Daniela Mihalic Durica (ici, au Louvre, à Paris) dirige d'Office de tourisme de la Croatie en France depuis 2014 (© DR)
Carton plein ou presque pour le tourisme croate ! Il s'en est fallu d'un cheveu pour qu'en 2023, ce petit pays des Balkans batte son record de 2019.
Malgré la hausse des prix de l'aérien, malgré les incertitudes, la Croatie a enregistré 20,9 millions d'arrivées et 108 millions de nuitées, l'an passé, soit respectivement 9 % et 3 % de plus qu'en 2022.
Bien mieux, explique Daniela Mihalic Durica, la directrice de l'Office national croate du tourisme en France, avec un nombre accru d'arrivées au printemps et à l'automne, la Croatie est sur la bonne voie pour mieux étaler sur toute l'année b[un tourisme qui assure 20 % de son PIB.
Dans ce contexte, les arrivées des Français, en hausse de 8 %, ont atteint les 577 000 tandis que les nuitées qu'ils ont passées sur place ont frôlé les 2 millions.
Autre source de satisfaction pour Daniela Mihalic Durica : si les Français privilégient encore la Dalmatie, ils s'intéressent -enfin- davantage à d'autres régions, en particulier l'Istrie (proche de l'Italie, ce comté est facile d'accès en voiture), la région de Rijeka, située dans la baie de Kvarner. Et aussi Zagreb, la capitale.
En 2024, l'augmentation des dessertes aériennes devrait favoriser encore davantage la venue des Français : Ryanair prévoit en effet de desservir Dubrovnik depuis Beauvais et Zagreb depuis Marseille. EasyJet annonce, elle, la desserte de Zadar à partir de Lyon et de Toulouse et celle de Split à partir de Marseille.
Enfin, Volotea organisera la desserte de Split à partir de Strasbourg et celle de Dubrovnik à partir de Lille.
Malgré la hausse des prix de l'aérien, malgré les incertitudes, la Croatie a enregistré 20,9 millions d'arrivées et 108 millions de nuitées, l'an passé, soit respectivement 9 % et 3 % de plus qu'en 2022.
Bien mieux, explique Daniela Mihalic Durica, la directrice de l'Office national croate du tourisme en France, avec un nombre accru d'arrivées au printemps et à l'automne, la Croatie est sur la bonne voie pour mieux étaler sur toute l'année b[un tourisme qui assure 20 % de son PIB.
Dans ce contexte, les arrivées des Français, en hausse de 8 %, ont atteint les 577 000 tandis que les nuitées qu'ils ont passées sur place ont frôlé les 2 millions.
Autre source de satisfaction pour Daniela Mihalic Durica : si les Français privilégient encore la Dalmatie, ils s'intéressent -enfin- davantage à d'autres régions, en particulier l'Istrie (proche de l'Italie, ce comté est facile d'accès en voiture), la région de Rijeka, située dans la baie de Kvarner. Et aussi Zagreb, la capitale.
En 2024, l'augmentation des dessertes aériennes devrait favoriser encore davantage la venue des Français : Ryanair prévoit en effet de desservir Dubrovnik depuis Beauvais et Zagreb depuis Marseille. EasyJet annonce, elle, la desserte de Zadar à partir de Lyon et de Toulouse et celle de Split à partir de Marseille.
Enfin, Volotea organisera la desserte de Split à partir de Strasbourg et celle de Dubrovnik à partir de Lille.
La Croatie : le durable et les ailes de saison
"L'an dernier, notre entrée dans la zone euro ainsi que dans l'espace Schengen ont favorisé notre fréquentation touristique", souligne encore Daniela Mihalic Durica.
De fait, les Européens représentent 90 % du marché touristique croate. En tête, les Allemands (23,6 millions de nuitées), suivis par les Slovènes, les Autrichiens, les Polonais, les Tchèques, les Italiens, les Hongrois, les Slovaques, les Néerlandais...
Malgré des arrivées en progression, les Français ne figurent toujours pas dans le Top Ten des touristes étrangers en Croatie. Devancés par la plupart des autres Européens, ils le sont aussi par les Américains. En revanche, une fois sur place, ils dépensent beaucoup plus (43 % de plus) en Croatie que la plupart des autres nationalités, Américains compris.
En outre, se félicite Daniela Mihalic Durica, les Français manifestent un intérêt croissant pour la Croatie au printemps et en automne. Ils sont moins friands que d'autres nationalités de mer et de soleil l'été et, d'une manière générale, beaucoup plus intéressés par les circuits en tous genres, la gastronomie, la culture, l'histoire, la nature, les offres outdoor et les nombreuses îles.
Ces goûts particuliers des Français en font des touristes que la Croatie a tout particulièrement envie d'attirer. Ce pays cherche en effet à promouvoir d'autres destinations que les "spots" de la côte dalmate déjà (et excessivement) pris d'assaut, à commencer par la vieille ville fortifiée de Dubrovnik.
Déterminée à lutter contre les effets négatifs du sur-tourisme dont elle était victime, Dubrovnik a d'ailleurs mis en place depuis 2017 un projet global intitulé "Respect the city". A la clé, entr'autres mesures prises pour réguler sa fréquentation touristique, une limitation à deux gros bateaux de croisière autorisés à mouiller en même temps dans son port.
De fait, les Européens représentent 90 % du marché touristique croate. En tête, les Allemands (23,6 millions de nuitées), suivis par les Slovènes, les Autrichiens, les Polonais, les Tchèques, les Italiens, les Hongrois, les Slovaques, les Néerlandais...
Malgré des arrivées en progression, les Français ne figurent toujours pas dans le Top Ten des touristes étrangers en Croatie. Devancés par la plupart des autres Européens, ils le sont aussi par les Américains. En revanche, une fois sur place, ils dépensent beaucoup plus (43 % de plus) en Croatie que la plupart des autres nationalités, Américains compris.
En outre, se félicite Daniela Mihalic Durica, les Français manifestent un intérêt croissant pour la Croatie au printemps et en automne. Ils sont moins friands que d'autres nationalités de mer et de soleil l'été et, d'une manière générale, beaucoup plus intéressés par les circuits en tous genres, la gastronomie, la culture, l'histoire, la nature, les offres outdoor et les nombreuses îles.
Ces goûts particuliers des Français en font des touristes que la Croatie a tout particulièrement envie d'attirer. Ce pays cherche en effet à promouvoir d'autres destinations que les "spots" de la côte dalmate déjà (et excessivement) pris d'assaut, à commencer par la vieille ville fortifiée de Dubrovnik.
Déterminée à lutter contre les effets négatifs du sur-tourisme dont elle était victime, Dubrovnik a d'ailleurs mis en place depuis 2017 un projet global intitulé "Respect the city". A la clé, entr'autres mesures prises pour réguler sa fréquentation touristique, une limitation à deux gros bateaux de croisière autorisés à mouiller en même temps dans son port.
Vers une montée en gamme
La Croatie mise beaucoup sur le tourisme vert. Ici, les cascades de Skradin dans le parc naturel de Krka (© PB)
Dans le cadre de sa stratégie touristique à l'horizon 2030, l'Office de tourisme croate mise aussi sur le tourisme durable et le slow tourism.
"Nous mettons fortement en avant, explique Daniela Mihalic Durica, les offres outdoor (marche, vélo), le nautisme, la gastronomie, les trois géo-parcs classés par l'Unesco, les huit parcs nationaux, les douze parcs naturels. Et aussi, les régions moins connues comme l'arrière-pays adriatique, la Slavonie -un véritable paradis naturel authentique et préservé- et aussi les nombreuses îles".
"La Croatie qui a un littoral très découpé, compte en effet 1244 îles dont une cinquantaine sont habitées. Et plus d'une demi-douzaine sont sans voiture. Une des meilleures manières de visiter notre pays, c'est de le découvrir en bateau".
Zagreb, la capitale, est aussi présentée comme une destination idéale pour des city breaks, tout particulièrement à la période de ses désormais très réputés marchés de Noël.
Dans le même temps, la Croatie pense davantage "qualité". Elle veut se positionner comme une destination premium, attrayante et compétitive et cherche à rattraper son retard sur le segment luxe. ]b
En 2024, une floppée de nouveaux 5 étoiles va ouvrir : le Riva's Hotels & Resorts (185 chambres et 12 villas) dans la petite ville touristique de Ičići; le Keight Hotel, Curio Collection By Hilton, dans la station balnéaire de Opatija, en Istrie. Et aussi à Zadar, au nord de la Dalmatie, un Hyatt Regency (133 chambres et suites). Au centre de la Dalmatie, dans la très pittoresque ville de Sveti Filip i Jakov (St. Philippe et Jacob), c'est un complexe luxueux, le Molum Hôtel & Résidences (un hôtel + 60 résidences), qui va ouvrir. Zagreb verra, elle, l'arrivée d'un Pullman 5*. Un hôtel de luxe est également en construction à Čepin, en Slavonie, et un autre est annoncé à Stubičke Toplice.
"Jusqu'à dix hôtels 5 étoiles ont ouvert en 2023 ou ouvriront en 2024, calcule Daniela Mihalic Durica. Et, assure-telle, "les investissements dans le tourisme vont se poursuivre ".
Petit pays des Balkans doté d'une agriculture méditerranéenne et d'une industrie assez modeste, la Croatie n'a, de fait, guère d'autre alternative que de d'encourager le tourisme. Au risque cependant d'accentuer sa dépendance.
"Nous mettons fortement en avant, explique Daniela Mihalic Durica, les offres outdoor (marche, vélo), le nautisme, la gastronomie, les trois géo-parcs classés par l'Unesco, les huit parcs nationaux, les douze parcs naturels. Et aussi, les régions moins connues comme l'arrière-pays adriatique, la Slavonie -un véritable paradis naturel authentique et préservé- et aussi les nombreuses îles".
"La Croatie qui a un littoral très découpé, compte en effet 1244 îles dont une cinquantaine sont habitées. Et plus d'une demi-douzaine sont sans voiture. Une des meilleures manières de visiter notre pays, c'est de le découvrir en bateau".
Zagreb, la capitale, est aussi présentée comme une destination idéale pour des city breaks, tout particulièrement à la période de ses désormais très réputés marchés de Noël.
Dans le même temps, la Croatie pense davantage "qualité". Elle veut se positionner comme une destination premium, attrayante et compétitive et cherche à rattraper son retard sur le segment luxe. ]b
En 2024, une floppée de nouveaux 5 étoiles va ouvrir : le Riva's Hotels & Resorts (185 chambres et 12 villas) dans la petite ville touristique de Ičići; le Keight Hotel, Curio Collection By Hilton, dans la station balnéaire de Opatija, en Istrie. Et aussi à Zadar, au nord de la Dalmatie, un Hyatt Regency (133 chambres et suites). Au centre de la Dalmatie, dans la très pittoresque ville de Sveti Filip i Jakov (St. Philippe et Jacob), c'est un complexe luxueux, le Molum Hôtel & Résidences (un hôtel + 60 résidences), qui va ouvrir. Zagreb verra, elle, l'arrivée d'un Pullman 5*. Un hôtel de luxe est également en construction à Čepin, en Slavonie, et un autre est annoncé à Stubičke Toplice.
"Jusqu'à dix hôtels 5 étoiles ont ouvert en 2023 ou ouvriront en 2024, calcule Daniela Mihalic Durica. Et, assure-telle, "les investissements dans le tourisme vont se poursuivre ".
Petit pays des Balkans doté d'une agriculture méditerranéenne et d'une industrie assez modeste, la Croatie n'a, de fait, guère d'autre alternative que de d'encourager le tourisme. Au risque cependant d'accentuer sa dépendance.
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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