Pierre Caussade Air France, Yves Godeau ATR, Olivia Robert Voyages-SNCF.com, Jérôme Schehr Fouquet's Barrière, et Christian Orofino Snav
Tourisme durable, responsable, éthique... Les étiquettes ne manquent pas ! Effet de mode, réelle prise de conscience ou simple concept marketing ?
Telles étaient les questions posées lors du "Forum Développement Durable & Tourisme Responsable" organisé à l'occasion de l'IFTM Top Resa, mardi 21 septembre 2010.
Un sujet au coeur de l'actualité et qui n'a pas manqué de rassembler le public dans la salle de conférence du salon.
Pour Yves Godeau, président d'Agir pour un tourisme responsable (ATR), intervenant lors de ce débat, c'est inévitable :"Les entreprises ne peuvent pas rater le virage du tourisme responsable. D'ici 5 à 10 ans le critère de durabilité sera un critère de choix pour le client, au même titre que le bon rapport qualité/prix".
Un constat partagé aussi par Jérôme Schehr, Directeur du tourisme durable au Fouquet's Barrière : "A terme, le développement durable va orienter la décision des consommateurs".
D'autant que "L'intérêt des voyageurs sur le sujet est réel", poursuit Olivia Robert, Responsable du Développement Durable chez Voyages-SNCF.Com, citant plusieurs études menées sur le sujet.
Telles étaient les questions posées lors du "Forum Développement Durable & Tourisme Responsable" organisé à l'occasion de l'IFTM Top Resa, mardi 21 septembre 2010.
Un sujet au coeur de l'actualité et qui n'a pas manqué de rassembler le public dans la salle de conférence du salon.
Pour Yves Godeau, président d'Agir pour un tourisme responsable (ATR), intervenant lors de ce débat, c'est inévitable :"Les entreprises ne peuvent pas rater le virage du tourisme responsable. D'ici 5 à 10 ans le critère de durabilité sera un critère de choix pour le client, au même titre que le bon rapport qualité/prix".
Un constat partagé aussi par Jérôme Schehr, Directeur du tourisme durable au Fouquet's Barrière : "A terme, le développement durable va orienter la décision des consommateurs".
D'autant que "L'intérêt des voyageurs sur le sujet est réel", poursuit Olivia Robert, Responsable du Développement Durable chez Voyages-SNCF.Com, citant plusieurs études menées sur le sujet.
Le tourisme durable, ce n'est forcément ce que voit le client
Seulement voilà, lorsqu'on évoque le "durable", le "responsable"... on parle aussi de coût. Christian Orofino, Président de la commission Tourisme Durable au SNAV, préfère parler d'investissements.
Exemple concret avec les brochures : "Avec le SNAV nous avons mené une campagne de réduction d'édition des brochures et des cahiers des prix pour réduire l'impact sur l'environnement mais également faire des économies. Nous incitons au développement des catalogues en ligne.", assène-t-il
Yves Godeau prône aussi les bien faits d'une telle démarche pour les entreprises : "Le développement d'un projet durable permet aussi de fédérer les équipes et de formaliser les process.".
Car le tourisme durable, "ce n'est forcément ce que voit le client", poursuit Jérôme Schehr. "Le tri des déchets, la gestion des ressources humaines... tout ce qui a un lien avec le back office, permet de réaliser des économies, qui pourront être investies dans ce que les clients touchent du doigt. Le premier volet finance le second"
Exemple concret avec les brochures : "Avec le SNAV nous avons mené une campagne de réduction d'édition des brochures et des cahiers des prix pour réduire l'impact sur l'environnement mais également faire des économies. Nous incitons au développement des catalogues en ligne.", assène-t-il
Yves Godeau prône aussi les bien faits d'une telle démarche pour les entreprises : "Le développement d'un projet durable permet aussi de fédérer les équipes et de formaliser les process.".
Car le tourisme durable, "ce n'est forcément ce que voit le client", poursuit Jérôme Schehr. "Le tri des déchets, la gestion des ressources humaines... tout ce qui a un lien avec le back office, permet de réaliser des économies, qui pourront être investies dans ce que les clients touchent du doigt. Le premier volet finance le second"
Les grands TO encore à la traîne
Du côté du consommateur, le message reste encore souvent flou. "Un voyage responsable, ce n'est pas du tourisme humanitaire".
Confusion que l'on retrouve aussi dans les agences de voyages. Il faut dire que les grands tour-opérateurs sont encore à la traîne dans le domaine.
Un retard que Chritian Orofino reconnaît : "C'est aux professionnels de changer les offres. Mais la transition doit se faire en douceur et nous y travaillons."
En effet, ATR planche actuellement avec le CETO pour mettre en place une certification. De son côté le SNAV étudie des pistes pour insérer dans la formation des BTS tourisme, des heures de cours sur le sujet.
Autre initiative : la distribution à l'occasion de Top Resa, d'un livre vert sur le Tourisme Responsable, par le SNAV.
Confusion que l'on retrouve aussi dans les agences de voyages. Il faut dire que les grands tour-opérateurs sont encore à la traîne dans le domaine.
Un retard que Chritian Orofino reconnaît : "C'est aux professionnels de changer les offres. Mais la transition doit se faire en douceur et nous y travaillons."
En effet, ATR planche actuellement avec le CETO pour mettre en place une certification. De son côté le SNAV étudie des pistes pour insérer dans la formation des BTS tourisme, des heures de cours sur le sujet.
Autre initiative : la distribution à l'occasion de Top Resa, d'un livre vert sur le Tourisme Responsable, par le SNAV.
Vers une certification à tiroir ?
Pour prouver son engagement dans une démarche responsable, ATR a mis en place un label pour les tour opérateurs, délivré par un organisme indépendant qu'est l'AFNOR. Pour autant, peut-elle s'appliquer à l'ensemble de la profession ?
Pour Yves Godeau, "on peut regretter dans l'hôtellerie, le très grand nombre de certifications, qui parfois brouille les pistes. Pour autant, les labels sont le seul moyen de prouver aux consommateurs les bonnes pratiques d'une entreprise".
Il poursuit : "On ne peut pas appliquer un même référentiel aux TO d'aventure, aux grands tour opérateurs ou aux agences de voyages. En revanche, pour la profession, il serait bon de fédérer To, agences et hôteliers autour d'un label commun mais à plusieurs tiroirs."
L'objectif est clair : aller dans la même direction !
Pour Yves Godeau, "on peut regretter dans l'hôtellerie, le très grand nombre de certifications, qui parfois brouille les pistes. Pour autant, les labels sont le seul moyen de prouver aux consommateurs les bonnes pratiques d'une entreprise".
Il poursuit : "On ne peut pas appliquer un même référentiel aux TO d'aventure, aux grands tour opérateurs ou aux agences de voyages. En revanche, pour la profession, il serait bon de fédérer To, agences et hôteliers autour d'un label commun mais à plusieurs tiroirs."
L'objectif est clair : aller dans la même direction !
Repères
Le tourisme génère 5% des émissions de CO2 dans le monde.
2% sont imputables au seul transport aérien.
Le tourisme représente 8% de l'emploi mondial et 22% du PIB mondial.
2% sont imputables au seul transport aérien.
Le tourisme représente 8% de l'emploi mondial et 22% du PIB mondial.