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Pour le marie de Villefranche, "Nous sommes au début d’un cycle de discussions, l’arrêté du 24 janvier n’a plus lieu d’être" @DepositPhotos.com - Balate Dorin
L’arrêté d’interdiction des grands bateaux de croisière à Nice et Villefranche-Sur-Mer pris par Christian Estrosi n’en finit pas de faire des vagues. Vendredi soir, la métropole Nice-Côte d’Azur, qui fait machine arrière, a publié deux communiqués de presse successifs, qui se contredisent.
Le premier évoquait une limitation à 2.500 passagers par navire, avant que ce critère ne soit effacé dans le second communiqué, trois heures plus tard. Désormais, la restriction du nombre de passagers sera évoquée au Conseil portuaire du 7 mars. Le compromis prévoit de limiter à 65 le nombre d'escales annuelles à Villefranche, avec un seul bateau à la fois et une restriction de taille encore à définir.
À Nice, seuls les navires de moins de 450 passagers pourront accoster.
Le premier évoquait une limitation à 2.500 passagers par navire, avant que ce critère ne soit effacé dans le second communiqué, trois heures plus tard. Désormais, la restriction du nombre de passagers sera évoquée au Conseil portuaire du 7 mars. Le compromis prévoit de limiter à 65 le nombre d'escales annuelles à Villefranche, avec un seul bateau à la fois et une restriction de taille encore à définir.
À Nice, seuls les navires de moins de 450 passagers pourront accoster.
Interdiction des bateaux de croisière à Nice : une étude d'impact économique est en cours
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Pourtant, Villefranche-sur-Mer avait déjà mis en place une régulation des croisières, limitant le nombre de paquebots au mouillage à un seul par escale, afin de mieux contrôler les flux touristiques et réduire l’impact environnemental. Et si l’arrêté avait dû s'appliquer malgré les recours devant le tribunal administratif, une solution alternative avait été trouvée en débarquant les passagers via un autre port plutôt que par la gare maritime.
Parmi les figures de la contestation, Nicolas Plumion, pilote maritime et président de l'Union Maritime 06, a vivement dénoncé un arrêté pris sans concertation.
"Cette décision était brutale et incohérente. Nous avons vu en quelques années une réduction drastique du nombre d'escales à Villefranche. En 2010, on en comptait 200, aujourd'hui entre 70 à 80. Pourquoi interdire une activité qui a déjà fait d’importants efforts pour se réguler ?", interroge-t-il.
Une étude d'impact menée par la Chambre de commerce et d'industrie Nice-Côte d'Azur est aussi en cours de finalisation. Sans préjuger des résultats, Nicolas Plumion prévient toutefois qu’il restera attentif à ses conclusions. "Si les chiffres devaient être sous-évalués par rapport à nos propres calculs, nous n’hésiterons pas à les contester. L’impact économique de cette interdiction ne peut pas être minimisé", avertit il.
Parmi les figures de la contestation, Nicolas Plumion, pilote maritime et président de l'Union Maritime 06, a vivement dénoncé un arrêté pris sans concertation.
"Cette décision était brutale et incohérente. Nous avons vu en quelques années une réduction drastique du nombre d'escales à Villefranche. En 2010, on en comptait 200, aujourd'hui entre 70 à 80. Pourquoi interdire une activité qui a déjà fait d’importants efforts pour se réguler ?", interroge-t-il.
Une étude d'impact menée par la Chambre de commerce et d'industrie Nice-Côte d'Azur est aussi en cours de finalisation. Sans préjuger des résultats, Nicolas Plumion prévient toutefois qu’il restera attentif à ses conclusions. "Si les chiffres devaient être sous-évalués par rapport à nos propres calculs, nous n’hésiterons pas à les contester. L’impact économique de cette interdiction ne peut pas être minimisé", avertit il.
Une "honte politique" pour les écologistes
Selon des études précédentes, chaque passager de croisière génère en moyenne 70 euros de dépenses directes et indirectes dans l'économie locale, un apport significatif pour les commerçants et prestataires de services dont les agences réceptives.
Par ailleurs, il remet en cause l’argument du surtourisme avancé par le maire de Nice. "Ce ne sont pas les croisiéristes qui posent problème, mais bien l’afflux massif de touristes via l’aéroport. Les croisiéristes ne représentent qu’environ 1% des visiteurs de la Côte d’Azur. Si l'on veut véritablement lutter contre le surtourisme, c’est avant tout du côté du transport aérien qu’il faudrait agir", martèle-t-t-il.
Les écologistes, qui avaient salué la première décision du maire comme "une immense victoire", dénoncent aujourd’hui "un scandale environnemental" et "une honte politique".
"La Méditerranée n'est pas une poubelle et notre littoral ne doit pas devenir une zone de sacrifice pour satisfaire les intérêts économiques de quelques-uns", ont-ils réagi dans un communiqué. "Nous sommes au début d’un cycle de discussions. L’arrêté du 24 janvier n’a plus lieu d’être, a dit sur France 3 Christian Trojani, maire de Villefranche-sur-Mer. Désormais, nous allons discuter et arriver à une nouvelle convention.". Il assure qu'il restera vigilant pour que cette convention assure "un équilibre entre la protection environnementale et l’activité économique" de sa rade.
Par ailleurs, il remet en cause l’argument du surtourisme avancé par le maire de Nice. "Ce ne sont pas les croisiéristes qui posent problème, mais bien l’afflux massif de touristes via l’aéroport. Les croisiéristes ne représentent qu’environ 1% des visiteurs de la Côte d’Azur. Si l'on veut véritablement lutter contre le surtourisme, c’est avant tout du côté du transport aérien qu’il faudrait agir", martèle-t-t-il.
Les écologistes, qui avaient salué la première décision du maire comme "une immense victoire", dénoncent aujourd’hui "un scandale environnemental" et "une honte politique".
"La Méditerranée n'est pas une poubelle et notre littoral ne doit pas devenir une zone de sacrifice pour satisfaire les intérêts économiques de quelques-uns", ont-ils réagi dans un communiqué. "Nous sommes au début d’un cycle de discussions. L’arrêté du 24 janvier n’a plus lieu d’être, a dit sur France 3 Christian Trojani, maire de Villefranche-sur-Mer. Désormais, nous allons discuter et arriver à une nouvelle convention.". Il assure qu'il restera vigilant pour que cette convention assure "un équilibre entre la protection environnementale et l’activité économique" de sa rade.