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Tourisme spatial : voici les sites protégés emblématiques de la Lune

La chronique de Michel Messager


La Lune et le surtourisme ? Certes on en n’est pas encore là ! Mais, il est vrai que certains sites lunaires sont ou vont être en passe de devenir des sites protégés. Comme l’a déclaré Eddie Bernice Johnson, président du comité de la Chambre sur la science, l’espace et la technologie : « Il est important que la NASA et les États-Unis montrent la voie en guidant un comportement responsable dans l’espace, et cette législation visant à préserver notre patrimoine humain dans l’espace. » Faut-il y voir une réelle volonté de préservation ou, comme beaucoup le pense, des zones "exclusives" permettant à l‘abri des regards d’en faire des zones d’extraction, réservées notamment aux Etats-Unis dans le cadre de l’accord Artemis.
Affaire à suivre…


Rédigé par le Mercredi 29 Janvier 2025

Lune et surtourisme ? A l’occasion de son soixantième anniversaire le WMF a inclus dans sa liste de sites menacés : la lune ! Depositphotos.com Auteur 1231963
Lune et surtourisme ? A l’occasion de son soixantième anniversaire le WMF a inclus dans sa liste de sites menacés : la lune ! Depositphotos.com Auteur 1231963
Une information peu relayée, compte tenu de l’actualité spatiale avec les lancements de New Glenn de Blue Origin et de Starship avec Spacex et pourtant …..

Le World Monuments Fund, une organisation internationale à but non lucratif, met en évidence tous les deux ans 25 sites du patrimoine en danger. A l’occasion de son soixantième anniversaire le WMF a inclus dans sa liste de sites menacés : la Lune en tant que symbole du patrimoine aérospatial.

La Lune est le seul corps céleste à figurer sur cette liste, qui comprend 25 sites à travers le monde, dont des bâtiments près de la rivière Musi en Inde, une maison en tissu à Gaza, un monastère au Portugal, la Maison des enseignants de Kiev…

Pour justifier cette "première", le site WMF explique : « Alors qu’une nouvelle ère d’exploration spatiale s’ouvre, les vestiges physiques des premiers atterrissages sur la Lune sont menacés, mettant en péril ces symboles durables de la réussite humaine collective. » De son côté, Jonathan Bell, vice-président des programmes de la WMF déclare au New York Times : « Nous considérons que mettre la Lune sur la liste de surveillance est une formidable opportunité de défendre la nécessité et la valeur de la préservation ».

Le site choisi sur la Lune à préserver est le site de la base Tranquillity, le site d'atterrissage d'Apollo 11 où le 21 juillet 1969 à 2 h 56 UTC, l'astronaute Neil Armstrong a posé le pied pour la première fois sur la surface lunaire.

2025 marque le 60ème anniversaire du World Monuments Fund

Le World Monuments Fund (WMF) travaille avec les communautés locales du monde entier pour préserver un patrimoine culturel irremplaçable.
Depuis plus d’un demi-siècle, le WMF est un pionnier en matière de conservation de sites architecturaux et culturels qui couvrent l’histoire de la civilisation humaine.

Depuis 1965, l’équipe mondiale d'experts de WMF a préservé le patrimoine culturel diversifié du monde en utilisant les normes internationales les plus élevées sur plus de 700 sites dans 112 pays.

En partenariat avec les communautés locales, les bailleurs de fonds et les gouvernements, WMF s'appuie sur le patrimoine pour relever certains des défis les plus urgents d'aujourd'hui : le changement climatique, la sous-représentation, le tourisme déséquilibré et la reprise post-crise.

Des zones protégées sur la Lune !

Plus de 100 objets demeurent encore présents depuis ce moment historique tels que la caméra qui a filmé l’alunissage télévisé, une branche d'olivier dorée pour symboliser la paix, un disque commémoratif laissé par les astronautes Armstrong et Aldrin, et des centaines d’autres objets ainsi que 125 sculptures miniatures de l'artiste Jeff Koons amenés par une fusée de SpaceX qui s'est rendue sur la Lune.

« Alors qu’une nouvelle ère d’exploration spatiale s’ouvre, et que des visites abusives et des pillages lors de futures missions et d'explorations lunaires privées pourraient éventuellement compromettre ce patrimoine culturel et mettre les vestiges physiques en péril ces symboles durables de la réussite humaine collective » se justifie de son choix, le World Monuments Fund.

Cette reconnaissance conforte ainsi la loi "The One Small Step to Protect Human Heritage in Space Act" promulgué le 31 décembre 2020 obligeant les entreprises travaillant avec la NASA sur de nouvelles missions, à rester à l’écart et de préserver les sites lunaires des missions Apollo entre 1969 et 1972.

Les sites désormais protégés sont les suivants : la Mer de la Tranquillité (mission Apollo 11, 1969), l’Océan des tempêtes (mission Apollo 12, 1969), le cratère Fra Mauro (mission Apollo 14, 1971), le cratère Béla (Apollo 15, 1971), le cratère Descartes (Apollo 16, 1972) et la vallée Taurus-Littrow (Apollo 17, 1972).

Si certains y voient une cause noble, sorte de sauvegarde du "patrimoine spatial", beaucoup cependant pense à voix haute que cette zone de sauvegarde du "patrimoine spatial" totalement arbitraire, pourrait dans l’avenir se développer permettant ainsi aux Usa d’avoir des zones "exclusives" lui permettant à l‘abri des regards d’en faire des zones d’extraction !

On ne peut donc qu’être vigilant sur la réelle finalité de ces zones de sauvegarde du "patrimoine spatial".

Affaire à suivre…

Michel MESSAGER
Michel MESSAGER
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.

Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.

Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.

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