe quel bois s’il vous plaît, seulement le chêne français, assure Frédéric Gillet. Ce tonnelier de métier a quitté, en 2011, la tonnellerie familiale, pour créer ce « produit oeonotouristique ».

A l’issue des ateliers ludiques et participatifs qu’il anime pendant une heure et demie –au besoin, il se déplace sur les lieux de séminaires-, les participants sont imbattables sur la différence entre la barrique bordelaise et le tonneau bourguignon et sur les effets du bois sur le vin.

Enfin, ceux qui trouvent trop conventionnel de revisiter, d’une manière ou d’une autre, le monde du vin, pourront toujours s’offrir une initiation –dégustation à l’appui- à un breuvage inattendu en Bourgogne, la bière !

En écoutant l’Alsacien Romain Flesch animer un ateliers chez Chez Brasserie de France, brasseur artisanal et engagé, on se laisse captiver même si on n’est pas fan de "mousse" !


Plus décalés encore, le karting ou les escape game

Stéphanie et Jean-Philippe Abrantes à l'abbaye de Reigny (©Paula Boyer)
Stéphanie et Jean-Philippe Abrantes à l'abbaye de Reigny (©Paula Boyer)
Bien-sûr, des entreprises préfèreront cultiver le dépassement de soi dans leurs équipes.

Le circuit Prénois se positionne sur ce registre avec des séances de karting. Il dispose en effet d’une piste et de karts de location. Il y a fort à parier que les cadres s’y amusent comme des fous entre deux brainstorming !

LIRE AUSSI : Voyages d'affaires : 2023, nouvelle année de référence

Bien sûr, cette activité un peu virile, ne conviendra pas à tous les publics. D’autres préfèreront favoriser la cohésion et la complité au sein de leurs équipes. A celles-là, le registre de MGM Evénements correspondra peut-être mieux.

Cette société basée dans l’Yonne intervient dans toute la Bourgogne et, à la demande, bien au-delà. Fondée il y a plus de trente par Philippe Mauduit, elle propose toutes sortes d’animations pour pimenter team-building, séminaires, soirées de gala, anniversaires d’entreprise, portes ouvertes, lancement de produits et autres rendez-vous.

A son catalogue, entre autres, un Challenge Tour de France pour visiter l’Hexagone en sept épreuves, des Quizz gastronomiques, un Challenge spécial « Coupe du Monde de Rugby », des Chasses aux trésors, et bien sûr des Escape Game en tous genres : celui qui est consacré à « la route des vins » convient jusqu’à 30 personnes, celui dédié à Jules Verne pour 80 personnes.

Des nouveautés sont à venir au catalogue de cette société que reprendront début 2024 Stéphanie et Jean-Philippe Abrantes. Bien sûr, les animateurs de MGM se déplacent sur les lieux des séminaires et réunions. Et, les offres sont adaptées à la demande des clients comme aux lieux dans lesquels ils se déroulent. Autant que nous ayons pu en juger, les participants se laissent volontiers prendre à ces jeux qui renforcent la bonne humeur et la complicité.

En tous cas, à l’issue de ce tour d’horizon, le doute n'est guère permis : l’offre « tourisme d’affaires » de la Bourgogne semble promise à un bel avenir.

PAULA BOYER Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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